Refuser de recevoir un parent d'élève.

Non mais il faut arrêter le délire là.
Personne n'a dit qu'il fallait payer une nounou pour aller aux RDV parents.
Par contre trouver des solutions au lieu de dire "j'ai pas envie" ça doit être possible quand on est adulte.

Elaïna a écrit:Non mais il faut arrêter le délire là.
Personne n'a dit qu'il fallait payer une nounou pour aller aux RDV parents.
Par contre trouver des solutions au lieu de dire "j'ai pas envie" ça doit être possible quand on est adulte.

Si, quelques posts plus haut.

Ca ne me fait pas délirer. Je m'en fiche, que des collègues acceptent de payer plus pour recevoir un parent.

Il me semble que l'unique problème, dans le message initial, était l'horaire imposé "après 17h", pas qu'un parent demande à le rencontrer (même si en l'occurrence on peut douter que le problème relève de la compétence du PP, qui ne pourra qu'orienter le parent vers d'autres services si toutefois il s'y connaît dans les arcanes de la mdph).

D'ailleurs il n'est pas revenu, il a dû être dégoûté du ton sur lequel il lui a été répondu, alors qu'il ne demandait pas d'avis (un seul "c'est pas bien" aurait suffi en fait), mais s'il avait le droit ou non.

Chez nous les cours finissent à 17h35 et le lycée ferme à 18h. Donc de toute façon, pas de rdv parents après 17h30, excepté les soirs de réunion parents-profs ou de CA (si on n'est pas de CA!).
C'est bien pratique, la fermeture du lycée, pour éviter de rester à attendre un parent.

Je viens de rentrer d'une réunion avec les parents, j'enseigne depuis 25 ans, en 3ème : parents adorables, j'ai les élèves depuis 4 ans.

jeudi soir nouvelle réunion : 6ème

semaine prochaine : réunion 4ème le mardi soir et 5ème le jeudi soir

semaine suivante : les conseils de classe.

Je vais faire un burn-out !

Il y a 15/20 ans, avec les transports de région parisienne et mes filles à aller chercher, je n'aurais réellement pas pu. Je filais comme un zèbre à 16 h 45 pour arriver à 18 heures à la fin de l'étude.
Aujourd'hui, j'accepte des rendez-vous à 18 h ou à 7 h 30 le matin.

Une passante a écrit:

PS : et quand mon médecin ne travaille pas, il m'oriente vers un confrère

Tu as bien de la chance. Ici, quand ton médecin est débordé, tant pis pour toi. C'est quasiment impossible d'obtenir un rendez-vous pour le jour même.

Verdurette a écrit:Il y a 15/20 ans, avec les transports de région parisienne et mes filles à aller chercher, je n'aurais réellement pas pu. Je filais comme un zèbre à 16 h 45 pour arriver à 18 heures à la fin de l'étude.
Aujourd'hui, j'accepte des rendez-vous à 18 h ou à 7 h 30 le matin.

Mais du coup tu disais probablement "ah non désolée je ne peux pas, par contre, à telle heure tel jour c'est possible", non ?
Pas juste "j'ai pô envie".
Mes élèves savent très bien par exemple que tel jour je taille rapidement vers la sortie parce que je dois aller chercher les loustics, et que tel autre je peux prendre des rdv parents ou discuter avec eux sur tel ou tel point.

Robin dit avoir proposé plusieurs autres créneaux mais être face à des parents qui exigent que le rv ait lieu après 17h. On n'est pas dans le cas de quelqu'un qui dirait purement et simplement qu'il n'a pas envie de rencontrer les parents et qui ne chercherait pas de solution. Après c'est peut-être mal exprimé sous le coup de l'agacement, mais je suppose que ça n'a pas été dit comme ça aux parents.

La situation est d'autant plus étonnante que qui dit AESH dit enfant handicapé et donc parents qui, a priori, doivent souvent se débrouiller pour se libérer pour tel ou tel rv en journée, y compris à l'EN : quand le médecin scolaire, le psy scolaire, le référent scolarité ou autre fixe un rv aux parents, autant dire que les possibilités de faire décaler le rv ne serait-ce qu'à un autre jour sont bien minces (ça suppose souvent de décaler le rv de plusieurs semaines, et encore à condition de parvenir à joindre quelqu'un au téléphone avant la date du rv fixé, ce qui est loin d'être gagné...) et qu'un rv après 17h, même pas en rêve, le CMS a des horaires de bureau, comme les centres de rééducation, les hôpitaux et les services administratifs (mdph et compagnie). Si vous insistez pour en avoir (il faut pas mal insister), on vous fait des attestations de présence, et débrouillez-vous avec ça.

Provence a écrit:

Une passante a écrit:

PS : et quand mon médecin ne travaille pas, il m'oriente vers un confrère

Tu as bien de la chance. Ici, quand ton médecin est débordé, tant pis pour toi. C'est quasiment impossible d'obtenir un rendez-vous pour le jour même.

Pareil chez moi.

si l'élève est majeur, on peut refuser ? ou un parent d'élève reste le parent d'élève et garde ce droit ?

On reste le parent de ses enfants, et pour le coup je trouve quand même sain qu'un parent de lycéen s'inquiète de sa scolarité. Si c'est un étudiant, il devrait pouvoir se passer de ses parents. Je ne sais pas ce qui est "légal".

si je pose la question, c'est peut être que justement le rendez vous ne sera pas sain. Le but n'est pas de d'éviter tous les rendez vous des parents majeurs mais de savoir s'il est possible dans certains cas de le refuser.

Si c'est un lycéen, cela me semble difficile de refuser du fait du statut scolaire de l'élève. Par contre, demande au CPE ou au PP d'être avec toi s'il risque d'y avoir de l'agressivité. Rien ne t'oblige à le recevoir en tête-à-tête juste lui et toi.

Je ne pense pas qu'on soit obligé de recevoir les parents en-dehors des réunions obligatoires. C'est du travail en plus, non payé.

Cela fait partie de notre travail. En plus, on ne peut pas reprocher à un parent de suivre la scolarité de son enfant. S'il est majeur, c'est peut-être différent néanmoins.
Si on ne veut/peut pas le recevoir physiquement, on peut communiquer au moins par téléphone ou par mail.
Dernièrement j'ai reçu deux parents, chacun voulait me parler d'une situation de harcèlement, laquelle a pris fin (enfin a priori, à vérifier). Ce n'est pas rien...
En revanche, on est en droit (enfin, en tout cas je prends le droit, perso) de refuser de recevoir un parent si l'entretien s'annonce accusatoire et agressif, du style "je voudrais que vous m'expliquiez le zéro pour travail non-rendu" ou autre. Nous n'avons pas que cela à faire. Et encore, une fois un collègue avait eu un appel de parents car leur enfant avait pris un mot dans son carnet et les parents voulaient savoir ce qui s'était passé, il n'y avait rien d'accusatoire contre le collègue ils voulaient juste être sûrs que le gamin n'essayait pas de se dédouaner.

Une fois, j'ai annoncé à une mère d'élève que je refuserais désormais de la rencontrer.
C'était il y a deux ans, le jour d'une rencontre parents-profs. La dame ne pouvait pas (ou ne voulait pas) se présenter le soir comme les autres parents donc j'avais pris sur ma pause méridienne pour la rencontrer, ce qui lui a permis de me parler plus longtemps que si nous nous étions vues dans le cadre de la réunion du soir. Bref. Elle n'a pas cessé de me tenir des propos extrêmement négatifs et généralisants sur mes collègues, sur les enseignants en général qui "viennent faire cours quand ils en ont envie etc". Sur le coup, sidérée, je suis restée polie. Mais le lendemain, j'ai rédigé un mot dans le carnet de l'élève, toujours aussi poli, mais stipulant que, quoique PP de son fils, il faudrait qu'elle se tourne vers une autre personne pour un éventuel futur bilan du travail de son fils car n'ayant pas apprécié les propos tenus, je ne souhaitais désormais plus avoir d'entretien avec elle. Elle s'est donc tournée vers ma cheffe deux mois plus tard pour parler de son fils, se plaignant au passage abondamment de ma missive. La cheffe a tenté de me faire comprendre qu'elle ne m'approuvait pas, mais... elle a vite compris que j'étais assez satisfaite de ma décision et qu'il ne valait mieux pas me faire de reproche (d'autant qu'elle venait par ailleurs de prendre la décision de partager mon poste, donc sincèrement, elle m'aurait dit quoi que ce soit de mal, j'aurais pu vriller.).
Sincèrement, je ne me suis JAMAIS posée la question de savoir si j'avais le droit ou pas de faire cela. Il me semble que si un adulte de l'établissement accepte de recevoir le parent, celui-ci ne peut se plaindre de ne pas avoir été accueilli.

Il me semble que la réponse à cette question est évidente, puisqu'on est tous des professionnels concernés par notre métier.

- Pourquoi refuser : après tout, c'est notre boulot et c'est même bien de pouvoir avoir ce lien avec la famille. D'autant plus que c'est obligatoire, et expressément mentionné dans nos missions liées ("les relations avec les parents d'élèves").
- pourquoi accepter : si on refuse, on a forcément de bonnes raisons. Ce n'est certainement pas parce qu'on n'a pas envie ou qu'on n'a autre chose à faire, mais parce que ce dialogue n'est plus constructif, ou est inutile à ce moment donné. De plus, parfois une rencontre pour une information transmissible par téléphone ce n'est pas utile.
Il me semble qu'un élève de lycée, majeur ou mineur, le parent doit être informé. Pour le reste, en tant que professionnels, à nous de comprendre la situation et d'expliquer ou de taire certains points de la scolarité.

Les statuts disent que parmi nos missions il y a "communiquer avec les parents". Ils ne disent pas comment, où, qui, pourquoi, sur quoi, combien, à quelle heure, etc.

Généralement la règle tacite est qu'on va communiquer au mieux, mais pas :
- à 22h ou à 4h du matin, et généralement pas en dehors des horaires d'ouverture de l'établissement (chacun peut bien sûr avoir d'autres contraintes, et on va compter sur le professeur honnête pour que ça ne soit pas "bah moi je reçois les premiers lundis du mois sauf vacances et fériés, de 14h03 à 14h17)
- si ça fait quatorze fois qu'on voit le même parent
- les parents violents, agressifs (c'est un peu souvent la fête du slip dans les établissements scolaires, où l'on fait mine d'ignorer que dans d'autres administrations, par exemple dans les centres des impôts ou les commissariats de police, il y a des affichettes rappelant que toute agression physique ou verbale fera l'objet de poursuites).

Le téléphone cela convient très bien la plupart du temps. C'est plus pratique pour tout le monde !
Pour le reste, il y a les réunions parents professeurs.