Le Grand Quevilly : une lycéenne agressée car homosexuelle.

Contacté par téléphone, Guy François, le proviseur du lycée Val-de-Seine, confirme la scène survenue devant son établissement. Il indique d’ailleurs que les deux élèves convoquées dans son bureau ont reconnu l’agression et les insultes. «C’est vrai, la victime a notamment été traitée de ‘sale gouine’, précise le chef d’établissement. Toutefois, pour moi, cette affaire relève plus de la bagarre entre gamines que de l’homophobie. Vous savez, c’est malheureusement dans le vocabulaire de certains jeunes… Je pense que les propos ont dépassé les pensées. On est plus dans la stupidité que dans la pensée de fond. Elles reconnaissent d’ailleurs avoir été bêtes. J’ai toutefois prononcé une mesure d’exclusion de trois jours à leur encontre». Héléna n’a pas la même lecture que le chef d’établissement. «Je pense que le proviseur cherche à minimiser les faits pour éviter tout souci, pour ne pas nuire à l’image de Val-de-Seine.»

Les élèves des lycées (général et professionnel) Val-de-Seine au Grand-Quevilly, dans l'agglomération de Rouen, se sont réunis ce vendredi matin de bonne heure devant les portes de l'établissement afin de protester contre l'agression dont a été victime Léa, une lycéenne de 18 ans en terminale économique. Une façon également de lui témoigner leur soutien.

Des violences qui, d'après les premiers éléments constatés, le témoignage de la jeune femme et d'autres témoins, trouveraient leur origine dans l'orientation sexuelle de la jeune fille qui ne cache pas son homosexualité.