Page 1 sur 2 • 1, 2
- François]Niveau 1
Bonjour,
J'ai une classe de 4e en stage en Janvier, je dois leur faire cours sur les temps forts de la Révolution. J'ai consultés les fiches eduscol et j'ai trouvé sur internet quelques conseils comme la réalisation collective d'une frise chrono et l'approche de la Révolution par l'art. En revanche, je n'ai que 5h pour faire le thème et j'ai pensé à 2h sur 1789-1791, 1h30 sur 1792-1794 et 1h30 sur 1799-1804 : est-ce viable si je me concentre vraiment sur l'essentiel (Etats généraux, DDHC, Varenne, régicide, menaces sur la République, dynamique de la Terreur puis fondation France moderne avec Napoléon)?
Par ailleurs, j'ai une petite interrogation pratique. Je suis absolument incapable d'écrire sur un tableau, j'ai beau m'entraîner c'est laborieux et quasi illisible (je dois avoir une malformation du poignet!), donc je me vois mal me retourner pour écrire avec peine le cours sur le tableau, je vais me décrédibiliser auprès de mon auditoire. Est-il envisageable en collège de ne s’appuyer que sur un powerpoint et de dicter, sans devoir rédiger au tableau?
Merci d'avance pour vos réponses
J'ai une classe de 4e en stage en Janvier, je dois leur faire cours sur les temps forts de la Révolution. J'ai consultés les fiches eduscol et j'ai trouvé sur internet quelques conseils comme la réalisation collective d'une frise chrono et l'approche de la Révolution par l'art. En revanche, je n'ai que 5h pour faire le thème et j'ai pensé à 2h sur 1789-1791, 1h30 sur 1792-1794 et 1h30 sur 1799-1804 : est-ce viable si je me concentre vraiment sur l'essentiel (Etats généraux, DDHC, Varenne, régicide, menaces sur la République, dynamique de la Terreur puis fondation France moderne avec Napoléon)?
Par ailleurs, j'ai une petite interrogation pratique. Je suis absolument incapable d'écrire sur un tableau, j'ai beau m'entraîner c'est laborieux et quasi illisible (je dois avoir une malformation du poignet!), donc je me vois mal me retourner pour écrire avec peine le cours sur le tableau, je vais me décrédibiliser auprès de mon auditoire. Est-il envisageable en collège de ne s’appuyer que sur un powerpoint et de dicter, sans devoir rédiger au tableau?
Merci d'avance pour vos réponses
- kiwiGuide spirituel
\"François a écrit:"]Bonjour,
J'ai une classe de 4e en stage en Janvier, je dois leur faire cours sur les temps forts de la Révolution. J'ai consultés les fiches eduscol et j'ai trouvé sur internet quelques conseils comme la réalisation collective d'une frise chrono et l'approche de la Révolution par l'art. En revanche, je n'ai que 5h pour faire le thème et j'ai pensé à 2h sur 1789-1791, 1h30 sur 1792-1794 et 1h30 sur 1799-1804 : est-ce viable si je me concentre vraiment sur l'essentiel (Etats généraux, DDHC, Varenne, régicide, menaces sur la République, dynamique de la Terreur puis fondation France moderne avec Napoléon)?
Par ailleurs, j'ai une petite interrogation pratique. Je suis absolument incapable d'écrire sur un tableau, j'ai beau m'entraîner c'est laborieux et quasi illisible (je dois avoir une malformation du poignet!), donc je me vois mal me retourner pour écrire avec peine le cours sur le tableau, je vais me décrédibiliser auprès de mon auditoire. Est-il envisageable en collège de ne s’appuyer que sur un powerpoint et de dicter, sans devoir rédiger au tableau?
Merci d'avance pour vos réponses
Pour ta première question : clairement non. J'aimerais savoir qui tient le thème des temps forts en 5h, évaluation incluse, sincèrement.
La France moderne et la DDHC, tu peux le caser dans le 2ème chapitre consacré à la RF. Cela te dégage du temps. Sinon, je suis surprise de voir qu'il n'y a rien sur la Bastille ou la nuit du 4 août. 1h30 sur la Terreur c'est pas possible. Ou alors c'est fait au lance-pierre. Déjà que même en y prenant le temps, les élèves ne retiennent qu'une chose : "t'façon on guillotinait tout le monde" "Robespierre c'st un malade"...
Pour le reste, cela dépend des niveaux. En 4ème tu peux dicter oui. Dans les petites classes non. Par contre, tu peux écrire ton cours sur ton diaporama et le projeter.
- Fesseur ProGuide spirituel
Je ne te conseille pas de dicter en 4ème, c'est un coup à "perdre" des élèves.
Sinon comme Kiwi, écris ton cours sur le diaporama.
Si tu es sûr d'être dans une salle équipée d'un vidéo-pro...
Sinon comme Kiwi, écris ton cours sur le diaporama.
Si tu es sûr d'être dans une salle équipée d'un vidéo-pro...
_________________
Pourvu que ça dure...
- ElyasEsprit sacré
\"François a écrit:"]Bonjour,
J'ai une classe de 4e en stage en Janvier, je dois leur faire cours sur les temps forts de la Révolution. J'ai consultés les fiches eduscol et j'ai trouvé sur internet quelques conseils comme la réalisation collective d'une frise chrono et l'approche de la Révolution par l'art. En revanche, je n'ai que 5h pour faire le thème et j'ai pensé à 2h sur 1789-1791, 1h30 sur 1792-1794 et 1h30 sur 1799-1804 : est-ce viable si je me concentre vraiment sur l'essentiel (Etats généraux, DDHC, Varenne, régicide, menaces sur la République, dynamique de la Terreur puis fondation France moderne avec Napoléon)?
Par ailleurs, j'ai une petite interrogation pratique. Je suis absolument incapable d'écrire sur un tableau, j'ai beau m'entraîner c'est laborieux et quasi illisible (je dois avoir une malformation du poignet!), donc je me vois mal me retourner pour écrire avec peine le cours sur le tableau, je vais me décrédibiliser auprès de mon auditoire. Est-il envisageable en collège de ne s’appuyer que sur un powerpoint et de dicter, sans devoir rédiger au tableau?
Merci d'avance pour vos réponses
Tu parles bien des temps forts de la Révolution et non du thème suivant sur les Fondations d'une France nouvelle (je dis ça, c'est par rapport à ce que tu écris sur Napoléon).
Sinon, tu pars du principe que tu vas parler de 7 idées fortes (Etats généraux, DDHC, Varenne, régicide, menaces sur la République, dynamique de la Terreur puis fondation France moderne avec Napoléon). Souci, dans ton approche, je ne vois pas de développement sur les repères demandés par le programme (la prise de la Bastille, le sacre de Napoléon ou sur la proclamation de la République).
Quelle démarche vas-tu engager pour que tes élèves sachent raconter quelques événements retenus et expliquer leur importance.
Enfin, dicter est difficile, tout dépend du niveau de la classe mais surtout, attention à ne pas sombrer dans le cours ex cathedra permanent. Tu peux vidéo-projeter ta trace écrite. Ou demander un changement de langage... ou faire rédiger des récits .
Personnellement, je fais ceci :
1789-1791 :
1ère heure : récit sur l'été 1789 à partir d'un corpus documentaire.
2e heure : mise en perspective
1792-1799 :
1ere heure : récit sur la Première République et la Terreur.
2e heure : mise en perspective.
1799-1815 :
1ere heure : Histoire des arts, étude du tableau de David Le sacre de Napoléon..
2e heure : mise en perspective sur Napoléon et le pouvoir qu'il instaure.
Ensuite, une évaluation de 30 mn de pures connaissances.
A toi de voir, je prends mon temps personnellement. Je fais le chapitre en 6 heures et 30 mn, évaluation comprise.
- François]Niveau 1
Pour les principaux repères, j'ai mis ça à la va-vite, je traiterai bien sûr la prise de la bastille et tout ça, j'ai mis une énumération juste pour montrer que j'avais bien compris la logique du programme qui est de s'appuyer sur quelques temps forts et de renoncer à la continuité. Pour ce qui est du temps, il faut que je vois avec ma tutrice, normalement j'ai que 6h avec la classe et elle voulait que je fasse moi-même l'évaluation, donc je sais pas, peut-être faire le thème en 5h30 et 30 min de contrôle, c'est à peu près ce que fait Elyas.
Pour la question de dicter, c'est vrai que c'est pas évident, en plus c'est mon premier contact avec une classe, et je suis un peu formaté par mes études avec les profs qui parlent à 200 à l'heure, donc j'ai peur d'aller trop vite en dictant, même en faisant attention. Mais il est impensable que je rédige mon cours au tableau, ça me prendrait 10 minutes et ce serait un massacre. Il y a un vidéo pro, donc je pense que je vais préparer un powerpoint avec les documents importants et puis à la fin une trace écrite...
C'est pas évident de préparer son premier cours devant une classe, j'ai l'habitude de faire des exposés devant des profs mais là ma tutrice m'a bien dit qu'il fallait varier les activités régulièrement, ne pas parler trop longtemps pour ne pas les perdre. J'ai beau connaître 15 000 trucs sur la Révolution, vu que je sais que je dois aller à l'essentiel j'ai peur d'avoir des moments de flottements où je saurai pas trop quoi dire ou faire.
Pour la question de dicter, c'est vrai que c'est pas évident, en plus c'est mon premier contact avec une classe, et je suis un peu formaté par mes études avec les profs qui parlent à 200 à l'heure, donc j'ai peur d'aller trop vite en dictant, même en faisant attention. Mais il est impensable que je rédige mon cours au tableau, ça me prendrait 10 minutes et ce serait un massacre. Il y a un vidéo pro, donc je pense que je vais préparer un powerpoint avec les documents importants et puis à la fin une trace écrite...
C'est pas évident de préparer son premier cours devant une classe, j'ai l'habitude de faire des exposés devant des profs mais là ma tutrice m'a bien dit qu'il fallait varier les activités régulièrement, ne pas parler trop longtemps pour ne pas les perdre. J'ai beau connaître 15 000 trucs sur la Révolution, vu que je sais que je dois aller à l'essentiel j'ai peur d'avoir des moments de flottements où je saurai pas trop quoi dire ou faire.
- ElyasEsprit sacré
\"François a écrit:"]Pour les principaux repères, j'ai mis ça à la va-vite, je traiterai bien sûr la prise de la bastille et tout ça, j'ai mis une énumération juste pour montrer que j'avais bien compris la logique du programme qui est de s'appuyer sur quelques temps forts et de renoncer à la continuité. Pour ce qui est du temps, il faut que je vois avec ma tutrice, normalement j'ai que 6h avec la classe et elle voulait que je fasse moi-même l'évaluation, donc je sais pas, peut-être faire le thème en 5h30 et 30 min de contrôle, c'est à peu près ce que fait Elyas.
Attention, on n'enseigne pas la Révolution, on enseigne les temps forts de la Révolution. Le programme est très clair dessus. Evidemment, on botte en touche car dans les leçons de mise en perspective, on met en perspective dans la période La continuité se fait dans la mise en perspective. Par contre, les programmes demandent à ce que les élèves sachent raconter des temps forts de la Révolution, et bizarrement, dans les capacités des événements sont clairement demandés à être connus des élèves. Le souci est que pour faire bien les choses, il faut faire une séance de récit suivie d'une séance de mise en perspective. Problème, j'ai l'impression que personne ne t'a montré ce que c'était la technique du récit. Et autre point, mes 6h30, c'est l'idéal... J'explose souvent à 8h30 car faire écrire des récits à certaines classes faibles ou qui n'ont pas été initiées à la technique du récit dès la 6e, c'est long à faire.
\"François a écrit:"]Pour la question de dicter, c'est vrai que c'est pas évident, en plus c'est mon premier contact avec une classe, et je suis un peu formaté par mes études avec les profs qui parlent à 200 à l'heure, donc j'ai peur d'aller trop vite en dictant, même en faisant attention. Mais il est impensable que je rédige mon cours au tableau, ça me prendrait 10 minutes et ce serait un massacre. Il y a un vidéo pro, donc je pense que je vais préparer un powerpoint avec les documents importants et puis à la fin une trace écrite...
Je parle très vite dans la vie. Je me force tous les matins à penser cela "Parle lentement, tu gagneras du temps !"
\"François a écrit:"]C'est pas évident de préparer son premier cours devant une classe, j'ai l'habitude de faire des exposés devant des profs mais là ma tutrice m'a bien dit qu'il fallait varier les activités régulièrement, ne pas parler trop longtemps pour ne pas les perdre. J'ai beau connaître 15 000 trucs sur la Révolution, vu que je sais que je dois aller à l'essentiel j'ai peur d'avoir des moments de flottements où je saurai pas trop quoi dire ou faire.
Fais ce que demande ta tutrice. Je ne partage pas sa vision de varier les activités mais c'est un débat profond dans notre profession. Ensuite, aller à l'essentiel ne veut pas dire abandonner l'idée de forger une conscience historique chez les élèves. Enseigner en HG, c'est choisir. Et c'est là où le bât blesse souvent. On n'a pas envie de choisir
Mais je réitère ma première phrase du précédent paragraphe : "Fais ce que te demande ta tutrice !"
- François]Niveau 1
Merci pour tes conseils, mais bon en matière de cours on est un peu lâchés dans la nature. On a eu une semaine d'observation en octobre et à la fin notre tutrice nous a dit : bon, vous avez vu comment ça marche, à vous maintenant, on se retrouve en janvier. Elle nous a envoyé un mail mi-décembre pour nous donner nos thèmes et puis basta.
A l'ESPE-IUFM on a des cours de didactique mais c'est vachement centré sur qu'est ce qu'un programme, qu'est ce qu'une séquence, etc, on a pas vraiment travaillé la mise en situation véritable. Donc je ne sais pas s'il y a quelque chose à apprendre de spécifique en matière de "technique du récit", j'imagine que tu fais une séance où tu racontes avec des documents la logique des événements puis une séance de mise en perspective où t'étudies plus précisément un corpus (La DDHC et le tableau sur le serment du jeu de paume par exemple) pour ancrer les enjeux du récit aavant de passer à un autre récit.
A l'ESPE-IUFM on a des cours de didactique mais c'est vachement centré sur qu'est ce qu'un programme, qu'est ce qu'une séquence, etc, on a pas vraiment travaillé la mise en situation véritable. Donc je ne sais pas s'il y a quelque chose à apprendre de spécifique en matière de "technique du récit", j'imagine que tu fais une séance où tu racontes avec des documents la logique des événements puis une séance de mise en perspective où t'étudies plus précisément un corpus (La DDHC et le tableau sur le serment du jeu de paume par exemple) pour ancrer les enjeux du récit aavant de passer à un autre récit.
- anoukis59Fidèle du forum
\"François a écrit:"]Merci pour tes conseils, mais bon en matière de cours on est un peu lâchés dans la nature. On a eu une semaine d'observation en octobre et à la fin notre tutrice nous a dit : bon, vous avez vu comment ça marche, à vous maintenant, on se retrouve en janvier. Elle nous a envoyé un mail mi-décembre pour nous donner nos thèmes et puis basta.
A l'ESPE-IUFM on a des cours de didactique mais c'est vachement centré sur qu'est ce qu'un programme, qu'est ce qu'une séquence, etc, on a pas vraiment travaillé la mise en situation véritable. Donc je ne sais pas s'il y a quelque chose à apprendre de spécifique en matière de "technique du récit", j'imagine que tu fais une séance où tu racontes avec des documents la logique des événements puis une séance de mise en perspective où t'étudies plus précisément un corpus (La DDHC et le tableau sur le serment du jeu de paume par exemple) pour ancrer les enjeux du récit aavant de passer à un autre récit.
Je pense que quand Elyas parle du récit en histoire, il veut dire la mise en récit par les élèves: ce sont les élèves qui rédigent et non pas toi qui raconte comment s'est passé tel ou tel événement. Les élèves, dans le cadre du chapitre sur les temps forts de la révolution, doivent être capables de "Raconter quelques uns des événements retenus et expliquer leur importance". Je ne sais pas si je suis bien claire là....
- ElyasEsprit sacré
anoukis59 a écrit:\"François a écrit:"]Merci pour tes conseils, mais bon en matière de cours on est un peu lâchés dans la nature. On a eu une semaine d'observation en octobre et à la fin notre tutrice nous a dit : bon, vous avez vu comment ça marche, à vous maintenant, on se retrouve en janvier. Elle nous a envoyé un mail mi-décembre pour nous donner nos thèmes et puis basta.
A l'ESPE-IUFM on a des cours de didactique mais c'est vachement centré sur qu'est ce qu'un programme, qu'est ce qu'une séquence, etc, on a pas vraiment travaillé la mise en situation véritable. Donc je ne sais pas s'il y a quelque chose à apprendre de spécifique en matière de "technique du récit", j'imagine que tu fais une séance où tu racontes avec des documents la logique des événements puis une séance de mise en perspective où t'étudies plus précisément un corpus (La DDHC et le tableau sur le serment du jeu de paume par exemple) pour ancrer les enjeux du récit aavant de passer à un autre récit.
Je pense que quand Elyas parle du récit en histoire, il veut dire la mise en récit par les élèves: ce sont les élèves qui rédigent et non pas toi qui raconte comment s'est passé tel ou tel événement. Les élèves, dans le cadre du chapitre sur les temps forts de la révolution, doivent être capables de "Raconter quelques uns des événements retenus et expliquer leur importance". Je ne sais pas si je suis bien claire là....
C'est exactement de cela dont je parle. Mettre ses élèves en situation d'écriture pour développer une conscience et une compréhension historiques de l'objet étudié. Cependant, beaucoup de collègues n'aiment pas faire ça (pour eux, c'est du pédagogiste excessif). Ensuite, en deuxième heure, mise en perspective pour placer l'événement étudié dans son contexte et en le complétant car un événement ne peut pas tout dire et a ses propres particularités.
Si ça t'intéresse, on a un long fil de discussion sur le récit et sa mise en pratique : https://www.neoprofs.org/t65501-travailler-le-recit-en-hg
Bon, par contre, des collègues hallucinent par la mise en pratique et crient au scandale. Cela me laisse toujours perplexe.
Pour t'aider François, quand tu feras tes cours, réfléchis bien à ceci : ne fais pas d'exercices qui ne demandent pas aux élèves une réflexion qu'ils doivent mener à bout. Si tu fais un exercice de prélèvement d'informations, il est impératif que ce soient les élèves qui réfléchissent au pourquoi de ce prélèvement d'information, pas toi le professeur. Sinon, autant faire du magistral. Rhaaaaaaaaaa... j'ai plein de trucs à écrire mais ce n'est pas le propos... je risque de te faire plus de tort que de bien, François ! M'énerve
- François]Niveau 1
Je pense pas que tu vas me nuire avec les apports de ton expérience, tu peux te lâcher. J'avoue avoir du mal à comprendre l'idée de mise en récit par les élèves eux-mêmes, j'ai jamais fait une telle activité quand j'étais au collège... Je pensais plutôt présenter les événements en première heure puis travailler sur la DDHC, une frise chronologique, etc en 2ème heure. Selon nos formateurs IUFM, il faut plutôt faire l'inverse, partir d'une étude de cas puis monter en généralité. Pour ma part, je ne fais pas trop confiance aux capacités d'induction des collégiens, je trouve ça plus logique de partir du général pour ensuite consolider les acquis par un exemple... L'application du général me semble plus pédagogique que la démarche inductive mais je me trompe peut-être
- ElyasEsprit sacré
\"François a écrit:"]Je pense pas que tu vas me nuire avec les apports de ton expérience, tu peux te lâcher. J'avoue avoir du mal à comprendre l'idée de mise en récit par les élèves eux-mêmes, j'ai jamais fait une telle activité quand j'étais au collège... Je pensais plutôt présenter les événements en première heure puis travailler sur la DDHC, une frise chronologique, etc en 2ème heure. Selon nos formateurs IUFM, il faut plutôt faire l'inverse, partir d'une étude de cas puis monter en généralité. Pour ma part, je ne fais pas trop confiance aux capacités d'induction des collégiens, je trouve ça plus logique de partir du général pour ensuite consolider les acquis par un exemple... L'application du général me semble plus pédagogique que la démarche inductive mais je me trompe peut-être
Ah l'inductif et l'hypothético-déductif, la rengaine habituelle. Cela fait super-intello d'utiliser ces magnifiques mots mais j'estime que c'est une erreur. Notre but est d'être efficace et nous avons trois objectifs :
- faire mémoriser les élèves.
- faire réfléchir les élèves.
- faire écrire les élèves avec le langage propre à l'histoire.
La technique du récit répond à ces trois exigences. Nul besoin de parler d'inductif ou d'hypothético-déductif.
Si tu fais étudier le 14 juillet 1789 en récit, tu ne vas faire ni inductif ni hypothético-déductif, tu vas surtout amener les élèves à réfléchir sur cet événement pour qu'il développe une conscience historique de cet objet d'histoire. Ils vont étudier un événement dans sa globalité, en comprendre le contexte, le déroulement, les acteurs, les causes, les conséquences mais aussi la portée et l'impact. Chose que tu ne pourras pas faire en faisant juste du magistral avec un petit exercice.
Alors certes, tu laisses de côté la Grande Peur, le 4 août et le 26 août... mais non, car tu les évoqueras dans ta mise en perspective de l'heure suivante où tu montreras quel rôle joue la journée du 14 juillet dans les événements de l'été 1789 et leur suite jusqu'à la proclamation de la Constitution de 1791.
Tu permets aux élèves de comprendre des traces du passé puis tu mets ces traces dans un ensemble qui va faire émerger une conscience historique. Evidemment, tu pourras dans ta mise en perspective poser une question d'esprit critique : le 14 juillet fut-il la date réelle de la révolution ? Je peux t'assurer que ça cogite et souvent les élèves disent non pour évoquer le 4 août.
De plus, on travaille l'écrit et la réflexion avec cela. Et pour finir, cerise sur le gâteau, un truc que les élèves écrivent par eux-mêmes à partir d'informations vérifiées, ils le retiennent mieux que tout ce que tu pourras leur faire copier.
Tout le débat évoquer par Marc Bloch sur le perroquettage.
- François]Niveau 1
Je veux bien croire que la mise en récit est un outil pédagogique efficace, mais est-ce vraiment pertinent pour moi de m'en servir dès mon 1er cours devant une classe? Je pense que c'est une pratique élaborée qui implique déjà d'avoir acquis les bases du métier, que je n'ai absolument pas. J'ai fait du tutorat un peu au lycée et en licence et je donne des cours particuliers, mais sinon je n'ai jamais enseigné à un groupe, donc je me voyais plutôt faire un truc plus classique, par exemple pour la première séance leur faire comprendre la portée de 1789 en les faisant travailler sur un corpus ultra-basique comme DDHC, tableau de prise de la bastille et tableau du serment de jeu de paume.
- ElyasEsprit sacré
\"François a écrit:"]Je veux bien croire que la mise en récit est un outil pédagogique efficace, mais est-ce vraiment pertinent pour moi de m'en servir dès mon 1er cours devant une classe? Je pense que c'est une pratique élaborée qui implique déjà d'avoir acquis les bases du métier, que je n'ai absolument pas. J'ai fait du tutorat un peu au lycée et en licence et je donne des cours particuliers, mais sinon je n'ai jamais enseigné à un groupe, donc je me voyais plutôt faire un truc plus classique, par exemple pour la première séance leur faire comprendre la portée de 1789 en les faisant travailler sur un corpus ultra-basique comme DDHC, tableau de prise de la bastille et tableau du serment de jeu de paume.
Je comprends très bien, d'ailleurs, j'ai dit plus haut que tu devais faire comme ta tutrice t'avait montré Un point : il n'y a pas de cours classique. Ce qu'on appelle le cours classique actuel, c'est le cours enseigné par les IUFM dans les années 1990-2000 avec la volonté de diversifier les activités car les élèves n'auraient pas, selon la logique interne à cette pratique, assez de concentration et qu'il faut donc diversifier pour les tenir en haleine. C'est un choix qui se défend, très honnêtement.
Maintenant, une question pour le futur : Quand commenceras-tu à avoir d'autres pratiques, plus formatives et tout aussi efficace pour la compréhension et la mémorisation ?
On se trouve toujours des excuses pour ne pas le faire, car oui, au début c'est le bordel.
Mais au final, qu'est-ce que la mise en récit :
- l'apport d'informations aux élèves soit par prélèvement d'informations avec un questionnaire ou une consigne large d'étude de documents, soit par cours magistral du professeur qui met des mots clefs au tableau ou un schéma heuristique soit par cours dialogué avec mots clefs au tableau ou schéma heuristique au tableau.
- Consigne de rédaction aux élèves, en fournissant souvent le plan.
Cependant, les élèves doivent être habitués à cette logique. Si les élèves que tu vas avoir ne font pas ainsi, il ne faut pas les bousculer. Donc, fais ce que ta tutrice fait.
Par contre, pour le futur, réfléchis à d'autres pratiques. Elles sont loin d'être stupides ou des lubies pédagogistes. Faire écrire les élèves devraient être la base tout de même
- LejujudpommeNiveau 5
J'ai testé avec un Wiki que les élèves ont complété au CDI, en salle info, à la maison sur un des 6 temps forts de la Révolution sélectionnée. Effectivement, le programme est très clair là desssus : il faut bien étudier les temps forts, les quelques événements importants. Les élèves sont désormais en train de présenter ces événements en exposés. J'avais peur qu'ils soient perdus, notamment à cause de la chronologie, et surtout pour les élèves qui travaillaient sur Napoléon par exemple, mais le Wiki permet de les guider sur les récits des autres, étant donné qu'il s'agit d'un site collaboratif.... Je n'ai pas terminé encore et je serai en mesure d'en drire plus dans quelques jours.
- Fernand BraudelNiveau 8
Au rayon boutades, j'avais passé à une classe, il y a cinq ans, le sketch des inconnus "la Révolution Française"... intéressant... mais je ne le ferai plus maintenant, question de sensation!
- Isis39Enchanteur
Cela fait 20 ans que j'enseigne la Révolution, et c'est toujours une prise de tête....
- LejujudpommeNiveau 5
Isis39 a écrit:Cela fait 20 ans que j'enseigne la Révolution, et c'est toujours une prise de tête....
C'est sûr pas évident à faire comprendre c'est une période très complexe!!!
- NannnieHabitué du forum
Isis39 a écrit:Cela fait 20 ans que j'enseigne la Révolution, et c'est toujours une prise de tête....
Pareil !
J'ai toujours l'impression de soupoudrer et de passer à côté de choses importantes.
Et puis, il y a la frustration que les élèves ne comprennent pas toujours tout et qu'ils mélangent pas mal de choses !
- Isis39Enchanteur
Nannnie a écrit:Isis39 a écrit:Cela fait 20 ans que j'enseigne la Révolution, et c'est toujours une prise de tête....
Pareil !
J'ai toujours l'impression de soupoudrer et de passer à côté de choses importantes.
Et puis, il y a la frustration que les élèves ne comprennent pas toujours tout et qu'ils mélangent pas mal de choses !
Avec cette nouvelle mouture des temps forts, les élèves ne comprennent pas l'enchaînement. DU coup je raconte ce qui s'est passé entre-temps. Bref, j'explose l'horaire...
- boris vassilievGrand sage
\"François a écrit:"]Je pense pas que tu vas me nuire avec les apports de ton expérience, tu peux te lâcher. J'avoue avoir du mal à comprendre l'idée de mise en récit par les élèves eux-mêmes, j'ai jamais fait une telle activité quand j'étais au collège... Je pensais plutôt présenter les événements en première heure puis travailler sur la DDHC, une frise chronologique, etc en 2ème heure. Selon nos formateurs IUFM, il faut plutôt faire l'inverse, partir d'une étude de cas puis monter en généralité. Pour ma part, je ne fais pas trop confiance aux capacités d'induction des collégiens, je trouve ça plus logique de partir du général pour ensuite consolider les acquis par un exemple... L'application du général me semble plus pédagogique que la démarche inductive mais je me trompe peut-être
Bienvenue dans le pays de la Pédagogie où 2+2=5. Au début, on récrimine, puis une fois qu'on a pris l'habitude de marcher sur la tête, on finit par trouver naturel que 2 et 2 fassent 5, ou bien que des collégiens ou des lycéens sans repères aient intérêt à étudier un exemple pour ensuite retrouver des idées générales...
_________________
On a beau dire, y'a pas seulement que de la pomme, y'a autre chose : ça serait pas des fois de la betterave, hein ? Si, y'en a aussi... (Jean Lefebvre / Lino Ventura, Les Tontons flingueurs, 1963, Michel Audiard évidemment, à propos du... "bizarre").
- Isis39Enchanteur
boris vassiliev a écrit:\"François a écrit:"]Je pense pas que tu vas me nuire avec les apports de ton expérience, tu peux te lâcher. J'avoue avoir du mal à comprendre l'idée de mise en récit par les élèves eux-mêmes, j'ai jamais fait une telle activité quand j'étais au collège... Je pensais plutôt présenter les événements en première heure puis travailler sur la DDHC, une frise chronologique, etc en 2ème heure. Selon nos formateurs IUFM, il faut plutôt faire l'inverse, partir d'une étude de cas puis monter en généralité. Pour ma part, je ne fais pas trop confiance aux capacités d'induction des collégiens, je trouve ça plus logique de partir du général pour ensuite consolider les acquis par un exemple... L'application du général me semble plus pédagogique que la démarche inductive mais je me trompe peut-être
Bienvenue dans le pays de la Pédagogie où 2+2=5. Au début, on récrimine, puis une fois qu'on a pris l'habitude de marcher sur la tête, on finit par trouver naturel que 2 et 2 fassent 5, ou bien que des collégiens ou des lycéens sans repères aient intérêt à étudier un exemple pour ensuite retrouver des idées générales...
ET franchement, pour la Révolution française, c'est plutôt catastrophique.
- Fesseur ProGuide spirituel
J'aurais plutôt pensé à une perte de tête mais bon... :petitdrapeau:Isis39 a écrit:Cela fait 20 ans que j'enseigne la Révolution, et c'est toujours une prise de tête....
_________________
Pourvu que ça dure...
- LejujudpommeNiveau 5
Fesseur Pro a écrit:J'aurais plutôt pensé à une perte de tête mais bon... :petitdrapeau:Isis39 a écrit:Cela fait 20 ans que j'enseigne la Révolution, et c'est toujours une prise de tête....
- Marie LaetitiaBon génie
Humm... à propos d'IO, certaines sauraient définir "temps fort"? J'ai lu le fil mais, si j'ai ma propre définition, je me demande si elle colle à ce que veulent dire les IO...
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- ArtysiaVénérable
Je suppose que c'est événements phares.
Mon IPR m'a dit en novembre que c'était au prof de donner du sens à ce chapitre en racontant ce qu'il se passe entre les différents temps forts.
Mon IPR m'a dit en novembre que c'était au prof de donner du sens à ce chapitre en racontant ce qu'il se passe entre les différents temps forts.
Page 1 sur 2 • 1, 2
- Révolution française / Littérature en 4ème.
- HG : cours sur la révolution en 4eme - Une bouteille à la mer avant le naufrage !
- Cours 4ème La fondation d'une France nouvelle pendant la révolution et l'Empire
- Comment enseigner les déterminants en 4eme ZEP ?
- [Maths] Difference entre révolution et Révolution
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum