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- AlExpert spécialisé
ps : et ce qui est assez abject je trouve, c'est de cracher dans la soupe comme ça, parce que la prépa, elle y est vraisemblablement passée...ce qui lui a permis d'intégrer l'ENS... et d'avoir des études payées !!! quelle belle reconnaissance
- InviteeFVénérable
Le téléphone ne me permet pas de citer convenablement mais en effet comme le souligne Al "choisir le secondaire de gaieté de coeur n'implique en rien de vouloir voir baisser le niveau de rémunération des heures sup des collègues du supérieur."
Là-dessus, Gabrielle s'égare.
Néanmoins, j'ai moi aussi compris que je m'épanouirais davantage en collège qu'en cpge ou à l'université, je ne regrette pas ce choix (bien que comme rappelé très justement: encore faut-il pouvoir obtenir un poste dans le supérieur!! Mais ça ne me fait plus rêver depuis le M1, et ce ne serait pas mon choix de carrière même si on me le proposait, voilà ce que je veux dire) et je suis une petite certifiée qui respire la joie de vivre. Je ne réclame pas de médaille mais je n'ai pas honte de le dire. Je comprends donc cette partie-là de son discours mais
1. De là à Rue89 euh bof non
2. je refuse le corrélaire établi de façon ahurissante entre l'existence de cette vocation que je partage et le soutien à cette réforme infâme que je condamne fermement.
Sans compter qu'elle tape sur les collègues, ce qui à mes yeux est gravissime, dangereux, etc.
Encore un peu de travail, Gabrielle
Là-dessus, Gabrielle s'égare.
Néanmoins, j'ai moi aussi compris que je m'épanouirais davantage en collège qu'en cpge ou à l'université, je ne regrette pas ce choix (bien que comme rappelé très justement: encore faut-il pouvoir obtenir un poste dans le supérieur!! Mais ça ne me fait plus rêver depuis le M1, et ce ne serait pas mon choix de carrière même si on me le proposait, voilà ce que je veux dire) et je suis une petite certifiée qui respire la joie de vivre. Je ne réclame pas de médaille mais je n'ai pas honte de le dire. Je comprends donc cette partie-là de son discours mais
1. De là à Rue89 euh bof non
2. je refuse le corrélaire établi de façon ahurissante entre l'existence de cette vocation que je partage et le soutien à cette réforme infâme que je condamne fermement.
Sans compter qu'elle tape sur les collègues, ce qui à mes yeux est gravissime, dangereux, etc.
Encore un peu de travail, Gabrielle
- Invité-BHabitué du forum
Cet article m'a bien énervé. De la part de quelqu'un qui, aujourd'hui, est rémunéré à poser son séant sur un banc d'amphi pour faire ses études. Non pas que je critique ce système, au contraire, puisque j'étais à l'ENS Lyon (établissement pour lequel j'ai beaucoup de gratitude). Mais effectivement, à sa lecture, la première chose qu'on a envie de lui dire, c'est : "OK. Commençons par ne plus payer les normaliens, ça fera des sous pour les ZEP".
- Mike92Niveau 10
On en revient toujours à la même chose : "Vous gagnez plus, donc vous êtes des salauds" !!
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Fais bon accueil aux étrangers, car toi aussi, tu seras un étranger. (Roger Ikor)
site : http://allemand-postbac.npage.de
manuels publiés : http://www.decitre.fr/auteur/141431/Michel+Luciani/
- Mike92Niveau 10
Un bon extrait :
Cela dit, au quotidien, dans l'absolu, un bon instit vaut de l'or !
Réponse : S'il faut 6 ou 7 ans très difficiles pour passer l'agreg voire un peu plus (en RP, un agrégé classé moyennement ne va pas en prépa), et subir en plus la tamis de l'IG pour aller en prépa, il faudra bien rattraper l'investissement en temps et efforts dans le salaire ? Et demandez à l'Inspection s'il est facile de remplacer un prof de prépa qui est malade...je le demande : qui, dans la société d’aujourd’hui, est le plus indispensable au plus grand nombre, de l’instit qui apprend à chacun à lire, à écrire et à compter, ou du prof de prépa ? S’ils sont complémentaires, comme on ne manquera pas de le faire remarquer, pourquoi leur salaire ne l’est-il pas ?
Cela dit, au quotidien, dans l'absolu, un bon instit vaut de l'or !
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- AlExpert spécialisé
Mais ce n'est pas la question : nous sommes tous indispensables, chacun à notre niveau ! que cette évidence n'en soit pas une pour tout le monde me sidère.
Evidemment que c'est les salaires qu'il faut augmenter et pas les plus décents à baisser, il y a une partie de son raisonnement correct... mais ce qu'elle en déduit
Evidemment que c'est les salaires qu'il faut augmenter et pas les plus décents à baisser, il y a une partie de son raisonnement correct... mais ce qu'elle en déduit
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- plotchHabitué du forum
Une agrégée d'histoire qui pense qu'il lui suffit de demander un poste en CPGE à l'issue de son agreg pour l'avoir ...
Il faut passer quelques années en ZEP et plaire aux inspecteurs avant d'avoir le poste en prépa : elle se fait mousser pour une "abnégation" fictive.
Il faut passer quelques années en ZEP et plaire aux inspecteurs avant d'avoir le poste en prépa : elle se fait mousser pour une "abnégation" fictive.
- frdmNiveau 10
Je me permets d'ajouter qu'un agrégé classé moyennement n'accède jamais en prépa, que ce soit en RP ou ailleurs. Et le remplacement d'un prof de cpge est quasi-impossible. Quand c'est arrivé chez nous, le service du professeur malade a été réparti entre les autres enseignants.Mike92 a écrit:Réponse : S'il faut 6 ou 7 ans très difficiles pour passer l'agreg voire un peu plus (en RP, un agrégé classé moyennement ne va pas en prépa), et subir en plus la tamis de l'IG pour aller en prépa, il faudra bien rattraper l'investissement en temps et efforts dans le salaire ? Et demandez à l'Inspection s'il est facile de remplacer un prof de prépa qui est malade...
Cela dit, au quotidien, dans l'absolu, un bon instit vaut de l'or !
Le message de cette jeune normalienne sue le narcissisme et la fausse modestie. Comme l'a dit plotch, voilà simplement quelqu'un qui cherche à se faire remarquer.
- ParatgeNeoprof expérimenté
Un agrégé classé dernier, si !frdm a écrit:Je me permets d'ajouter qu'un agrégé classé moyennement n'accède jamais en prépa, que ce soit en RP ou ailleurs.
J'en connais bien un, j'étais devant lui au classement.
Faut dire que l'IPR fut auparavant sa conseillère pédagogique, comme quoi, le mérite...
- frdmNiveau 10
Disons que c'est une exception rarissime.
- AlExpert spécialisé
Mouais enfin les oraux d'agreg... y a mieux comme "justice". Le classement au concours ne fait pas tout. Ca me parait encourageant que certains arrivent à enseigner en prépa pour la reconnaissance de leur professionnalisme et savoir-faire dans le 2daire et pas seulement pour un rang de classement ou un cursus à l'ENS.
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- frdmNiveau 10
Un truisme pour commencer : il y a une forte probabilité pour que le dernier soit moins bon que le premier. Donc autant puiser dans le haut du classement.Al a écrit:Mouais enfin les oraux d'agreg... y a mieux comme "justice". Le classement au concours ne fait pas tout.
.
D'autre part, le classement est fortement déterminé par l'écrit, et d'autre part les oraux de l'agreg (du moins en physique) se rapprochent assez d'un cours de prépa. Je trouve que c'est donc un test qui en vaut un autre pour apprécier l'aptitude d'un candidat à enseigner en cpge.
Mouais mouais mouais...Je n'ai pas la même lecture que vous de cet exemple, il s'agit plutôt de quelqu'un qui devrait son poste aux bonnes relations qu'il a nouées avec son IPR. Cela me semble bizarre, mais c'est apparemment le cas.Al a écrit:
Ca me parait encourageant que certains arrivent à enseigner en prépa pour la reconnaissance de leur professionnalisme et savoir-faire dans le 2daire et pas seulement pour un rang de classement ou un cursus à l'ENS.
- yphrogEsprit éclairé
elle a le réseau pour. :lol:iphigénie a écrit:bon allez, un bouquin d'ici un an sur son "expérience" et une carrière dans les sciences de l'éduc pour enchaîner: on parie?
- retraitéeDoyen
Et si c'était une lettre bidon?
Et il faut voir comme on l'encense : Tartuffe a trouvé ses Orgon (s) !
Et il faut voir comme on l'encense : Tartuffe a trouvé ses Orgon (s) !
- CasparProphète
En tout cas la technique du "diviser pour mieux régner " fonctionne très bien. Je me suis presque disputé avec une collègue qui trouve les classes prépas trop élitistes et leurs professeurs beaucoup trop payés.
Brighelli rappelle dans un article du Point qu'on parle de 6000 collègues sur 800000, les économies réalisées seraient donc une goutte d'eau dans l'océan.
Allons dire aux Anglais et aux Américains qu' Oxford et Yale sont trop élitistes et fermons les prépas qui ont au moins le mérite d'être entièrement gratuites.
Brighelli rappelle dans un article du Point qu'on parle de 6000 collègues sur 800000, les économies réalisées seraient donc une goutte d'eau dans l'océan.
Allons dire aux Anglais et aux Américains qu' Oxford et Yale sont trop élitistes et fermons les prépas qui ont au moins le mérite d'être entièrement gratuites.
- Luigi_BGrand Maître
Je comprends que Gabrielle garde l'anonymat...
Rappelons que de moins en moins de normaliens passent l'agrégation (moins des deux tiers, si je ne me trompe). Voilà qui pourrait faire un bon sujet d'indignation pour notre ange "Gabrielle", non ?
Rappelons que de moins en moins de normaliens passent l'agrégation (moins des deux tiers, si je ne me trompe). Voilà qui pourrait faire un bon sujet d'indignation pour notre ange "Gabrielle", non ?
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
C'est l'occasion de raconter une petite anecdote authentique dans un collège de ZEP bien difficile, anecdote sans aucune valeur de généralité.
Lors de la matinée d'accueil des nouveaux arrivants, le jour de la pré-rentrée, une normalienne que nous appellerons Euphronè, toute fraîche émoulue de ses études, se présente comme enthousiaste d'enseigner dans notre quartier difficile de banlieue parisienne. Plus tard, pendant le déjeuner de l'équipe dans le réfectoire sinistre, elle écoute avec attention le récit du quotidien dans ce collège et prend note des conseils des collègues plus expérimentés. Le lendemain, jour de la rentrée, elle n'est pas venue.
On ne l'a jamais revue.
Lors de la matinée d'accueil des nouveaux arrivants, le jour de la pré-rentrée, une normalienne que nous appellerons Euphronè, toute fraîche émoulue de ses études, se présente comme enthousiaste d'enseigner dans notre quartier difficile de banlieue parisienne. Plus tard, pendant le déjeuner de l'équipe dans le réfectoire sinistre, elle écoute avec attention le récit du quotidien dans ce collège et prend note des conseils des collègues plus expérimentés. Le lendemain, jour de la rentrée, elle n'est pas venue.
On ne l'a jamais revue.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Mike92Niveau 10
Ils font quoi, alors ?Luigi_B a écrit:Je comprends que Gabrielle garde l'anonymat...
Rappelons que de moins en moins de normaliens passent l'agrégation (moins des deux tiers, si je ne me trompe). Voilà qui pourrait faire un bon sujet d'indignation pour notre ange "Gabrielle", non ?
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Fais bon accueil aux étrangers, car toi aussi, tu seras un étranger. (Roger Ikor)
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manuels publiés : http://www.decitre.fr/auteur/141431/Michel+Luciani/
- neomathÉrudit
Un bon commentaire parmi ceux sélectionnés par Rue 89 :
Bon, je n’envoie pas de mail à Rue 89, je préfère les commentaires. Et ça va être long, vous êtes prévenus.
J’en ai un peu plein les bottes de ce débat depuis une semaine. Parce qu’il est vicelard comme tout à réveiller les vieilles querelles et les vieilles frustrations entre certifiés, agrégés, normaliens, PE, et j’en passe (tiens, personne ne parle des contractuels ? Ils auraient pourtant des raisons de se plaindre, eux aussi.).
Vous voulez de la franchise ? Voilà : oui, j’en ai ma claque des agrégés qui n’adressent pas la parole à ces sous-merdes de certifiés. Oui, j’en ai ma claque de me faire virer d’une table en salle des profs parce que « c’est celle des agrégés » (véridique). Oui, j’en ai ma claque des profs de collège que je côtoie et qui ne te calculent pas parce que tu es juste le TZR qui passe (« T’es qui, au fait ? » au bout de 3 semaines...). Oui, les collègues PE en on plein les bottes de bosser plus d’heures que nous avec moins de sous. Oui, les contractuels en ont aussi plein le dos de la paie qui tombe avec 3 mois de retard alors que pour nous elle tombe pile au jour dit.
J’en ai aussi ras le bol, dans le désordre, des collègues de maths qui se prennent pour les cadors et toi une merde parce que tu fais de l’EPS/de la musique/ de l’anglais (si, si !), des collègues qui font 8 heures sup et râlent parce qu’ils sont fatigués (je parle toujours de collège, là), des collègues de CPGE qui découvrent ce qu’est une grève seulement le jour où on touche à LEURS heures, des collègues qui ont leur poste depuis 20 ans et qui râlent parce qu’ils doivent pour la première fois aller faire un complément de service A CINQ MINUTES de leur établissement, etc...
Mais je ne comprends pas cette levée de bouclier contre les profs de CPGE.
Si on regarde bien, on est tous le privilégié d’un collègue, dans l’histoire.
Sauf qu’en se focalisant sur les heures de collègues de CPGE, on occulte tout ce qui se passe en-dessous. Cette histoire d’organisation foireuse (par endroits) des nouveaux rythmes scolaires ? A la trappe. Les autres changements prévus par les documents de travail du ministère (les mêmes docs que ceux concernant les CPGE) et qui concernent les certifiés, les profs de classes à examens, les TZR, et autre ? A la trappe.
Je trouve ce manque d’anticipation bien naïf : une fois que ça nous sera tombé dessus, il sera trop tard. Et ça tombera en même temps que les pondérations pour les heures en CPGE. Mais après, il sera trop tard pour se plaindre.
Ça me choque que demain, à certains endroits, soient prévus DEUX appels à la grève, un concernant les rythmes scolaires (donc plutôt dirigé vers les collègues du primaire) prévu de longue date et l’autre concernant les heures de CPGE, déposé il y a quelques jours. Tiens, y’a deux ministres de l’éducation différents, maintenant ? C’est quoi cette manie de compartimenter les manifs comme ça ? On ne se mélange pas ?
Au lieu de TOUS réclamer à être entendus une bonne fois pour toutes, et sur tous les sujets qui nous inquiètent en ce moment (organisation des rythmes scolaires, nouveaux programmes élaborés par une commission sans « vrais » profs, pondération ou non de certaines heures de cours, suppressions de décharges horaires, ...), on joue chacun dans sa cour ?
Ben je ne suis pas d’accord. Donc oui, les collègues ont raison de se plaindre, aussi « privilégiés » soient-ils et on aurait raison de leur emboîter le pas, en voyant ce qui va nous tomber dessus. Mais encore une fois, la division a été bien menée et chacun va continuer à défendre son propre centimètre carré de terrain, sans succès, hélas, j’en ai peur.
- SphinxProphète
La plupart des normaliens visent le supérieur. En physique et en biologie, l'agrégation ne sert à rien pour obtenir un poste dans la recherche. En maths, ce n'est pas indispensable non plus, mais beaucoup la passent quand même parce que, m'a-t-on dit, le programme est proche de celui du concours d'entrée, donc tant qu'à faire...Mike92 a écrit:Ils font quoi, alors ?Luigi_B a écrit:Je comprends que Gabrielle garde l'anonymat...
Rappelons que de moins en moins de normaliens passent l'agrégation (moins des deux tiers, si je ne me trompe). Voilà qui pourrait faire un bon sujet d'indignation pour notre ange "Gabrielle", non ?
En lettres, histoire, langues, etc, pratiquement tout le monde la passe : c'est le sésame indispensable pour obtenir un poste à la fac.
En informatique, il n'existe pas d'agrégation. Quelques uns (rares) passent celle de maths.
Quelques normaliens finissent dans le privé, aussi.
- User17706Bon génie
Yes!neomath a écrit:Un bon commentaire parmi ceux sélectionnés par Rue 89 :
Bon, je n’envoie pas de mail à Rue 89, je préfère les commentaires. Et ça va être long, vous êtes prévenus.
J’en ai un peu plein les bottes de ce débat depuis une semaine. Parce qu’il est vicelard comme tout à réveiller les vieilles querelles et les vieilles frustrations entre certifiés, agrégés, normaliens, PE, et j’en passe (tiens, personne ne parle des contractuels ? Ils auraient pourtant des raisons de se plaindre, eux aussi.).
Vous voulez de la franchise ? Voilà : oui, j’en ai ma claque des agrégés qui n’adressent pas la parole à ces sous-merdes de certifiés. Oui, j’en ai ma claque de me faire virer d’une table en salle des profs parce que « c’est celle des agrégés » (véridique). Oui, j’en ai ma claque des profs de collège que je côtoie et qui ne te calculent pas parce que tu es juste le TZR qui passe (« T’es qui, au fait ? » au bout de 3 semaines...). Oui, les collègues PE en on plein les bottes de bosser plus d’heures que nous avec moins de sous. Oui, les contractuels en ont aussi plein le dos de la paie qui tombe avec 3 mois de retard alors que pour nous elle tombe pile au jour dit.
J’en ai aussi ras le bol, dans le désordre, des collègues de maths qui se prennent pour les cadors et toi une merde parce que tu fais de l’EPS/de la musique/ de l’anglais (si, si !), des collègues qui font 8 heures sup et râlent parce qu’ils sont fatigués (je parle toujours de collège, là), des collègues de CPGE qui découvrent ce qu’est une grève seulement le jour où on touche à LEURS heures, des collègues qui ont leur poste depuis 20 ans et qui râlent parce qu’ils doivent pour la première fois aller faire un complément de service A CINQ MINUTES de leur établissement, etc...
Mais je ne comprends pas cette levée de bouclier contre les profs de CPGE.
Si on regarde bien, on est tous le privilégié d’un collègue, dans l’histoire.
Sauf qu’en se focalisant sur les heures de collègues de CPGE, on occulte tout ce qui se passe en-dessous. Cette histoire d’organisation foireuse (par endroits) des nouveaux rythmes scolaires ? A la trappe. Les autres changements prévus par les documents de travail du ministère (les mêmes docs que ceux concernant les CPGE) et qui concernent les certifiés, les profs de classes à examens, les TZR, et autre ? A la trappe.
Je trouve ce manque d’anticipation bien naïf : une fois que ça nous sera tombé dessus, il sera trop tard. Et ça tombera en même temps que les pondérations pour les heures en CPGE. Mais après, il sera trop tard pour se plaindre.
Ça me choque que demain, à certains endroits, soient prévus DEUX appels à la grève, un concernant les rythmes scolaires (donc plutôt dirigé vers les collègues du primaire) prévu de longue date et l’autre concernant les heures de CPGE, déposé il y a quelques jours. Tiens, y’a deux ministres de l’éducation différents, maintenant ? C’est quoi cette manie de compartimenter les manifs comme ça ? On ne se mélange pas ?
Au lieu de TOUS réclamer à être entendus une bonne fois pour toutes, et sur tous les sujets qui nous inquiètent en ce moment (organisation des rythmes scolaires, nouveaux programmes élaborés par une commission sans « vrais » profs, pondération ou non de certaines heures de cours, suppressions de décharges horaires, ...), on joue chacun dans sa cour ?
Ben je ne suis pas d’accord. Donc oui, les collègues ont raison de se plaindre, aussi « privilégiés » soient-ils et on aurait raison de leur emboîter le pas, en voyant ce qui va nous tomber dessus. Mais encore une fois, la division a été bien menée et chacun va continuer à défendre son propre centimètre carré de terrain, sans succès, hélas, j’en ai peur.
- Mike92Niveau 10
Le commentaire apporté par neomath est un peu dur pour nous en prépa, mais pas tout à fait faux : j'ai appris un jour (années 90), en attendant un collègue en salle des profs à Pasteur (Neuilly), que je n'étais pas dans la bonne salle : les agrégés avaient leur salle à eux !!!
Sinon, il faut dire aussi qu'une des conditions du contrat tacite quand on est en prépa, c'est de n'être jamais absent. Donc, sauf exception, on ne fait pas les grèves du secondaire.
Sinon, il faut dire aussi qu'une des conditions du contrat tacite quand on est en prépa, c'est de n'être jamais absent. Donc, sauf exception, on ne fait pas les grèves du secondaire.
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- AscagneGrand sage
Je suis assez gêné de voir que certains, plus nombreux que je ne le pensais, sont prêts à soutenir le contraire. Les conditions spécifiques du concours sont à prendre en compte.Mouais enfin les oraux d'agreg... y a mieux comme "justice". Le classement au concours ne fait pas tout.
Ayez une petite pensée pour les gens comme moi qui, à quelques exceptions près (j'ai eu l'une des meilleurs notes l'an dernier à une épreuve d'oral l'an dernier, mais je n'ai pas été admis), ont tendance à sous-performer à cause du stress (surtout à l'oral) et en raison du caractère même du concours.
Autant la prépa en général ne me pose pas de problème, autant je dois avouer que les concours (même s'ils sont nécessaires) me semblent problématiques, mais bon, c'est un autre sujet.
J'ai l'impression que "Gabrielle" est naturellement portée vers l'enseignement dans le supérieur. De plus, je cite :
On peut donc se poser des questions sur son choix. De mon côté, je ne cache pas que je passe l'agrégation parce qu'il le faut, pour enseigner dans le supérieur, et en fait à l'université (la recherche !) ; je ne me sens pas vraiment taillé pour enseigner dans le secondaire et cela ne me satisferait pas de manière durable (d'où d'ailleurs ma gêne lorsqu'on évoque le lien rang à l'agrég/possibilité d'enseigner dans le supérieur). Si je me rends compte que c'est complètement mort de ce côté-là, je préfère passer un autre concours (bibliothécaire ou autre), ou carrément (mais c'est un peu trop tard sans doute) voir ailleurs (possibilité qui m'est offerte parce que je suis d'un milieu favorisé, on est d'accord).Le plus drôle c’est que, bardée des mes titres et de mes diplômes, je sens bien que je n’ai pas la moindre de ces compétences qui pourront faire de moi une bonne prof, si l’on excepte la bonne volonté et l’envie.
L'avantage qu'a "Gabrielle", c'est qu'elle est normalienne. C'est un élément qui rend tout de même plus facile le fait de se tourner de nouveau vers le supérieur quand elle en aura envie (comparativement aux non-normaliens).
- LefterisEsprit sacré
Je trouve que ce genre de message est exagéré, on pourrait croire que c'est général . Il y a sans doute des agrégés imbus d'eux mêmes, mais ça n'est sûrement pas la majorité. Je n'ai pas eu cette impression globale quand je suis devenu enseignant, et ça m'a d'ailleurs étonné vu les bruits entendus. Et ça paraît injuste aussi : pas plus tard que ce matin, nous étions deux agrégés à accompagner un contractuel pour demander des explications suite à ce qui nous paraissait un désaveu face à un élève. On devient agrégé pour soi-même, pour améliorer sa situation (c'est même un de seuls moyens), pas pour écrabouiller les autres...PauvreYorick a écrit:Yes!neomath a écrit:Un bon commentaire parmi ceux sélectionnés par Rue 89 :
Bon, je n’envoie pas de mail à Rue 89, je préfère les commentaires. Et ça va être long, vous êtes prévenus.
J’en ai un peu plein les bottes de ce débat depuis une semaine. Parce qu’il est vicelard comme tout à réveiller les vieilles querelles et les vieilles frustrations entre certifiés, agrégés, normaliens, PE, et j’en passe (tiens, personne ne parle des contractuels ? Ils auraient pourtant des raisons de se plaindre, eux aussi.).
Vous voulez de la franchise ? Voilà : oui, j’en ai ma claque des agrégés qui n’adressent pas la parole à ces sous-merdes de certifiés. Oui, j’en ai ma claque de me faire virer d’une table en salle des profs parce que « c’est celle des agrégés » (véridique). Oui, j’en ai ma claque des profs de collège que je côtoie et qui ne te calculent pas parce que tu es juste le TZR qui passe (« T’es qui, au fait ? » au bout de 3 semaines...). Oui, les collègues PE en on plein les bottes de bosser plus d’heures que nous avec moins de sous. Oui, les contractuels en ont aussi plein le dos de la paie qui tombe avec 3 mois de retard alors que pour nous elle tombe pile au jour dit.
J’en ai aussi ras le bol, dans le désordre, des collègues de maths qui se prennent pour les cadors et toi une merde parce que tu fais de l’EPS/de la musique/ de l’anglais (si, si !), des collègues qui font 8 heures sup et râlent parce qu’ils sont fatigués (je parle toujours de collège, là), des collègues de CPGE qui découvrent ce qu’est une grève seulement le jour où on touche à LEURS heures, des collègues qui ont leur poste depuis 20 ans et qui râlent parce qu’ils doivent pour la première fois aller faire un complément de service A CINQ MINUTES de leur établissement, etc...
Mais je ne comprends pas cette levée de bouclier contre les profs de CPGE.
Si on regarde bien, on est tous le privilégié d’un collègue, dans l’histoire.
Sauf qu’en se focalisant sur les heures de collègues de CPGE, on occulte tout ce qui se passe en-dessous. Cette histoire d’organisation foireuse (par endroits) des nouveaux rythmes scolaires ? A la trappe. Les autres changements prévus par les documents de travail du ministère (les mêmes docs que ceux concernant les CPGE) et qui concernent les certifiés, les profs de classes à examens, les TZR, et autre ? A la trappe.
Je trouve ce manque d’anticipation bien naïf : une fois que ça nous sera tombé dessus, il sera trop tard. Et ça tombera en même temps que les pondérations pour les heures en CPGE. Mais après, il sera trop tard pour se plaindre.
Ça me choque que demain, à certains endroits, soient prévus DEUX appels à la grève, un concernant les rythmes scolaires (donc plutôt dirigé vers les collègues du primaire) prévu de longue date et l’autre concernant les heures de CPGE, déposé il y a quelques jours. Tiens, y’a deux ministres de l’éducation différents, maintenant ? C’est quoi cette manie de compartimenter les manifs comme ça ? On ne se mélange pas ?
Au lieu de TOUS réclamer à être entendus une bonne fois pour toutes, et sur tous les sujets qui nous inquiètent en ce moment (organisation des rythmes scolaires, nouveaux programmes élaborés par une commission sans « vrais » profs, pondération ou non de certaines heures de cours, suppressions de décharges horaires, ...), on joue chacun dans sa cour ?
Ben je ne suis pas d’accord. Donc oui, les collègues ont raison de se plaindre, aussi « privilégiés » soient-ils et on aurait raison de leur emboîter le pas, en voyant ce qui va nous tomber dessus. Mais encore une fois, la division a été bien menée et chacun va continuer à défendre son propre centimètre carré de terrain, sans succès, hélas, j’en ai peur.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- FinrodExpert
Une bonne thèse avec des publis prestigieuses, le tout associé éventuellement à une grande mobilité géographique; peuvent compenser une contre performance à l'Agreg.Ascagne a écrit:Je suis assez gêné de voir que certains, plus nombreux que je ne le pensais, sont prêts à soutenir le contraire. Les conditions spécifiques du concours sont à prendre en compte.Mouais enfin les oraux d'agreg... y a mieux comme "justice". Le classement au concours ne fait pas tout.
Ayez une petite pensée pour les gens comme moi qui, à quelques exceptions près (j'ai eu l'une des meilleurs notes l'an dernier à une épreuve d'oral l'an dernier, mais je n'ai pas été admis), ont tendance à sous-performer à cause du stress (surtout à l'oral) et en raison du caractère même du concours.
Autant la prépa en général ne me pose pas de problème, autant je dois avouer que les concours (même s'ils sont nécessaires) me semblent problématiques, mais bon, c'est un autre sujet.
J'ai l'impression que "Gabrielle" est naturellement portée vers l'enseignement dans le supérieur. De plus, je cite :
On peut donc se poser des questions sur son choix. De mon côté, je ne cache pas que je passe l'agrégation parce qu'il le faut, pour enseigner dans le supérieur, et en fait à l'université (la recherche !) ; je ne me sens pas vraiment taillé pour enseigner dans le secondaire et cela ne me satisferait pas de manière durable (d'où d'ailleurs ma gêne lorsqu'on évoque le lien rang à l'agrég/possibilité d'enseigner dans le supérieur). Si je me rends compte que c'est complètement mort de ce côté-là, je préfère passer un autre concours (bibliothécaire ou autre), ou carrément (mais c'est un peu trop tard sans doute) voir ailleurs (possibilité qui m'est offerte parce que je suis d'un milieu favorisé, on est d'accord).Le plus drôle c’est que, bardée des mes titres et de mes diplômes, je sens bien que je n’ai pas la moindre de ces compétences qui pourront faire de moi une bonne prof, si l’on excepte la bonne volonté et l’envie.
L'avantage qu'a "Gabrielle", c'est qu'elle est normalienne. C'est un élément qui rend tout de même plus facile le fait de se tourner de nouveau vers le supérieur quand elle en aura envie (comparativement aux non-normaliens).
- SphinxProphète
Et quant aux normaliens, il y a plein de gens dans les jurys de recrutement qui ne les aiment pas. donc tout est possible.
Lefteris, personnellement j'ai pris le message comme du second degré : les agrégés se croient supérieurs aux certifiés, baissons leur salaire... les certifiés se prennent pour les rois du monde, alignons-les sur les PE... je n'ai pas eu l'impression que l'auteur reprenait réellement ces affirmations à son compte.
Lefteris, personnellement j'ai pris le message comme du second degré : les agrégés se croient supérieurs aux certifiés, baissons leur salaire... les certifiés se prennent pour les rois du monde, alignons-les sur les PE... je n'ai pas eu l'impression que l'auteur reprenait réellement ces affirmations à son compte.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
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- Profs, ils ont fui l’école : « Le fonctionnariat est une cage dorée » (Rue89)
- ET après, on s'étonne qu'il n'y ait pas assez de candidats aux concours de profs...
- Profs : rééquilibrer les salaires.
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