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- fleurdecactusNiveau 2
Bonjour à tous !
Je suis actuellement professeur stagiaire en collège et j'ai beaucoup de difficultés, presque insurmontables (c'est ma seconde année de stage, la première fois je n'ai pas été titularisée) avec la "gestion de classe", je n'arrive pas du tout à me faire respecter et l'an dernier on ne m'a pas titularisée à cause de ça (parce que du côté du contenu de mes cours, on m'a dit que ça allait, que c'était très bien). Cette année, donc, je me demande sérieusement si je ne vais pas démissionner et me réorienter. Mais je me dis qu'il faudrait peut-être que j'attende parce qu'en lycée, ce serait peut-être différent. Je me dis qu'au bout de cinq ans je pourrai tenter l'agreg interne, ou que je ferais bien de la passer en externe (d'essayer, du moins). J'aimerais donc savoir, pour ceux qui ont également enseigné en collège, si c'est réellement plus facile en lycée du point de vue de la gestion de classe, si les élèves sont moins insolents, moins turbulents, ou non.
Merci d'avance pour vos réponses.
PS : je tiens à préciser que je ne crois pas que le lycée soit plus simple sur tous les plans ! Je sais bien que c'est très difficile le lycée (préparation au BAC, correction des copies interminable....)
Je suis actuellement professeur stagiaire en collège et j'ai beaucoup de difficultés, presque insurmontables (c'est ma seconde année de stage, la première fois je n'ai pas été titularisée) avec la "gestion de classe", je n'arrive pas du tout à me faire respecter et l'an dernier on ne m'a pas titularisée à cause de ça (parce que du côté du contenu de mes cours, on m'a dit que ça allait, que c'était très bien). Cette année, donc, je me demande sérieusement si je ne vais pas démissionner et me réorienter. Mais je me dis qu'il faudrait peut-être que j'attende parce qu'en lycée, ce serait peut-être différent. Je me dis qu'au bout de cinq ans je pourrai tenter l'agreg interne, ou que je ferais bien de la passer en externe (d'essayer, du moins). J'aimerais donc savoir, pour ceux qui ont également enseigné en collège, si c'est réellement plus facile en lycée du point de vue de la gestion de classe, si les élèves sont moins insolents, moins turbulents, ou non.
Merci d'avance pour vos réponses.
PS : je tiens à préciser que je ne crois pas que le lycée soit plus simple sur tous les plans ! Je sais bien que c'est très difficile le lycée (préparation au BAC, correction des copies interminable....)
- Bobby-CowenFidèle du forum
Je fais les deux cette année, et je préfère enseigner au collège ! Les lycéens que j'ai en cours de français sont en grande majorité irrespectueux, insolents, se plaignent pour un rien, ne bossent pas, c'est une bataille de tous les instants ! Ils ne sont pas plus mâtures que mes élèves au collège... on pourrait même penser à une régression !
A côté de cela, il y a ceux qui viennent pour bosser, même s'ils n'aiment pas trop le français, qui sont sérieux, attentifs... ce sont des perles de plus en plus rares, mais même s'ils sont là, j'ai bien du mal à me rendre au lycée pour mes cours...
Pour moi donc, le collège, c'est mieux. Ceci dit, c'est ma première année en lycée, et mes collègues sont d'accord pour dire que c'est la pire classe de l'établissement, alors...
A côté de cela, il y a ceux qui viennent pour bosser, même s'ils n'aiment pas trop le français, qui sont sérieux, attentifs... ce sont des perles de plus en plus rares, mais même s'ils sont là, j'ai bien du mal à me rendre au lycée pour mes cours...
Pour moi donc, le collège, c'est mieux. Ceci dit, c'est ma première année en lycée, et mes collègues sont d'accord pour dire que c'est la pire classe de l'établissement, alors...
- CatalunyaExpert spécialisé
Première année en lycée général cette année, c'est le jour et la nuit niveau discipline par rapport au collège, les élèves sont 100 fois plus respectueux, travailleurs et calmes.
- clo74Niveau 9
Ce que je vais écrire ne va pas te rassurer, mais il me paraît impossible de dire que le lycée est forcément plus facile que le collège. Tout dépend de l'établissement, collège ou lycée. Je suis en lycée, et si tu as certaines classes, cela équivaut à des collégiens en deux fois pires : très nombreux, et bien plus de répartie et d'insolence que de petits collégiens!
A contrario, tu peux aller dans un petit collège tranquille, où les élèves sont adorables (ça existe encore, non? rassurez-moi! :lol: )
Et même avec l'agrégation, rien ne dit que tu obtiendras un lycée : les places sont chères…
As-tu essayé d'analyser ce qui t'empêche de gérer une classe? Pour ma part, j'étais bien trop gentille. Il suffit d'être , et ça marche!
A contrario, tu peux aller dans un petit collège tranquille, où les élèves sont adorables (ça existe encore, non? rassurez-moi! :lol: )
Et même avec l'agrégation, rien ne dit que tu obtiendras un lycée : les places sont chères…
As-tu essayé d'analyser ce qui t'empêche de gérer une classe? Pour ma part, j'étais bien trop gentille. Il suffit d'être , et ça marche!
- Fesseur ProGuide spirituel
Beaucoup de collègues ont des problèmes d'autorité en lycée également.
Wait and see, en tout cas ne démissionne pas sur un coup de blues.
Wait and see, en tout cas ne démissionne pas sur un coup de blues.
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Pourvu que ça dure...
- User5899Demi-dieu
En lycée, c'est plus facile d'enseigner. Plus le niveau est élevé, plus c'est facile, car il y a moins de transposition à faire subir à ce qu'on sait pour le transmettre. En outre, tous les collégiens ne vont pas au lycée. Quant à la longueur des copies... Je passe autant de temps sur un paquet aujourd'hui qu'il y a vingt-cinq ans sur quatre ou cinq copies.
- Ben93Neoprof expérimenté
Tout dépend du public et de tes envies. En collège je me fais ch*er contrairement au LP où je suis comblé. Après c'est assez différent dans mon cas puisque je n'enseigne pas la même chose au collège et au lycée.
- IphigénieProphète
Je crois qu'il y a de moins en moins de différence autre que celle d'être face à des gamins agités ou des ados instables.
J'ajoute: je suis d'accord avec ce que dit Nuages juste après, les secondes sont devenues de vraies troisièmes bis. Le problème c'est qu'ils vont forcément "monter" et contaminer les niveaux suivants.
En fait la réforme du lycée, c'est la transposition au lycée du "collège unique" et de toutes les dérives qu'on a eues en collège.
La discipline est facteur de plein de raisons: l'établissement où tu es, les classes que l'on t'a confiées et en dernier lieu ta propre pratique. EN étant stagiaire ou débutant, les élèves vous "testent", il vaut mieux être impitoyable en début d'année. Tu as peut-être juste "loupé" le début d'année, et l'instauration du rapport de force initial. EN changeant de classes, d'établissement ou d'année scolaire, tu pourras voir si tu arrives à mieux gérer. On a tous commencé en cherchant nos marques. Courage!
J'ajoute: je suis d'accord avec ce que dit Nuages juste après, les secondes sont devenues de vraies troisièmes bis. Le problème c'est qu'ils vont forcément "monter" et contaminer les niveaux suivants.
En fait la réforme du lycée, c'est la transposition au lycée du "collège unique" et de toutes les dérives qu'on a eues en collège.
La discipline est facteur de plein de raisons: l'établissement où tu es, les classes que l'on t'a confiées et en dernier lieu ta propre pratique. EN étant stagiaire ou débutant, les élèves vous "testent", il vaut mieux être impitoyable en début d'année. Tu as peut-être juste "loupé" le début d'année, et l'instauration du rapport de force initial. EN changeant de classes, d'établissement ou d'année scolaire, tu pourras voir si tu arrives à mieux gérer. On a tous commencé en cherchant nos marques. Courage!
- nuagesGrand sage
En 1ère et en Terminale en général il n'y a pas beaucoup de problèmes de discipline mais depuis trois ans environ il y a de plus en plus de classes de seconde pénibles avec des élèves irrespectueux, très bavards, bruyants et paresseux dans des classes chargées (35 élèves)
- philannDoyen
Je pense que les problèmes de gestion de classe dépendent bcp plus de l'établissement dans lequel tu tombes que du niveau d'enseignement.
Après, la gestion de classe s'apprend et peut s'améliorer avec le temps, ne te décourage pas aujourd'hui en pensant que ce sera pareil demain, tu prends chaque année de la bouteille et apprend.
Après, la gestion de classe s'apprend et peut s'améliorer avec le temps, ne te décourage pas aujourd'hui en pensant que ce sera pareil demain, tu prends chaque année de la bouteille et apprend.
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- zeprofGrand sage
je crois que c'est avant tout une question de public et de ce que tu préfères toi : j'ai enseigné en collège, en lycée général (des vacations courtes) et je suis maintenant en lycée pro et je préfère le public de pro car je suis plus à l'aise avec eux. Mais c'est personnel.
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- NasopiBon génie
J'ai eu, comme toi, de gros problèmes de gestion de classe dans mes premières années (et j'ai fait, moi aussi, deux années de stage). Ne t'inquiète pas trop vite, c'est quelque chose qui s'apprend ; au début, c'est normal de galérer. On ne sait pas faire, tout simplement. J'ai mis à peu près cinq ans à avoir une ambiance de classe correcte.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- InvitéInvité
C’est une question que je me pose aussi, je suis à mi-temps en lycée cette année avec deux classes de première. J'aime beaucoup le lycée et j'y enseignais aussi l'an passé (des secondes à 40, misère!). Dans mon esprit: CAPES=collège/AGREG=lycée parce que charge de travail moins lourde mais je préfère l'enseignement en lycée.. Quant à la discipline, oui la seconde devient de plus en plus un pis-aller pour élèves mauvais... Et la longueur des copies, en STMG par exemple ça va vite!
- fleurdecactusNiveau 2
Merci beaucoup pour vos réponses !
Bon, ben apparemment, les élèves de lycée sont un peu plus simples à canaliser sauf les secondes qui ressemblent de plus en plus aux collégiens. Vous affirmez pour certains que ça va mieux au bout de quelques années mais j'avoue me poser la question : "est-ce vraiment toujours le cas ?" parce que pour ma seconde année de stage, rien ne va mieux concernant ma gestion de classe (même si je me suis grandement améliorée sur d'autres points, comme la préparation des cours et des contrôles qui sont désormais beeeaaauuucoup moins compliqués que l'an dernier) et je ne suis pas certaine de parvenir un jour à me faire respecter, les élèves se permettent vraiment tout et n'importe quoi avec moi et pourtant je fais ce qu'on me conseille, je réponds d'un ton ferme mais sans crier (ce qui ne fonctionne absolument pas), je sanctionne (ça n'a souvent aucun effet à long terme), je finis par crier, à force (ça n'a aucun effet non plus), et ça m'use à un point... je suis tout le temps fatiguée, j'ai l'impression d'avoir couru un marathon après trois ou quatre heures de cours. Le pire, c'est que je ne suis pas dans un établissement ZEP ou considéré comme "difficile" (même si on a quand même quelques cas d'extrême insolence et de violence).
Bon, ben apparemment, les élèves de lycée sont un peu plus simples à canaliser sauf les secondes qui ressemblent de plus en plus aux collégiens. Vous affirmez pour certains que ça va mieux au bout de quelques années mais j'avoue me poser la question : "est-ce vraiment toujours le cas ?" parce que pour ma seconde année de stage, rien ne va mieux concernant ma gestion de classe (même si je me suis grandement améliorée sur d'autres points, comme la préparation des cours et des contrôles qui sont désormais beeeaaauuucoup moins compliqués que l'an dernier) et je ne suis pas certaine de parvenir un jour à me faire respecter, les élèves se permettent vraiment tout et n'importe quoi avec moi et pourtant je fais ce qu'on me conseille, je réponds d'un ton ferme mais sans crier (ce qui ne fonctionne absolument pas), je sanctionne (ça n'a souvent aucun effet à long terme), je finis par crier, à force (ça n'a aucun effet non plus), et ça m'use à un point... je suis tout le temps fatiguée, j'ai l'impression d'avoir couru un marathon après trois ou quatre heures de cours. Le pire, c'est que je ne suis pas dans un établissement ZEP ou considéré comme "difficile" (même si on a quand même quelques cas d'extrême insolence et de violence).
- SeiferÉrudit
Et simplement virer de cours un élève insolent ? Ca me paraît être un motif suffisant pour le virer de classe. A un moment il faut qu'ils comprennent que ce n'est pas la porte ouverte à tous les comportements. Forcément, on ne peut pas virer la moitié de la classe, mais si on doit en arriver à là, ça ne me pose aucun souci. A un moment on ne doit pas passer notre temps à crier. Je sais qu'il y a certaines classes où c'est devenu tolérance zéro.
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De tout cimetière naît un champ de fleurs.
- Ephraïm EmmaNiveau 7
Après 13 ans en collège, je n'ai pas beaucoup de recul par rapport à mon expérience en lycée mais je trouve les élèves plus calmes, il y a moins de soucis de discipline. Mais peut-être ai-je eu de la chance en tombant dans ce petit lycée ;-)
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Tu sanctionnes de quelle manière ? Pour ma part, je me rends compte que le carnet est bien moins efficace que le travail supplémentaire, en tout cas pour les dérives du type bavardages, commentaires intempestifs, refus de travailler. J'écris un nom au tableau avec un point d'interrogation, et si le délinquant recommence, j'ôte le point d'interrogation, et il doit recopier quelque chose. Si à ce stade il récidive, je double. Puis je triple. Une fois les deux tiers du cours passés, il n'y a plus de point d'interrogation, sinon c'est trop facile.
Je réserve le carnet aux choses un peu plus scandaleuses : insolence, singerie, insulte, comportement déplacé. La prise du carnet à du coup plus de valeur, elle constitue un stade intermédiaire entre la punition et l'exclusion de cours.
Enfin, c'est loin d'être parfait. J'ai mis du temps à mettre en place ce système, donc mes élèves (on voulait m'apprendre à avoir de l'autorité sans punir, merci...) ne s'y sont pas habitués tout de suite. Et j'ai fait l'erreur d'avoir un peu laissé tomber ce système à plusieurs reprises, avant de m'y remettre. Je pense que si je l'avais fait plus tôt et plus régulièrement, il fonctionnerait vraiment, car j'en vois les effets dès que je m'y tiens au moins une semaine et que les élèves comprennent qu'ils ne pourront rien faire sans le payer.
Ça ne fonctionne pas non plus avec les élèves qui font tout pour ne pas faire le travail. Il faut alors les coller, la retenue arrive plusieurs jours après les fait, la mécanique ne se met pas en place dans leur petite tête et ils n'ont donc aucune raison de ne pas recommencer...
Sinon, je pense qu'il faut savoir augmenter le volume, quand même. Et aussi jouer sur le débit. J'apprends à me lancer d'un coup dans un discours interminable pour les noyer et les abasourdir. J'essaye aussi de tirer ma voix du plus profond de moi, de la maintenir assez grave, d'y faire transparaître de l'offuscation mais surtout pas un pétage de plombs (sans toujours obtenir le succès... j'ai remarqué que dès que je suis sincère, ça les excite et les fait rire).
Enfin voilà, conseils-témoignages d'un stagiaire qui se demande encore s'il obtiendra assez d'autorité à temps pour être titularisé. Pas facile :/
Je réserve le carnet aux choses un peu plus scandaleuses : insolence, singerie, insulte, comportement déplacé. La prise du carnet à du coup plus de valeur, elle constitue un stade intermédiaire entre la punition et l'exclusion de cours.
Enfin, c'est loin d'être parfait. J'ai mis du temps à mettre en place ce système, donc mes élèves (on voulait m'apprendre à avoir de l'autorité sans punir, merci...) ne s'y sont pas habitués tout de suite. Et j'ai fait l'erreur d'avoir un peu laissé tomber ce système à plusieurs reprises, avant de m'y remettre. Je pense que si je l'avais fait plus tôt et plus régulièrement, il fonctionnerait vraiment, car j'en vois les effets dès que je m'y tiens au moins une semaine et que les élèves comprennent qu'ils ne pourront rien faire sans le payer.
Ça ne fonctionne pas non plus avec les élèves qui font tout pour ne pas faire le travail. Il faut alors les coller, la retenue arrive plusieurs jours après les fait, la mécanique ne se met pas en place dans leur petite tête et ils n'ont donc aucune raison de ne pas recommencer...
Sinon, je pense qu'il faut savoir augmenter le volume, quand même. Et aussi jouer sur le débit. J'apprends à me lancer d'un coup dans un discours interminable pour les noyer et les abasourdir. J'essaye aussi de tirer ma voix du plus profond de moi, de la maintenir assez grave, d'y faire transparaître de l'offuscation mais surtout pas un pétage de plombs (sans toujours obtenir le succès... j'ai remarqué que dès que je suis sincère, ça les excite et les fait rire).
Enfin voilà, conseils-témoignages d'un stagiaire qui se demande encore s'il obtiendra assez d'autorité à temps pour être titularisé. Pas facile :/
- IphigénieProphète
Je crois (si je me fie à ce que l'on observe dans notre lycée de province rurale) que le problème de la discipline est en train d'exploser à la figure de tout le monde:
même en lycée nous voyons en seconde au moins des classes composées majoritairement d'élèves qui ne fournissent aucun travail et n'entendent pas en fournir. Et qui ne comprennent pas
( je crois en toute bonne foi, en fait!) pourquoi ils n'ont pas de bonnes notes: ils dérapent pour un rien en criant à l'injustice , au harcèlement, au prof qui n'explique pas ce qu'il vient de passer trois heures à expliquer; nous nous apercevons que nous ne parlons plus la même langue que nos élèves (ici pas d'immigrés, que des autochtones pourtant).
Je n'entends autour de moi que des plaintes de professeurs de tous âges qui se heurtent quotidiennement à leurs classes, (et aux parents d'élèves: ceci est lié à cela..) même ceux qui n'ont jamais eu de problèmes de discipline jusque là.
Et notre établissement est très loin des établissement de zep.
Et en plus les secondes sont sales et n'hésitent pas à jeter par terre tout et n'importe quoi. Un agent m'a dit qu'il a simplement regardé un élève jetant un papier par terre devant lui: l'élève lui a répliqué: "vous êtes là pour ça non?" sans aucun scrupule..
Bref, des sales gosses incultes et sans éducation, voilà ce qu'on reçoit et je ne vois pas ce que nous pouvons en faire...
même en lycée nous voyons en seconde au moins des classes composées majoritairement d'élèves qui ne fournissent aucun travail et n'entendent pas en fournir. Et qui ne comprennent pas
( je crois en toute bonne foi, en fait!) pourquoi ils n'ont pas de bonnes notes: ils dérapent pour un rien en criant à l'injustice , au harcèlement, au prof qui n'explique pas ce qu'il vient de passer trois heures à expliquer; nous nous apercevons que nous ne parlons plus la même langue que nos élèves (ici pas d'immigrés, que des autochtones pourtant).
- Spoiler:
- Par exemple dans un récent contrôle je demande: "Pourquoi Balzac fait-il autant de descriptions?",il me répondent:" parce qu'elles sont très nombreuses et très longues."(je dis bien "ils", pas un ou deux étourneaux)...
Je n'entends autour de moi que des plaintes de professeurs de tous âges qui se heurtent quotidiennement à leurs classes, (et aux parents d'élèves: ceci est lié à cela..) même ceux qui n'ont jamais eu de problèmes de discipline jusque là.
Et notre établissement est très loin des établissement de zep.
Et en plus les secondes sont sales et n'hésitent pas à jeter par terre tout et n'importe quoi. Un agent m'a dit qu'il a simplement regardé un élève jetant un papier par terre devant lui: l'élève lui a répliqué: "vous êtes là pour ça non?" sans aucun scrupule..
Bref, des sales gosses incultes et sans éducation, voilà ce qu'on reçoit et je ne vois pas ce que nous pouvons en faire...
- Elle aimeExpert
Cripure a écrit:En lycée, c'est plus facile d'enseigner. Plus le niveau est élevé, plus c'est facile, car il y a moins de transposition à faire subir à ce qu'on sait pour le transmettre. En outre, tous les collégiens ne vont pas au lycée. Quant à la longueur des copies... Je passe autant de temps sur un paquet aujourd'hui qu'il y a vingt-cinq ans sur quatre ou cinq copies.
C'est cela qui est désespérant.
Pour en revenir au fil de discussion, je dirai que ça dépend des classes : mon année en lycée s'est globalement bien passée. Les élèves sont sinon au travail, du moins plus respectueux et plus à l'écoute. J'avais deux classes de seconde, une profil ST2S et une générale et un écart de trois points en fin d'année dans les moyennes et pas dans le sens que l'on pourrait croire : 10 en ST2S (élèves motivés, sérieux, appliquant les règles qu'on leur enseignait ; ce sont actuellement de très bons élèves de terminales ; j'ai fini par les noter par ailleurs plus "durement", dès décembre, comme au bac ) et 7 en générale (quelques bons élèves, du grand n'importe quoi pour les autres, attitude de consommateurs, insolence "intelligente", pas celle du collégien que tu grilles en deux secondes, sentiment d'être "meilleurs" que les autres parce que se voyant déjà en S : ils étaient passés jusque-là à travers les mailles du filet. Le conseil de classe, c'était quelque chose ). Une classe de 1èreSTI2D : des élèves en grande difficulté mais sympathiques et bosseurs, mis à part deux énergumènes, dont un exclu très rapidement de plusieurs cours avant son départ du lycée - en vacances le reste de l'année.
C'est normal d'avoir des soucis de gestion de classe au début. Cela va venir.
- SeiferÉrudit
iphigénie a écrit:Et en plus les secondes sont sales et n'hésitent pas à jeter par terre tout et n'importe quoi. Un agent m'a dit qu'il a simplement regardé un élève jetant un papier par terre devant lui: l'élève lui a répliqué: "vous êtes là pour ça non?" sans aucun scrupule..
Bref, des sales gosses incultes et sans éducation, voilà ce qu'on reçoit et je ne vois pas ce que nous pouvons en faire...
Je ne sais même pas pourquoi je suis surpris de ce comportement... Mais sincèrement, ça mérite des claques + deux semaines de TIG, histoire de lui apprendre la vie.
- LefterisEsprit sacré
Mais c'est exactement le collège que tu décrisiphigénie a écrit:Je crois (si je me fie à ce que l'on observe dans notre lycée de province rurale) que le problème de la discipline est en train d'exploser à la figure de tout le monde:
même en lycée nous voyons en seconde au moins des classes composées majoritairement d'élèves qui ne fournissent aucun travail et n'entendent pas en fournir. [...]
Dans ces conditions le rapport au savoir et à l'enseignant est un rapport de guerre: nous sommes les ennemis qui leur veulent du mal, en clair tout ce que nous essayons de faire est contraire à leurs désirs, leurs habitudes, leur univers etc.
Je n'entends autour de moi que des plaintes de professeurs de tous âges qui se heurtent quotidiennement à leurs classes, (et aux parents d'élèves: ceci est lié à cela..) même ceux qui n'ont jamais eu de problèmes de discipline jusque là.
Et notre établissement est très loin des établissement de zep.
Et en plus les secondes sont sales et n'hésitent pas à jeter par terre tout et n'importe quoi. Un agent m'a dit qu'il a simplement regardé un élève jetant un papier par terre devant lui: l'élève lui a répliqué: "vous êtes là pour ça non?" sans aucun scrupule..
Bref, des sales gosses incultes et sans éducation, voilà ce qu'on reçoit et je ne vois pas ce que nous pouvons en faire...
En même temps, je ne suis pas étonné, vu ce qu'on fait passer en seconde en force , et de plus en plus j'ai l'impression, malgré nos avis...
J'ai des nouvelles de lycées devenus des "poubelles" , selon l'expression d'une mère d'élève que je connais bien, ou par des collègues du fait de ces passages en force, par défaut , où par le système des choix se retrouvent tous les pires ex-3èmes. Lesquels se sentent encore plus forts du fait qu'ils sont passés envers et contre tout, ils ne croient plus apparemment qu'on peut leur barrer la route...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Simone BouéNiveau 9
J'ai fait moitié collège- moitié lycée, établissements difficiles ou non. Au lycée ou au collège c'est le même combat : si tu ne réussis pas à tenir tes classes, que ce soit dans l'un ou l'autre, c'est peine perdue.
Tu es encore jeune, tu te poses la question de la reconversion : autant le faire maintenant plutôt que d'être abîmée par les élèves.
Tu es encore jeune, tu te poses la question de la reconversion : autant le faire maintenant plutôt que d'être abîmée par les élèves.
- CasparProphète
Je suis plutôt d'accord avec toi, même s'il est vrai que l'autorité et la gestion de classe s'acquièrent aussi avec les années (j'en suis la preuve, même si je me pose encore beaucoup de questions à ce propos tous les jours). Il faut que cette jeune collègue en parle à son tuteur, ses formateurs, ses CDE ou même ses proches pour recueillir divers avis et voir s'il faut continuer dans cette voie.
- Elle aimeExpert
Fleurdecactus,
Avez-vous eu des conseils pour la gestion de classe de la part de votre tuteur ?
Avez-vous eu des conseils pour la gestion de classe de la part de votre tuteur ?
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"Moi, je crois que la grammaire, c’est une voie d’accès à la beauté. Quand on parle, quand on lit ou quand on écrit, on sent bien si on a fait une belle phrase ou si on est en train d’en lire une. On est capable de reconnaître une belle tournure ou un beau style. Mais quand on fait de la grammaire, on a accès à une autre dimension de la beauté de la langue. Faire de la grammaire, c’est la décortiquer, regarder comment elle est faite, la voir toute nue, en quelque sorte. Et c’est là que c’est merveilleux : parce qu’on se dit : « Comme c’est bien fait, qu’est-ce que c’est bien fichu ! », « Comme c’est solide, ingénieux, subtil ! ». Moi, rien que savoir qu’il y a plusieurs natures de mots et qu’on doit les connaître pour en conclure à leurs usages et à leurs compatibilités possibles, ça me transporte."
- NLM76Grand Maître
@ sylvain de saint-sylvain : ne jamais monter la voix ! Ça peut arriver... une fois dans l'année, mais pas plus ! Au début, on le fait, c'est normal; mais il ne faut pas se dire qu'il faut le faire: c'est une erreur. Ça arrive, mais il faut la faire le moins possible.
Surtout avoir décidé que les choses se passeront ainsi et pas autrement. Dans sa tête, accepter d'être le chef, d'être celui qui montre la voie, rassure, d'être celui qui commande !
Surtout avoir décidé que les choses se passeront ainsi et pas autrement. Dans sa tête, accepter d'être le chef, d'être celui qui montre la voie, rassure, d'être celui qui commande !
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
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