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- blb66Niveau 1
Bonjour à tous,
Mes premiers pas sur ce forum !
Alors voilà, cette envie d'enseigner (les maths) me suit depuis très longtemps ; la vie m'a emmené ailleurs ; j'ai privilégié jusqu'à maintenant ma vie de famille, et donc le confort de ma vie de salariée. Je sais que je perdrai en salaire, en confort et en temps de travail, mais ce métier est fait pour moi, je le sens !
Voilà ce qui aujourd'hui me retient de franchir ce pas …
J'ai 35 ans, je travaille dans le privé (dans l'informatique) depuis environ 12 ans.
Niveau diplôme : j'ai une maîtrise math/stats que j'ai eu dans un IUP à l'époque ; le niveau de maths n'était donc pas aussi élevé que pour une maîtrise de maths classique.
Pour passer le CAPES, pour moi, c'est donc 3ème concours, je ne pense pas avoir d'autre choix ; car pas assez diplômée pour le concours externe et aucune ancienneté dans le public pour le concours interne.
Le niveau de ce 3ème concours est vraiment trop élevé pour moi ; j'ai mis le nez dans les cours, c'est vraiment très complexe ; il me faudrait au moins 3 ans à temps plein pour le préparer et ça c'est financièrement pas possible !
Qu'est-ce que j'aimerais pouvoir passer le concours interne, beaucoup plus accessible !
Autre solution : postuler pour des remplacements et attendre d'avoir assez d'ancienneté pour passer le concours interne. Mais j'avoue que je préfèrerai vraiment passer par le cursus d'une ESPE, avoir des notions de pédagogie et être vraiment légitime. J'ai très peu d'expérience de l'enseignement (6 mois dans une "boite à bac" quand j'avais 20 ans), je me vois pas me lancer devant une classe demain.
Je trouve vraiment dommage que ce métier ne soit pas plus accessible pour des gens en reconversion professionnelle . J'ai peut-être pas un niveau de maths exceptionnel (je maîtrise toutes les notions jusqu'au niveau terminale quand même) ; mais je sais que je pourrai être une très bonne prof, qui donne envie d'apprendre et d'aimer les maths. Ma maturité, mon expérience professionnelle, mon expérience en tant que maman … sont d'après moi des plus indéniables pour ce métier.
Je sais pas ce que vous pourrez répondre à ce message ; mais je suis preneuse de toutes vos réflexions, vos expériences, vos suggestions.
Merci de m'avoir lue, ça m'a fait du bien de l'avoir écrit en tout cas !
Mes premiers pas sur ce forum !
Alors voilà, cette envie d'enseigner (les maths) me suit depuis très longtemps ; la vie m'a emmené ailleurs ; j'ai privilégié jusqu'à maintenant ma vie de famille, et donc le confort de ma vie de salariée. Je sais que je perdrai en salaire, en confort et en temps de travail, mais ce métier est fait pour moi, je le sens !
Voilà ce qui aujourd'hui me retient de franchir ce pas …
J'ai 35 ans, je travaille dans le privé (dans l'informatique) depuis environ 12 ans.
Niveau diplôme : j'ai une maîtrise math/stats que j'ai eu dans un IUP à l'époque ; le niveau de maths n'était donc pas aussi élevé que pour une maîtrise de maths classique.
Pour passer le CAPES, pour moi, c'est donc 3ème concours, je ne pense pas avoir d'autre choix ; car pas assez diplômée pour le concours externe et aucune ancienneté dans le public pour le concours interne.
Le niveau de ce 3ème concours est vraiment trop élevé pour moi ; j'ai mis le nez dans les cours, c'est vraiment très complexe ; il me faudrait au moins 3 ans à temps plein pour le préparer et ça c'est financièrement pas possible !
Qu'est-ce que j'aimerais pouvoir passer le concours interne, beaucoup plus accessible !
Autre solution : postuler pour des remplacements et attendre d'avoir assez d'ancienneté pour passer le concours interne. Mais j'avoue que je préfèrerai vraiment passer par le cursus d'une ESPE, avoir des notions de pédagogie et être vraiment légitime. J'ai très peu d'expérience de l'enseignement (6 mois dans une "boite à bac" quand j'avais 20 ans), je me vois pas me lancer devant une classe demain.
Je trouve vraiment dommage que ce métier ne soit pas plus accessible pour des gens en reconversion professionnelle . J'ai peut-être pas un niveau de maths exceptionnel (je maîtrise toutes les notions jusqu'au niveau terminale quand même) ; mais je sais que je pourrai être une très bonne prof, qui donne envie d'apprendre et d'aimer les maths. Ma maturité, mon expérience professionnelle, mon expérience en tant que maman … sont d'après moi des plus indéniables pour ce métier.
Je sais pas ce que vous pourrez répondre à ce message ; mais je suis preneuse de toutes vos réflexions, vos expériences, vos suggestions.
Merci de m'avoir lue, ça m'a fait du bien de l'avoir écrit en tout cas !
- alanneFidèle du forum
Si tu possèdes un bac + 4 (reconnu ) tu peux passer le concours externe. Si j'étais toi je me mettrais en dispo, pour effectuer quelques vacations histoire de vérifier vraiment que cela correspond à mes attentes.
Apres je vois que tu es dans le sud et si tu as ton concours ( ce que je te souhaite) il y de fortes chances que tu te retrouves sur Paris région parisienne les premières années.
Penses-y et Bienvenue sur le forum !
Apres je vois que tu es dans le sud et si tu as ton concours ( ce que je te souhaite) il y de fortes chances que tu te retrouves sur Paris région parisienne les premières années.
Penses-y et Bienvenue sur le forum !
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- Pupuch76Niveau 8
alanne a écrit:Si tu possèdes un bac + 4 (reconnu ) tu peux passer le concours externe. Si j'étais toi je me mettrais en dispo, pour effectuer quelques vacations histoire de vérifier vraiment que cela correspond à mes attentes.
Apres je vois que tu es dans le sud et si tu as ton concours ( ce que je te souhaite) il y de fortes chances que tu te retrouves sur Paris région parisienne les premières années.
Penses-y et Bienvenue sur le forum !
Et certains élèves de la région parisienne peuvent facilement mettre à mal ta vocation! (Mes élèves sont très doués pour détruire des vocations naissantes )
- blb66Niveau 1
Merci beaucoup pour ta réponse ; les vacations, c'est en effet une piste que j'envisage mais sans expérience, c'est un peu intimidant ... je sais que beaucoup l'ont fait, n'ont rien est impossible mais j'aurais le sentiment de ne pas être légitime à ce poste.
Je croyais que c'était bac + 5 pour l'externe, non !? C'est sûr pour le Bac + 4 ?
Et concernnant ta dernière mise en garde, en effet, je souhaiterais pas aller à Paris car ça voudrait dire vivre loin de ma famille et ça c'est pas une option pour le moment, mes enfants sont encore un peu jeunes.
Donc j'envisagerai peut-être de passer le CAFEP plutôt que le CAPES ; même si y'a moins de postes ouverts.
Encore merci !
Je croyais que c'était bac + 5 pour l'externe, non !? C'est sûr pour le Bac + 4 ?
Et concernnant ta dernière mise en garde, en effet, je souhaiterais pas aller à Paris car ça voudrait dire vivre loin de ma famille et ça c'est pas une option pour le moment, mes enfants sont encore un peu jeunes.
Donc j'envisagerai peut-être de passer le CAFEP plutôt que le CAPES ; même si y'a moins de postes ouverts.
Encore merci !
- blb66Niveau 1
Eh bien, je pensais lire des encouragements ...
Merci de me prévenir quand même ... mon mari me dit souvent que je suis naïve, mais j'aime bien les ados et leurs esprits tourmentés ...!
Merci de me prévenir quand même ... mon mari me dit souvent que je suis naïve, mais j'aime bien les ados et leurs esprits tourmentés ...!
- Une passanteEsprit éclairé
un ado ça peut être sympa, 30, ça l'est beaucoup moins, surtout quand ils n'ont pas appris les règles élémentaires de vie en société...
Etre prof, ça peut être très chouette mais c'est aussi un métier pesant, il y a toujours quelque chose à faire, tu ramènes toujours le boulot et les soucis qui vont avec à la maison... C'est mettre fin à une certaine tranquillité d'esprit, selon le travail que tu as actuellement...
Et selon l'établissement où on se trouve, on ne fait pas du tout le même métier !
De plus, on est très mal considéré socialement et ce n'est pas toujours facile à vivre...
Honnêtement, avoir un bon travail, qui permet de bien gagner sa vie et tout quitter pour entrer dans l'Education Nationale, ça me semble complètement fou !
A ta place, je ferais des remplacements pour avoir un aperçu du métier et de sa difficulté avant de quitter mon poste actuel...
Etre prof, ça peut être très chouette mais c'est aussi un métier pesant, il y a toujours quelque chose à faire, tu ramènes toujours le boulot et les soucis qui vont avec à la maison... C'est mettre fin à une certaine tranquillité d'esprit, selon le travail que tu as actuellement...
Et selon l'établissement où on se trouve, on ne fait pas du tout le même métier !
De plus, on est très mal considéré socialement et ce n'est pas toujours facile à vivre...
Honnêtement, avoir un bon travail, qui permet de bien gagner sa vie et tout quitter pour entrer dans l'Education Nationale, ça me semble complètement fou !
A ta place, je ferais des remplacements pour avoir un aperçu du métier et de sa difficulté avant de quitter mon poste actuel...
- alanneFidèle du forum
oui pour le bac + 4 tu feras un M2 quand tu seras stagiaire.
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- blb66Niveau 1
Vraiment, je ne m'attendais pas à être autant découragée !
Etes-vous si malheureux ?
J'ai en effet un salaire très correct, des horaires convenables. Mais la vie en entreprise est également très stressante, avec un chef sur le dos, des objectifs, des collègues pas toujours sympas. Et puis surtout face à un ordi toute la journée ou en réunion avec des gens pas très sociables ; j'aimerais me sentir vraiment utile auprès de vrais êtres humains, aussi complexes soient-ils !
Aujourd'hui, à qui suis-je utile ? A la banque pour laquelle je travaille et à ses actionnaires qui s'en mettent plein les poches ... Bref, je suis pas tellement fière de mon métier.
Et puis je connais des profs heureux autour de moi ... et je pense qu'il y en a beaucoup plus qu'on ne le pense.
Ce n'est apparemment pas votre cas.
Des volontaires pour m'encourager ?
Etes-vous si malheureux ?
J'ai en effet un salaire très correct, des horaires convenables. Mais la vie en entreprise est également très stressante, avec un chef sur le dos, des objectifs, des collègues pas toujours sympas. Et puis surtout face à un ordi toute la journée ou en réunion avec des gens pas très sociables ; j'aimerais me sentir vraiment utile auprès de vrais êtres humains, aussi complexes soient-ils !
Aujourd'hui, à qui suis-je utile ? A la banque pour laquelle je travaille et à ses actionnaires qui s'en mettent plein les poches ... Bref, je suis pas tellement fière de mon métier.
Et puis je connais des profs heureux autour de moi ... et je pense qu'il y en a beaucoup plus qu'on ne le pense.
Ce n'est apparemment pas votre cas.
Des volontaires pour m'encourager ?
- alanneFidèle du forum
Oui Nous sommes utiles mais ce que tu me décris , je l'ai retrouvé dans plein de bahuts ! CDE (chef d’établissement) sur le dos, des collègues pas toujours sympas , des parents (et certains collègues) qui jugent ton travail .....Humainement , il n y a pas de différence , il y a des cons partout !
Mais c'est un plaisir de faire découvrir sa matière aux élèves oui il y a des collègues sympas il y a les vacances (mais au moment ou les locations sont le plus cher).
Mais c'est un plaisir de faire découvrir sa matière aux élèves oui il y a des collègues sympas il y a les vacances (mais au moment ou les locations sont le plus cher).
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- NestyaEsprit sacré
Disons que les débuts dans le métier peuvent très très durs voire destructeurs, d'autant plus oserais-je dire si l'on pense avoir "la vocation". Ceux que j'ai connus et qui ont étaient détruits par ce métier sont ceux justement qui en rêvaient depuis l'enfance et qui, face à la réalité du terrain, ont pris une grosse claque dans la figure.
ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas être heureux dans ce métier. Je le suis aujourd'hui (même si les réformes passées et à venir me font froid dans le dos) mais il a fallu du temps pour que j'arrive dans un établissement où je me sente bien.
ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas être heureux dans ce métier. Je le suis aujourd'hui (même si les réformes passées et à venir me font froid dans le dos) mais il a fallu du temps pour que j'arrive dans un établissement où je me sente bien.
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- lalilalaEmpereur
Tu ne veux pas quitter ta famille (normal), il me semble qu'en maths tu as moins de risques de partir à l'autre bout du pays mais tu peux quand même te retrouver loin, trop loin pour avoir une vie de famille normale.
Pour le reste, comme ça a été dit plus haut, il y a des situations très différentes dans ce métier... pour moi, quelqu'un qui est en poste depuis 20 ans dans un établissement relativement tranquille à 5min de chez lui ne fait pas le même boulot que quelqu'un qui débarque dans une ZEP d'une région inconnue ou qu'un TZR qui change 15 fois d'établissement dans l'année et qui passe du jour au lendemain de collège à lycée (ou l'inverse) à 1h30 de chez lui. Et puis tant qu'on n'a pas les deux pieds dedans (dans la classe), on ne se rend pas vraiment compte de l'énergie que demande une heure de cours, ni de la tension que ça peut générer. Donc moi aussi je te conseille de te lancer dans des vacations (tu trouveras toujours de l'aide sur ce forum pour la préparation des cours et la gestion de classe ) pour vraiment voir si ça te convient.
Pour le reste, comme ça a été dit plus haut, il y a des situations très différentes dans ce métier... pour moi, quelqu'un qui est en poste depuis 20 ans dans un établissement relativement tranquille à 5min de chez lui ne fait pas le même boulot que quelqu'un qui débarque dans une ZEP d'une région inconnue ou qu'un TZR qui change 15 fois d'établissement dans l'année et qui passe du jour au lendemain de collège à lycée (ou l'inverse) à 1h30 de chez lui. Et puis tant qu'on n'a pas les deux pieds dedans (dans la classe), on ne se rend pas vraiment compte de l'énergie que demande une heure de cours, ni de la tension que ça peut générer. Donc moi aussi je te conseille de te lancer dans des vacations (tu trouveras toujours de l'aide sur ce forum pour la préparation des cours et la gestion de classe ) pour vraiment voir si ça te convient.
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Nuestra vida es un círculo dantesco.
Mon blog
- florestanGrand sage
bib66 je suis heureuse dans mon métier et je n'ai pas l'impression d'être inutile( j'ai même parfois l'impression d'être utile). Il m'a fallu par contre une certaine maturité dans le boulot pour arriver à cette situation. Nous sommes aux premières loges en ce qui concerne les problèmes familiaux, financiers, sociaux. La transmission de ta matière n'est pas toujours l'essentiel dans tous les établissements et dans toutes les classes. Trop de choses interfèrent sur lesquelles tu as fort peu de prise. J'adore mon métier, je ne pense pas du tout à une reconversion mais j'adore mon établissements, j'ai plein d'amis chez mes collègues, je suis agrégée ( rapport boulot/fric bien différent). Il y a beaucoup de profs en souffrance et ll y a beaucoup de situations insupportables, certaines années m'ont parues infernales.
Si je résume je te dis: on peut être très heureux dans son métier de prof mais ce n'est pas garanti du tout et ça change beaucoup d'une situation à l'autre. (je ne sais pas si je t'aide beaucoup )
Si je résume je te dis: on peut être très heureux dans son métier de prof mais ce n'est pas garanti du tout et ça change beaucoup d'une situation à l'autre. (je ne sais pas si je t'aide beaucoup )
- RuthvenGuide spirituel
[Mode sarcastique on ] Ton message fleure bon Bisounoursland et se résume à dire (je caricature délibérément) : je n'ai pas le niveau actuellement pour passer le concours, mais j'ai très envie d'enseigner car j'aime les ados ... Difficile de te dire : vas-y, fonce ! [Mode sarcastique off]
Tente l'externe, tu verras bien, en maths le niveau n'est pas si terrible aux dires des spécialistes, on peut s'y présenter avec un M1, et tu feras ton M2 durant l'année de stage en ESPE.
Un petit fil sur Etudes littéraires : http://www.etudes-litteraires.com/forum/topic43192-je-ne-suis-plus-certaine-de-vouloir-etre-professeur.html
Rien n'est pire que la vocation, car il y a le retour du réel (je précise que j'aime enseigner, j'ai choisi de rester dans l'enseignement mais je ne mythifie les conditions de travail).
Tente l'externe, tu verras bien, en maths le niveau n'est pas si terrible aux dires des spécialistes, on peut s'y présenter avec un M1, et tu feras ton M2 durant l'année de stage en ESPE.
Un petit fil sur Etudes littéraires : http://www.etudes-litteraires.com/forum/topic43192-je-ne-suis-plus-certaine-de-vouloir-etre-professeur.html
Rien n'est pire que la vocation, car il y a le retour du réel (je précise que j'aime enseigner, j'ai choisi de rester dans l'enseignement mais je ne mythifie les conditions de travail).
- jedi_cNiveau 1
Bonjour blb66,
Je suis comme toi, ancienne ingénieur en informatique , mais contrairement à toi, j'ai été poussé dehors . Je suis en train de préparer le CAFEP 3ème concours qui a lieu le 1er avril. Et j'ai effectué quelques suppléances cette année pour tester le métier.
Et comme toi, je me suis posée des questions. Ce que je constate sur ce forum, c'est qu'il y a beaucoup de professeurs qui semblent être mal dans leur métier vu tout les messages parlant de reconversions en cours ou futur.
Maintenant, il y a aussi tout ceux qui se sentent bien et qui ne le clame pas tout haut.
Je me pose une question : est ce que ceux qui se plaignent ont connu d'autres métiers, d'autres emplois ?? Car oui le métier de prof est difficile, le public a bien changé depuis nos propres études, la considération du métier est nul, et je ne parle pas de salaire.
Mais pour avoir travaillé 15 ans dans l'informatique, ce n'est pas beaucoup mieux. J'ai principalement bossé en SSII, et je peux te dire que la considération du patron, ben à part lui en mettre pleins les poches, (les siennes, pas les notres) ben elle n'existe pas. Quand il s'agit de t'augmenter, c'est toujours la crise, même quand tout va bien.
Les chefs de projets pénibles et les clients boulets, ce n'est pas beaucoup mieux que les élèves, et certains peuvent se comporter comme des gamins. Alors oui, normalement on ne bosse que 35-39h dans l'entreprise et ensuite on est "censé" être tranquille chez soi, mais ce n'est pas toujours vrai, un problème non résolu la journée peut nous suivre jusqu'à la maison. Sans parler d'astreinte le soir ou le week-end payé une misère .
Reste plus que le salaire mais qui n'est plus ce qu'il était il y a 10 ans (en tout cas c'est mon avis).
Donc pour en revenir à nos moutons, blb66, ne te décourage pas, fonce et puis contacte la ddec de ton département, je suis sure qu'ils pourront te proposer un remplacement de courte durée, les besoins sont là. Par contre, attention, il faut que tu passes un pré-accord collégiale
Avec lui, aucun problème pour faire des suppléances et suivant ce que pratique ta ddec, tu peux bénéficier de petites formations pour t'aider à rentrer dans le métier. J'ai pu en bénéficier dans mon département et c'est extra, mais je pense que cela dépends de la région. Et j'ajouterai que lors de ton/tes remplacements, tu peux avoir la chance de tomber sur une équipe de prof de maths qui t'aidera pour tes premiers cours.
En tout cas, je te souhaite bon courage et bonne réflexions .
Je suis comme toi, ancienne ingénieur en informatique , mais contrairement à toi, j'ai été poussé dehors . Je suis en train de préparer le CAFEP 3ème concours qui a lieu le 1er avril. Et j'ai effectué quelques suppléances cette année pour tester le métier.
Et comme toi, je me suis posée des questions. Ce que je constate sur ce forum, c'est qu'il y a beaucoup de professeurs qui semblent être mal dans leur métier vu tout les messages parlant de reconversions en cours ou futur.
Maintenant, il y a aussi tout ceux qui se sentent bien et qui ne le clame pas tout haut.
Je me pose une question : est ce que ceux qui se plaignent ont connu d'autres métiers, d'autres emplois ?? Car oui le métier de prof est difficile, le public a bien changé depuis nos propres études, la considération du métier est nul, et je ne parle pas de salaire.
Mais pour avoir travaillé 15 ans dans l'informatique, ce n'est pas beaucoup mieux. J'ai principalement bossé en SSII, et je peux te dire que la considération du patron, ben à part lui en mettre pleins les poches, (les siennes, pas les notres) ben elle n'existe pas. Quand il s'agit de t'augmenter, c'est toujours la crise, même quand tout va bien.
Les chefs de projets pénibles et les clients boulets, ce n'est pas beaucoup mieux que les élèves, et certains peuvent se comporter comme des gamins. Alors oui, normalement on ne bosse que 35-39h dans l'entreprise et ensuite on est "censé" être tranquille chez soi, mais ce n'est pas toujours vrai, un problème non résolu la journée peut nous suivre jusqu'à la maison. Sans parler d'astreinte le soir ou le week-end payé une misère .
Reste plus que le salaire mais qui n'est plus ce qu'il était il y a 10 ans (en tout cas c'est mon avis).
Donc pour en revenir à nos moutons, blb66, ne te décourage pas, fonce et puis contacte la ddec de ton département, je suis sure qu'ils pourront te proposer un remplacement de courte durée, les besoins sont là. Par contre, attention, il faut que tu passes un pré-accord collégiale
Avec lui, aucun problème pour faire des suppléances et suivant ce que pratique ta ddec, tu peux bénéficier de petites formations pour t'aider à rentrer dans le métier. J'ai pu en bénéficier dans mon département et c'est extra, mais je pense que cela dépends de la région. Et j'ajouterai que lors de ton/tes remplacements, tu peux avoir la chance de tomber sur une équipe de prof de maths qui t'aidera pour tes premiers cours.
En tout cas, je te souhaite bon courage et bonne réflexions .
- Une passanteEsprit éclairé
jedi_c a écrit:Bonjour blb66,
Je suis comme toi, ancienne ingénieur en informatique , mais contrairement à toi, j'ai été poussé dehors . Je suis en train de préparer le CAFEP 3ème concours qui a lieu le 1er avril. Et j'ai effectué quelques suppléances cette année pour tester le métier.
Et comme toi, je me suis posée des questions. Ce que je constate sur ce forum, c'est qu'il y a beaucoup de professeurs qui semblent être mal dans leur métier vu tout les messages parlant de reconversions en cours ou futur.
Maintenant, il y a aussi tout ceux qui se sentent bien et qui ne le clame pas tout haut.
Je me pose une question : est ce que ceux qui se plaignent ont connu d'autres métiers, d'autres emplois ?? Car oui le métier de prof est difficile, le public a bien changé depuis nos propres études, la considération du métier est nul, et je ne parle pas de salaire.
Mais pour avoir travaillé 15 ans dans l'informatique, ce n'est pas beaucoup mieux. J'ai principalement bossé en SSII, et je peux te dire que la considération du patron, ben à part lui en mettre pleins les poches, (les siennes, pas les notres) ben elle n'existe pas. Quand il s'agit de t'augmenter, c'est toujours la crise, même quand tout va bien.
Les chefs de projets pénibles et les clients boulets, ce n'est pas beaucoup mieux que les élèves, et certains peuvent se comporter comme des gamins. Alors oui, normalement on ne bosse que 35-39h dans l'entreprise et ensuite on est "censé" être tranquille chez soi, mais ce n'est pas toujours vrai, un problème non résolu la journée peut nous suivre jusqu'à la maison. Sans parler d'astreinte le soir ou le week-end payé une misère .
Reste plus que le salaire mais qui n'est plus ce qu'il était il y a 10 ans (en tout cas c'est mon avis).
Donc pour en revenir à nos moutons, blb66, ne te décourage pas, fonce et puis contacte la ddec de ton département, je suis sure qu'ils pourront te proposer un remplacement de courte durée, les besoins sont là. Par contre, attention, il faut que tu passes un pré-accord collégiale
Avec lui, aucun problème pour faire des suppléances et suivant ce que pratique ta ddec, tu peux bénéficier de petites formations pour t'aider à rentrer dans le métier. J'ai pu en bénéficier dans mon département et c'est extra, mais je pense que cela dépends de la région. Et j'ajouterai que lors de ton/tes remplacements, tu peux avoir la chance de tomber sur une équipe de prof de maths qui t'aidera pour tes premiers cours.
En tout cas, je te souhaite bon courage et bonne réflexions .
Se sentir bien dans son métier n'empêche pas d'en voir les (nombreux) inconvénients !
Je ne recommanderais ce métier à personne, et pourtant je suis dans un établissement tranquille où j'arrive à enseigner. Mais j'ai bien conscience d'être une "chanceuse" ce qui est loin d'être le cas de la majorité des collègues.
Et même en parvenant à faire mon métier dans d'assez bonnes conditions (je parle de ce qui se passe au sein de la classe), je vois bien la fatigue physique et nerveuse présente (j'ai passé la première semaine des vacances à dormir, après 8 semaines de cours), les week-ends où je délaisse mes enfants parce que j'ai des copies à corriger/ des cours à préparer (et je ne parle pas des soirées où dès qu'ils sont couchés je retourne à mon bureau), je vois bien les obstacles que le ministère ne cesse de nous imposer, les changements de direction chaotiques, où on ne sait jamais sur quel chef d'établissement on va tomber et ils changent régulièrement (sera-t-il compétent ? verra-t-il les enseignants comme de grosses feignasses à qui il imposera une réunionite aiguë ? saura-t-il maintenir le climat de travail actuel en sachant sanctionner les élèves quand nécessaire ?), sans parler des suppressions de postes à craindre (et quand on est le dernier arrivé, on est le premier parti !), les réductions des horaires disciplinaires qui augmentent le nombre de classes/d'élèves à gérer, la charge croissante de travail (notamment avec les TICE et le numérique) sans aucune contrepartie financière (et même avec, cela passerait mal). Et j'en oublie très probablement...
J'aime enseigner, j'aime ce qui se passe dans ma classe avec mes élèves, oui, je me sens utile, mais tout ce qui va autour me déplaît profondément, et si c'était à refaire je prendrais probablement une autre voie...
Edit : il faut parcourir le forum et lire tous les messages de collègues en difficultés, qu'elles soient ponctuelles ou récurrentes pour sans doute mieux cerner ce que signifie être prof, d'autant que, je le redis, suivant l'établissement où on enseigne, il faut s'attendre à tout...
- auléricNeoprof expérimenté
j'ai exercé ailleurs avant dans une autre branche et devenir enseignante est un vrai choix et j'aime ce que je fais mais je me reconnais tout à fait dans les mises en garde des collègues et je ne peux que te conseiller de les écouter si vraiment tu veux enseigner.
parce que sinon plus dure sera la désillusion.
Etre conscient , très conscient de ces difficultés t'aidera à supporter la quantité astronomique de boulot à fournir l'année de stage, les couleuvres à avaler de l'administration etc ...et à te recentrer sur ce que tu aimes : le contact avec les ados, transmettre des savoirs etc ... parce tu ne laisseras pas envahir par ce que tu découvrirais, au contraire tu y seras préparée mentalement.
mais que cela ne t'empêche pas de te lancer dans l'aventure ...
parce que sinon plus dure sera la désillusion.
Etre conscient , très conscient de ces difficultés t'aidera à supporter la quantité astronomique de boulot à fournir l'année de stage, les couleuvres à avaler de l'administration etc ...et à te recentrer sur ce que tu aimes : le contact avec les ados, transmettre des savoirs etc ... parce tu ne laisseras pas envahir par ce que tu découvrirais, au contraire tu y seras préparée mentalement.
mais que cela ne t'empêche pas de te lancer dans l'aventure ...
- yogiSage
Moi je voudrais rester derrière un ordi toute la journée au lieu de jouer à la police,à la maman et à la psy. Accessoirement ,il m'arrive d'enseigner. J'étais passionnée les premières années. Maintenant que suis dans des établissements ZEP depuis 10 ans, j'en ai ma claque.
Suis désolée de ne pas donner d'arguments positifs. Réfléchis bien. Va faire des remplacements pour prendre la température. Bon courage
Suis désolée de ne pas donner d'arguments positifs. Réfléchis bien. Va faire des remplacements pour prendre la température. Bon courage
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- caroletteNeoprof expérimenté
Avant de devenir instit, j'ai travaillé comme commerciale auprès des clients-entreprises d'un grand groupe de télécommunications.
Comme toi, c'est le fait de ne pas me sentir utile aux autres, et le contact facile avec les enfants qui ont été des motivations pour changer de métier.
J'aime enseigner (mais j'enseigne dans un endroit "facile", pas sûre que j'en dirais autant au fond d'une ZEP, d'après ce que m'en disent mes collègues…), je me sens évidemment plus utile à la société.
Si j'ai gagné en une certaine qualité de vie (notamment d'avoir le même rythme que mes enfants), j'y ai évidemment perdu financièrement parlant (et on ne peut pas dire que ça s'arrange…), et tranquillité d'esprit (il faut bosser le soir, le week-end, pendant les vacances : c'est finalement ce que je trouve le plus pénible : il est difficile de ne pas penser aux corrections ou aux préparations à effectuer). Les mauvais jours, je regrette mes vraies vacances et mes RTT, mon salaire, et les bons jours je suis satisfaite de pouvoir transmettre et d'avoir suscité des questions, de l'intérêt.
Physiquement et nerveusement, 6 heures en classe sont pour moi plus usantes qu'une journée de boulot. Et on a toujours un chef sur le dos, une hiérarchie hypocrite et en-dehors des réalités, cela ne change pas ! Et ces derniers mois ont été mouvementés, et j'ai l'impression que ce n'est que le début. Que vont devenir nos métiers ?!
Bref, tout n'est pas rose, et effectuer des vacations me semble être une bonne idée, pour voir le quotidien de l'intérieur.
Comme toi, c'est le fait de ne pas me sentir utile aux autres, et le contact facile avec les enfants qui ont été des motivations pour changer de métier.
J'aime enseigner (mais j'enseigne dans un endroit "facile", pas sûre que j'en dirais autant au fond d'une ZEP, d'après ce que m'en disent mes collègues…), je me sens évidemment plus utile à la société.
Si j'ai gagné en une certaine qualité de vie (notamment d'avoir le même rythme que mes enfants), j'y ai évidemment perdu financièrement parlant (et on ne peut pas dire que ça s'arrange…), et tranquillité d'esprit (il faut bosser le soir, le week-end, pendant les vacances : c'est finalement ce que je trouve le plus pénible : il est difficile de ne pas penser aux corrections ou aux préparations à effectuer). Les mauvais jours, je regrette mes vraies vacances et mes RTT, mon salaire, et les bons jours je suis satisfaite de pouvoir transmettre et d'avoir suscité des questions, de l'intérêt.
Physiquement et nerveusement, 6 heures en classe sont pour moi plus usantes qu'une journée de boulot. Et on a toujours un chef sur le dos, une hiérarchie hypocrite et en-dehors des réalités, cela ne change pas ! Et ces derniers mois ont été mouvementés, et j'ai l'impression que ce n'est que le début. Que vont devenir nos métiers ?!
Bref, tout n'est pas rose, et effectuer des vacations me semble être une bonne idée, pour voir le quotidien de l'intérieur.
- caroletteNeoprof expérimenté
(et autant je comprends l'"envie" d'enseigner, de là à parler de vocation, je trouve le terme un peu fort, d'autant qu'il permet à certains d'imaginer que nous ne travaillons pas pour l'argent, et que l'on peut même envisager de nous demander de venir travailler bénévolement…)
- yogiSage
J'avais la vocation,je voulais faire ce métier depuis enfant. J'ai déchanté au bout de quelques années.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- cristalExpert spécialisé
Personne ne veut te décourager mais le mot "vocation" fait réagir. Le métier, comme l'ont dit les collègues, n'est pas tout rose.
- AmaliahEmpereur
.blb66 a écrit:Bonjour à tous,
Mes premiers pas sur ce forum !
Alors voilà, cette envie d'enseigner (les maths) me suit depuis très longtemps ; la vie m'a emmené ailleurs ; j'ai privilégié jusqu'à maintenant ma vie de famille, et donc le confort de ma vie de salariée. Je sais que je perdrai en salaire, en confort et en temps de travail, mais ce métier est fait pour moi, je le sens !
Voilà ce qui aujourd'hui me retient de franchir ce pas …
J'ai 35 ans, je travaille dans le privé (dans l'informatique) depuis environ 12 ans.
Niveau diplôme : j'ai une maîtrise math/stats que j'ai eu dans un IUP à l'époque ; le niveau de maths n'était donc pas aussi élevé que pour une maîtrise de maths classique.
Pour passer le CAPES, pour moi, c'est donc 3ème concours, je ne pense pas avoir d'autre choix ; car pas assez diplômée pour le concours externe et aucune ancienneté dans le public pour le concours interne.
Le niveau de ce 3ème concours est vraiment trop élevé pour moi ; j'ai mis le nez dans les cours, c'est vraiment très complexe ; il me faudrait au moins 3 ans à temps plein pour le préparer et ça c'est financièrement pas possible !
Qu'est-ce que j'aimerais pouvoir passer le concours interne, beaucoup plus accessible !
Autre solution : postuler pour des remplacements et attendre d'avoir assez d'ancienneté pour passer le concours interne. Mais j'avoue que je préfèrerai vraiment passer par le cursus d'une ESPE, avoir des notions de pédagogie et être vraiment légitime. J'ai très peu d'expérience de l'enseignement (6 mois dans une "boite à bac" quand j'avais 20 ans), je me vois pas me lancer devant une classe demain.
Je trouve vraiment dommage que ce métier ne soit pas plus accessible pour des gens en reconversion professionnelle . J'ai peut-être pas un niveau de maths exceptionnel (je maîtrise toutes les notions jusqu'au niveau terminale quand même) ; mais je sais que je pourrai être une très bonne prof, qui donne envie d'apprendre et d'aimer les maths. Ma maturité, mon expérience professionnelle, mon expérience en tant que maman … sont d'après moi des plus indéniables pour ce métier.
Je sais pas ce que vous pourrez répondre à ce message ; mais je suis preneuse de toutes vos réflexions, vos expériences, vos suggestions.
Merci de m'avoir lue, ça m'a fait du bien de l'avoir écrit en tout cas !
J'ai lu tous les avis avant de lire ton message initial, avis que j'ai trouvés en effet négatifs, et pour ma part, c'est le passage en gras qui m'interpelle. Maîtriser une matière à un niveau Terminale ne peut permettre d'envisager d'enseigner cette matière jusqu'en Terminale! Il faut en savoir au moins cent fois plus pour maîtriser sa matière, être à même de faire face à tous les aléas d'une classe et pouvoir transmettre. Si tu ne penses pas pouvoir obtenir le troisième concours qui n'est quand même pas l'agrégation, alors je me pose la question du niveau d'un prof... Et ça me fait penser au fil posté récemment par une prof remise en cause sur ses erreurs par un excellent mais pénible élève de TS.
Je trouve la formule "je sais que je pourrai être une très bonne prof" assez présomptueuse même si je comprends tout à fait que la maturité et l'expérience peuvent bien sûr aider. Mais cela ne suffit pas face à certaines réalités. Comme certains l'ont très bien dit, personne n'exerce le même métier!
Cela dit, je fais partie des enseignants heureux!
- KimberliteExpert
Bonjour,
J'arrive dans le métier après un passage par le privé.
Il est vrai que je ne suis pas venue pour la "vocation" :-)
J'ai quitté un boulot où je passais la majeure partie de mon temps derrière un ordi, où je gérais des clients souvent pénibles, et où tout n'était pas rose côté hiérarchie et ambiance dans la boîte (mais on va relativiser, ce n'était pas non plus l'enfer). Beaucoup d'heures, des horaires assez libres mais bien chargés, du stress, une pression pour faire du chiffre, avec des évaluations bidon, etc...
Cette année je suis stagiaire, et je côtoie des ados tous les jours. Je n'ai pas fait ce boulot pour m'occuper d'ados. Heureusement, je pense: j'ai déjà trop tendance à m'impliquer affectivement. Or, être prof, ce n'est pas s'occuper d'ados, c'est essayer de leur faire apprendre des choses. Ceci change énormément les choses.
Et, on a beau avoir envie d'être comme le prof qu'on adorait quand on était jeune, il faut se rendre à l'évidence: même en étant génial, on n'arrivera jamais à passionner les foules. Les ados ont plein de préoccupations autres que les cours... leur faire "aimer" quelque chose est une gageure (du moins quelque chose d'ordre scolaire). Même les meilleures classes ne te regarderons jamais bouche bée leur faire une démonstration, si géniale qu'elle soit.
Ton expérience de maman ne te servira probablement pas à grand chose (à part te dégoûter quand tu verras comment d'autres enfants sont élevés...).
Et, comme disent d'autres personnes ici, j'aime pourtant ce nouveau boulot, parce que parfois, on sent que quelque chose est passé. Parce que, oui, les ados sont usants mais aussi surprenants (on ne s'ennuie pas!), ils changent vite (incroyable la différence entre les petits 6eme et les 3eme).
On pourrait aussi parler de la préparation des cours (du boulot, sous pression la première année...), la correction des copies (souvent très déprimantes... au départ c'est le gros choc: ils n'ont retenu que ça de mon cours?), les réunions parents-profs, etc...
Le quotidien, ça n'est pas que donner des exercices à faire et "faire son cours" (de toute façon, la façon de faire cours a bien changé, et c'est aussi bien moins reposant qu'à l'époque où j'étais élève j'ai l'impression).
Pense à l'image que certains peuvent se faire du boulot d'informaticien... et à la réalité que tu as vécue. Le décalage est certainement aussi grand entre ce qu'est le métier actuellement et ce que tu en imagines. Voire plus grand, car on se base souvent sur notre expérience en tant qu'élève pour imaginer le boulot d'un prof.
K.
J'arrive dans le métier après un passage par le privé.
Il est vrai que je ne suis pas venue pour la "vocation" :-)
J'ai quitté un boulot où je passais la majeure partie de mon temps derrière un ordi, où je gérais des clients souvent pénibles, et où tout n'était pas rose côté hiérarchie et ambiance dans la boîte (mais on va relativiser, ce n'était pas non plus l'enfer). Beaucoup d'heures, des horaires assez libres mais bien chargés, du stress, une pression pour faire du chiffre, avec des évaluations bidon, etc...
Cette année je suis stagiaire, et je côtoie des ados tous les jours. Je n'ai pas fait ce boulot pour m'occuper d'ados. Heureusement, je pense: j'ai déjà trop tendance à m'impliquer affectivement. Or, être prof, ce n'est pas s'occuper d'ados, c'est essayer de leur faire apprendre des choses. Ceci change énormément les choses.
Et, on a beau avoir envie d'être comme le prof qu'on adorait quand on était jeune, il faut se rendre à l'évidence: même en étant génial, on n'arrivera jamais à passionner les foules. Les ados ont plein de préoccupations autres que les cours... leur faire "aimer" quelque chose est une gageure (du moins quelque chose d'ordre scolaire). Même les meilleures classes ne te regarderons jamais bouche bée leur faire une démonstration, si géniale qu'elle soit.
Ton expérience de maman ne te servira probablement pas à grand chose (à part te dégoûter quand tu verras comment d'autres enfants sont élevés...).
Et, comme disent d'autres personnes ici, j'aime pourtant ce nouveau boulot, parce que parfois, on sent que quelque chose est passé. Parce que, oui, les ados sont usants mais aussi surprenants (on ne s'ennuie pas!), ils changent vite (incroyable la différence entre les petits 6eme et les 3eme).
On pourrait aussi parler de la préparation des cours (du boulot, sous pression la première année...), la correction des copies (souvent très déprimantes... au départ c'est le gros choc: ils n'ont retenu que ça de mon cours?), les réunions parents-profs, etc...
Le quotidien, ça n'est pas que donner des exercices à faire et "faire son cours" (de toute façon, la façon de faire cours a bien changé, et c'est aussi bien moins reposant qu'à l'époque où j'étais élève j'ai l'impression).
Pense à l'image que certains peuvent se faire du boulot d'informaticien... et à la réalité que tu as vécue. Le décalage est certainement aussi grand entre ce qu'est le métier actuellement et ce que tu en imagines. Voire plus grand, car on se base souvent sur notre expérience en tant qu'élève pour imaginer le boulot d'un prof.
K.
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- Spoiler:
- ProvenceEnchanteur
blb66 a écrit:Eh bien, je pensais lire des encouragements ...
Merci de me prévenir quand même ... mon mari me dit souvent que je suis naïve, mais j'aime bien les ados et leurs esprits tourmentés ...!
J'aime bien les ados et mes élèves sont sympas. Mais que penses-tu de ceux-là?
https://www.youtube.com/watch?v=_kpTAtjSMFQ
- Tine523Niveau 4
blb66
Personne ne veut te décourager, mais il ne faut idéaliser notre métier, comme pour tous les métiers il a ses avantages (vacances, horaires ) et ses inconvénients (salaires, élèves et/ ou hiérarchie désagréables)
De plus , contrairement à ce que certains pensent il faut posséder un très bon niveau dans la matière que tu enseignes, sans quoi, les élèves le sentent et là...
En ce qui me concerne , ce qui me motive, ce n'est pas l'amour des élèves (pour ça, ils ont leurs parents) c'est l'envie de transmettre et le goût pour la matière que j'enseigne (le français). Je suis consciente d'avoir la chance de faire quelque chose que j'aime mais il faut être conscient des difficultés de ce métier qui mènent de nombreux profs à la dépression!
Fais quelques vacations si tu peux, tu découvriras ainsi l'envers du métier.
Personne ne veut te décourager, mais il ne faut idéaliser notre métier, comme pour tous les métiers il a ses avantages (vacances, horaires ) et ses inconvénients (salaires, élèves et/ ou hiérarchie désagréables)
De plus , contrairement à ce que certains pensent il faut posséder un très bon niveau dans la matière que tu enseignes, sans quoi, les élèves le sentent et là...
En ce qui me concerne , ce qui me motive, ce n'est pas l'amour des élèves (pour ça, ils ont leurs parents) c'est l'envie de transmettre et le goût pour la matière que j'enseigne (le français). Je suis consciente d'avoir la chance de faire quelque chose que j'aime mais il faut être conscient des difficultés de ce métier qui mènent de nombreux profs à la dépression!
Fais quelques vacations si tu peux, tu découvriras ainsi l'envers du métier.
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