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- MarmontNiveau 9
Merci pour ton ajout auquel je ne peux que souscrire !
Dans le primaire, c'est vrai que les deux disciplines souffrent globalement de "négligence" (essentiellement dans ce qui reste de la "formation continue"), tu as raison. Cependant, il nous manque des données statistiques pour avoir une vision d'ensemble. Il me semble pourtant (c'est très personnel, je ne peux le démontrer) que lorsque ces disciplines sont prodiguées par les professeurs des écoles, ce n'est pas sur un credo poussiéreux et presque abêtissant, comme tente d'en faire le portrait le billet cité plus haut.
Dans le second degré, je ne crois pas un seul instant que la majorité des collègues fassent de l'Histoire et de la Géographie sans vouloir leur donner du sens. Ce serait totalement contre-productif.
Dans le primaire, c'est vrai que les deux disciplines souffrent globalement de "négligence" (essentiellement dans ce qui reste de la "formation continue"), tu as raison. Cependant, il nous manque des données statistiques pour avoir une vision d'ensemble. Il me semble pourtant (c'est très personnel, je ne peux le démontrer) que lorsque ces disciplines sont prodiguées par les professeurs des écoles, ce n'est pas sur un credo poussiéreux et presque abêtissant, comme tente d'en faire le portrait le billet cité plus haut.
Dans le second degré, je ne crois pas un seul instant que la majorité des collègues fassent de l'Histoire et de la Géographie sans vouloir leur donner du sens. Ce serait totalement contre-productif.
- ParatgeNeoprof expérimenté
Ah ! Après les obsédés des objectifs, les obsédés du sens...
Faire sens, donner du sens, chercher le sens : autant de niaiseries pédagogistes.
Faire sens, donner du sens, chercher le sens : autant de niaiseries pédagogistes.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Paratge a écrit:Ah ! Après les obsédés des objectifs, les obsédés du sens...
Faire sens, donner du sens, chercher le sens : autant de niaiseries pédagogistes.
Pourtant, donner du sens au passé et le rendre intelligible est le travail par excellence de l'historien.
- ParatgeNeoprof expérimenté
Pour meubler une conversation sur l'École, suffit de caser :
« faire sens »
« donner du sens »
« retrouver du sens »
« faire des liens et faire du sens »
« ça produit du sens »
« faire sens »
« donner du sens »
« retrouver du sens »
« faire des liens et faire du sens »
« ça produit du sens »
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Oui, c'est sûr que vu comme ça...
- ParatgeNeoprof expérimenté
« Dans l'immense laboratoire pédagogique qu'est devenue l'école, les slogans passent mais les responsables restent. Ces responsables d'ailleurs, en fonction des saisons ou des humeurs, répètent comme des cacatoès, les slogans concoctés par les « maîtres à penser » de notre école. On a eu le fameux « élève au centre » qui nous a beaucoup fait rire, ensuite la « motivation de l'apprenant » qui n'était pas mal non plus, puis ce fut le « projet de l'élève », nourrisson savant, qui nous a occupé toute la fin du siècle passé. Ignorons un instant la trilogie « savoir, savoir-faire, savoir-être » qui a eu son beau succès d'estime à l'époque, ne nous arrêtons pas sur « acquérir des compétences » dont les échos peuplent encore l'horizon des pédagogistes, pour nous arrêter sur le dernier venu « donner du sens » à ce qu'on fait.
Nous sommes ici en présence d'un clone bon chic bon genre, car voilà sans doute la version moderne de « science sans conscience n'est que ruine de l'âme » (Rabelais, Pantagruel, chap. VIII). Les idolâtres de la pédagogie s'en vont répétant à tous vents et dans un esprit panurgien, qu'il faut « donner du sens ». On est presque obligé de faire une génuflexion devant la profondeur de la formule tant sa clairvoyance sidère. Comme si jusqu'à aujourd'hui nous nous étions contentés de répéter mécaniquement des choses, vides de sens, sans autre souci que de les faire avaler par de jeunes cerveaux en mal d'apprentissage. Comme si nous nous étions employés à ne jamais établir aucune relation entre les divers éléments de la culture. C'est une insulte aux professionnels que sont les maîtres, à tous les degrés du système scolaire, que de le suggérer. »
Nous sommes ici en présence d'un clone bon chic bon genre, car voilà sans doute la version moderne de « science sans conscience n'est que ruine de l'âme » (Rabelais, Pantagruel, chap. VIII). Les idolâtres de la pédagogie s'en vont répétant à tous vents et dans un esprit panurgien, qu'il faut « donner du sens ». On est presque obligé de faire une génuflexion devant la profondeur de la formule tant sa clairvoyance sidère. Comme si jusqu'à aujourd'hui nous nous étions contentés de répéter mécaniquement des choses, vides de sens, sans autre souci que de les faire avaler par de jeunes cerveaux en mal d'apprentissage. Comme si nous nous étions employés à ne jamais établir aucune relation entre les divers éléments de la culture. C'est une insulte aux professionnels que sont les maîtres, à tous les degrés du système scolaire, que de le suggérer. »
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Pas besoin de t'énerver comme ça, Paratge, je ne faisais que souligner que refuser que l'histoire "donne du sens" est sans doute excessif. Comme est excessive cette inflation des expressions que tu cites et qui structurent le discours "pédagogiste".
- ParatgeNeoprof expérimenté
Je ne m'énerve jamais.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Paratge a écrit:Je ne m'énerve jamais.
- boris vassilievGrand sage
M. Paratge ne balance pas, il évoque...
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On a beau dire, y'a pas seulement que de la pomme, y'a autre chose : ça serait pas des fois de la betterave, hein ? Si, y'en a aussi... (Jean Lefebvre / Lino Ventura, Les Tontons flingueurs, 1963, Michel Audiard évidemment, à propos du... "bizarre").
- MarmontNiveau 9
Paratge, je ne vois pas trop en quoi défendre que faire comprendre aux élèves (ou "donner du sens", mais vous ne semblez pas aimer ce terme...) ce qu'on leur enseigne soit du "pédagogisme" tel que vous l'entendiez.
Si, par exemple, expliquer (donc, aider à la compréhension.) ce que le 28 juin 1914 représente comme événement déclencheur de la 1ère GM soit du "pédagogisme excessif" alors je ne comprends plus.
J'espère simplement ne pas être celui que vous qualifiez de "clone"...
Si, par exemple, expliquer (donc, aider à la compréhension.) ce que le 28 juin 1914 représente comme événement déclencheur de la 1ère GM soit du "pédagogisme excessif" alors je ne comprends plus.
J'espère simplement ne pas être celui que vous qualifiez de "clone"...
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"Tous pour un, chacun pour soi"... Non, ça doit pas être ça...
- Douglas ColvinNeoprof expérimenté
Paratge a écrit:« Dans l'immense laboratoire pédagogique qu'est devenue l'école, les slogans passent mais les responsables restent. Ces responsables d'ailleurs, en fonction des saisons ou des humeurs, répètent comme des cacatoès, les slogans concoctés par les « maîtres à penser » de notre école. On a eu le fameux « élève au centre » qui nous a beaucoup fait rire, ensuite la « motivation de l'apprenant » qui n'était pas mal non plus, puis ce fut le « projet de l'élève », nourrisson savant, qui nous a occupé toute la fin du siècle passé. Ignorons un instant la trilogie « savoir, savoir-faire, savoir-être » qui a eu son beau succès d'estime à l'époque, ne nous arrêtons pas sur « acquérir des compétences » dont les échos peuplent encore l'horizon des pédagogistes, pour nous arrêter sur le dernier venu « donner du sens » à ce qu'on fait.
Nous sommes ici en présence d'un clone bon chic bon genre, car voilà sans doute la version moderne de « science sans conscience n'est que ruine de l'âme » (Rabelais, Pantagruel, chap. VIII). Les idolâtres de la pédagogie s'en vont répétant à tous vents et dans un esprit panurgien, qu'il faut « donner du sens ». On est presque obligé de faire une génuflexion devant la profondeur de la formule tant sa clairvoyance sidère. Comme si jusqu'à aujourd'hui nous nous étions contentés de répéter mécaniquement des choses, vides de sens, sans autre souci que de les faire avaler par de jeunes cerveaux en mal d'apprentissage. Comme si nous nous étions employés à ne jamais établir aucune relation entre les divers éléments de la culture. C'est une insulte aux professionnels que sont les maîtres, à tous les degrés du système scolaire, que de le suggérer. »
- Marie LaetitiaBon génie
Marcel Khrouchtchev a écrit:Paratge a écrit:Ah ! Après les obsédés des objectifs, les obsédés du sens...
Faire sens, donner du sens, chercher le sens : autant de niaiseries pédagogistes.
Pourtant, donner du sens au passé et le rendre intelligible est le travail par excellence de l'historien.
Si je comprends bien Paratage, le problème sous-jacent, c'est que ce que tu indiques, nous le faisons tous (enfin je crois) mais on est toujours soupçonnés de ne pas le faire bien, de mal s'y prendre, de ne pas écouter les derniers discours à la mode, donc d'être finalement responsables des médiocres résultats des élèves (de quelques élèves qui ne fichent rien en vérité mais chuuut ça ne peut être la cause, chuuut).
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
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