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- profecolesHabitué du forum
Et il tombe dans les mêmes excès que ceux qu'ils dénoncent : il colle des étiquettes "politiques "aux gens selon leur approche et leur point de vue sur l'Education.
Oui, je suis anitipédagogiste et je pense que l'école française va droit dans le mur si elle continue à tenir cette ligne.
Non, je ne suis pas d'extrême-droite, ni "conspirationniste" , ni catholique intégriste, ni antisémite, ni anti-mariage pour tous, ni homophobe, ni fan de Dieudonné. Et je pense que je suis loin d'être la seule.
Extraits :
A lire ici : http://education.blog.lemonde.fr/2014/01/24/le-catechisme-antipedago-le-gender-et-la-nouvelle-extreme-droite-soralo-dieudonniste/
Oui, je suis anitipédagogiste et je pense que l'école française va droit dans le mur si elle continue à tenir cette ligne.
Non, je ne suis pas d'extrême-droite, ni "conspirationniste" , ni catholique intégriste, ni antisémite, ni anti-mariage pour tous, ni homophobe, ni fan de Dieudonné. Et je pense que je suis loin d'être la seule.
Extraits :
[...] Un article annonce que « différentes organisations proches des milieux intégristes et d’extrême droite, liées au mouvement de la "Manif pour tous" (contre le mariage homosexuel) organisent vendredi à Strasbourg une «journée de retrait de l’école» en signe de protestation contre la supposée introduction de la "théorie du genre" à l’école. La Ville dénonce une manipulation, le rectorat déplore la rumeur. » [...]
Mais en poursuivant la lecture des DNA, j’apprends avec stupéfaction que : « La journée de retrait de l’école » est menée par une romancière et cinéaste Farida Belghoul, une figure historique du mouvement Beur des années 80. Son message est relayé par un certain nombre d’associations dont Égalité et Réconciliation, l’association d’Alain Soral, proche de Dieudonné. »
Une rapide recherche confirme ce que les spécialistes des droites extrêmes savent certainement depuis longtemps mais qui relève pour moi d’une pénible découverte : Farida Belghoul a bel et bien réinvesti son expérience et son savoir-faire militant dans le mouvement d’Alain Soral. En quelques années, une femme animée par des idéaux d’émancipation s’est donc perdue dans le conspirationnisme, l’ignominie antisémite et le soutien aux régimes iraniens et syriens qui caractérisent cette mouvance.
[...] Poussant un peu la curiosité, je visionne une vidéo, choisie sur ce qui se présente, logo à l’appui, comme ERTV (ER pour Egalité et Réconciliation), où Farida Belghoul disserte sur la soi-disant théorie du genre (ou toujours pour cultiver l’étrangeté sémantique, « théorie du gender »)
Nouvelle surprise : les trois-quarts de son intervention consistent en une reprise en version hard et « conspirationnisée » du discours antipédagogiste. L’école publique y est décrite comme totalement à la dérive : il n’y a plus de maîtres, plus de classes, plus d’autorité, plus de savoir et une sorte de propagande gaucho-bobo effrénée y étend son emprise. Tous les poncifs y passent : l’apprentissage de la lecture compromis par les mauvaises méthodes, l’orthographe abandonnée, les règles de grammaire bafouées, les œuvres littéraires remplacées par l’étude du gansta rap et celle du « schéma actanciel », les IUFM acteurs du désastre constructionniste, l’appel à rétablir un ministère « de l’Instruction publique », etc.
Le tout servant de rampe de lancement à l’appel à la mobilisation contre ce qui est présenté comme l’axe central de la politique de Vincent Peillon : la « propagande LGBT », destinée, selon ce discours qui prend alors des accents proprement délirants, à « apprendre l’homosexualité » aux enfants contre les valeurs de leurs familles et à tenter d’éliminer toute différence entre les sexes. Les « ABC de l’égalité », des modules pédagogiques pour lutter contre les stéréotypes, sont dénoncés comme le vecteur d’une entreprise de « rééducation » des enfants, arrachés à l’influence de leurs parents par de nouveaux Gardes rouges. Un programme de démolition morale et sociétale qui serait soigneusement mis en œuvre, main dans la main, par la hiérarchie de l’éducation nationale et le SNUIPP.
Voilà. Il faut, pour le croire, en entendre quelques extraits. La divagation y est poussée jusqu’à prêter à l’enseignement une volonté de castration mentale et jusqu’à manier – extraits de vidéos de conspirationnistes américains à l’appui - des accusations tordues de convergence entre militantisme LGBT et complaisance pédophile.
A lire ici : http://education.blog.lemonde.fr/2014/01/24/le-catechisme-antipedago-le-gender-et-la-nouvelle-extreme-droite-soralo-dieudonniste/
- GrypheMédiateur
Oui, je suis antipédagogiste
Non, je ne suis pas d'extrême-droite, ni "conspirationniste" , ni catholique intégriste, ni antisémite, ni anti-mariage pour tous, ni homophobe, ni fan de Dieudonné. Et je pense que je suis loin d'être la seule.
J'ai réagi de la même manière...
- Reine MargotDemi-dieu
C'est un peu comme les gens qui crient contre ceux qui disent qu'il fait beau, si jamais Marine le Pen dit qu'il fait beau. Et ce, même s'il fait beau dehors.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- JohnMédiateur
Objectivement, le titre peut amener à ce genre de réaction, mais le contenu de l'article vaut bien mieux que le titre, qui est un peu ambigu. En réalité, l'article est, à juste titre, surtout dirigé contre Farida Belghoul. Le titre ne rend donc pas vraiment compte du contenu de l'article : il aurait mieux valu titrer "Avec Farida Belghoul, la droite extrême utilise l'anti-pédagogisme pour s'en prendre à l'école et au gender".
Pour commenter l'article, il faut dire cependant que ce que Luc Cédelle relève n'est pas tout à fait nouveau : le FN et le PCD ont repris le discours anti-pédagogiste depuis des années. Comme ils ont aussi un discours contre la "théorie du genre" qui n'existe pas, il est logique que ces mouvements réunissent les deux argumentaires.
Ce qui est nouveau, par contre, c'est la mise en avant, remarquée à juste titre par Luc Cédelle, de la figure de Farida Belghoul par les opposants au mariage pour tous. Mais là encore, il y a un historique à cette idée de braquer les Français d'origine étrangère contre les LGBT : c'était (et c'est toujours) l'un des angles d'attaque de la Manif pour Tous. Si Luc Cédelle veut qu'on en parle, ce sera avec plaisir. Vu sous cet angle, son article est en effet intéressant, car il montre bien (et explique) à la fois l'argumentaire et la montée en puissance de quelqu'un comme Farida Belghoul dans le mouvement anti-LGBT lancé par la Manif pour Tous et le Printemps Français. Et Farida Belghoul n'étant pas n'importe qui, il est tout à fait censé de consacrer un article à sa déchéance idéologique.
Je dirais cependant que l'analyse de Luc Cédelle est incomplète lorsqu'il insère dans sa réflexion le côté "anti-pédagogiste" du discours, car la droite extrême qui critique la théorie du genre a toujours repris en parallèle les arguments anti-pédagos. Ca fait déjà des années que le FN fait des appels du pied à Brighelli et Finkielkraut (pour ne citer qu'eux), et la reprise d'arguments anti-pédagogistes par la droite extrême n'a vraiment, vraiment rien de nouveau. C'est pourquoi le titre actuel de l'article peut être trompeur : les anti-pédagogistes ne sont pas par définition soraliens ou anti-LGBT (ils doivent être aussi gay-friendly, indifférents, homophobes ou homos que n'importe quel groupe social en France), mais ce qui est important, et que Luc Cédelle met en valeur, c'est que les anti-LGBT reprennent le discours anti-pédagogiste. Cela est juste, et si on veut être tout à fait complet, il faut ajouter que, lorsqu'on suit un peu le discours des extrêmes comme le FN, le MPF ou le PCD, il n'y a pas de quoi être étonné : c'est comme ça depuis de longues années. L'avatar à la mode cette année en est Farida Belghoul : c'est la seule nouveauté.
Pour commenter l'article, il faut dire cependant que ce que Luc Cédelle relève n'est pas tout à fait nouveau : le FN et le PCD ont repris le discours anti-pédagogiste depuis des années. Comme ils ont aussi un discours contre la "théorie du genre" qui n'existe pas, il est logique que ces mouvements réunissent les deux argumentaires.
Ce qui est nouveau, par contre, c'est la mise en avant, remarquée à juste titre par Luc Cédelle, de la figure de Farida Belghoul par les opposants au mariage pour tous. Mais là encore, il y a un historique à cette idée de braquer les Français d'origine étrangère contre les LGBT : c'était (et c'est toujours) l'un des angles d'attaque de la Manif pour Tous. Si Luc Cédelle veut qu'on en parle, ce sera avec plaisir. Vu sous cet angle, son article est en effet intéressant, car il montre bien (et explique) à la fois l'argumentaire et la montée en puissance de quelqu'un comme Farida Belghoul dans le mouvement anti-LGBT lancé par la Manif pour Tous et le Printemps Français. Et Farida Belghoul n'étant pas n'importe qui, il est tout à fait censé de consacrer un article à sa déchéance idéologique.
Je dirais cependant que l'analyse de Luc Cédelle est incomplète lorsqu'il insère dans sa réflexion le côté "anti-pédagogiste" du discours, car la droite extrême qui critique la théorie du genre a toujours repris en parallèle les arguments anti-pédagos. Ca fait déjà des années que le FN fait des appels du pied à Brighelli et Finkielkraut (pour ne citer qu'eux), et la reprise d'arguments anti-pédagogistes par la droite extrême n'a vraiment, vraiment rien de nouveau. C'est pourquoi le titre actuel de l'article peut être trompeur : les anti-pédagogistes ne sont pas par définition soraliens ou anti-LGBT (ils doivent être aussi gay-friendly, indifférents, homophobes ou homos que n'importe quel groupe social en France), mais ce qui est important, et que Luc Cédelle met en valeur, c'est que les anti-LGBT reprennent le discours anti-pédagogiste. Cela est juste, et si on veut être tout à fait complet, il faut ajouter que, lorsqu'on suit un peu le discours des extrêmes comme le FN, le MPF ou le PCD, il n'y a pas de quoi être étonné : c'est comme ça depuis de longues années. L'avatar à la mode cette année en est Farida Belghoul : c'est la seule nouveauté.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
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- GrypheMédiateur
Oui, c'est important de dire que c'est dans ce sens-là que ça se passe...John a écrit:C'est pourquoi le titre actuel de l'article peut être trompeur : les anti-pédagogistes ne sont pas par définition soraliens ou anti-LGBT (ils doivent être aussi gay-friendly, indifférents, homophobes ou homos que n'importe quel groupe social en France), mais ce qui est important, et que Luc Cédelle met en valeur, c'est que les anti-LGBT reprennent le discours anti-pédagogiste.
- JohnMédiateur
Mais Luc Cédelle en est conscient (enfin il me semble), puisqu'il dit qu'on trouve les anti-pédagogistes aussi bien à droite qu'à gauche.
Après, ça dépend aussi ce qu'on entend par pédagogiste ou anti-pédagogiste : si les pédagogistes sont ceux qui ne considèrent pas que "toute démarche pédagogique"serait "l'antithèse du savoir", alors je pense que nous sommes tous des pédagogistes, et, scoop, dans cette définition, Brighelli est un pédagogiste aussi.
Après, ça dépend aussi ce qu'on entend par pédagogiste ou anti-pédagogiste : si les pédagogistes sont ceux qui ne considèrent pas que "toute démarche pédagogique"serait "l'antithèse du savoir", alors je pense que nous sommes tous des pédagogistes, et, scoop, dans cette définition, Brighelli est un pédagogiste aussi.
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- profecolesHabitué du forum
Un commentaire à cet article dans lequel je me retrouve complètement :
L’affirmation par catégorisation et par assimilation est digne… des méthodes de ceux -là même que vous réprouvez, m. Cédelle. L’amalgme est l’ennemi du raisonnement. Je ne reviendrai donc pas sur Dieudonné et son antisémitisme qui ne m’inspirent rien sauf un profond haut-le-coeur. En revanche, je vous répondrai sur le deuxième volet de votre étrange hantise: que des enseignants et des spécialistes de l’éducation ne mettent des bémols à ce qui nous semble expliquer la baisse des niveaux de nos élèves (ce n’est pas moi qui le dis, mais dernièrement , hier encore, mes inspecteurs académiques qui sans fausse pudeur avouent ce que nous enseignants constations déjà). Cela est-il si gênant que nous questionnions le bien-fondé de certaines modes qui servent davantage les carrières d’enseignants avides de reconnaissance médiatique et rectorale que nos élèves démunis et auxquels certaines méthodes démagogiques ne rendent pas service puisqu’on les retrouve toujours aussi démunis devant diverses échéances (bac, puis université)? Est-ce si honteux de pointer, en adultes responsables, les failles dans lesquels nos enfants sont précipités par des pédagogues qui oublient la valeur de l’effort, le travail au long cours, le travail de fond au profit de gadgets qui séduisent plus qu’ils ne forment? Qu’attendez-vous m.Cédelle des professeurs du service public? Que l’on ferme les yeux sur ce que l’on propose sans scrupules aux enfants des autres tout en continuant à mettre nos propres enfants dans les grands lycées de centre-ville là où aucune mode circonstancielle n’entre mais où les résultats d’excellence continuent d’être atteints? Devons-nous assister au massacre sans intervenir, sous peine d’être traités de fascistes et d’antisémites? Qui peut croire un instant que vous défendez l’enseignement et la réflexion qui vous faites déjà preuve de si peu de discernement dans l’établissement de vos cibles? Ne vous trompez pas d’ennemi, et par là, pas d’enjeu. Demandez-vous juste de quel enseignement vous avez bénéficié, où vous en êtes (pas si mal, je présume) et si vous souhaitez ou non que nous mettions en oeuvre, sans rabotage, sans distinction, sans eugénisme éducatif, la même chose pour les autres. Vouloir le bien de tous exige parfois des réflexions douloureuses, mais ne souffre aucun raccourci, qui ne profite lui à personne, vraiment personne.
Rédigé par : Blanc lydia | le 25 janvier 2014 à 18:34 |
L’affirmation par catégorisation et par assimilation est digne… des méthodes de ceux -là même que vous réprouvez, m. Cédelle. L’amalgme est l’ennemi du raisonnement. Je ne reviendrai donc pas sur Dieudonné et son antisémitisme qui ne m’inspirent rien sauf un profond haut-le-coeur. En revanche, je vous répondrai sur le deuxième volet de votre étrange hantise: que des enseignants et des spécialistes de l’éducation ne mettent des bémols à ce qui nous semble expliquer la baisse des niveaux de nos élèves (ce n’est pas moi qui le dis, mais dernièrement , hier encore, mes inspecteurs académiques qui sans fausse pudeur avouent ce que nous enseignants constations déjà). Cela est-il si gênant que nous questionnions le bien-fondé de certaines modes qui servent davantage les carrières d’enseignants avides de reconnaissance médiatique et rectorale que nos élèves démunis et auxquels certaines méthodes démagogiques ne rendent pas service puisqu’on les retrouve toujours aussi démunis devant diverses échéances (bac, puis université)? Est-ce si honteux de pointer, en adultes responsables, les failles dans lesquels nos enfants sont précipités par des pédagogues qui oublient la valeur de l’effort, le travail au long cours, le travail de fond au profit de gadgets qui séduisent plus qu’ils ne forment? Qu’attendez-vous m.Cédelle des professeurs du service public? Que l’on ferme les yeux sur ce que l’on propose sans scrupules aux enfants des autres tout en continuant à mettre nos propres enfants dans les grands lycées de centre-ville là où aucune mode circonstancielle n’entre mais où les résultats d’excellence continuent d’être atteints? Devons-nous assister au massacre sans intervenir, sous peine d’être traités de fascistes et d’antisémites? Qui peut croire un instant que vous défendez l’enseignement et la réflexion qui vous faites déjà preuve de si peu de discernement dans l’établissement de vos cibles? Ne vous trompez pas d’ennemi, et par là, pas d’enjeu. Demandez-vous juste de quel enseignement vous avez bénéficié, où vous en êtes (pas si mal, je présume) et si vous souhaitez ou non que nous mettions en oeuvre, sans rabotage, sans distinction, sans eugénisme éducatif, la même chose pour les autres. Vouloir le bien de tous exige parfois des réflexions douloureuses, mais ne souffre aucun raccourci, qui ne profite lui à personne, vraiment personne.
Rédigé par : Blanc lydia | le 25 janvier 2014 à 18:34 |
- doctor whoDoyen
Ce commentaire ne convaincra que les convaincus. Mieux vaut prendre acte de la critique implicite de Cédelle et accepter que les arguments anti-pédagos, dans leurs formulations les plus polémiques, sont très aisément récupérées par les extrémistes. Cela suppose qu'ils ont par essence quelque chose d'extrême et donc de contestables.
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Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- JohnMédiateur
Mieux vaut prendre acte de la critique implicite de Cédelle et accepter que les arguments anti-pédagos, dans leurs formulations les plus polémiques, sont très aisément récupérées par les extrémistes. Cela suppose qu'ils ont par essence quelque chose d'extrême et donc de contestables.
La première phrase est sous-entendue par L. Cédelle et me semble vraie.
La deuxième phrase n'est pas sous-entendue par L. Cédelle et me semble fausse.
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- User17706Bon génie
La première phrase me semble être nécessairement vraie. La seconde me semble être nécessairement fausse.John a écrit:Mieux vaut prendre acte de la critique implicite de Cédelle et accepter que les arguments anti-pédagos, dans leurs formulations les plus polémiques, sont très aisément récupérées par les extrémistes. Cela suppose qu'ils ont par essence quelque chose d'extrême et donc de contestable.
La première phrase est sous-entendue par L. Cédelle et me semble vraie.
La deuxième phrase n'est pas sous-entendue par L. Cédelle et me semble fausse.
- Luigi_BGrand Maître
Luc Cédelle a déjà qualifié mon discours de "réactionnaire". Je le remercie à cette occasion.
Je ne relèverai qu'un point dans sa critique de l'anti-pédagogisme :
A voir, M. Cédelle : https://www.neoprofs.org/t44619-approuvez-vous-le-programme-educatif-du-ps
Je ne relèverai qu'un point dans sa critique de l'anti-pédagogisme :
Ce discours désormais éculé connaît une infinité de déclinaisons, de droite (beaucoup) à gauche (moins mais fréquent).
A voir, M. Cédelle : https://www.neoprofs.org/t44619-approuvez-vous-le-programme-educatif-du-ps
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- User17706Bon génie
Ce que dit Cédelle dans cette phrase est probablement, néanmoins, exact. Il y a aussi à gauche des gens qui ne connaissent rien aux questions éducatives, si vous me passez la provoc' un peu bidon
- Luigi_BGrand Maître
Pour lui donner raison, ma réflexion sur le fait que les élèves deviennent étrangers à leur propre langue par exemple avait été beaucoup reprise sur des blogs d'extrême-droite.
Pour lui donner tort, le meilleur allié du pédagogisme est un libéralisme de droite : j'invite à relire ce passage de ma critique du rapport sur la Cour des comptes.
Pour lui donner tort, le meilleur allié du pédagogisme est un libéralisme de droite : j'invite à relire ce passage de ma critique du rapport sur la Cour des comptes.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- ParatgeNeoprof expérimenté
Traiter de "fachisteu" tout adversaire de ces réformes qui détruisent l'enseignement n'est pas nouveau. Cette rhétorique réactionnaire est l'ordinaire des gens comme Cédelle.
Quant au vote FN, j'ai déjà dit sur un autre fil qu'il y a un lien évident entre l'expérience du collège et le vote FN des gens qui ont fréquenté ce collège inique.
Quant au vote FN, j'ai déjà dit sur un autre fil qu'il y a un lien évident entre l'expérience du collège et le vote FN des gens qui ont fréquenté ce collège inique.
- JohnMédiateur
Mais ça n'est pas ce qu'il fait ! :shock:Traiter de "fachisteu" tout adversaire de ces réformes qui détruisent l'enseignement n'est pas nouveau. Cette rhétorique réactionnaire est l'ordinaire des gens comme Cédelle.
Ah bon, c'est nouveau, ça.il y a un lien évident entre l'expérience du collège et le vote FN des gens qui ont fréquenté ce collège inique.
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- doctor whoDoyen
PauvreYorick a écrit:La première phrase me semble être nécessairement vraie. La seconde me semble être nécessairement fausse.John a écrit:Mieux vaut prendre acte de la critique implicite de Cédelle et accepter que les arguments anti-pédagos, dans leurs formulations les plus polémiques, sont très aisément récupérées par les extrémistes. Cela suppose qu'ils ont par essence quelque chose d'extrême et donc de contestable.
La première phrase est sous-entendue par L. Cédelle et me semble vraie.
La deuxième phrase n'est pas sous-entendue par L. Cédelle et me semble fausse.
Disons qu'il est plus difficile pour le FN ou les dieudonno-soraliens de reprendre les propos de Meirieu ou du CRAP. Il y a une incompatibilité totale. Alors que j'ai déjà entendu et lu des propos antipédagos très caricaturaux pas très différents de ceux Belghoul. Elle ne fait que du copier-coller. Ca devrait tout de même se faire poser quelques questions.
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- User17706Bon génie
Ça, oui.doctor who a écrit: Disons qu'il est plus difficile pour le FN ou les dieudonno-soraliens de reprendre les propos de Meirieu ou du CRAP. Il y a une incompatibilité totale. Alors que j'ai déjà entendu et lu des propos antipédagos très caricaturaux pas très différents de ceux Belghoul. Elle ne fait que du copier-coller.
Peut-être mais il faut faire très attention aux questions qu'on se pose, parce que le but ne saurait être de se démarquer à tout prix de tous ceux qui peuvent répéter un proposdoctor who a écrit: Ça devrait tout de même se faire poser quelques questions.
- User17706Bon génie
Prenons le début.John a écrit:Mais ça n'est pas ce qu'il fait ! :shock:Paratge a écrit:Traiter de "fachisteu" tout adversaire de ces réformes qui détruisent l'enseignement n'est pas nouveau. Cette rhétorique réactionnaire est l'ordinaire des gens comme Cédelle.
Ce que fait Cédelle, c'est identifier une vulgate («rhétorique», «discours éculé», «polémiques délirantes», «atrocité intellectuelle») à laquelle il associe deux noms (Brighelli et Rama Yade), en précisant que le second nom n'est d'ailleurs que celui de quelqu'un qui «recycle» (allusion aux multiples passages empruntés sans guillemets et sans source précise au site mezetulle.net). Il prend soin de préciser que les interventions de Kambouchner, par exemple (effectivement toujours modéré dans ses formulations, ce qui ne l'empêche pas à l'occasion d'être sans appel), ne relèvent pas de ce style qu'il nomme «polémique».Luc Cédelle a écrit:Chacun connaît les fondamentaux de la rhétorique «antipédagogiste» installée depuis une quinzaine d’années au sommet des discours en vogue sur l’école et du prêt-à-penser pour politiques en panne de programme. L’école, en proie à un «effondrement», aurait renoncé à la transmission comme à l’autorité. Un «constructivisme» sans limites règnerait dans des classes qui ne sont plus des classes, mais des lieux de débats forcés où l’élève doit construire lui-même ses savoirs, etc.
Ce discours désormais éculé connaît une infinité de déclinaisons, de droite (beaucoup) à gauche (moins mais fréquent). Du plus chic au plus vulgaire, depuis le mépris de nombreux universitaires envers toute démarche pédagogique, présentée comme antithèse du «savoir», jusqu’aux diatribes éruptives à la Brighelli, prince littéraire de l’exécration, ou aux ridicules recyclages de Rama Yade sur une Education nationale qui aurait été transformée en «Woodstock» permanent.
Un nouvel avatar
Chaque fois que l’on croit pouvoir tourner la page, quitter le théâtre des polémiques délirantes pour de nécessaires confrontations argumentées (dont le dialogue Meirieu/ Kambouchner pourrait être un modèle), ce type d’atrocité intellectuelle ressurgit, inépuisablement relancé par une quelconque entreprise éditoriale ou politique peu scrupuleuse. Un nouvel avatar en est apparu là où on ne l’attendait pas, preuve supplémentaire de l’extrême «portabilité» de ce discours.
Ce qui me surprend un peu (mais je ne suis pas forcément bien placé pour en juger), c'est l'affirmation suivant laquelle «la rhétorique “antipédagogiste”» (comme si ce n'était qu'une rhétorique) serait «installée depuis une quinzaine d’années au sommet des discours en vogue sur l’école et du prêt-à-penser pour politiques en panne de programme». Si l'on reconnaît éventuellement une allusion à Bayrou, j'ai du mal à me convaincre que la rhétorique en question, à supposer que ce ne soit qu'une rhétorique, occupe effectivement la position dominante que Luc Cédelle lui prête. Sans doute fait-elle vendre des livres. Mais cela ne suffit pas à faire une position dominante, il me semble.
Il me semble aussi qu'il est conclu un peu vite du caractère polémique au caractère creux (ou «délirant» ou «intellectuellement atroce»). J'ai constaté par le passé que Cédelle avait confié une page de son blog à la reproduction d'une réfutation intellectuellement totalement dépourvue de rigueur d'un extrait de conférence de Jacques Muglioni. Un propos peut être vif dans son ton et cependant s'appuyer sur de véritables arguments; autrement dit, on ne peut pas conclure directement du caractère «extrême» d'une conclusion à son caractère non fondé. Je ne suis pas bien sûr que ce soit ce que fait Cédelle, mais j'ai le sentiment qu'il y tend.
- Reine MargotDemi-dieu
PauvreYorick a écrit:Prenons le début.John a écrit:Mais ça n'est pas ce qu'il fait ! :shock:Paratge a écrit:Traiter de "fachisteu" tout adversaire de ces réformes qui détruisent l'enseignement n'est pas nouveau. Cette rhétorique réactionnaire est l'ordinaire des gens comme Cédelle.Ce que fait Cédelle, c'est identifier une vulgate («rhétorique», «discours éculé», «polémiques délirantes», «atrocité intellectuelle») à laquelle il associe deux noms (Brighelli et Rama Yade), en précisant que le second nom n'est d'ailleurs que celui de quelqu'un qui «recycle» (allusion aux multiples passages empruntés sans guillemets et sans source précise au site mezetulle.net). Il prend soin de préciser que les interventions de Kambouchner, par exemple (effectivement toujours modéré dans ses formulations, ce qui ne l'empêche pas à l'occasion d'être sans appel), ne relèvent pas de ce style qu'il nomme «polémique».Luc Cédelle a écrit:Chacun connaît les fondamentaux de la rhétorique «antipédagogiste» installée depuis une quinzaine d’années au sommet des discours en vogue sur l’école et du prêt-à-penser pour politiques en panne de programme. L’école, en proie à un «effondrement», aurait renoncé à la transmission comme à l’autorité. Un «constructivisme» sans limites règnerait dans des classes qui ne sont plus des classes, mais des lieux de débats forcés où l’élève doit construire lui-même ses savoirs, etc.
Ce discours désormais éculé connaît une infinité de déclinaisons, de droite (beaucoup) à gauche (moins mais fréquent). Du plus chic au plus vulgaire, depuis le mépris de nombreux universitaires envers toute démarche pédagogique, présentée comme antithèse du «savoir», jusqu’aux diatribes éruptives à la Brighelli, prince littéraire de l’exécration, ou aux ridicules recyclages de Rama Yade sur une Education nationale qui aurait été transformée en «Woodstock» permanent.
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Chaque fois que l’on croit pouvoir tourner la page, quitter le théâtre des polémiques délirantes pour de nécessaires confrontations argumentées (dont le dialogue Meirieu/ Kambouchner pourrait être un modèle), ce type d’atrocité intellectuelle ressurgit, inépuisablement relancé par une quelconque entreprise éditoriale ou politique peu scrupuleuse. Un nouvel avatar en est apparu là où on ne l’attendait pas, preuve supplémentaire de l’extrême «portabilité» de ce discours.
Ce qui me surprend un peu (mais je ne suis pas forcément bien placé pour en juger), c'est l'affirmation suivant laquelle «la rhétorique “antipédagogiste”» (comme si ce n'était qu'une rhétorique) serait «installée depuis une quinzaine d’années au sommet des discours en vogue sur l’école et du prêt-à-penser pour politiques en panne de programme». Si l'on reconnaît éventuellement une allusion à Bayrou, j'ai du mal à me convaincre que la rhétorique en question, à supposer que ce ne soit qu'une rhétorique, occupe effectivement la position dominante que Luc Cédelle lui prête. Sans doute fait-elle vendre des livres. Mais cela ne suffit pas à faire une position dominante, il me semble.
Surtout quand la plupart des IPR et des formateurs d'ESPE portent au contraire la doctrine constructiviste, sans parler de syndicats importants comme l'UNSA ou le SGEN.
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La famille Bélier
- doctor whoDoyen
Reine Margot a écrit:Surtout quand la plupart des IPR et des formateurs d'ESPE portent au contraire la doctrine constructiviste, sans parler de syndicats importants comme l'UNSA ou le SGEN.
Je trouve cela très vite dit. La doctrine constructiviste existe mais son champ d'application me semble plus restreint que cela, en tant que doctrine en tout cas. Comme principe, idéal, ingrédient d'un ensemble plus large, oui. Mais pas comme doctrine.
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- Luigi_BGrand Maître
C'est un peu une obsession : convaincre que le camp républicain ne peut pas être de gauche. Ou plutôt qu'il n'y a qu'une seule gauche, la gauche du réformisme pédagogique.
Voir les articles de ces membres du forum :
http://lioneljeanjeau.canalblog.com/archives/2012/10/25/25412021.html
http://www.ralentirtravaux.com/le_blog/?p=1747
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- User17706Bon génie
Je crois que c'est le bon diagnostic. De ce point de vue, même si c'est un peu HS, il n'est pas forcément inutile de remarquer qu'une partie des (anti-)références citées par Luc Cédelle sont courtisées par l'extrême-droite ou la droite dure pour d'autres raisons (aussi) que des raisons purement (anti-)pédagogiques, d'ailleurs; parfois, ce sont sur des questions «de société», comme on dit (je préférerais dire: «de mœurs» ), même si celles-ci (exemples typiques: le voile, Leonarda, etc.) sont parfois corrélées à des questions scolaires.Luigi_B a écrit:C'est un peu une obsession : convaincre que le camp républicain ne peut pas être de gauche. Ou plutôt qu'il n'y a qu'une seule gauche, la gauche du réformisme pédagogique.
- ParatgeNeoprof expérimenté
Luigi_B a écrit:C'est un peu une obsession : convaincre que le camp républicain ne peut pas être de gauche. Ou plutôt qu'il n'y a qu'une seule gauche, la gauche du réformisme pédagogique.
La gauche cuculturelle, la gauche gnangnan, la gauche des dames patronnesses qui cache son dégout et son mépris des plus pauvres sous une couche de compassion ostentatoire...
- Isis39Enchanteur
Paratge a écrit:Traiter de "fachisteu" tout adversaire de ces réformes qui détruisent l'enseignement n'est pas nouveau. Cette rhétorique réactionnaire est l'ordinaire des gens comme Cédelle.
Quant au vote FN, j'ai déjà dit sur un autre fil qu'il y a un lien évident entre l'expérience du collège et le vote FN des gens qui ont fréquenté ce collège inique.
ou plutôt :lol!:
- the educatorFidèle du forum
Merci quand même à John et à Yorick pour avoir remis les choses en place. ça m'effraie, tout de même, de la part d'enseignants, partir sur des interprétations aussi lâches du contenu de l'article. Il reste qui pour comprendre correctement un texte?
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