Rythmes scolaires : Manifestations à Evry, Mulhouse, Saverne, Besançon, Ensisheim,...

La grogne contre la réforme des rythmes scolaires est toujours là. Entre 350 et 400 parents, enseignants et élus ont manifesté à Evry, vêtus de gilets jaunes, accompagnés de dromadaires et de poneys.

Des manifestations similaires avaient lieu à Saverne (Bas-Rhin) et Besançon."On est conscient qu'il faut une réforme de l'éducation, mais celle de Peillon ne convient pas", a déclaré à Laurence Dujardin, dont les enfants sont scolarisés à Ris-Orangis, ville de l'Essonne en pointe dans la contestation."Très peu de communes sont passées à la semaine de 4 jours et demi en 2013 . Il est encore temps de pointer du doigt les problèmes", a-t-elle estimé. Elle reconnaît quelques améliorations depuis la rentrée, mais regrette un nombre insuffisant d'adultes pour surveiller les enfants."J'ai deux enfants, l'un de 5 ans et l'autre de 10 ans, ils ont le même rythme scolaire. Vous trouvez ça normal ?", a demandé Magali Martinelli, l'une des organisatrices de la manifestation, fustigeant une réforme "inégalitaire" et mise en place selon elle sans concertation, alors que "les communes n'ont pas les mêmes ressources"."On en a marre, on est excédé", a déclaré Florence Pascolo, représentante de parents d'élèves à Ensisheim (Haut-Rhin) et coordinatrice départementale du mouvement.

Ils portaient tous un gilet jaune et scandaient des slogans tels que « 0/20 », « une réforme fort minable pour des enfants formidables » ou encore « ne Peillon pas les pots cassés d’une réforme bâclée ». Dans l’Amiénois, même combat. [...] La veille, 90 % des parents du RPI de Ribemont n’ont pas envoyé leurs enfants en classe.

Seuls ils savent qu'ils n'ont quasiment pas d'influence. Mais comme les manifestations se succèdent chaque semaine partout en France, la grogne pourrait, qui sait, infléchir la politique du gouvernement. Les 150 personnes qui ont défilé dans les rues de Troyes ce samedi 8 février 2014 sont persuadés que la réforme des rythmes scolaires est néfaste.[...] Les arguments étaient légion dans le cortège troyen.

Après un premier mouvement en novembre, ils ont exprimé de nouveau hier devant la mairie leur opposition à la réforme des rythmes scolaires. Et forts d’une pétition, ils réclament une grande consultation.[...] Ces deux mères de famille égrènent à elles deux tous les arguments de ceux qui s’opposent à cette disposition, et à la mise en œuvre à Wattrelos, à la rentrée prochaine : problèmes pour les familles monoparentales, avec les papas (ou les mamans) qui pourront moins voir leurs enfants, fatigue des élèves « qui ne changera pas car ils finiront à la même heure », listes d’attente qui s’allongent pour entrer dans le privé, mauvaise qualification de ceux qui encadreront les enfants […]
Pour Mathieu Leroy et les opposants à la réforme, face au refus de certaines communes de l’appliquer, à Wattrelos, la municipalité doit organiser « une consultation populaire, ouverte aux seuls parents d’élèves ». Cela ne serait pas redondant avec les réunions qui ont eu lieu à l’automne ? « L’information qui a été donnée était parcellaire. » Pour appuyer cette demande et montrer que les opposants à la réforme sont nombreux, le collectif wattrelosien a remis à Sylvie Zaïdi, adjointe au maire en charge de l’éducation, la pétition et ses 2 105 signatures.
« On n’a pas de salles pour les activités, et les transports scolaires ne sont pas adaptés à ces horaires » détaillent plusieurs maires. Pendant ce temps, dans le défilé, avec les sifflets et les pancartes « le mercredi c’est chez mamie », les manifestants répètent « Rythmes scolaires, rythmes galères ! »

Ces "gilets jaunes" sont des parents d’élèves, opposés aux modalités d’application de la réforme scolaire. Déjà la veille, ils avaient appelé les parents à ne pas envoyer leur enfants à l’école. A Trun dans l’Orne le mouvement été bien suivi comme dans le Cotentin, à Martinvast, Toulaville, au Vretot, ici, l’école avait été totalement désertée par les écoliers.

« Nous protestons contre plusieurs problèmes », rappelait une porte-parole du mouvement. Premier d’entre eux : un déficit d’organisation, de formation et de sécurité. « Il n’y a pas assez de personnes qualifiées pour mettre en œuvre les 4 jours et demi, et s’occuper des enfants ; il y a déjà eu des écoles où les enfants ont été laissés à l’abandon ! » [...] Ce vendredi, les deux collectifs ont aussi relayé l’appel national des Gilets jaunes qui appelait les parents d’élèves à un boycott des écoles. Appel entendu puisque, selon leurs dires, il y a eu près de 74 % d’absentéisme dans les écoles du Portel, un peu plus de 50 % dans l’école des Tilleuls à Outreau, et nettement moins dans les autres.

Très vite c’est le « buzz », 45 000 membres aujourd’hui, des antennes locales partout en France avec des pages départementales comme en Corse (contre la réforme des rythmes scolaires en Corse) qui rassemble 350 personnes. Devenus les gilets jaunes, ce rassemblement de parents a décidé, devant la position « optue » du gouvernement de mener des actions de mobilisation. Le rassemblement de samedi à Ajaccio fait suite à un appel au « boycottage » de l’école, vendredi. [...]
Magalie le dit, elle est un peu déçue mais elle ne se décourage pas et est optimiste pour les actions à venir. Pour elle, les gens n’ont pas encore conscience des dysfonctionnements de cette réforme, ni de toutes les contraintes qu’elle va entraîner. Il ne s’agit pas de penser que nos enfants vont trop à l’école, il s’agit de dénoncer une répartition des horaires trop fatigante pour les jeunes enfants et qui de plus entraîne une organisation quasi ingérable pour les parents qui travaillent.
Le prochain rendez vous est donné à Bastia, place Saint Nicolas le samedi 15 février à 15 heures.

On ne s’est pas ennuyé jeudi soir au conseil municipal avec une séance où majorité et opposition se sont « étripées » sur pas mal de sujets. Ambiance.[...] Un « casse-tête pour toutes les villes ». D’une phrase, le maire, Roger Lefebvre, résume tout le mal qu’il pense de la réforme des rythmes scolaires. Et la délibération votée jeudi soir (abstentions de l’opposition) ne fait pas dans la dentelle, tout en décidant que la matinée de classe supplémentaire, pour les seuls enfants des écoles publiques, se fera le samedi matin de 8 h 30 à 11 h 30.[...] « Avec Peillon, c’est nous qui payons. les incidences financières de la réforme ne sont pas négligeables. Et les TAP, qui ne sont pas obligatoires, on peut aussi dire… qu’on s’en tape ! », s’amuse le maire. Qui veut aussi croire que le directeur académique des services de l’Éducation nationale (DASEN) accordera la dérogation à la commune.

may68 a écrit:je ne comprends pas que les Gilets jaunes ne soient soutenus que par FO , que font les autres syndicats ???

Ronin a écrit:Au snuipp ils ont déjà la couleur...

Ronin a écrit:Disons qu'au national ils ont un triste sire...