- JohnMédiateur
Extrait :
http://www.ladepeche.fr/article/2013/09/25/1716300-formation-des-profs-le-grand-imbroglio.htmlL’école supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE) a remplacé les instituts de formation des maîtres (IUFM). Mais entre l’afflux des candidats et des moyens en berne, réforme rime avec pagaille.
Dans le grand flou ambiant, il y a au moins une bonne nouvelle. Les étudiants reviennent en masse vers les formations de professeurs pour embrasser la (belle) carrière d’enseignant. Les campagnes ministérielles de recrutement ont porté leurs fruits. Mais ce regain d’intérêt ajouté à la réforme des structures de formation des profs, actée début septembre, met une grosse pagaille dans les établissements toulousains. «Normalement l’école supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE), qui a remplacé les instituts de formation des maîtres (IUFM), doit fonctionner en synergie avec les autres universités locales en termes de financement et de moyens, souligne Claudine Garcia-Deban, élue au conseil d’école. On pouvait donc imaginer que chaque université fournirait des enseignants, mais dans la réalité, les anciens de l’IUFM se retrouvent seuls». Des profs moins nombreux face à une hausse des effectifs, l’équation est difficile. Et les élèves trinquent. «Entre ceux qui ont été admissibles au concours des écoles et ceux qui doivent le repasser, on ne sait plus où on en est, s’indigne, Karine, aujourd’hui en master 2. Nous n’avons pas d’informations sur les cours et les matières à préparer et on doit choisir entre des options dont on ne sait toujours pas si l’on pourra y être préparé».
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- barègesÉrudit
Certains enseignants en espé sont "invités" à rejoindre le secondaire, sur la base du volontariat.
ESPE Amiens : le SNESUP-FSU invite les collègues à refuser l’offre rectorale de retour en établissement scolaire - Communiqué de presse du SNESUP-FSU, 1er avril 2014
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article6674
ESPE Amiens : le SNESUP-FSU invite les collègues à refuser l’offre rectorale de retour en établissement scolaire - Communiqué de presse du SNESUP-FSU, 1er avril 2014
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article6674
Les collègues enseignants 1er et 2nd degrés affectés à l’ESPE d’Amiens ont reçu le lundi 31 mars 2014, un courrier du Recteur de l’Académie leur proposant, sur la base du volontariat, un retour en établissement scolaire. Cette proposition s’accompagne de la promesse de faciliter la démarche pour les enseignants volontaires : attribution de 1500 points, accès prioritaire à des dispositifs de formation ou de reconversion, etc.
Pour le SNESUP-FSU, ce courrier est une véritable provocation. Outre le mépris dont il témoigne à l’égard de ces collègues enseignants et de leur travail, cette « proposition » est en totale contradiction avec les fiches envoyées par les directions du ministère le 10 mars dernier, lesquelles indiquent que les moyens des ex-IUFM doivent, au minimum, être maintenus. Elle fragilise les équipes et outrepasse les règles qui régissent les affectations des collègues. Et surtout, elle enclenche le processus de transformation des ÉSPÉ en service commun universitaire, sans enseignants titulaires.
- LagomorpheFidèle du forum
ESPE Amiens : le SNESUP-FSU invite les collègues à refuser l’offre rectorale de retour en établissement scolaire - Communiqué de presse du SNESUP-FSU, 1er avril 2014
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article6674
C'est méprisable d'enseigner dans un établissement scolaire ? :shock:
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article6674
Les collègues enseignants 1er et 2nd degrés affectés à l’ESPE d’Amiens ont reçu le lundi 31 mars 2014, un courrier du Recteur de l’Académie leur proposant, sur la base du volontariat, un retour en établissement scolaire. Cette proposition s’accompagne de la promesse de faciliter la démarche pour les enseignants volontaires : attribution de 1500 points, accès prioritaire à des dispositifs de formation ou de reconversion, etc.
Pour le SNESUP-FSU, ce courrier est une véritable provocation. Outre le mépris dont il témoigne à l’égard de ces collègues enseignants et de leur travail, cette « proposition » est en totale contradiction avec les fiches envoyées par les directions du ministère le 10 mars dernier, lesquelles indiquent que les moyens des ex-IUFM doivent, au minimum, être maintenus. Elle fragilise les équipes et outrepasse les règles qui régissent les affectations des collègues. Et surtout, elle enclenche le processus de transformation des ÉSPÉ en service commun universitaire, sans enseignants titulaires.
C'est méprisable d'enseigner dans un établissement scolaire ? :shock:
- RoninMonarque
Ben oui, se confronter à la plèbe des enseignants et surtout à la réalité c'est pas swag quoi.
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- caroletteNeoprof expérimenté
Mais c'est très bien de venir mettre à l'épreuve ses théories sur de vrais enfants ! Nous les attendons, ces profs
- adelaideaugustaFidèle du forum
John a écrit:Extrait :
http://www.ladepeche.fr/article/2013/09/25/1716300-formation-des-profs-le-grand-imbroglio.htmlL’école supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE) a remplacé les instituts de formation des maîtres (IUFM). Mais entre l’afflux des candidats et des moyens en berne, réforme rime avec pagaille.
Dans le grand flou ambiant, il y a au moins une bonne nouvelle. Les étudiants reviennent en masse vers les formations de professeurs pour embrasser la (belle) carrière d’enseignant. Les campagnes ministérielles de recrutement ont porté leurs fruits. Mais ce regain d’intérêt ajouté à la réforme des structures de formation des profs, actée début septembre, met une grosse pagaille dans les établissements toulousains. «Normalement l’école supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE), qui a remplacé les instituts de formation des maîtres (IUFM), doit fonctionner en synergie avec les autres universités locales en termes de financement et de moyens, souligne Claudine Garcia-Deban, élue au conseil d’école. On pouvait donc imaginer que chaque université fournirait des enseignants, mais dans la réalité, les anciens de l’IUFM se retrouvent seuls». Des profs moins nombreux face à une hausse des effectifs, l’équation est difficile. Et les élèves trinquent. «Entre ceux qui ont été admissibles au concours des écoles et ceux qui doivent le repasser, on ne sait plus où on en est, s’indigne, Karine, aujourd’hui en master 2. Nous n’avons pas d’informations sur les cours et les matières à préparer et on doit choisir entre des options dont on ne sait toujours pas si l’on pourra y être préparé».
Que peut-on attendre de Claudine Garcia-Deban," Professeure en sciences du langage", IUFM Midi-Pyrénées, ancien membre avec Alain Bentolila de l'ONL. On a pu juger de l'ONL en ses oeuvres.
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"Instruire une nation, c'est la civiliser.Y éteindre les connaissances, c'est la ramener à l'état primitif de la barbarie." (Diderot)
"Un mensonge peut faire le tour du monde pendant que la vérité se met en route". (Mark Twain)
"Quand les mots perdent leur sens, les hommes perdent leur liberté".(Confucius)
- e-WandererGrand sage
Bah, tout le monde sait que c'est une discipline de fumistes. Vous aurez bien de la chance si vous trouvez quelque chose de réellement linguistique dans son approche, ce sont des sciences de l'éduc' qui se donnent une apparence de sérieux en prenant le masque d'une autre discipline. J'ai expertisé un dossier d'HDR du même profil récemment (30 articles, une vague synthèse, et hop, le tour est joué), on se dit qu'on n'a pas vraiment les mêmes exigences en lettres, en histoire ou en philo…
- Luigi_BGrand Maître
Dans le grand flou ambiant, il y a au moins une bonne nouvelle. Les étudiants reviennent en masse vers les formations de professeurs pour embrasser la (belle) carrière d’enseignant. Les campagnes ministérielles de recrutement ont porté leurs fruits.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- BalthazaardVénérable
Vous êtes durs, moi je les comprends....se frotter à la réalité de l'enseignement, nous savons tous combien c'est difficile :lol:
- OlympiasProphète
Retenez-moi, je vais pleurer...
- MayanneNiveau 2
Dans le grand flou ambiant, il y a au moins une bonne nouvelle. Les étudiants reviennent en masse vers les formations de professeurs pour embrasser la (belle) carrière d’enseignant. Les campagnes ministérielles de recrutement ont porté leurs fruits.
Je ne sais pas ce qu'il en est ailleurs mais dans mon ESPE, il y a surtout des candidat(e)s en PE (et un peu en CAPES) alors que les sections PLP sont en phase terminale. Sans compter le nombre non négligeable de personnes en M2 qui comptent repasser les écrits par sécurité.
- ysabelDevin
oh les pauv'chéris... se retrouver face à des vrais élèves !
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- adelaideaugustaFidèle du forum
e-Wanderer a écrit:Bah, tout le monde sait que c'est une discipline de fumistes. Vous aurez bien de la chance si vous trouvez quelque chose de réellement linguistique dans son approche, ce sont des sciences de l'éduc' qui se donnent une apparence de sérieux en prenant le masque d'une autre discipline. J'ai expertisé un dossier d'HDR du même profil récemment (30 articles, une vague synthèse, et hop, le tour est joué), on se dit qu'on n'a pas vraiment les mêmes exigences en lettres, en histoire ou en philo…
Et encore, vous n'avez pas tout vu !!
http://www.education.gouv.fr/cid78644/la-charte-des-programmes-adoptee-par-le-conseil-superieur-des-programmes.html
La composition du groupe chargé de l'élaboration d'un projet de programme pour la maternelle
Le ministre a demandé au Conseil supérieur des programmes de redéfinir les missions de l'école maternelle et de concevoir un projet de nouveau programme. Les membres du groupe constitué à cette intention sont :
Pascale Garnier
Coordinatrice du groupe
Professeur en sciences de l'éducation à l'université Paris 13
Eléonore Bonnot
Directrice de l'école maternelle Alain-Fournier (Paris, 14e arrondissement)
Mireille Brigaudiot
Enseignant-chercheur en sciences du langage
Michel Fayol
Professeur émérite en psychologie cognitive et du développement à l'Université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand
Patrick Lamouroux
Conseiller pédagogique départemental EPS, département du Tarn
Gaël Pasquier
Directeur de l'école maternelle Charles-Digeon à Saint-Mandé (Val-de-Marne), docteur en sciences de l'éducation
Christine Passerieux
Groupe français d'éducation nouvelle (GFEN)
Isabelle Racoffier
Présidente de l'Association générale des enseignants des écoles et classes maternelles (AGEEM), professeur des écoles
Catherine de Revière
Inspectrice de l'éducation nationale (IEN), Circonscription Cambrai / Le Cateau, académie de Lille
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"Instruire une nation, c'est la civiliser.Y éteindre les connaissances, c'est la ramener à l'état primitif de la barbarie." (Diderot)
"Un mensonge peut faire le tour du monde pendant que la vérité se met en route". (Mark Twain)
"Quand les mots perdent leur sens, les hommes perdent leur liberté".(Confucius)
- adelaideaugustaFidèle du forum
* Mireille Brigaudiot est la coordinatrice du livre " Apprentissages de l'écrit à l'école maternelle", issue de l'INRP, écrit essentiellement par des "formateurs" ou membres d'IUFM (80 en tout !!!), l'équipe de rédaction composée de six membres d'IUFM.
Ce livre est un océan de bêtise terrifiant.
* Michel Fayol a été membre de l'ONL, dont on a pu juger des résultats !
* Le retour de l'Education Nouvelle, c'est pas sérieux !!!
(Voir le costard que lui taille Liliane Lurçat dans la préface de sa réédition de "La destruction".)
Si tout est à l'avenant, cela promet de beaux jours !
Ce livre est un océan de bêtise terrifiant.
* Michel Fayol a été membre de l'ONL, dont on a pu juger des résultats !
* Le retour de l'Education Nouvelle, c'est pas sérieux !!!
(Voir le costard que lui taille Liliane Lurçat dans la préface de sa réédition de "La destruction".)
Si tout est à l'avenant, cela promet de beaux jours !
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"Instruire une nation, c'est la civiliser.Y éteindre les connaissances, c'est la ramener à l'état primitif de la barbarie." (Diderot)
"Un mensonge peut faire le tour du monde pendant que la vérité se met en route". (Mark Twain)
"Quand les mots perdent leur sens, les hommes perdent leur liberté".(Confucius)
- user7337Fidèle du forum
Faut pas rêver, jamais ils ne retourneront devant des élèves...
Mais ce serait une bonne chose qu'ils confrontent leur théories avec la pratique. Mais comme c'est une bonne chose... Ca n'arrivera logiquement pas !
Mais ce serait une bonne chose qu'ils confrontent leur théories avec la pratique. Mais comme c'est une bonne chose... Ca n'arrivera logiquement pas !
- DimkaVénérable
Pourtant, il existe des universitaires sérieux, dans les UFR de sciences du langage. Puisqu’il s’agit d’établissements supérieurs, pourquoi les ESPE n’embauchent pas de vrais enseignants-chercheurs pour les disciplines qui existent par ailleurs dans le supérieur ?e-Wanderer a écrit:Bah, tout le monde sait que c'est une discipline de fumistes. Vous aurez bien de la chance si vous trouvez quelque chose de réellement linguistique dans son approche, ce sont des sciences de l'éduc' qui se donnent une apparence de sérieux en prenant le masque d'une autre discipline. J'ai expertisé un dossier d'HDR du même profil récemment (30 articles, une vague synthèse, et hop, le tour est joué), on se dit qu'on n'a pas vraiment les mêmes exigences en lettres, en histoire ou en philo…
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- Spoiler:
- e-WandererGrand sage
Je n'ai évidemment rien contre les collègues qui font de la recherche en sciences du langage sérieusement (je pense qu'il ne viendrait à personne l'idée de penser que la linguistique est une discipline farfelue, surtout avec le très riche héritage que nous avons en France dans ce domaine). Mais ce ne sont généralement pas ces gens-là qui grenouillent dans les ESPE. De même, il y a aussi des gens sérieux, dans toutes les disciplines, qui prennent des postes en ESPE parce qu'ils ne trouvent rien dans les universités. Mais ce ne sont pas eux qui ont le pouvoir ! Les IUFM et ces nouvelles usines à gaz ont été conçus comme des temples des sciences de l'éduc' et les grands prêtres sont les gens qui ont juré fidélité au dogme. Tant que la volonté politique est celle-là, tant que le ministère est tenu par leurs copains, je ne sais pas si nous pouvons faire grand-chose : il suffit de voir qui a été appelé à la commission des programmes ou quelle est la teneur de la réforme du CAPES pour comprendre dans quelle direction va le vent. Et encore, heureusement que quelques personnes formidables comme Jean Ehrsam à la tête du CAPES de LM ont fait leur possible pour éviter le pire !
La gauche (Jospin) a créé ces machins-là et s'entête dans son erreur (Peillon), la droite s'est contentée de pétitions de principe (pour pouvoir prétendre qu'elle avait supprimé les IUFM, elle les a rattaché aux facs, sans se soucier de savoir si les universitaires étaient d'accord : belle arnaque, les imposteurs sont restés en poste, dans les mêmes locaux ! Ce sont aujourd'hui les mêmes qui peuplent les ESPE, c'est juste un jeu d'écriture).
Et il faut aussi se rendre à l'évidence : tous les universitaires ne voient pas clair, d'autres sont d'accord avec ces sottises (il y a d'ailleurs aussi des "spécialistes" de didactique dans les universités, hors appartenance IUFM/ESPE), d'autres enfin se taisent par fidélité à leurs orientations politiques de gauche (même si cela heurte leurs convictions profondes), d'autres enfin s'en fichent du moment qu'on ne touche pas au pré carré de leur propre discipline.
En attendant, je serais curieux de savoir combien d'enseignants-chercheurs en didactique de la littérature, didactique de la grammaire, didactique des maths etc. auraient été capables de soutenir de vraies thèses en littérature, en linguistique ou en maths avec un niveau suffisant pour être concurrentiels. Dans leur domaine de branquignols, c'est évidemment plus facile car les chercheurs qui ont de véritables ambitions intellectuelles ne se fourvoient pas dans ces disciplines m**diques.
Je vais encore passer pour un réac obtus, mais j'assume parfaitement.
La gauche (Jospin) a créé ces machins-là et s'entête dans son erreur (Peillon), la droite s'est contentée de pétitions de principe (pour pouvoir prétendre qu'elle avait supprimé les IUFM, elle les a rattaché aux facs, sans se soucier de savoir si les universitaires étaient d'accord : belle arnaque, les imposteurs sont restés en poste, dans les mêmes locaux ! Ce sont aujourd'hui les mêmes qui peuplent les ESPE, c'est juste un jeu d'écriture).
Et il faut aussi se rendre à l'évidence : tous les universitaires ne voient pas clair, d'autres sont d'accord avec ces sottises (il y a d'ailleurs aussi des "spécialistes" de didactique dans les universités, hors appartenance IUFM/ESPE), d'autres enfin se taisent par fidélité à leurs orientations politiques de gauche (même si cela heurte leurs convictions profondes), d'autres enfin s'en fichent du moment qu'on ne touche pas au pré carré de leur propre discipline.
En attendant, je serais curieux de savoir combien d'enseignants-chercheurs en didactique de la littérature, didactique de la grammaire, didactique des maths etc. auraient été capables de soutenir de vraies thèses en littérature, en linguistique ou en maths avec un niveau suffisant pour être concurrentiels. Dans leur domaine de branquignols, c'est évidemment plus facile car les chercheurs qui ont de véritables ambitions intellectuelles ne se fourvoient pas dans ces disciplines m**diques.
Je vais encore passer pour un réac obtus, mais j'assume parfaitement.
- Docteur OXGrand sage
Ronin a écrit:Ben oui, se confronter à la plèbe des enseignants et surtout à la réalité c'est pas swag quoi.
:Lool:
- adelaideaugustaFidèle du forum
e-Wanderer a écrit:Je n'ai évidemment rien contre les collègues qui font de la recherche en sciences du langage sérieusement (je pense qu'il ne viendrait à personne l'idée de penser que la linguistique est une discipline farfelue, surtout avec le très riche héritage que nous avons en France dans ce domaine). Mais ce ne sont généralement pas ces gens-là qui grenouillent dans les ESPE. De même, il y a aussi des gens sérieux, dans toutes les disciplines, qui prennent des postes en ESPE parce qu'ils ne trouvent rien dans les universités. Mais ce ne sont pas eux qui ont le pouvoir ! Les IUFM et ces nouvelles usines à gaz ont été conçus comme des temples des sciences de l'éduc' et les grands prêtres sont les gens qui ont juré fidélité au dogme. Tant que la volonté politique est celle-là, tant que le ministère est tenu par leurs copains, je ne sais pas si nous pouvons faire grand-chose : il suffit de voir qui a été appelé à la commission des programmes ou quelle est la teneur de la réforme du CAPES pour comprendre dans quelle direction va le vent. Et encore, heureusement que quelques personnes formidables comme Jean Ehrsam à la tête du CAPES de LM ont fait leur possible pour éviter le pire !
La gauche (Jospin) a créé ces machins-là et s'entête dans son erreur (Peillon), la droite s'est contentée de pétitions de principe (pour pouvoir prétendre qu'elle avait supprimé les IUFM, elle les a rattaché aux facs, sans se soucier de savoir si les universitaires étaient d'accord : belle arnaque, les imposteurs sont restés en poste, dans les mêmes locaux ! Ce sont aujourd'hui les mêmes qui peuplent les ESPE, c'est juste un jeu d'écriture).
Et il faut aussi se rendre à l'évidence : tous les universitaires ne voient pas clair, d'autres sont d'accord avec ces sottises (il y a d'ailleurs aussi des "spécialistes" de didactique dans les universités, hors appartenance IUFM/ESPE), d'autres enfin se taisent par fidélité à leurs orientations politiques de gauche (même si cela heurte leurs convictions profondes), d'autres enfin s'en fichent du moment qu'on ne touche pas au pré carré de leur propre discipline.
En attendant, je serais curieux de savoir combien d'enseignants-chercheurs en didactique de la littérature, didactique de la grammaire, didactique des maths etc. auraient été capables de soutenir de vraies thèses en littérature, en linguistique ou en maths avec un niveau suffisant pour être concurrentiels. Dans leur domaine de branquignols, c'est évidemment plus facile car les chercheurs qui ont de véritables ambitions intellectuelles ne se fourvoient pas dans ces disciplines m**diques.
Je vais encore passer pour un réac obtus, mais j'assume parfaitement.
100% d'accord ! Je pense à Antibi, ce matheux mer :censure: en fait didacticien mer :censure: avec sa thèse bid :censure:
Sa constante macabre tentait bien Peillon : gageons qu'il va en être de même avec B.Hamon !!
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"Instruire une nation, c'est la civiliser.Y éteindre les connaissances, c'est la ramener à l'état primitif de la barbarie." (Diderot)
"Un mensonge peut faire le tour du monde pendant que la vérité se met en route". (Mark Twain)
"Quand les mots perdent leur sens, les hommes perdent leur liberté".(Confucius)
- LefterisEsprit sacré
Il faudrait peut attendre avant de conclure que plus de monde dans les espé = plus de candidats enseignants.
En effet, même s'ils sont moins nombreux au total, beaucoup de candidats s'inscrivent en ESPE en raison des nouvelles maquettes de concours, pour être mieux préparés aux futures épreuves, celles qui sont non-disciplinaires. Sans cela , ils ne l'auraient sans doute pas fait, j'ai vu des stagiaires suivre ce raisonnement.
Ca permet aussi de gagner une année, car on peut passer le concours en M1. Quelqu'un qui serait en M1 recherche , s'il est admis au capes, ne pourra pas avoir de report pour finir son M2 recherche.
La situation est loin d'être si limpide... A suivre.
En effet, même s'ils sont moins nombreux au total, beaucoup de candidats s'inscrivent en ESPE en raison des nouvelles maquettes de concours, pour être mieux préparés aux futures épreuves, celles qui sont non-disciplinaires. Sans cela , ils ne l'auraient sans doute pas fait, j'ai vu des stagiaires suivre ce raisonnement.
Ca permet aussi de gagner une année, car on peut passer le concours en M1. Quelqu'un qui serait en M1 recherche , s'il est admis au capes, ne pourra pas avoir de report pour finir son M2 recherche.
La situation est loin d'être si limpide... A suivre.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Pour des "temps de formation en commun" avec les parents dans les Espé (FCPE)
- ESPE = IUFM ? Tribune du mathématicien Cédric Villani sur la formation
- comment appelle-t-on une rime avec des homonymes ?
- Villeneuve-sur-Lot : les jeunes mettent la pagaille dans les transports scolaires
- inscription Capes externe avec l'espe
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