- NLM76Grand Maître
- vīsū ēventūque mīrābile (Tite-Live, I, 39)
Eh, mais euh ! Je n'avais jamais fait attention à ça... Mais alors le supin a bien un sens passif, et ce n'est en somme qu'un participe parfait passif au neutre ! Donc, dans eō piscātum, l'idée ce serait que c'est le poisson qui est pêché. Je vais aller revoir ce que dit Ernout.
C'est vraiment bien, Tite-Live.
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Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- LefterisEsprit sacré
Tu crois ? La forme du participe en dérive sur un radical identique, mais l' emploi est totalement différent. Qu'y aurait-il de passif dans eo lusum ?NLM76 a écrit:
- vīsū ēventūque mīrābile (Tite-Live, I, 39)
Eh, mais euh ! Je n'avais jamais fait attention à ça... Mais alors le supin a bien un sens passif, et ce n'est en somme qu'un participe parfait passif au neutre ! Donc, dans eō piscātum, l'idée ce serait que c'est le poisson qui est pêché. Je vais aller revoir ce que dit Ernout.
C'est vraiment bien, Tite-Live.
Le supin est selon les grammairiens (unanimes ? ) une forme nominale du verbe. Il forme aussi le participe futur, toujours actif. Enquête à suivre selon tes trouvailles, mais ça me surprend.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- NLM76Grand Maître
Je n'en sais absolument rien, et mon interprétation de Tite-Live est peut-être un peu n'importe quoi, parce que la diathèse de ēveniō, intransitif, est très difficile à définir. Je raconterais ce délire-ci. Eō lusum, ce serait "je vais pour qu'il soit joué quelque chose".
Je regarde Ernout, qui dit, reprenant Benveniste "nom d'action en -tus intégré au système verbal". Il donne aussi l'étymologie du nom "supin", qui signifie l'indifférence au temps, au mode ET à la voix.
Il faudra qu'un jour je lise ce Benveniste (Noms d'agent et noms d'action...)
Je regarde Ernout, qui dit, reprenant Benveniste "nom d'action en -tus intégré au système verbal". Il donne aussi l'étymologie du nom "supin", qui signifie l'indifférence au temps, au mode ET à la voix.
Il faudra qu'un jour je lise ce Benveniste (Noms d'agent et noms d'action...)
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- KilmenyEmpereur
Oui, le supin véhicule une idée passive. Ce n'est pas un hasard si sa forme est liée au participe parfait passif.
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