- AmaliahEmpereur
J'enseigne dans un petit collège de ZEP et nous venons d'apprendre à notre grand désarroi que nous avons interdiction formelle de reconduire nos classes de niveau qui fonctionnent pourtant bien. Pour vous situer le collège : très faibles effectifs dans les classes les plus faibles (entre 12 et 15 élèves), éléments perturbateurs en général mis dans les autres classes afin de ne pas cumuler les difficultés dans les classes faibles, bons résultats au brevet (un certain nombre d'élèves passent le pro, voire le CFG), aucune demande de dérogation des élèves issus de milieux favorisés, vraie mixité sociale (recrutement sur le quartier défavorisé et sur les villages aux alentours), taux de passage en seconde d'environ 40% sur l'ensemble des élèves du collège (un quart de nos 3e sont en Prépa pro qui sont destinés à entrer en lycée pro et sur les 75 autres élèves nous avons environ 7 ou 8 FLE) mais de 70% (chiffres donnés de mémoire) si on enlève les Prépapro et les FLE.
Nous avons ordre de mettre en place pour les futurs 6e des classes hétérogènes avec groupes de compétences en français, maths, HG et LV1. Evidemment nous en sommes à la découverte de la chose avec toutes les questions en suspens que cela implique : changement de groupe de compétences en cours d'année? combien d'heures en classe entière, combien d'heures en groupes de compétence? élaboration d'une progression commune afin de faciliter les passages?
Je pense aux élèves très faibles que nous accueillerons en 6eB pour certaines matières et qui seront en groupe de compétences 1 en français et en HG et 2 en maths et je n'ose imaginer leur adaptation... Mais le système est bien fait, nous aurons a priori un PE à disposition (qui de son statut?) pour nous aider à accompagner ces élèves...
Evidemment nous avons fait blocus et la hiérarchie soutient le fonctionnement existant des classes de niveau, cependant l'ordre vient de plus haut...
D'où mon post : avez-vous déjà expérimenté les groupes de compétences? J'avoue que je n'en ai jamais entendu parler en collège, il me semblait que cela concernait les langues en lycée.
Nous avons ordre de mettre en place pour les futurs 6e des classes hétérogènes avec groupes de compétences en français, maths, HG et LV1. Evidemment nous en sommes à la découverte de la chose avec toutes les questions en suspens que cela implique : changement de groupe de compétences en cours d'année? combien d'heures en classe entière, combien d'heures en groupes de compétence? élaboration d'une progression commune afin de faciliter les passages?
Je pense aux élèves très faibles que nous accueillerons en 6eB pour certaines matières et qui seront en groupe de compétences 1 en français et en HG et 2 en maths et je n'ose imaginer leur adaptation... Mais le système est bien fait, nous aurons a priori un PE à disposition (qui de son statut?) pour nous aider à accompagner ces élèves...
Evidemment nous avons fait blocus et la hiérarchie soutient le fonctionnement existant des classes de niveau, cependant l'ordre vient de plus haut...
D'où mon post : avez-vous déjà expérimenté les groupes de compétences? J'avoue que je n'en ai jamais entendu parler en collège, il me semblait que cela concernait les langues en lycée.
- tannatHabitué du forum
Bonjour,
Je ne peux te répondre, je n'ai pas essayé...
Il y a eu une publication (que tu as peut-être déjà consultée) sur ce sujet dans Les Cahiers pédagogiques, Collection HSN le n°20 qui pourrait répondre à ta question (lire notamment la p 38)...
Je ne peux te répondre, je n'ai pas essayé...
Il y a eu une publication (que tu as peut-être déjà consultée) sur ce sujet dans Les Cahiers pédagogiques, Collection HSN le n°20 qui pourrait répondre à ta question (lire notamment la p 38)...
_________________
« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- IsidoriaDoyen
J'avais mis les groupes de compétence en place il y a fort longtemps dans mon collège de zep.
C'est très chronophage, et je présume que le dispositif a évolué depuis.
Nous avions les heures de français en général augmentées d'une heure en demi groupe (donc 2h prof). Et les classes ne dépassaient jamais 20 élèves.
Une heure par semaine en plus de ces heures, 2 classes de 6è étaient alignées, et bénéficiaient de 2 profs de français, 2 de maths et 2 assistants pédagogiques. Ce qui permettait de faire trois groupes le groupe "faible" étant composé de 2 à 5 élèves maximum, le groupe "moyen" d'un peu plus, ces deux groupes étant encadrés par les enseignants. Les "forts" étaient soit en salle info sur un logiciel à faire des exercices d'approfondissement, soit en classe avec l'AED qui les encadraient pour faire des exercices.
Pour sélectionner, nous faisions une évaluation diagnostique préalable, sur une compétence choisie par l'équipe entière. Le débat portait en général sur où mettre l'élève qui devrait faire du français et des maths, on en discutait et on choisissait. A la fin de la période (en général entre deux vacances soit 7 semaines, mais ça a pu ne durer que 3 semaines), on faisait une évaluation sommative.
Les professeurs de maths étaient beaucoup plus avancés que nous en français car ils avaient mis en place un classeur avec des activités par compétences où l'élève faisait, parfois en cours s'il avait le temps, des activités classées par niveau. Il y avait le challenge de la réussite, les gamins se prenaient au jeu.
La limite du processus c'est qu'au bout de deux ans on s'est rendu compte que seuls les professeurs de français et maths étaient investis sur le dispositif et qu'on passait notre temps à bosser. Du coup ensuite on a invité les autres professeurs à participer, et là, j'ai changé d'établissement...
Bon courage en tout cas car c'est un sacré chantier!
C'est très chronophage, et je présume que le dispositif a évolué depuis.
Nous avions les heures de français en général augmentées d'une heure en demi groupe (donc 2h prof). Et les classes ne dépassaient jamais 20 élèves.
Une heure par semaine en plus de ces heures, 2 classes de 6è étaient alignées, et bénéficiaient de 2 profs de français, 2 de maths et 2 assistants pédagogiques. Ce qui permettait de faire trois groupes le groupe "faible" étant composé de 2 à 5 élèves maximum, le groupe "moyen" d'un peu plus, ces deux groupes étant encadrés par les enseignants. Les "forts" étaient soit en salle info sur un logiciel à faire des exercices d'approfondissement, soit en classe avec l'AED qui les encadraient pour faire des exercices.
Pour sélectionner, nous faisions une évaluation diagnostique préalable, sur une compétence choisie par l'équipe entière. Le débat portait en général sur où mettre l'élève qui devrait faire du français et des maths, on en discutait et on choisissait. A la fin de la période (en général entre deux vacances soit 7 semaines, mais ça a pu ne durer que 3 semaines), on faisait une évaluation sommative.
Les professeurs de maths étaient beaucoup plus avancés que nous en français car ils avaient mis en place un classeur avec des activités par compétences où l'élève faisait, parfois en cours s'il avait le temps, des activités classées par niveau. Il y avait le challenge de la réussite, les gamins se prenaient au jeu.
La limite du processus c'est qu'au bout de deux ans on s'est rendu compte que seuls les professeurs de français et maths étaient investis sur le dispositif et qu'on passait notre temps à bosser. Du coup ensuite on a invité les autres professeurs à participer, et là, j'ai changé d'établissement...
Bon courage en tout cas car c'est un sacré chantier!
- marilynsaddictNiveau 6
Moi j'ai déjà fait ca en collège l'an dernier, mais en 3ème pas en 6eme et c'était dans ma discipline en anglais. C'était expérimental et comme j'ai changé d'établissement je ne sais pas si ils le font toujours.
Nous on avait en 3eme 3h de cours d'anglais en classe entière normale, puis une heure de groupes tous les 15 jours. Les élèves étaient groupés par niveau en fonction du CECRL (A1, A1+, A2, B1) l'objectif étant pour ceux qui n'ont pas le A2 pour le brevet de le valider avant la fin de l'année et pour les autres de consolider le niveau et de préparer au niveau supérieur.
En B1 par exemple j'ai pu faire de l'histoire de l'art et c'était très sympa. Les groupes les plus faibles avaient des effectifs de 5 à 6 élèves alors que les B1 étaient beaucoup plus nombreux (10 à 15). Nous étions 4 enseignants à l'assurer pour 6 divisions. On avait des heures en barrettes.
Les élèves ont apprécié et ont pas mal progressé. Il était possible de changer les élèves de groupe s'il régressait ou s'il progressait
Que veux tu savoir exactement ?
Nous on avait en 3eme 3h de cours d'anglais en classe entière normale, puis une heure de groupes tous les 15 jours. Les élèves étaient groupés par niveau en fonction du CECRL (A1, A1+, A2, B1) l'objectif étant pour ceux qui n'ont pas le A2 pour le brevet de le valider avant la fin de l'année et pour les autres de consolider le niveau et de préparer au niveau supérieur.
En B1 par exemple j'ai pu faire de l'histoire de l'art et c'était très sympa. Les groupes les plus faibles avaient des effectifs de 5 à 6 élèves alors que les B1 étaient beaucoup plus nombreux (10 à 15). Nous étions 4 enseignants à l'assurer pour 6 divisions. On avait des heures en barrettes.
Les élèves ont apprécié et ont pas mal progressé. Il était possible de changer les élèves de groupe s'il régressait ou s'il progressait
Que veux tu savoir exactement ?
- AmaliahEmpereur
Tannat, je ne vois même pas à quoi ça ressembel, Les Cahiers pédagogiques, rien que le nom me fait fuir... C'est pas bien, je sais...
Du coup, vous aviez les heures plancher + un heure en demi-groupe + 1h par semaine pour les groupes de compétences?
Actuellement en 6e, nous avons 5h en classe entière et 1h en demi-groupe (la moitié de la classe en français et l'autre moitié au CDI). La solution le moins pire consisterait à faire de cette heure de demi-groupe un groupe de compétences, mais ce n'est qu'une heure par semaine, je ne suis pas sûre que ça suffise à plaire à la hiérarchie qui veut nous faire abandonner nos classes de niveau. Nous sommes prêts à avoir une hétérogénéité relative : deux 6e plutôt faibles et trois classes dans lesquelles on pourrait mêler bilangues et non bilangues en éclatant les deux classes bilangues sur trois classes.
Et donc en plus des heures, vous bénéficiiez de l'aide de deux assistants d'éducation, c'est énorme quand même en termes de moyens... Mais si deux classes étaient alignées, vous aviez au bas mot 40 élèves, 15 dans les groupes faible et moyen en gros et tout le reste dans le groupe fort?
Vous consacriez cette heure semaine à un point précis. Je me demande ce que tu entends par "compétence" en français. J'ai toujours l'impression que l'heure disséminée comme ça est une heure perdue. En heure où je suis en demi-groupe, au moins je fais travailler mes élèves à partir de leurs rédactions et je peux leur accorder du temps de manière individuelle, si j'ai un groupe de compétences dans lequel je ne connaîtrais pas la plupart des élèves parce qu'ils viendraient d'une autre classe, ça me semble fumeux...
La question que je me pose donc est la suivante : quel intérêt y as-tu trouvé? Et en termes d'horaires par semaine? Est-il efficace de mettre toutes les heures de français sur des groupes de compétences? La moitié? Une heure par semaine?
Ce que tu dis des profs de maths et de leur classeur avec des activités à faire en autonomie, j'y ai réfléchi cette année pour mes élèves mais c'est un travail tellement colossal que je ne m'y suis pas mise, je continue à différencier au jour le jour sans avoir de fiches à l'avance.
Isidoria a écrit:Nous avions les heures de français en général augmentées d'une heure en demi groupe (donc 2h prof). Et les classes ne dépassaient jamais 20 élèves.
Une heure par semaine en plus de ces heures, 2 classes de 6è étaient alignées, et bénéficiaient de 2 profs de français, 2 de maths et 2 assistants pédagogiques. Ce qui permettait de faire trois groupes le groupe "faible" étant composé de 2 à 5 élèves maximum, le groupe "moyen" d'un peu plus, ces deux groupes étant encadrés par les enseignants. Les "forts" étaient soit en salle info sur un logiciel à faire des exercices d'approfondissement, soit en classe avec l'AED qui les encadraient pour faire des exercices.
Pour sélectionner, nous faisions une évaluation diagnostique préalable, sur une compétence choisie par l'équipe entière. Le débat portait en général sur où mettre l'élève qui devrait faire du français et des maths, on en discutait et on choisissait. A la fin de la période (en général entre deux vacances soit 7 semaines, mais ça a pu ne durer que 3 semaines), on faisait une évaluation sommative.
Les professeurs de maths étaient beaucoup plus avancés que nous en français car ils avaient mis en place un classeur avec des activités par compétences où l'élève faisait, parfois en cours s'il avait le temps, des activités classées par niveau. Il y avait le challenge de la réussite, les gamins se prenaient au jeu.
Du coup, vous aviez les heures plancher + un heure en demi-groupe + 1h par semaine pour les groupes de compétences?
Actuellement en 6e, nous avons 5h en classe entière et 1h en demi-groupe (la moitié de la classe en français et l'autre moitié au CDI). La solution le moins pire consisterait à faire de cette heure de demi-groupe un groupe de compétences, mais ce n'est qu'une heure par semaine, je ne suis pas sûre que ça suffise à plaire à la hiérarchie qui veut nous faire abandonner nos classes de niveau. Nous sommes prêts à avoir une hétérogénéité relative : deux 6e plutôt faibles et trois classes dans lesquelles on pourrait mêler bilangues et non bilangues en éclatant les deux classes bilangues sur trois classes.
Et donc en plus des heures, vous bénéficiiez de l'aide de deux assistants d'éducation, c'est énorme quand même en termes de moyens... Mais si deux classes étaient alignées, vous aviez au bas mot 40 élèves, 15 dans les groupes faible et moyen en gros et tout le reste dans le groupe fort?
Vous consacriez cette heure semaine à un point précis. Je me demande ce que tu entends par "compétence" en français. J'ai toujours l'impression que l'heure disséminée comme ça est une heure perdue. En heure où je suis en demi-groupe, au moins je fais travailler mes élèves à partir de leurs rédactions et je peux leur accorder du temps de manière individuelle, si j'ai un groupe de compétences dans lequel je ne connaîtrais pas la plupart des élèves parce qu'ils viendraient d'une autre classe, ça me semble fumeux...
La question que je me pose donc est la suivante : quel intérêt y as-tu trouvé? Et en termes d'horaires par semaine? Est-il efficace de mettre toutes les heures de français sur des groupes de compétences? La moitié? Une heure par semaine?
Ce que tu dis des profs de maths et de leur classeur avec des activités à faire en autonomie, j'y ai réfléchi cette année pour mes élèves mais c'est un travail tellement colossal que je ne m'y suis pas mise, je continue à différencier au jour le jour sans avoir de fiches à l'avance.
- AmaliahEmpereur
marilynsaddict a écrit:Moi j'ai déjà fait ca en collège l'an dernier, mais en 3ème pas en 6eme et c'était dans ma discipline en anglais. C'était expérimental et comme j'ai changé d'établissement je ne sais pas si ils le font toujours.
Nous on avait en 3eme 3h de cours d'anglais en classe entière normale, puis une heure de groupes tous les 15 jours. Les élèves étaient groupés par niveau en fonction du CECRL (A1, A1+, A2, B1) l'objectif étant pour ceux qui n'ont pas le A2 pour le brevet de le valider avant la fin de l'année et pour les autres de consolider le niveau et de préparer au niveau supérieur.
En B1 par exemple j'ai pu faire de l'histoire de l'art et c'était très sympa. Les groupes les plus faibles avaient des effectifs de 5 à 6 élèves alors que les B1 étaient beaucoup plus nombreux (10 à 15). Nous étions 4 enseignants à l'assurer pour 6 divisions. On avait des heures en barrettes.
Les élèves ont apprécié et ont pas mal progressé. Il était possible de changer les élèves de groupe s'il régressait ou s'il progressait
Que veux tu savoir exactement ?
A quel moment les élèves changeaient-ils de groupe?
Si vous étiez quatre profs pour six divisions, je ne comprends pas comment vous faisiez des groupes si petits? Vous n'étiez pas alignés?
En tout cas, merci d'avoir pris le temps de partager vos expériences.
- GrypheMédiateur
Expérimenté IRL, non, mais monté un projet qui ressemble, oui.
Dans le projet proposé (collège modulaire), les élèves ne changent pas de groupe en cours d'année (même si c'est possible au cas par cas), en revanche, ils peuvent changer de groupe en fin d'année s'ils progressent bien ou au contraire s'ils ont besoin de reprendre un peu leur souffle dans un groupe à progression plus lente.
Dans le projet proposé (collège modulaire), les élèves ne changent pas de groupe en cours d'année (même si c'est possible au cas par cas), en revanche, ils peuvent changer de groupe en fin d'année s'ils progressent bien ou au contraire s'ils ont besoin de reprendre un peu leur souffle dans un groupe à progression plus lente.
- IsidoriaDoyen
Pour les horaires, oui de mémoire c'était ça qu'on avait. Et en effet on avait deux AED mobilisés + 4 profs pour une seule heure pour deux classes. On avait la plus grosse enveloppe et la plus grosse DHG de France, en général on "testait" des trucs qui après pouvaient être transposés ailleurs. En moyenne, seuls 20% de nos élèves avaient plus de 60% aux évaluations d'entrée en 6è...
Quant aux compétences, en effet ce n'est pas facile en français, mais par exemple, on ciblait "oral" et "répondre à une question" et on travaillait cette compétence. Ou "écrit et répondre à une question". On a fait aussi des séances lire-déchiffrer (oui, parfois c'est nécessaire), lire-comprendre ce que je lis (travail sur la chaîne référentielle entre autres), lire à voix haute et mettre le ton...
Mais surtout on couplait ça avec une fiche de suivi qui informait les collègues de toutes les matières de ce qui était travaillé et les invitait à solliciter l'élève sur le même point.
L'intérêt que j'y ai trouvé c'est d'avoir un tout petit petit groupe parfois et donc de pouvoir faire un vrai travail individualisé, avec mes propres élèves un espèce de contrat de confiance s'instaurait et cela se reflétait sur le comportement en classe.
Globalement, les élèves se sentaient bien dans ces groupes. Mais nous, nous nous sommes épuisés sur le dispositif.
Après personnellement j'avais la casquette "spécialiste de la grande difficulté" on m'a confié la 4è AeS, les CIPPA, en plus de ces groupes, et il y a eu un moment où c'est devenu un peu trop. Mais c'était une période très stimulante en terme de recherches pédagogiques et didactiques.
Je ne mettrais pas toutes les heures en compétences, parce que c'est vraiment un travail énorme, ou alors y venir petit à petit.
Quant aux compétences, en effet ce n'est pas facile en français, mais par exemple, on ciblait "oral" et "répondre à une question" et on travaillait cette compétence. Ou "écrit et répondre à une question". On a fait aussi des séances lire-déchiffrer (oui, parfois c'est nécessaire), lire-comprendre ce que je lis (travail sur la chaîne référentielle entre autres), lire à voix haute et mettre le ton...
Mais surtout on couplait ça avec une fiche de suivi qui informait les collègues de toutes les matières de ce qui était travaillé et les invitait à solliciter l'élève sur le même point.
L'intérêt que j'y ai trouvé c'est d'avoir un tout petit petit groupe parfois et donc de pouvoir faire un vrai travail individualisé, avec mes propres élèves un espèce de contrat de confiance s'instaurait et cela se reflétait sur le comportement en classe.
Globalement, les élèves se sentaient bien dans ces groupes. Mais nous, nous nous sommes épuisés sur le dispositif.
Après personnellement j'avais la casquette "spécialiste de la grande difficulté" on m'a confié la 4è AeS, les CIPPA, en plus de ces groupes, et il y a eu un moment où c'est devenu un peu trop. Mais c'était une période très stimulante en terme de recherches pédagogiques et didactiques.
Je ne mettrais pas toutes les heures en compétences, parce que c'est vraiment un travail énorme, ou alors y venir petit à petit.
- sookieGrand sage
Dans le collège de mes fils, il y avait des groupes de compétences en anglais depuis au moins 10 ans, pour les niveaux 4ème et 3ème , apparement cela fonctionnait pas trop mal. Je ne sais pas si il y avait des changements de groupes en cours d'année. Mais cela suppose un alignement des emplois du temps en barrettes par 3 classes.
En ce qui concerne, mon collège (ZEP, avec de plus en plus d'élèves en difficulté dès la 6e et de très nombreux dys ) le chef commence à en parler, notamment aux profs de français. Est ce un vague projet ou une volonté pour l'année prochaine, on ne sait pas encore.
En tout cas, comment concilier nos vœux d'emplois du temps avec un alignement en barrettes ?
En ce qui concerne, mon collège (ZEP, avec de plus en plus d'élèves en difficulté dès la 6e et de très nombreux dys ) le chef commence à en parler, notamment aux profs de français. Est ce un vague projet ou une volonté pour l'année prochaine, on ne sait pas encore.
En tout cas, comment concilier nos vœux d'emplois du temps avec un alignement en barrettes ?
- MarieLNeoprof expérimenté
sookie a écrit:Dans le collège de mes fils, il y avait des groupes de compétences en anglais depuis au moins 10 ans, pour les niveaux 4ème et 3ème , apparement cela fonctionnait pas trop mal. Je ne sais pas si il y avait des changements de groupes en cours d'année. Mais cela suppose un alignement des emplois du temps en barrettes par 3 classes.
En ce qui concerne, mon collège (ZEP, avec de plus en plus d'élèves en difficulté dès la 6e et de très nombreux dys ) le chef commence à en parler, notamment aux profs de français. Est ce un vague projet ou une volonté pour l'année prochaine, on ne sait pas encore.
En tout cas, comment concilier nos vœux d'emplois du temps avec un alignement en barrettes ?
En alignant deux ou trois classes à la fois (et non pas toutes les classes du niveau) et en affectant les alignements sur deux demi-journées seulement, ça limite les dégâts sur les EDT.
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Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
- GrypheMédiateur
Les vœux d'EDT et les barrettes sont effectivement un peu galère à faire coïncider, en revanche, il faut aligner sur plus que deux demi-journées pour les matières ou il y a 3 à 5 heures de cours dans la semaine.Axel a écrit:En alignant deux ou trois classes à la fois (et non pas toutes les classes du niveau) et en affectant les alignements sur deux demi-journées seulement, ça limite les dégâts sur les EDT.comment concilier nos vœux d'emplois du temps avec un alignement en barrettes ?
- MarieLNeoprof expérimenté
En fait, je pensais à notre établissement où il n'y a qu'une heure en barrette en Français, maths et anglais (et c'est bien assez galère comme ça !).
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- GrypheMédiateur
A mon avis, une heure en barrette, ce n'est pas intéressant parce que cela contraint tout le monde en termes de progression. Je préfère mettre toute la matière en barrette, tant qu'à faire.Axel a écrit:En fait, je pensais à notre établissement où il n'y a qu'une heure en barrette en Français, maths et anglais (et c'est bien assez galère comme ça !).
- MarieLNeoprof expérimenté
Toute la matière, ce serait la révolution. En maths, apparemment, il y a moyen d'établir une progression standard sur une partie du programme, en anglais le professeur qui s'occupe de l'heure en question n'est pas celui qui s'occupe des autres heures de la classe. Finalement, c'est peut-être seulement en Français que c'est un souci... mais comme l'équipe est déjà cataloguée comme plus difficile que les autres, on en oublie parfois les vraies différences.
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Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
- AmaliahEmpereur
Gryphe a écrit:Expérimenté IRL, non, mais monté un projet qui ressemble, oui.
Dans le projet proposé (collège modulaire), les élèves ne changent pas de groupe en cours d'année (même si c'est possible au cas par cas), en revanche, ils peuvent changer de groupe en fin d'année s'ils progressent bien ou au contraire s'ils ont besoin de reprendre un peu leur souffle dans un groupe à progression plus lente.
Mais alors je ne vois pas vraiment la différence avec nos classes de niveau actuelles si ce n'est qu'un élève de 4e1 pourrait être en groupe 1 de français mais en 2 en maths, on sait bien que généralement les élèves très faibles n'ont pas de matière où ils brillent, pas de grand écart entre groupe 1 et groupe 5. Du coup à quoi bon se torturer l'esprit à casser les classes de niveau (qui évoluent chaque année en fonction des résultats et de l'attitude des élèves) pour mettre en place des groupes de compétences qui reviendront au même sauf qu'en termes d'adaptation pour l'élève faible de la 6eB qui sera en groupe 1 de français, 2 de maths, 3 d'HG et 2 d'anglais (mais pas forcément avec les mêmes élèves qu'en maths!) et en termes d'edt pour nous (alignement des voeux d'edt), c'est la galère?!
Merci en tout cas pour vos réponses qui me donnent à réfléchir.
- GrypheMédiateur
La différence, c'est que les élèves sont quand même ensemble pour une bonne moitié de l'EDT (sciences expérimentales, matières artistiques, EPS).Amaliah a écrit:Mais alors je ne vois pas vraiment la différence avec nos classes de niveau actuelles
Je suis d'accord avec toi que cela complique les EDT, mais nous ne voulions pas créer de voies de relégation, mais bien plutôt donner plus de temps aux élèves en difficulté, tout en laissant tout le monde ensemble dans les classes pour une bonne partie des matières.
- tannatHabitué du forum
La différence ne serait-elle pas aussi que les certains des élèves en difficulté aient un peu l'impression qu'ils ne sont pas en difficulté partout ?Gryphe a écrit:La différence, c'est que les élèves sont quand même ensemble pour une bonne moitié de l'EDT (sciences expérimentales, matières artistiques, EPS).Amaliah a écrit:Mais alors je ne vois pas vraiment la différence avec nos classes de niveau actuelles
Je suis d'accord avec toi que cela complique les EDT, mais nous ne voulions pas créer de voies de relégation, mais bien plutôt donner plus de temps aux élèves en difficulté, tout en laissant tout le monde ensemble dans les classes pour une bonne partie des matières.
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- yogiSage
Amaliah a écrit:J'enseigne dans un petit collège de ZEP et nous venons d'apprendre à notre grand désarroi que nous avons interdiction formelle de reconduire nos classes de niveau qui fonctionnent pourtant bien. Pour vous situer le collège : très faibles effectifs dans les classes les plus faibles (entre 12 et 15 élèves), éléments perturbateurs en général mis dans les autres classes afin de ne pas cumuler les difficultés dans les classes faibles, bons résultats au brevet (un certain nombre d'élèves passent le pro, voire le CFG), aucune demande de dérogation des élèves issus de milieux favorisés, vraie mixité sociale (recrutement sur le quartier défavorisé et sur les villages aux alentours), taux de passage en seconde d'environ 40% sur l'ensemble des élèves du collège (un quart de nos 3e sont en Prépa pro qui sont destinés à entrer en lycée pro et sur les 75 autres élèves nous avons environ 7 ou 8 FLE) mais de 70% (chiffres donnés de mémoire) si on enlève les Prépapro et les FLE.
Nous avons ordre de mettre en place pour les futurs 6e des classes hétérogènes avec groupes de compétences en français, maths, HG et LV1. Evidemment nous en sommes à la découverte de la chose avec toutes les questions en suspens que cela implique : changement de groupe de compétences en cours d'année? combien d'heures en classe entière, combien d'heures en groupes de compétence? élaboration d'une progression commune afin de faciliter les passages?
Je pense aux élèves très faibles que nous accueillerons en 6eB pour certaines matières et qui seront en groupe de compétences 1 en français et en HG et 2 en maths et je n'ose imaginer leur adaptation... Mais le système est bien fait, nous aurons a priori un PE à disposition (qui de son statut?) pour nous aider à accompagner ces élèves...
Evidemment nous avons fait blocus et la hiérarchie soutient le fonctionnement existant des classes de niveau, cependant l'ordre vient de plus haut...
D'où mon post : avez-vous déjà expérimenté les groupes de compétences? J'avoue que je n'en ai jamais entendu parler en collège, il me semblait que cela concernait les langues en lycée.
Ce que tu décris est appliqué cette année dans le collège ECLAIR où j'étais. J'ai l'impression que c'est dans la mouvance et dans la logique liaison CM2-6ième (qui constitue un cycle).
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- yogiSage
Isidoria a écrit:Pour les horaires, oui de mémoire c'était ça qu'on avait. Et en effet on avait deux AED mobilisés + 4 profs pour une seule heure pour deux classes. On avait la plus grosse enveloppe et la plus grosse DHG de France, en général on "testait" des trucs qui après pouvaient être transposés ailleurs. En moyenne, seuls 20% de nos élèves avaient plus de 60% aux évaluations d'entrée en 6è...
Quant aux compétences, en effet ce n'est pas facile en français, mais par exemple, on ciblait "oral" et "répondre à une question" et on travaillait cette compétence. Ou "écrit et répondre à une question". On a fait aussi des séances lire-déchiffrer (oui, parfois c'est nécessaire), lire-comprendre ce que je lis (travail sur la chaîne référentielle entre autres), lire à voix haute et mettre le ton...
Mais surtout on couplait ça avec une fiche de suivi qui informait les collègues de toutes les matières de ce qui était travaillé et les invitait à solliciter l'élève sur le même point.
L'intérêt que j'y ai trouvé c'est d'avoir un tout petit petit groupe parfois et donc de pouvoir faire un vrai travail individualisé, avec mes propres élèves un espèce de contrat de confiance s'instaurait et cela se reflétait sur le comportement en classe.
Globalement, les élèves se sentaient bien dans ces groupes. Mais nous, nous nous sommes épuisés sur le dispositif.
Après personnellement j'avais la casquette "spécialiste de la grande difficulté" on m'a confié la 4è AeS, les CIPPA, en plus de ces groupes, et il y a eu un moment où c'est devenu un peu trop. Mais c'était une période très stimulante en terme de recherches pédagogiques et didactiques.
Je ne mettrais pas toutes les heures en compétences, parce que c'est vraiment un travail énorme, ou alors y venir petit à petit.
Tu étais dans quelle académie à ce moment-là?
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- IsidoriaDoyen
Créteil
- AmaliahEmpereur
Gryphe a écrit:La différence, c'est que les élèves sont quand même ensemble pour une bonne moitié de l'EDT (sciences expérimentales, matières artistiques, EPS).Amaliah a écrit:Mais alors je ne vois pas vraiment la différence avec nos classes de niveau actuelles
Je suis d'accord avec toi que cela complique les EDT, mais nous ne voulions pas créer de voies de relégation, mais bien plutôt donner plus de temps aux élèves en difficulté, tout en laissant tout le monde ensemble dans les classes pour une bonne partie des matières.
Mais SVT, techno, EPS, arts, ça ne fait que 10h en tout, donc moins de la moitié des heures de cours, même si je comprends bien l'intention.
tannat a écrit:La différence ne serait-elle pas aussi que les certains des élèves en difficulté aient un peu l'impression qu'ils ne sont pas en difficulté partout ?Gryphe a écrit:La différence, c'est que les élèves sont quand même ensemble pour une bonne moitié de l'EDT (sciences expérimentales, matières artistiques, EPS).Amaliah a écrit:Mais alors je ne vois pas vraiment la différence avec nos classes de niveau actuelles
Je suis d'accord avec toi que cela complique les EDT, mais nous ne voulions pas créer de voies de relégation, mais bien plutôt donner plus de temps aux élèves en difficulté, tout en laissant tout le monde ensemble dans les classes pour une bonne partie des matières.
Mais les élèves très faibles qui vont être dans les groupes de compétences 1et 2 auront l'impression d'être en difficulté puisque certains de leurs camarades de la 6eB seront en groupe 4 ou 5, non? Alors qu'avec les classes de niveau, les élèves faibles ont la possibilité d'être les meilleurs de la classe, d'obtenir la moyenne en français ou en maths car on suit un programme adapté et que nos exigences ne sont pas les mêmes. Si je mets mes élèves faibles avec d'autres élèves qui auront des niveaux meilleurs, ces élèves faibles peuvent se sentir stigmatisés d'appartenir à tel ou tel groupe, non?
- tannatHabitué du forum
N'est-ce déjà pas le cas pour les très faibles ?
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- marilynsaddictNiveau 6
alors a chaque trimestre on faisait une réunion de concertation pour voir qui prenait quelques groupes (on permutait pour que ce soit pas toujours les mêmes qui aient les plus forts). Pour les heures et la répartition, on avait une heure en barette le mardi (3 divisions) et une autre vendredi (3 divisions). Pour chaque jour, on avait 2 groupes de A1, 2 de A1+, 2 groupes de A2 et 2 de B1 qu'on voyait une fois sur 2 (une fois tous les quinze jours avec le principe de semaine A semaine B).
- AmaliahEmpereur
Marilynsaddict, ton message me donne le tournis! Quelle organisation!
Tannat, avoir une classe très faible par niveau peut être vu comme une stigmatisation de ces élèves, mais en fait tout dépend de la cuvée. Cette année par exemple, les parents de mes 4e sont tous très lucides sur les capacités de leur enfant et son orientation vers une filière professionnelle. Certains avaient demandé que leur enfant soit dans cette classe, conscients que c'était une chance d'avoir un enseignement adapté au niveau de leur gamin.
Bien entendu, d'autres années, les parents ne sont pas du tout lucides sur le réel niveau de leur enfant et en général ces classes sont plus compliquées à gérer... Là cette année, c'est une classe de rêve au niveau de leur politesse, leur gentillesse, leur motivation, leur dynamisme malgré leurs énormes difficultés et leurs lacunes incommensurables. Je suis sûre que la lucidité des parents y est pour quelque chose, en dehors de l'éducation reçue. Tous, sauf une, vont demander à entrer en 3e Prépapro.
Mais n'est-ce pas pire de mélanger les élèves puis de les sortir par groupe de compétences, histoire de bien leur montrer les différences? C'est une vraie question.
Tannat, avoir une classe très faible par niveau peut être vu comme une stigmatisation de ces élèves, mais en fait tout dépend de la cuvée. Cette année par exemple, les parents de mes 4e sont tous très lucides sur les capacités de leur enfant et son orientation vers une filière professionnelle. Certains avaient demandé que leur enfant soit dans cette classe, conscients que c'était une chance d'avoir un enseignement adapté au niveau de leur gamin.
Bien entendu, d'autres années, les parents ne sont pas du tout lucides sur le réel niveau de leur enfant et en général ces classes sont plus compliquées à gérer... Là cette année, c'est une classe de rêve au niveau de leur politesse, leur gentillesse, leur motivation, leur dynamisme malgré leurs énormes difficultés et leurs lacunes incommensurables. Je suis sûre que la lucidité des parents y est pour quelque chose, en dehors de l'éducation reçue. Tous, sauf une, vont demander à entrer en 3e Prépapro.
Mais n'est-ce pas pire de mélanger les élèves puis de les sortir par groupe de compétences, histoire de bien leur montrer les différences? C'est une vraie question.
- marilynsaddictNiveau 6
et oui j'avoue... ca requiert une sacrée organisation surtout quand on a plusieurs divisions à gérer. Moi je suis arrivée le projet était déjà en place mais je crois que ca faisait un moment que mes collègues travaillaient sur ce projet en essayant de l'organiser au mieux. La contrainte aussi c'était la DGH car on avait pas beaucoup d'heure prof à disposition ni beaucoup d'heures élèves.
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