- turbuletteNiveau 4
Bonjour à tous, je suis dans une situation qui me laisse perplexe: cette année, j'ai un élève connu depuis longtemps dans l'établissement pour être perturbateur . (Plusieurs "commissions éducatives" l'année dernière qui sont restées sans sanctions réelles...la politique de mon établissement étant plutôt celle de l'autruche)
Bref, l'année avait démarré sur les chapeaux de roue: accrochages, crises, convocations des parents, etc. Bon, ça, c'était presque prévu, aux dires des collèges qui l'avaient l'an dernier. Mais après ces crises le 1er mois, l'élève a fait des efforts. Moi et mes collègues nous étions montrés fermes mais bienveillants, en lui expliquant qu'on lui donnait sa chance, qu'on comptait sur lui, etc. Et, étrangement, ça avait donc plutôt marché: des efforts en soutien, le travail rendu, la fiche de suivi qui indiquait des progrès. Je dois avouer que visiblement c'était plus dans mon cours que dans celui des autres.. (le cde a beaucoup amusé les collègues en conseil, disant que l'élève était visiblement amoureux, vu son attitude chez moi) Je l'encourageais pas mal, me montrais toujours bienveillante.
Quoi qu'il en soit, cette attitude a totalement changé depuis la rentrée de janvier. Il ne fiche rien en soutien, ricane en cours, refuse désormais de présenter sa fiche de suivi (ça lui casse les c......., m'a-t-il expliqué), bref il redevient celui que, semble-t-il, il a toujours été...?
Nous avons eu un clash hier après le cours: je l'ai sermonné pour son attitude et j'ai réexpliqué quelles étaient les sanctions qui l'attendaient s'il continuait. J'ai eu droit à la désinvolture la plus totale ("j'en ai rien à f......") et même à des fanfaronnades ("eh mais cette année c'est rien à côté de l'an dernier! Vous auriez jamais tenu si j'étais comme l'an dernier!") qui m'ont plus qu'hérissée, je dois dire. Je suis restée calme mais je n'ai pas pu m'empêcher de jeter de l'huile sur le feu, en lui disant qu'il n'avait qu'à essayer et qu'on allait bien rire.
Et maintenant je me pose des questions: ce gosse fonctionne visiblement beaucoup à l'affectif (vu son attitude avec moi jusque là),et son attitude est parfois bizarre (il peut pleurer assez vite quand on le dispute!).
Comment dois-je agir pour le "remettre dans le droit chemin"? Plus d'empathie, de la distance et des santions? ( ce qui a toujours échoué) Le culpabiliser en disant que je suis déçue? (= jouer sur l'affectif) Je précise évidement que mon seul objectif est de le remettre dans une attitude positive face au travail, et pas d'entretenir sa sympathie pour moi: je me dis que peut-être la fin justifie les moyens...
Bref, avez vous déjà rencontré ce problème? Et surtout, que feriez vous à ma place?
Bref, l'année avait démarré sur les chapeaux de roue: accrochages, crises, convocations des parents, etc. Bon, ça, c'était presque prévu, aux dires des collèges qui l'avaient l'an dernier. Mais après ces crises le 1er mois, l'élève a fait des efforts. Moi et mes collègues nous étions montrés fermes mais bienveillants, en lui expliquant qu'on lui donnait sa chance, qu'on comptait sur lui, etc. Et, étrangement, ça avait donc plutôt marché: des efforts en soutien, le travail rendu, la fiche de suivi qui indiquait des progrès. Je dois avouer que visiblement c'était plus dans mon cours que dans celui des autres.. (le cde a beaucoup amusé les collègues en conseil, disant que l'élève était visiblement amoureux, vu son attitude chez moi) Je l'encourageais pas mal, me montrais toujours bienveillante.
Quoi qu'il en soit, cette attitude a totalement changé depuis la rentrée de janvier. Il ne fiche rien en soutien, ricane en cours, refuse désormais de présenter sa fiche de suivi (ça lui casse les c......., m'a-t-il expliqué), bref il redevient celui que, semble-t-il, il a toujours été...?
Nous avons eu un clash hier après le cours: je l'ai sermonné pour son attitude et j'ai réexpliqué quelles étaient les sanctions qui l'attendaient s'il continuait. J'ai eu droit à la désinvolture la plus totale ("j'en ai rien à f......") et même à des fanfaronnades ("eh mais cette année c'est rien à côté de l'an dernier! Vous auriez jamais tenu si j'étais comme l'an dernier!") qui m'ont plus qu'hérissée, je dois dire. Je suis restée calme mais je n'ai pas pu m'empêcher de jeter de l'huile sur le feu, en lui disant qu'il n'avait qu'à essayer et qu'on allait bien rire.
Et maintenant je me pose des questions: ce gosse fonctionne visiblement beaucoup à l'affectif (vu son attitude avec moi jusque là),et son attitude est parfois bizarre (il peut pleurer assez vite quand on le dispute!).
Comment dois-je agir pour le "remettre dans le droit chemin"? Plus d'empathie, de la distance et des santions? ( ce qui a toujours échoué) Le culpabiliser en disant que je suis déçue? (= jouer sur l'affectif) Je précise évidement que mon seul objectif est de le remettre dans une attitude positive face au travail, et pas d'entretenir sa sympathie pour moi: je me dis que peut-être la fin justifie les moyens...
Bref, avez vous déjà rencontré ce problème? Et surtout, que feriez vous à ma place?
- marie91270Neoprof expérimenté
Malheureusement, il est rare qu'un élève perturbateur devienne du jour au lendemain un élève modèle! En général, il y a des hauts et des bas...
Tu peux essayer de parler avec lui, de lui faire part de ta déception en lui disant que tu avais remarqué ses efforts depuis le début de l'année, que c'est dommage de tout gâcher car on ne retiendra au final que son mauvais comportement...
Tu peux essayer de parler avec lui, de lui faire part de ta déception en lui disant que tu avais remarqué ses efforts depuis le début de l'année, que c'est dommage de tout gâcher car on ne retiendra au final que son mauvais comportement...
- ProvenceEnchanteur
turbulette a écrit:
Quoi qu'il en soit, cette attitude a totalement changé depuis la rentrée de janvier. Il ne fiche rien en soutien, ricane en cours, refuse désormais de présenter sa fiche de suivi (ça lui casse les c......., m'a-t-il expliqué), bref il redevient celui que, semble-t-il, il a toujours été...?
Nous avons eu un clash hier après le cours: je l'ai sermonné pour son attitude et j'ai réexpliqué quelles étaient les sanctions qui l'attendaient s'il continuait. J'ai eu droit à la désinvolture la plus totale ("j'en ai rien à f......") et même à des fanfaronnades ("eh mais cette année c'est rien à côté de l'an dernier! Vous auriez jamais tenu si j'étais comme l'an dernier!") qui m'ont plus qu'hérissée, je dois dire.
Il est peut-être temps de passer aux sanctions...
- turbuletteNiveau 4
Je sais qu'il est temps d'y venir. Et bien sûr, je vais sévir, tel est notre devoir, n'est-ce pas? :malmaisbien:
Mais le problème c'est que je n'y viens pas, j'y re-viens. En fait le gamin semble totalement blasé: à force de se faire remonter les bretelles, les remontrances et punition ne le touchent plus. D'où ma question: prendre un élève perturbateur "par les sentiments", ça marche? Est-ce que vous avez essayé?
Mais le problème c'est que je n'y viens pas, j'y re-viens. En fait le gamin semble totalement blasé: à force de se faire remonter les bretelles, les remontrances et punition ne le touchent plus. D'où ma question: prendre un élève perturbateur "par les sentiments", ça marche? Est-ce que vous avez essayé?
- ProvenceEnchanteur
Je ne pensais pas aux punitions du professeurs, mais aux sanctions de l'administration. Tu ne peux pas tout gérer toute seule, l'équipe de direction doit aussi prendre ses responsabilités. As-tu l'occasion d'en parler avec tes collègues? Evidemment, si l'administration ferme les yeux... :|
- turbuletteNiveau 4
Effectivement. Entre nous, en salle des profs, on rugit en sortant de cours, on fait des rapports... mais rien ne se passe! Au point que certains collègues préfèrent le(s) subir en silence, encaissent tout et n'essaient même plus de faire remonter les problèmes.
Dans mon établissement, on ne met pas d'avertissements au 1er trimestre parce qu' "on doit garder des cartouches et puis c'est pas anodin comme sanction quand même", pas au 2eme parce qu' "on lui laisse une chance" et pas au 3e parce que "ça ne sert plus à rien"... alors le reste...
Dans mon établissement, on ne met pas d'avertissements au 1er trimestre parce qu' "on doit garder des cartouches et puis c'est pas anodin comme sanction quand même", pas au 2eme parce qu' "on lui laisse une chance" et pas au 3e parce que "ça ne sert plus à rien"... alors le reste...
- turbuletteNiveau 4
mais merci à vous deux en tout cas. Un peu de soutien dans ce monde de brutes, ça fait du bien!
- amourExpert
turbulette a écrit: Je sais qu'il est temps d'y venir. Et bien sûr, je vais sévir, tel est notre devoir, n'est-ce pas? :malmaisbien:
Mais le problème c'est que je n'y viens pas, j'y re-viens. En fait le gamin semble totalement blasé: à force de se faire remonter les bretelles, les remontrances et punition ne le touchent plus. D'où ma question: prendre un élève perturbateur "par les sentiments", ça marche? Est-ce que vous avez essayé?
La menace de la sanction ne le touche peut-être pas plus que ça, mais quand il devra venir au lycée? collège? deux heures pour un travail supplémentaire, ça le fera peut-être réfléchir!
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