[Maternelle] Boîte à idées, arts

Je ne sais pas s'il y a beaucoup d'enseignant en maternelle dans le coin, mais bon, tout le monde peut participer, toutes les idées sont bonnes à prendre.


J'ai une classe unique maternelle-CP (c'est à dire une classe TPS-PS-MS-GS-CP). Chez moi, point de projet pharaonique, pas d'exploitation d'album, pas de philo, et même pas de cahier de vie... mais, par contre, beaucoup d'art et de graphisme.
Cela leur apprend à rester à leur place, à respecter une consigne/matériel/leur camarade/..., que les trucs qu'ils ont sur les mains sont des doigts et que ça se contrôle pour faire autre chose que de se les mettre dans le nez ou de frapper les copains (c'est vachement important l'apprentissage de la maîtrise de soi et de ses gestes pour les petits)...

Bref, mes élèves font arts tous les jours.
Le souci, c'est que du coup il faut avoir quelque chose à leur faire faire tous les jours et que les idées, parfois, je n'en ai pas... et je ne dois pas être la seule.
Donc je propose de faire ici un recueil d'idée dans lequel on n'aurait plus qu'à piocher.

Bon, comme j'initie ce sujet, je mets quelques idées de production (cliquez sur les vignettes pour les avoir en grand ):

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Niveau : PS
Époque : Septembre/octobre
Technique: gouache au doigt sur bande de papier
Les élèves font d'abord les traits verticaux de haut en bas et de gauche à droite. Entre chaque trait ils font les barres de points (toujours de haut en bas et de gauche à droit, pour travailler le sens de lecture au passage)

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Niveaux: TPS, PS, MS, GS, CP
Epoque : décembre
technique : découpage (pour GS et CP) et collage (colle blanche/brosse) de morceaux de papier blanc sur le dessin d'un bonhomme de neige photocopié sur du papier bleu. Fausse neige.
On ne doit plus voir le bleu sur le ventre et la tête. On fait ensuite des points de colle blanche et on saupoudre de fausse neige (pour faire les flocons).


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en haut
Niveau : PS
Epoque : Septembre
technique :bande de papier, fond libre à la gouache rouge et jaune à la brosse large, point au doigt avec de la gouache blanche et bleue.

côté et bas
Niveaux : MS, GS
Epoque : Septembre
Technique : bande de papier, gouache rouge et jaune, brosse large.
On ne doit pas voir de blanc, on va de gauche à droite et de haut en bas.

Milieu:
Niveaux : MS, GS
Epoque : Septembre
Technique : fond libre sur papier A4 à la brosse, gouache en camaïeux de bleu (trois nuances), coloriage à la gouache jaune d'une étoile photocopié, puis découpé et collé sur le fond. Rayon qui parte de l'étoile à la gouache jaune et à la brosse médium.





Bon et puis, car ce que j'ai montré jusque là, ça fait quand même plus patouille qu'Arts, une production plus ciblée arts.
Niveau : MS, GS, CP
A partir de "Black Nanas" de Niki de Saint Phalle:
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Réalisation de personnage en volume. Modèle que j'ai fait:
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Résultats par les élèves:
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Nombre de séances en classe : 7~8 (environ 30 min par séance)

matériel:
- Deux ballons (un petit et un gros) par enfant,
- papier journal et papier blanc fin coupés en morceaux,
- colle de farine (2 cuillères à soupe de farine+ une cuillère à soupe de sucre, on fait chauffé à sec, puis on ajoute environ 1l de l'eau et on fait cuire jusqu'à avoir une consistance un peu épaisse... bref comme une sauce.)
- Six tubes en carton (type rouleau de papier toilette) par enfant.
- gouache noire, bleue, rouge, jaune, verte.
- Barquette pour la colle, journal pour protéger les tables, petits pots pour la peinture, brosse pour peintre, ruban adhésif.

Déroulement:
- S1 : collage d'une couche assez épaisse de papier journal sur le petit ballon
- S2 : collage d'une couche assez épaisse de papier journal sur le gros ballon
- Adulte: accrocher les deux ballons ensemble par les valves avec sur ruban adhésif
- S3 : tremper dans la colle des bandes de papier journal et les enrouler autour des valves pour former le cou. faire deux boules de papier journal (feuille environ A4), les tremper dans la colle et les coller sur le gros ballon pour faire les seins (les fixer en collant une feuille de journal A5 pardessus et en modelant légèrement)
- Adulte: tailler en biseau l'extrémité de 4 des 6 tubes
- S4 : emboîter les tubes biseautés deux à deux pour faire les bras (les biseaux permettent de former les coudes), recouvrir le tout de papier journal coller (attention à bien recouvrir l'extrémité "main" des bras)
- Adulte: tailler en "fleur" le côté épaule des bras et aine des jambe, les appliquer sur le corps et les fixer avec du ruban adhésif.
- S5 : recouvrir de papier blanc encollé tout le corps.
- S6 : peindre en noir tête, cou, bras et jambes
- S7 : peindre les motifs en couleur.
- Adulte ou S8 (selon l'habileté des élèves) : délimiter les couleurs au gros feutre noir.


Divers
- Pour 14 sculptures nous avons utilisé pas loin de 15l de colle!
- Il faut attendre que le papier soit sec avant de pouvoir passer à l'étape suivante (et ça ne sèche pas vite la colle de farine)
- Une des jambes doit être porteuse, il faut déterminer le point d'équilibre ou alors avoir un support lui permettant de tenir debout (pot lesté par exemple)
- J'ai fait une pause peinture libre vers la séance 4 car les élèves en avaient un peu marre de patauger dans la colle.
- Attention la colle de farine très sèche rend le carton légèrement cassant.
- Le papier collé à la colle de farine se ramolli à l'humidité.











Enfin voilà quelques idées à moi. Je suis preneuse d'idées, de pistes... Parce que lundi, il va bien falloir leur faire faire quelque chose, et que là, j'ignore encore quoi.

Désolé de ne pouvoir te répondre, je suis prof de musique en collège.
Par contre, je suis toujours épaté de voir ce que vous arrivez à faire faire à nos chères têtes blondes. Je ressors tout juste d'une visite de la maternelle où mon bout d'chou va l'année prochaine, et j'ai vu plein de trucs super intéressant.
J'aimerais bien aller voir bosser une collègue de maternelle en musique un de ces quatre.

Et chapeau pour les personnages !

La musique en maternelle, c'est simple, on chante beaucoup (une souris verte, pomme de reinette et pomme d'api, Mon petit lapin... bref du classique) et on écoute un peu de musique aussi, on essaie de connaître un musicien bien gentil qui vienne jouer en classe...
c'est en général moins spectaculaire que les arts visuels.

Superbe idée que ce sujet.

Je confirme ce que tu dis.
Même si je n'ai pas autant d'expérience que toi en maternelle, j'ai pu constater que (et surtout) sans projets faramineux, sans cahier de vie, sans exploitation d'album, les enfants viennent avec plaisir à l'école et qu'ils ne s'y ennuient pas.

Si au lieu de les ennuyer avec des projets qui n'ont rien à voir avec leur vraies préoccupations, on leur donne la possibilité de manipuler, de patouiller et d'expérimenter, tout en leur enseignant ce qu'ils doivent connaître, ils profitent de pleinement de leurs années de maternelle.

Pour répondre à la question sur la musique, moi c'est :

• chants

• écoute musicale et début d'analyse (musique instrumentale/ choeur, rapide/lent, forte/ piano, repérage des phrases musicales, refrain, ...) en PS/ MS c'est déjà pas si mal.

• Je travaille aussi avec un intervenant une fois par période qui leur fait découvrir et pratiquer des instruments traditionnels du monde entier (tambour, instrument à cordes, percussion, ....)

Je trouve que travailler l'écoute, comme la pratique des arts, est indispensable en maternelle.

Je travaille sur des paysage sonore plus que sur des instruments, mais le résultat est le même, apprendre l'écoute active. (pas facile, ça.)
J'envie ton intervenant.

Je suis prof de français en collège, mais mon fils est en maternelle PS.
Je n'ai pas toujours les idées claires sur ce qu'il fait en classe, mais voici ce que je sais et qui me semble concerner "l'art graphique":

- Utilisation des mains pour la peinture, avec des verbes: taper (tap tap tap sur la feuille, jusqu'à remplir la feuille), gratter (traits avec les ongles), danser (faire danser le bout des doigts sur le papier), tourner...
- Aujourd'hui mon fils m'a dit "avoir fait des lignes vertes, bleues, rouges, vertes, bleues rouges" verticales, et pour finir, un grand trait horizontal
- Heu... sinon ils ont fait une couronne en papier avec des traits verticaux et des gommettes desquelles partent les traits, avec alternance de couleur.

JE ne sais pas si ça peut t'aider?

Je ne suis pas PE mais j'ai deux enfants en maternelle. Dernièrement, ma petite en PS a travaillé sur le modèle d'Arcimboldo : ils ont travaillé sur le vocabulaire des fruits et collé des images de fruits pour constituer un visage, elle a trouvé ça rigolo. Ma grande a travaillé un long moment (je dirais un bon mois) sur Pierre et le Loup : écoute, fiche sur chaque instrument, récit de l'histoire, dessin de l'histoire, etc : elle a adoré ! A présent, quand elle entend un morceau de musique classique, elle sait repérer les différents instruments.

Volubilys a écrit:Je travaille sur des paysage sonore plus que sur des instruments, mais le résultat est le même, apprendre l'écoute active. (pas facile, ça.)
J'envie ton intervenant.

On le paie assez cher. Mais quand je suis arrivée dans l'école, mes collègues n'avaient pas du tout utilisé le budget consacré à ce genre de choses. J'ai sauté sur l'occasion, connaissant la qualité des interventions de cette association.

L'année dernière dans l'autre école, nous avions travaillé avec l'école de musique de la ville. Ils avaient accepté de venir gratuitement nous présenter les instruments qu'ils enseignaient. Une façon aussi pour eux de susciter des vocations.

Eloah a écrit:Je ne suis pas PE mais j'ai deux enfants en maternelle. Dernièrement, ma petite en PS a travaillé sur le modèle d'Arcimboldo : ils ont travaillé sur le vocabulaire des fruits et collé des images de fruits pour constituer un visage, elle a trouvé ça rigolo. Ma grande a travaillé un long moment (je dirais un bon mois) sur Pierre et le Loup : écoute, fiche sur chaque instrument, récit de l'histoire, dessin de l'histoire, etc : elle a adoré ! A présent, quand elle entend un morceau de musique classique, elle sait repérer les différents instruments.

Je rebondis car cela me fait penser aux travaux que ma fille de GS a fait en automne. Comme chez toi, Eloah, ils ont travaillé sur le modèle d'Arcimboldo. Mais en plus, l'enseignante avait fait amener des fruits et légumes (coloquinte, pommes poires, bananes...) les enfants avaient collé des yeux dessus (yeux étonnés, yeux qui rient etc), et ils les avaient pris en photos et exposé les photos dans le couloir. Cela rendait super bien !

Je vais essayer de mettre quelques photos.
Ce n'est pas aussi bien que Volubilys. Je ne suis pas aussi douée qu'elle.

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Ce tableau collectif a été réalisé en trois temps. lignes verticales en trempant les 5 doigts de la main dans la peinture et en laissant glisser la main de haut en bas. Traits horizontaux en suivant le bord d'une règle tenue par deux enfants. Encadrement en collant de carrés de papier noir.


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Fond de peinture bleu, collage de petits morceaux de papier pour représenter l'écorce d'un arbre.

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Fond bleu et traces de doigts peinture verte. Coloriage des souris à la craie grasse et assemblage.

Quand j'étais en maternelle, on faisait des projets que Volubilys appellerait peut-être "pharaoniques", je ne sais pas, mais que j'adorais. On écrivait une histoire qui tournait de classe en classe, et ensuite on l'illustrait en décloisonnement, en multipliant les techniques d'illustrations.

En plus, on faisait un CD, c'était bien, on enregistrait les gamins.

Bref, à cette occasion, c'était un peu la "foire à la technique picturale", et on a fait des trucs sympas :

- formes en réserve sur encre de couleurs, à l'eau de Javel. On faisait des fonds colorés à l'encre, puis en tout petit atelier, je donnais un fond d'eau de Javel dans un mini-pot de confiture d'hôtel. Les gamins plongeaient leur coton-tige dedans et l'encre "disparaissait". Ludique et sympa.

- pour travailler le relief, formes collées (cartes postales ou carton de la même épaisseur découpé et collé sur feuille), et par-dessus on met une autre feuille et on frotte à la pastel. Des chouettes modèles comme ça.

- en pâte à sel, je crois que j'ai à peu près tout fait. Mon préféré, c'était le petit oiseau à plumes : j'ai découvert qu'en mettant le four à 90 °, la plume ne s'abîme pas pendant que la pâte cuit. Le top.

- technique de moulage. J'avais fait un atelier avec mes gosses au musée de la monnaie qui m'avait plu, alors ça donnait :
• faire un dessin ou écrire un truc ("bonne fête maman", au hasard)
• le reporter à l'envers sur un pavé en cire de bougie (bon, faut couler des pavés de cire de bougie préalablement, dans des fonds de pots de yaourt).
•le re-reporter sur de la pâte à modeler durcissante, et du coup, magie-magie, c'est à l'endroit
• peindre en peinture métallisée.

C'était cool !

Mais pourquoi j'ai quitté ma mater, moi ?

Ce que tu décris n'est pas ce que j'appelle un projet pharaonique, je fais la même genre de chose dans ma classe.
Un projet pharaonique c'est de passer 6 mois sur la ferme (par exemple) de ne parler que de ça au point qu'à la fin on a envie de bruler une grange juste pour se défouler.
Ou de monter des atelier philo en PS, pour développer leur esprit critique... (rappel, en PS, ils ont 3 ans, certains ne parlent même pas)


Merci pour toutes ces idées.

Ben en fait, nos projets, moi, j'avais tendance à les trouver "pharaoniques" dans la mesure où ça mobilisait toute l'école, où il fallait faire faire des photocopies à l'extérieur, graver des CD, etc.

Mais c'était très mobilisateur, dans la mesure où on écrivait notre livre. Ce qui était sympa, c'est que l'histoire "tournait" dans l'école : il y avait 10 pages pour 5 classes. On commençait par les PS, qui écrivaient la page 1, l'autre PS, la p. 2, la MS, la p. 3, et les MS-GS, les P. 4 et p. 5, puis on recommençait dans le même ordre.

On faisait passer solennellement l'histoire d'une classe à l'autre.

Une année, on a eu une subvention "projet-musique", et au lieu de ça on a eu un musicien qui est venu écrire une chanson par classe ! Il nous a donné les partitions à la main, mon mari les a tapées sur un logiciel musical, et on les a publiées à la fin du livre "chansons illustrées", comme des pros !

Ca durait 3 mois, c'est vrai, mais j'avais l'impression qu'on était à fond dedans, c'était tellement cool de chanter notre chanson !

Cette année-là, ma fille était en MS / GS, et elle chantait à tue-tête, toute la soirée et tout le week-end, celle de sa classe, qui était la chanson de la sorcière Camembert. Ils avaient fabriqué une sorcière Camembert géante (taille humaine), l'avaient habillée... ils voulaient la balader dans l'école, mais Camembert ne supportait pas trop les voyages...

Bref, j'ai des bons souvenirs de cette période, équipe très soudée, travail sympa, projets mobilisateurs dans le bon sens du terme. Et ça ne m'empêchait pas de chercher les oooooooooooooooo dans moooooooooootooooooooooo !

Mais bon, y'avait des côtés trop durs aussi : plus d'élèves qu'en élémentaire, pas de prof de la ville, pas d'ASEM après la PS, enfants handicapés "balancés" dans les classes sans le mode d'emploi et sans aide...

Volubilys a écrit:Un projet pharaonique c'est de passer 6 mois sur la ferme (par exemple) de ne parler que de ça au point qu'à la fin on a envie de brûler une grange juste pour se défouler.

Cela me rappelle le gamin qui disait (un peu après mai 68 !) :

"A l'école, on a parlé de noisettes*, on a dessiné des noisettes*, on a lu des histoires qui parlaient de noisettes*, on a mangé des noisettes*, on a planté des noisettes*, on a appris une poésie sur les noisettes* .... elle commence à nous faire ch.... avec ses noisettes* !!!"

* noisette pouvant être remplacé par tout objet, plante, animal ..... obsession de la maîtresse.

Ah, je vais vous raconter la plus belle technique que j'aie jamais faite en mater, j'ai encore gardé les productions de mes gamins à moi tellement c'était beau !

On avait travaillé sur "ombre et lumière", et décidé de faire... des vitraux !

Chez un quincailler qui fermait, j'avais trouvé à un bon prix une pile (très lourde !) de vitres au format environ 20 x 10 cm. Des vraies vitres en verre. Pour qu'on ne risque pas de se blesser, et pour que ça soit beau et couleur Noël, j'avais acheté du gros scotch de déménageur, mais rouge, et recouvert tous les bords. Ca faisait aussi un cadre, du même coup.

Ensuite, j'ai acheté du cerne à vitraux.

Les gamins faisaient leur dessin au feutre, et quand c'était OK, je repassais moi-même le cerne (petit tube trop dur à manipuler – et très cher, faut pas gâcher). Ensuite, j'avais acheté de la peinture sur verre, et ils remplissaient les surfaces.

Ca faisait super beau !

On a scotché ça sur toutes les fenêtres de la classe, et pendant une semaine on a travaillé dans une ambiance "église", avec de la lumière colorée super belle. Après, j'ai donné dans les familles comme cadeau de Noël.

Comme j'avais acheté 30 vitres pour 27 élèves et qu'il n'y a pas eu de loupé, j'ai fait faire des vitraux à mes propres enfants, du coup, je les ai toujours gardés, je les sors à tous les Noëls. Si je retrouve une photo, je vous la mettrai.

Après, on avait été visiter l'église du quartier pour voir les vitraux. Et puis, au musée d'Orsay, on avait vu des vitraux "modernes" (1930), non religieux.

Mais je te le jure, Sapotille, on n'a pas "bouffé du vitrail" pendant des mois, on a fait ça juste une fois, promis !

Et moi, ça me rappelle :
1) les "maîtresses des dents" (les deux stagiaires qui sont venues tous les lundis et mardis de novembre et décembre et leur ont fait une "chouette séquence" :boum: sur l'hygiène buccodentaire). Il paraît qu'à la fin, Andromaque, CP, disait à sa mère en se levant : "Zut, on est lundi, il y a les maîtresses des dents !"

2) mes GS d'il y a trois ans qui avaient travaillé en MS pendant trois mois sur 18 794 versions du Petit Chaperon Rouge (il y avait même un album où chaque personnage était représenté par un légo différent, ma collègue était tout ébaubie devant tant de créativité). Ils avaient bouffé de la galette, du loup et du petit pot de beurre à toutes les sauces et qui, une fois dans ma classe, me soutenaient que jamais, mais alors jamais, personne ne leur avait lu, raconté, commenté l'histoire du Petit Chaperon Rouge et que, s'ils la connaissaient, c'était parce qu'ils avaient LE livre à la maison...

Conclusion : je n'ai rien contre les projets en maternelle à conditon que :

- que le maître sache s'arrêter si dès le début elle constate que son grand projet ne servira à rien puisque ses élèves ont déjà les savoirs (c'est ce qui s'était produit pour "les maîtresses des dents" : ils ont "travaillé" je ne sais combien d'heures pour aboutir au fait que "les dents sont vivantes et qu'il faut penser à les brosser" alors que c'est ce qu'ils ont tous dit par leur premier dessin d'évaluation diagnostique)

- que le maître sache programmer des activités réellement motivantes et au niveau de ses élèves, pas le truc où seul Louis-Thaddée et Marie-Charlotte suivent pendant qu'Enzo, Léna, Nathan, Souad et Karima se roulent sur la moquette en attendant que ça passe

- que ce que le maître programme permette d'enclencher réellement les apprentissages sensoriels, moteurs, psychomoteurs et intellectuels du programme

Quand j'ai débuté, j'étais sur un poste de complément de mi-temps en maternelle.
Il fallait, (on nous l'avait fait croire à l'IUFM) que tout apprentissage soit relié à un projet.
Par exemple, on veut faire des tartes aux pommes.
Il fallait tout raccrocher à ce projet.
Je me rappelle les prises de tête pour élaborer des fifiches de graphisme ou de mathématiques selon les projets en cours.
Et puis comment être sûr qu'on a bien fait tout le programme en fin d'année ?
Faut faire un autre projet en fonction de ce qui n'a pas été fait ?


Bref toute cette pédagogie du projet présentée comme la seule possible, (gare à l'inspection si on ne fonctionnait pas ainsi) avait fini par me faire fuir les postes en maternelle.

Quand j'étais à l'iufm, on nous disait la même chose. Je n'ai jamais compris comment on pouvait faire tout de la sorte.


Voilà un petit projet que j'ai fait (ça ne touche que l'art et la mémorisation d'une poésie):
Pour le printemps des poètes, nous avons lu "En sortant de l'école" de Jacques Prévert et ils en ont appris la moitié (c'est trop long en entier), et réalisation de panneaux (un groupe par affiche, donc une ou deux séances) et d'un train (chaque enfant a fait un wagon = 3 séances, la locomotive c'est mon oeuvre à moi)
Bref apprentissage de la poésie: 5~10 min tous les matins pendant un mois, réalisation plastique deux semaines (car il y a des temps de séchage et donc les séances n'étaient pas à suivre) bref rien de très chronophage et d'envahissant.
Résultat (c'est dans une expo collective avec d'autres écoles):
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gauche: collage du texte et de gommettes, droite gouache et gommettes

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colle à carrelage, gouache, collage

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gouache, collage, gommettes

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Gouache, gommettes

Le train: boîte de lait, papier collé (colle de farine), gouache ocre, gouache dorée. Roue en carton

Volubilys, c'esr magnifique !
Tu me donnes envie de retourner à l'école Marternelle!


Pour toi et les autres ...

"""C'est l'histoire vraie d'une institutrice de dernière année de
maternelle, au milieu de janvier, le mois le plus dur pour tout le monde
...
Un des gamins lui demande de l'aider pour mettre ses bottes pour aller
en récréation : en effet, elles sont vraiment difficiles à enfiler.
Après avoir poussé, tiré, re-poussé et tiré dans tous les sens, les
bottes sont enfin chaussées et le gamin dit :
"Elles sont à l'envers, maîtresse".
La maîtresse attrape un coup de chaud quand elle s'aperçoit qu'en effet
il y a eu inversion des pieds...
Bref, nouvelle galère pour les enlever et rebelote pour les remettre
mais elle réussit à garder son calme jusqu'à ce que les bottes soient
rechaussées, aux bons pieds.
Et là, le gamin lui dit avec toute la candeur qui caractérise les enfants :
"C'est pas mes bottes".
A ce moment, elle fait un gros effort pour ne pas lui mettre une baffe,
fait un tour sur elle-même en se mordant les lèvres, se calme et lui
demande pourquoi il ne l'a pas dit avant ...
Comme le gamin voit bien qu'il a contrarié sa maîtresse, il ne répond
pas. Elle dit alors :
"Bon, allez, on les enlève" et elle se met à nouveau au boulot.
Le deuxième pied est presque sorti quand le gamin poursuit :
"C'est pas mes bottes, c'est celles de mon frère, mais maman a dit que
je dois les mettre".
Là, elle a envie de pleurer mais, une nouvelle fois, elle se calme et
entreprend de lui re- re- mettre ses bottes.
L'opération est enfin réussie et la maîtresse se sent fière d'avoir réussi.
Pour aller jusqu'au bout, elle le met debout, lui fait enfiler son
manteau, lui met son cache-nez et lui demande :
"Où sont tes gants?".
Et le gamin de répondre le plus simplement du monde :
"Pour pas les perdre, je les ai mis dans mes bottes..""""

:lol: on dirait ma fille.....

Superbe Volubilys ! :aaj:

Sapotille...moi ma fille ce ne sont pas les noisettes qu'elle ne supporte plus...mais la chenille qui fait des trous...tous les ans elle y a le droit...en CE1 elle pensait être tranquille...et paf...voilà "the very hungry caterpillar" .
Quand elle est rentrée le soir, malgré qu'elle soit végétarienne elle était à peu près dans cet état :boucherie:

Hop, ce que mes élèves ont fait hier:

CP (les maternelles commencent jeudi):
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rayon à la bougie, driping d'encre sur canson mouillé.

MS/GS
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fond à la gouache à la brosse large, collage (lettre de récup), contourage à la craie de couleur (simple craie à tableau)


Les PS avaient les koinobori à finir, photo dès que j'ai fini de les monter.

Volubilys,

Pourquoi du canson mouillé ?

Ps : J'adore.

Oups, j'avais pas vu la question.
Le canson mouillé c'est pour que l'encre diffuse et que les gouttes s'étalent et se mélangent (sinon les trainées sont faites de ligne de gouttes bien nettes, pas comme là où les couleurs s'étalent et se mélangent)


Hop, aujourd'hui vendredi 1er avril, jour du poisson (même à la cantine :lol: ) on a accroché les Koinobori dans la cour (les koinobori sont des manches à air japonaise en forme de poisson, traditionnellement elles sont accrochées au Japon le 5 mai, pour la fête des enfants, pour porter bonheur aux garçons de la famille.)
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TPS/PS/MS/GS/CP
C'est du vieux drap, dessin des silhouettes de poisson (2 par koinobori) avec un gabarit en carton par un adulte.
par les élèves: dessin des écailles (pond pour les MS/GS/CP, ronds pour le TPS/PS) au feutre véléda (c'est indélébile sur du tissu), tache à l'encre (on trempe le pinceau dans l'encre et on le pose sur le tissu sans frotter, l'encre diffuse dans les fibres du tissu)
Le montage se fait avec une agrafeuse (on superpose les deux poissons, on agrafe et on retourne), la bouche est maintenue ouverte par un anneau en plastique fait avec des liens en plastique qui entourent les cartons de livraison... ça prend un peu de temps.
Les bestiaux font dans les 70 cm de long.
C'est joli mais pas "tellement" le travail des enfants.

On ne voit pas trop sur cette première photo, mais le sol de cour de récré a été transformée pour l'occasion en océan:
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avec des élèves (des CP et des MS sur l'image)
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TPS/PS/MS/GS/CP
C'est de la craie à tableau toute bête.
Les poissons ont été dessinés par moi-même, les GS et les CP, tandis que les autres les coloriaient et dessinaient les écailles.
Vagues faites par tous.
(on ne voit pas sur l'image, mais il y a aussi une plage coloriée en jaune sur le côté...)
On a utilisé plein de craie, ça prend une petite heure à faire en s'y mettant tous et à la première averse il ne restera pas grand chose.... la semaine dernière on avait transformé la cour en jardin avec pâquerettes, papillons, coccinelles, abeilles (photo prise de l'étage de l'ancien logement de fonction):
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Je ne sais pas comment appeler ce genre d'art, du land-art? C'est éphémère en tout cas.
On fait ça le matin, comme ça ils jouent dessus pendant toutes les récrés de la journée, c'est très drôle de les voir se faire leurs délires autour de ces dessins... et le soir il en reste assez pour que les élèves trainent leur parent admirer le chef-d'oeuvre. :lol:


Sinon hier, sortie au jardin, le vrai cette fois, avec un intervention d'un animatrice qui nous a appris a faire de la peinture avec de la terre et du fromage blanc... intéressant. Ce qu'en ont fait les élèves était moche tout plein et sans intérêt, mais je compte bien exploiter la technique, faut que je vois ce que je peux en faire... je vous tiens au courant.