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- corisandianeNiveau 9
Bonjour,
J'écris pour savoir si ce qui se passe dans mon établissement est vraiment juste l'évolution normale du métier, comme certains de mes collègues fatalistes ont l'air de penser, ou des dysfonctionnements lourds. Ce n'est pas du tout un collège ZEP, loin de la, pourtant, il y a eu déjà cette année des insultes graves de la part de certains élèves envers des profs, et de l'ensemble du personnel en général.
Par exemple, un collègue s'est vu traiter de "sale enc...va te faire f..." sanction : 2 jours d'exclusion-inclusion. Une autre a été traitée de "grosse p..je t'emm..", et autres, et bien, le gamin a du rédiger une lettre d'excuses pour toute sanction. Les surveillants sont, eux, les plus exposés aux incivilités des élèves, et lorsque il y a insulte envers eux, cela ne donne quasiment jamais lieu à des journées d'exclusion. Cela devient difficile de tenir les élèves perturbateurs, qui ont évidemment un fort sentiment d'impunité.
Je voulais donc savoir quelle était la politique de sanction dans vos établissements en cas de violence verbale grave, afin de pouvoir comparer.
Merci
J'écris pour savoir si ce qui se passe dans mon établissement est vraiment juste l'évolution normale du métier, comme certains de mes collègues fatalistes ont l'air de penser, ou des dysfonctionnements lourds. Ce n'est pas du tout un collège ZEP, loin de la, pourtant, il y a eu déjà cette année des insultes graves de la part de certains élèves envers des profs, et de l'ensemble du personnel en général.
Par exemple, un collègue s'est vu traiter de "sale enc...va te faire f..." sanction : 2 jours d'exclusion-inclusion. Une autre a été traitée de "grosse p..je t'emm..", et autres, et bien, le gamin a du rédiger une lettre d'excuses pour toute sanction. Les surveillants sont, eux, les plus exposés aux incivilités des élèves, et lorsque il y a insulte envers eux, cela ne donne quasiment jamais lieu à des journées d'exclusion. Cela devient difficile de tenir les élèves perturbateurs, qui ont évidemment un fort sentiment d'impunité.
Je voulais donc savoir quelle était la politique de sanction dans vos établissements en cas de violence verbale grave, afin de pouvoir comparer.
Merci
- amourExpert
Difficile à dire, dans mon établissement il me semble que les choses sont parfois plus graves (menaces, coups) et là il y a un conseil de discipline ou une CVS, mais je n'entends pas vraiment d'insultes (ou alors les collègues gèrent ça en direct)
- User5899Demi-dieu
Chez nous, c'est rarissime. L'élève de BTS qui a écrit en devoir de français "je m'en bats les couilles de votre sujet" passe en conseil de discipline lundi.
- corisandianeNiveau 9
une collègue a pourtant faillit se faire casser la figure par un élève, c'était à deux doigts, heureusement des élèves se sont interposés, et bien, il n'y a rien eu, à part que l'élève en question n'est pas venu dans le cours de la collègue pendant quelques jours. C'est un élève qui est "spécial", il a des soucis psys, mais enfin...amour a écrit:Difficile à dire, dans mon établissement il me semble que les choses sont parfois plus graves (menaces, coups) et là il y a un conseil de discipline ou une CVS, mais je n'entends pas vraiment d'insultes (ou alors les collègues gèrent ça en direct)
- corisandianeNiveau 9
"je m'en bats les c...", chez nous, on ne va pas dire que c'est quotidien, mais enfin, c'est presque banal d'entendre un collègue ou un surveillant raconter un incident comme ça, et ça vaut quoi, même pas 1 jour d'exclusion. Et ce n'est pas dans une copieCripure a écrit:Chez nous, c'est rarissime. L'élève de BTS qui a écrit en devoir de français "je m'en bats les couilles de votre sujet" passe en conseil de discipline lundi.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Dans ces cas-là, il faut porter plainte et exiger un conseil de discipline. En plus, sans sanction, d'une point de vue juridique froid, il me semble qu'on n'a pas le droit de retirer comme cela un élève d'un cours. Dans un établissement normal, après un tel incident, l'élève est exclu à titre conservatoire en attendant la tenue d'un conseil de discipline. Même chose en cas d'insultes graves.corisandiane a écrit:une collègue a pourtant faillit se faire casser la figure par un élève, c'était à deux doigts, heureusement des élèves se sont interposés, et bien, il n'y a rien eu, à part que l'élève en question n'est pas venu dans le cours de la collègue pendant quelques jours. C'est un élève qui est "spécial", il a des soucis psys, mais enfin...amour a écrit:Difficile à dire, dans mon établissement il me semble que les choses sont parfois plus graves (menaces, coups) et là il y a un conseil de discipline ou une CVS, mais je n'entends pas vraiment d'insultes (ou alors les collègues gèrent ça en direct)
- Madame_ProfEsprit sacré
Je trouve aussi que c'est léger comme sanctions... Donc, la porte ouverte à tout, comme tu le dis.
L'an dernier, pour un ''je m'en bats les couilles'', une journée d'exclusion. Et c'est pas une insulte directe. Idem pour des insultes entre élèves en plein cours. Pour un élève qui s'était levé, était venu au bureau et m'avait menacée du regard (pas d'insultes, juste l'attitude menaçante), une semaine d'exclusion. Donc, tu vois la différence... Dans un collège bien tenu ! Pour les exemples que tu donnes, ça aurait été probablement un conseil de discipline.
Cette année, dans collège numéro 1, on en est au 3e conseil de discipline pour des faits moins graves (vol de portable entre élèves par exemple). Dans collège numéro 2, un peu laxiste à mon goût, ce serait sans doute une semaine d'exclusion.
Parce que dans un établissement avec une direction compétente, c'est estimé inacceptable d'insulter un prof, et je suis d'accord !!!
Bon courage... Ca sent l'établissement qui part doucement à la dérive...
L'an dernier, pour un ''je m'en bats les couilles'', une journée d'exclusion. Et c'est pas une insulte directe. Idem pour des insultes entre élèves en plein cours. Pour un élève qui s'était levé, était venu au bureau et m'avait menacée du regard (pas d'insultes, juste l'attitude menaçante), une semaine d'exclusion. Donc, tu vois la différence... Dans un collège bien tenu ! Pour les exemples que tu donnes, ça aurait été probablement un conseil de discipline.
Cette année, dans collège numéro 1, on en est au 3e conseil de discipline pour des faits moins graves (vol de portable entre élèves par exemple). Dans collège numéro 2, un peu laxiste à mon goût, ce serait sans doute une semaine d'exclusion.
Parce que dans un établissement avec une direction compétente, c'est estimé inacceptable d'insulter un prof, et je suis d'accord !!!
Bon courage... Ca sent l'établissement qui part doucement à la dérive...
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2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- philannDoyen
Outrage à agent public
L'article 433-5 du Code pénal le définit ainsi:
« Constituent un outrage puni de 7 500 euros d'amende les paroles, gestes ou menaces, les écrits ou images de toute nature non rendus publics ou l'envoi d'objets quelconques adressés à une personne chargée d'une mission de service public, dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de sa mission, et de nature à porter atteinte à sa dignité ou au respect dû à la fonction dont elle est investie. Lorsqu'il est adressé à une personne dépositaire de l'autorité publique, l'outrage est puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende. Lorsqu'il est commis en réunion, l'outrage prévu au premier alinéa est puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende, et l'outrage prévu au deuxième alinéa est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende. »
Il y a des choses qui dépassent le règlement intérieur. Si le bahut ne fait rien il faut porter plainte (d'ailleurs même s'il fait quelque chose, faire respecter la loi, c'est la faire appliquer).
Bon courage!
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- InvitéMAFidèle du forum
Chez nous, "jm'en bats les couilles" se solderait certainement par quelques jours d'exclusion. Si c'est répété, on envisagerait peut-être un conseil de discipline, et je pense qu'on l'obtiendrait en insistant un peu.
En revanche, "sale p..." se finirait en conseil de discipline si l'enseignant le demande, peut-être même (je l'espère) s'il ne le demande pas...
En revanche, "sale p..." se finirait en conseil de discipline si l'enseignant le demande, peut-être même (je l'espère) s'il ne le demande pas...
- B-BeckerNiveau 7
Il est assez facile de comprendre cette politique laxiste :
- La notation des CDE dépend du nombre de conseils de discipline. Il faut que le CDE ait les c******* d'en faire un ou plusieurs dans l'année, c'est rare.
- L'exclusion temporaire présente des inconvénients majeurs : 1- c'est perçu comme une fierté, une promotion sociale, ou tout simplement des vacances 2- dans les petites cités, il y en aura toujours pour dire (à tort ou à raison) qu'il vaut mieux que les "délinquants" soient au collège/lycée plutôt que dans la rue 3- lorsque les incivilités sont généralisés, on ne peut pas exclure le quart ou la moitié d'un établissement, les parents feraient remonter l'information rapidement.
L'évolution du métier tend à rendre l'exclusion temporaire marginale, au même titre que le redoublement qui a fini par disparaître. De fait, on se dirige davantage vers une réponse "pédagogique" plutôt que vers une réponse "administrative".
- La notation des CDE dépend du nombre de conseils de discipline. Il faut que le CDE ait les c******* d'en faire un ou plusieurs dans l'année, c'est rare.
- L'exclusion temporaire présente des inconvénients majeurs : 1- c'est perçu comme une fierté, une promotion sociale, ou tout simplement des vacances 2- dans les petites cités, il y en aura toujours pour dire (à tort ou à raison) qu'il vaut mieux que les "délinquants" soient au collège/lycée plutôt que dans la rue 3- lorsque les incivilités sont généralisés, on ne peut pas exclure le quart ou la moitié d'un établissement, les parents feraient remonter l'information rapidement.
L'évolution du métier tend à rendre l'exclusion temporaire marginale, au même titre que le redoublement qui a fini par disparaître. De fait, on se dirige davantage vers une réponse "pédagogique" plutôt que vers une réponse "administrative".
- User5899Demi-dieu
Reste à savoir si c'est quotidien donc on ne fait pas de CD, ou si c'est quotidien parce qu'on s'y est résigné. C'est une alternative, pas un jugement...corisandiane a écrit:"je m'en bats les c...", chez nous, on ne va pas dire que c'est quotidien, mais enfin, c'est presque banal d'entendre un collègue ou un surveillant raconter un incident comme ça, et ça vaut quoi, même pas 1 jour d'exclusion. Et ce n'est pas dans une copieCripure a écrit:Chez nous, c'est rarissime. L'élève de BTS qui a écrit en devoir de français "je m'en bats les couilles de votre sujet" passe en conseil de discipline lundi.
Courage... Mais aussi vaillance !
- JEMSGrand Maître
Cela dépend en effet de qui est à la tête de l'établissement.
Mon cas perso de cette année "ta gue***" 8 jours d'exclusion.
2 jours en inclusion pour ça, je ne sais pas si la pilule passerait.
Mon cas perso de cette année "ta gue***" 8 jours d'exclusion.
2 jours en inclusion pour ça, je ne sais pas si la pilule passerait.
- MalagaModérateur
En règle générale, dans mon établissement, une insulte grave comme celles que tu cites conduit l'élève au conseil de discipline.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- KilmenyEmpereur
Deux jours de vacances...
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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- keroGrand sage
Je suis sur deux collèges ZEP, avec incivilités fréquentes et parfois graves. Dans bahut 1, une insulte à prof donne automatiquement lieu à un conseil de discipline. Dans bahut 2, c'est loin d'être systématique. J'ai moi-même été insulté gravement par un élève au mois de décembre. J'avais demandé un conseil de discipline, mais il n'aurait pas eu lieu si d'autres profs et la CPE n'étaient pas montés au créneau pour me soutenir (c'est là qu'on voit à quel point il est utile de soigner ses contacts dans son établissement).
De manière générale, dans ce dernier collège, beaucoup de faits graves ne donnent pas lieu à sanction ou seulement à des sanctions limitées. Comme par hasard, le désordre y est bien plus généralisé.
De manière générale, dans ce dernier collège, beaucoup de faits graves ne donnent pas lieu à sanction ou seulement à des sanctions limitées. Comme par hasard, le désordre y est bien plus généralisé.
- the educatorFidèle du forum
Je vous rappelle juste qu'avec les derniers textes en vigueur en matière de sanctions, vous êtes en droit de demander une procédure disciplinaire pour ce genre de choses et le chef est tenu d'accepter. Bon, on peut contourner un peu, mais en gros, une lettre de demande au chef, avec une copie au rectorat/inspection, remise contre signature, ça pose le cadre , et ça oblige au moins à se préoccuper de la situation. Bon, on rentre de facto dans la catégorie des emmerdeurs, c'est un risque à mesurer.
- Vivie08Niveau 3
J'ai failli être agressée par un élève "à problèmes" lors de mon cours alors que je voulais le virer parce qu'il faisait le c... il m'a arraché le billet d'exclusion des mains, des élèves ont tenté de s'interposer lorsqu'il a voulu s'en prendre physiquement à moi, accompagné ensuite par les 2 délégués dans le bureau du CDE il a réussi à se barrer du collège, hé bien il n'a eu que 2 jours d'exclusion inclusion...Comme je faisais un rempla de 3 mois qui touchait à sa fin j'ai laissé faire...Je pense que je n'aurais peut être pas hésité à porter plainte ou autre si j'étais restée plus...
Cette expérience ne m'a pas traumatisée disons que cela fait partie des risques du métier mais ces risques ont tendance à se répéter de plus en plus et partout, aucun collège n'est à l'abri et aucun collègue non plus même un collègue de maths cette année pourtant réputé comme sachant bien tenir ses classes y a eu droit...
L'ennui c'est que les enseignants sont de moins en moins respectés et considérés...
Cette expérience ne m'a pas traumatisée disons que cela fait partie des risques du métier mais ces risques ont tendance à se répéter de plus en plus et partout, aucun collège n'est à l'abri et aucun collègue non plus même un collègue de maths cette année pourtant réputé comme sachant bien tenir ses classes y a eu droit...
L'ennui c'est que les enseignants sont de moins en moins respectés et considérés...
- kiwiGuide spirituel
Chez nous, c'est du même acabit, à ceci près que les AE sont au même niveau que n'importe quel adulte de l'établissement, les insultes à leur égard sont donc sanctionnées... Trop faiblement à mon goût.
Un 6eme cette année a traité une collègue de "chienne". Il a eu une journée je crois, en inclusion. L'an passé, un 3ème a dit : "ta chat&&" pue la mer&&"... Il a pris une semaine. Puis il est retourné dans le cours de la collègue. Donc voilà, c'est sanctionné mais pas à la hauteur des faits, qui sont graves.
Un 6eme cette année a traité une collègue de "chienne". Il a eu une journée je crois, en inclusion. L'an passé, un 3ème a dit : "ta chat&&" pue la mer&&"... Il a pris une semaine. Puis il est retourné dans le cours de la collègue. Donc voilà, c'est sanctionné mais pas à la hauteur des faits, qui sont graves.
- the educatorFidèle du forum
Une procédure disciplinaire, pas un conseil de discipline. L'exclusion, c'en est une.
ensuite rien ne t’empêche de porter plainte.
ensuite rien ne t’empêche de porter plainte.
- corisandianeNiveau 9
Merci pour vos réponses, qui me réconfortent et me découragent à la fois, car d'autres collèges fonctionnent avec le même laxisme que le mien. Néanmoins, je vois que pour pas mal d'autres établissements, une insulte aussi grave que celles qui se passent chez moi relativement souvent finalement entraine un conseil de discipline. D'ailleurs, les collèges ou j'étais avant aussi, c'est pour ça que je ne comprends plus, mais ici,, les collègues ne disent rien, en plus, personne ne dit rien, il y a une chappe de plomb, tout le monde se tait, il n'y a pas vraiment de solidarité. Moi, j'avoue même que parfois, puisque il n'y a aucune sanction, j'en viens à laisser passer des choses de la part d'élèves perturbateurs pour ne pas risquer une explosion. Exemple: un élève que j'avais osé punir pour avoir interpelé un camarade à voix haute, il avait crié "oh ***, ça me casse les couilles, c'est toujours moi qui prend!" exclusion de cours, il sort en criant "je m'en bats les couilles" rapport, je demande 2 jours, j'attends, finalement au bout d'une semaine, j'apprends qu'il sera exclu inclus pour ça et plusieurs autres rapports, donc finalement pas tellement pour mon fait à moi quoi, c'est juste l'accumulation, il avait également été grossier avec d'autres.
Au final, cet élève, et bien quand il roupille sur sa table, et bien, j'avoue, je ne dis rien, parce que je n'ai pas envie d'avoir encore des "je m'en bats les couilles" non sanctionnés, voila ou j'en suis. Et j'ai parlé à un collègue, qui, lui, carrément, choisit de ne même plus faire de rapport devant ses marques d'irrespect, de faire semblant de ne pas les entendre, parce qu'il pense que de toute façon il n'y aura pas de suites Mais enfin, tout ça pour dire que je ne sais pas bien ce que l'on peut faire lorsque les élèves perturbateurs n'ont aucune sanction comme ça, et qu'il n'y a pas ou peu de solidarité entre collègues.
Au final, cet élève, et bien quand il roupille sur sa table, et bien, j'avoue, je ne dis rien, parce que je n'ai pas envie d'avoir encore des "je m'en bats les couilles" non sanctionnés, voila ou j'en suis. Et j'ai parlé à un collègue, qui, lui, carrément, choisit de ne même plus faire de rapport devant ses marques d'irrespect, de faire semblant de ne pas les entendre, parce qu'il pense que de toute façon il n'y aura pas de suites Mais enfin, tout ça pour dire que je ne sais pas bien ce que l'on peut faire lorsque les élèves perturbateurs n'ont aucune sanction comme ça, et qu'il n'y a pas ou peu de solidarité entre collègues.
- corisandianeNiveau 9
je précise: l'élève avait été exclu inclus 1 jour!
- Madame_ProfEsprit sacré
B-Becker a écrit:Il est assez facile de comprendre cette politique laxiste :
- La notation des CDE dépend du nombre de conseils de discipline. Il faut que le CDE ait les c******* d'en faire un ou plusieurs dans l'année, c'est rare.
- L'exclusion temporaire présente des inconvénients majeurs : 1- c'est perçu comme une fierté, une promotion sociale, ou tout simplement des vacances 2- dans les petites cités, il y en aura toujours pour dire (à tort ou à raison) qu'il vaut mieux que les "délinquants" soient au collège/lycée plutôt que dans la rue 3- lorsque les incivilités sont généralisés, on ne peut pas exclure le quart ou la moitié d'un établissement, les parents feraient remonter l'information rapidement.
L'évolution du métier tend à rendre l'exclusion temporaire marginale, au même titre que le redoublement qui a fini par disparaître. De fait, on se dirige davantage vers une réponse "pédagogique" plutôt que vers une réponse "administrative".
Oui, enfin, c'est le serpent qui se mord la queue... car le chef moins laxiste, à moyen terme, sera à la tête d'un établissement qui tourne mieux, où les incivilités et violences se feront plus rare.
Ensuite, cette idée selon laquelle il faudrait garder les élèves parce qu'ils sont mieux là que dans la rue... au bout d'un moment, ça me gonfle ! Et si on les excluait juste pour que le prof puisse avoir la paix quelques jours ? et surtout, que les autres élèves, la classe, le groupe, tout le monde, puisse bénéficier d'un climat plus serein le temps que l'élève en question aille se calmer ? Exclure un élève, c'est aussi préserver les autres, il ne faut pas l'oublier !
Et puis, c'est quand on commence à accepter l'inacceptable, que ça se généralise. Avant, on est loin d'un quart ou d'une moitié comme tu dis.
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- Madame_ProfEsprit sacré
corisandiane a écrit:Mais enfin, tout ça pour dire que je ne sais pas bien ce que l'on peut faire lorsque les élèves perturbateurs n'ont aucune sanction comme ça, et qu'il n'y a pas ou peu de solidarité entre collègues.
Moi non plus... :|
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- corisandianeNiveau 9
je confirme hélas que notre établissement, pourtant non ZEP, commence à partir vraiment en live complet. En fait, c'était assez calme jusqu'à la toussaint. Puis la 2e période fut dure, sûrement parce que les perturbateurs ont commencé à voir qu'ils ne risquaient rien. Les premières insultes lourdes ont eu lieu juste avant les vacances de Toussaint, il y a eu d'autres faits, comme des bagarres entre élèves dont certaines assez sérieuses, toujours sans vraiment de suites assez sévères. Puis cela fait 2 ans que cela dure comme cela, l'an dernier ça commençait déjà à sérieusement se dégrader, il y avait déjà eu des insultes lourdes, toujours sans suite évidemment. Au milieu de ça, il y a plein d'lèves calmes et gentils, plein de cours qui se passent bien. C'est ça qui est étrange.Madame_Prof a écrit:B-Becker a écrit:Il est assez facile de comprendre cette politique laxiste :
- La notation des CDE dépend du nombre de conseils de discipline. Il faut que le CDE ait les c******* d'en faire un ou plusieurs dans l'année, c'est rare.
- L'exclusion temporaire présente des inconvénients majeurs : 1- c'est perçu comme une fierté, une promotion sociale, ou tout simplement des vacances 2- dans les petites cités, il y en aura toujours pour dire (à tort ou à raison) qu'il vaut mieux que les "délinquants" soient au collège/lycée plutôt que dans la rue 3- lorsque les incivilités sont généralisés, on ne peut pas exclure le quart ou la moitié d'un établissement, les parents feraient remonter l'information rapidement.
L'évolution du métier tend à rendre l'exclusion temporaire marginale, au même titre que le redoublement qui a fini par disparaître. De fait, on se dirige davantage vers une réponse "pédagogique" plutôt que vers une réponse "administrative".
Oui, enfin, c'est le serpent qui se mord la queue... car le chef moins laxiste, à moyen terme, sera à la tête d'un établissement qui tourne mieux, où les incivilités et violences se feront plus rare.
Ensuite, cette idée selon laquelle il faudrait garder les élèves parce qu'ils sont mieux là que dans la rue... au bout d'un moment, ça me gonfle ! Et si on les excluait juste pour que le prof puisse avoir la paix quelques jours ? et surtout, que les autres élèves, la classe, le groupe, tout le monde, puisse bénéficier d'un climat plus serein le temps que l'élève en question aille se calmer ? Exclure un élève, c'est aussi préserver les autres, il ne faut pas l'oublier !
Et puis, c'est quand on commence à accepter l'inacceptable, que ça se généralise. Avant, on est loin d'un quart ou d'une moitié comme tu dis.
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