Les stagiaires à la rentrée 2013

Mmm c'est ton tuteur qui veut ça ? De mon côté on se voit à un autre moment et du coup ben je fais ce que je veux le vendredi..

Bah disons que nos emplois du temps sont assez peu compatibles donc ça nous permet de nous voir un peu. Mais mes autres copines stagiaires esquivent ces journées et restent tranquillou chez elles !

tu m'étonnes

diamound a écrit:La vache, je ne pensais pas que c'était possible d'entendre ça!! :shock:  je considère que j'ai beaucoup de chance avec mon tuteur qui est vraiment adorable et super compréhensif, mais aussi avec les collègues de l'établissement qui sont vraiment cool aussi, alors j'avoue que je ne pensais pas que de tels comportements pouvaient exister!! Jamais en tout cas ils se permettraient de faire de telles remarques!!

Non, mais c’est drôle, en fait. Une fois passée la phase du «  :shock:  ». Ça fait des anecdotes à raconter aux copains.

À la pré-rentrée, alors que je trouve que j’avais un style plutôt vachement éthique et responsable, il m’a fait remarquer que les chemises à carreaux, ça n’allait pas, parce que les élèves se projettent sur le prof, et qu’il vaut mieux une surface unie et neutre, pour ça (ça, c’est mythique). Et les chaussures. Et le sac.

Après, j’ai eu des remarques régulières (ne pas couper les cheveux en dehors des vacances, ça perturbe les élèves. Puis ne pas couper les cheveux du tout, parce que finalement j’ai un visage plus avenant quand je ne me suis pas passé la tête à la tondeuse. Et les chaussettes différentes, ça ne le fait pas (ouais, bon, ok, ça arrive que je me goure…). Et les stickers sur l’ordi (je ne l’utilise que dans le labo pour travailler, pas en cours : oui, mais si les élèves le voient). Et j’en passe).

Et en fait, ce n’était pas que le style vestimentaire, c’était plus large : le caractère, la posture, la voix (non, mais sérieux, va changer de voix en un claquement de doigt), le regard. Dans l’absolu, il y a probablement du vrai dans ses remarques, mais ce sont juste des injonctions (il faut que la voix soit moins monocorde. Et comme ça ne s’améliore pas, il le répète avec des synonymes… Ou encore, il ne faut pas être stressé : mais bien sûr, suis-je bête ? Comment n’y ai-je pas pensé tout seul…), sans expliquer comment faire, donc c’est complètement stérile.

Et l’attitude. Du genre, il faut s’intégrer à l’équipe, donc aller boire un café en salle des profs à la pause, participer à la conversation pour ne pas qu’il y ait de blancs, ou venir manger à la cantine (le fait que je passais ce temps à préparer mes cours à la bourre ne semblait pas prioritaire, ou plus simplement réglé par l’injonction « il ne faut pas que tu prépares tes cours à la bourre ». Merci Captain Obvious…).

Et à toutes mes éventuelles remarques (je n’aime pas le café, la cantine ne colle pas avec ma façon de me nourrir, avoir les cheveux longs me gratte, acheter des godasses et un sac en septembre alors que je n’ai pas de salaire et que je suis encore en train d’éponger les dépenses transport/logement des concours, ce n’est pas possible…), la réponse, c’était toujours qu’être prof exige des sacrifices. Mouarf… J’ai signé pour douze heures de cours et trois de formation contre un salaire, hein, je ne me suis pas vendu corps et âme à un métier.

Bref. Le pire c’est que c’était totalement bienveillant. Pas comme d’autres, où le tuteur est réellement hostile et mesquin.

Le seul soucis, c’est que j’ai un esprit de contradiction assez développé, maintenant je n’achète plus que des chemises à carreaux.  

sansara a écrit:Au fait, Méréthide, merci de me prouver que je ne suis pas la seule au monde à dire "prostipute" !   

C'est plus fréquent que tu ne le croies (grâce à GTA, notamment).  

J'ai une tête à tenter de me faire des prostiputes sur une moto moi ?
Bon vu que vous continuez à dévier là dessus, j'ajouterai qu'à Nice, suivant ce que vous voulez voir... ben faut se déplacer, les beautés d'Afrique ne sont pas au même endroit que les ladyboys ...
Mes élèves m'en avaient fait une cartographie assez précise lorsque l'on avait fait une sortie scolaire et que j'étais un peu tombée des nues.

Ben quoi à la campagne on croise plus de vaches que de prostiputes !

@Dimka, perso je trouve que les carreaux c'est moche, à l'exception d'un mini-jupe écossaise, mais vu que ça a pas l'air d'être ton genre, je t'injonctionne à quitter les pantalons et à passer aux jupes xD

Une mini-jupe écossaise avec une chemise canadienne ?

Dimka a écrit:

diamound a écrit:La vache, je ne pensais pas que c'était possible d'entendre ça!! :shock:  je considère que j'ai beaucoup de chance avec mon tuteur qui est vraiment adorable et super compréhensif, mais aussi avec les collègues de l'établissement qui sont vraiment cool aussi, alors j'avoue que je ne pensais pas que de tels comportements pouvaient exister!! Jamais en tout cas ils se permettraient de faire de telles remarques!!

Non, mais c’est drôle, en fait. Une fois passée la phase du «  :shock:  ». Ça fait des anecdotes à raconter aux copains.

À la pré-rentrée, alors que je trouve que j’avais un style plutôt vachement éthique et responsable, il m’a fait remarquer que les chemises à carreaux, ça n’allait pas, parce que les élèves se projettent sur le prof, et qu’il vaut mieux une surface unie et neutre, pour ça (ça, c’est mythique). Et les chaussures. Et le sac.

Après, j’ai eu des remarques régulières (ne pas couper les cheveux en dehors des vacances, ça perturbe les élèves. Puis ne pas couper les cheveux du tout, parce que finalement j’ai un visage plus avenant quand je ne me suis pas passé la tête à la tondeuse. Et les chaussettes différentes, ça ne le fait pas (ouais, bon, ok, ça arrive que je me goure…). Et les stickers sur l’ordi (je ne l’utilise que dans le labo pour travailler, pas en cours : oui, mais si les élèves le voient). Et j’en passe).

Et en fait, ce n’était pas que le style vestimentaire, c’était plus large : le caractère, la posture, la voix (non, mais sérieux, va changer de voix en un claquement de doigt), le regard. Dans l’absolu, il y a probablement du vrai dans ses remarques, mais ce sont juste des injonctions (il faut que la voix soit moins monocorde. Et comme ça ne s’améliore pas, il le répète avec des synonymes… Ou encore, il ne faut pas être stressé : mais bien sûr, suis-je bête ? Comment n’y ai-je pas pensé tout seul…), sans expliquer comment faire, donc c’est complètement stérile.

Et l’attitude. Du genre, il faut s’intégrer à l’équipe, donc aller boire un café en salle des profs à la pause, participer à la conversation pour ne pas qu’il y ait de blancs, ou venir manger à la cantine (le fait que je passais ce temps à préparer mes cours à la bourre ne semblait pas prioritaire, ou plus simplement réglé par l’injonction « il ne faut pas que tu prépares tes cours à la bourre ». Merci Captain Obvious…).

Et à toutes mes éventuelles remarques (je n’aime pas le café, la cantine ne colle pas avec ma façon de me nourrir, avoir les cheveux longs me gratte, acheter des godasses et un sac en septembre alors que je n’ai pas de salaire et que je suis encore en train d’éponger les dépenses transport/logement des concours, ce n’est pas possible…), la réponse, c’était toujours qu’être prof exige des sacrifices. Mouarf… J’ai signé pour douze heures de cours et trois de formation contre un salaire, hein, je ne me suis pas vendu corps et âme à un métier.

Bref. Le pire c’est que c’était totalement bienveillant. Pas comme d’autres, où le tuteur est réellement hostile et mesquin.

Le seul soucis, c’est que j’ai un esprit de contradiction assez développé, maintenant je n’achète plus que des chemises à carreaux.  

Dans ton académie les stagiaires sont à 12h ? Sympa ! Par contre, ça va jusqu'à la mesquinerie, ce qu'on te dit, je me demande dans quel établissement tu as atterri. Si tu savais comme certains profs peuvent être fantasques dans d'autres, niveau habillement. Moi le premier jour, je suis arrivé comme j'ai l'habitude d'être aux beaux jours (jean, chemise blanche, veste de costume noire, même si j'ai parfois des tendances à des choses un peu plus "hippies" en dehors). Le principal m'a félicité, me disant que j'avais très bien intégré la posture et l'apparence du fonctionnaire... pour un mois après me dire que je n'étais pas du tout dans la posture du fonctionnaire parce que j'obéissais pas au doigt et à l'oeil à ma tutrice, qui devait normalement être pour moi (je cite) "Parole d'évangile"   

Non, c’est juste que j’ai eu l’agrég’, et qu’on a trois heures de décharge, pour la formation. C’est vrai que je ne suis pas à plaindre, en plus… 

Sinon, je ne crois pas que ça soit mesquin. En fait, on dirait qu’il a lu et digéré la totalité des bouquins d’épistémo, de didactique et de pédagogie du monde, et que du coup, il a un gros recul sur ce qu’est un prof. Et moi, je ne corresponds pas tout à fait à l’image… À mon avis, il ne se rend pas compte que sa propre pratique n’est pas tombée du ciel, mais a dû se former et s’affiner au fur et à mesure, avec des tâtonnements et des erreurs, de la pratique et de la théorie. En plus, si j’ai bien compris, mon prédécesseur avait plusieurs années d’expérience, avant son année de stage.

En fait, pour les tuteurs, ils devraient mettre des profs normaux, pas des profs trop forts. Des profs qui galèrent un peu, qui doutent, qui ont un peu de mal à avoir le silence, tout ça. Par exemple, quand je vais voir son cours, et que tout est nickel, ça ne me sert à rien (à part me décourager), notamment pour la gestion de classe (ses élèves entrent assez calmement, il leur dit de se taire, ils se taisent : évidemment, il est plus âgé, il a sa réputation, etc. etc. Ça m’arrangerait plus de voir un prof qui galère pour récupérer sa classe, puisque j’ai besoin des techniques de récupération des élèves quand ça part en vrille).

Sinon, ça me saoule, ces discours d’obéissance… J’ai eu le même genre, ils pourraient être moins hypocrite, mettre des grades et des épaulettes, et après, oui chef, bien chef, à vos ordres chef.

Tu veux venir me voir ? :p
Surtout si tu viens en minijupe et top à carreaux ... mes élèves vont adorer.

Dans mon dernier cours avec tutrice j'ai eu à gérer des simulations de fellations, un téléphone de sortie (strictement interdit dans mon bahut) et faire la synthèse de cours dans les 5 dernières minutes après un tp où ils ont bu de l'eau.
Chaud de night comme ils disent dans SODA.

Dimka a écrit:
En fait, pour les tuteurs, ils devraient mettre des profs normaux, pas des profs trop forts.

Je pense que tu idéalises les profs "trop forts"...

Dimka a écrit:
Après, j’ai eu des remarques régulières (ne pas couper les cheveux en dehors des vacances, ça perturbe les élèves. Puis ne pas couper les cheveux du tout, parce que finalement j’ai un visage plus avenant quand je ne me suis pas passé la tête à la tondeuse.

Et l’attitude. Du genre, il faut s’intégrer à l’équipe, donc aller boire un café en salle des profs à la pause, participer à la conversation pour ne pas qu’il y ait de blancs, ou venir manger à la cantine (le fait que je passais ce temps à préparer mes cours à la bourre ne semblait pas prioritaire,
Bref. Le pire c’est que c’était totalement bienveillant. Pas comme d’autres, où le tuteur est réellement hostile et mesquin.

Le seul soucis, c’est que j’ai un esprit de contradiction assez développé, maintenant je n’achète plus que des chemises à carreaux.  

Je ne pense pas que ton tuteur soit bienveillant...
Les remarques sur la voix peuvent se justifier (on apprend à poser sa voix, à ne pas la fatiguer, etc.), mais la coupe de cheveux pendant les vacances et les blancs dans la conversation sont des remarques mal placées.
Le jour de l'inspection, si cela se passe bien, demande à l'inspecteur s'il est vrai qu'il ne faut pas se couper les cheveux pendant les vacances dans l'intérêt des élèves, comme l'a conseillé ton tuteur...  (non ne le fais pas bien sûr, mais bon...)

Le jour de l'inspection, ça me semble risqué, mais en marge d'une journée de formation, ça peut se tenter.... 

(Qu'elles servent un peu à quelque chose, ces journées !)

trompettemarine a écrit:

Dimka a écrit:
Après, j’ai eu des remarques régulières (ne pas couper les cheveux en dehors des vacances, ça perturbe les élèves. Puis ne pas couper les cheveux du tout, parce que finalement j’ai un visage plus avenant quand je ne me suis pas passé la tête à la tondeuse.

Et l’attitude. Du genre, il faut s’intégrer à l’équipe, donc aller boire un café en salle des profs à la pause, participer à la conversation pour ne pas qu’il y ait de blancs, ou venir manger à la cantine (le fait que je passais ce temps à préparer mes cours à la bourre ne semblait pas prioritaire,
Bref. Le pire c’est que c’était totalement bienveillant. Pas comme d’autres, où le tuteur est réellement hostile et mesquin.

Le seul soucis, c’est que j’ai un esprit de contradiction assez développé, maintenant je n’achète plus que des chemises à carreaux.  

Je ne pense pas que ton tuteur soit bienveillant...
Les remarques sur la voix peuvent se justifier (on apprend à poser sa voix, à ne pas la fatiguer, etc.), mais la coupe de cheveux pendant les vacances et les blancs dans la conversation sont des remarques mal placées.
Le jour de l'inspection, si cela se passe bien, demande à l'inspecteur s'il est vrai qu'il ne faut pas se couper les cheveux pendant les vacances dans l'intérêt des élèves, comme l'a conseillé ton tuteur...  (non ne le fais pas bien sûr, mais bon...)

J'ai droit à la même chose. "Tu ne t'intègres pas assez dans l'équipe, surtout dans celle des profs d'HG, tu as du mal a calibrer ta relation aux adultes". Euh... ouiiii, dis plutôt que les profs avec qui je suis pote bien que je m'en cache assez au bahut sont pas tes potes à toi et que j'ai pris mes distances avec les profs d'HG (j'accueille très volontiers les conseils quand ils sont donnés avec bienveillance, mais quand ça tourne au flicage et à l'infantilisation, je suis un être humain, j'ai naturellement tendance à éviter les situations où je suis en porte-à-faux dans une posture désagréable). Je regrette que le fonctionnement de la relation au tuteur ait un côté si infantilisant qui va d'ailleurs peut être me couler cette année...

[quote="Mélophore"][quote="trompettemarine"]

Dimka a écrit:
"Tu ne t'intègres pas assez dans l'équipe, surtout dans celle des profs d'HG, tu as du mal a calibrer ta relation aux adultes". Euh... ouiiii, dis plutôt que les profs avec qui je suis pote bien que je m'en cache assez au bahut sont pas tes potes à toi et que j'ai pris mes distances avec les profs d'HG (j'accueille très volontiers les conseils quand ils sont donnés avec bienveillance, mais quand ça tourne au flicage et à l'infantilisation, je suis un être humain, j'ai naturellement tendance à éviter les situations où je suis en porte-à-faux dans une posture désagréable). Je regrette que le fonctionnement de la relation au tuteur ait un côté si infantilisant qui va d'ailleurs peut être me couler cette année...

Tu n'es pas un adulte à ses yeux?  :shock: 

Aux autres adultes elles l'entendaient. Mais oui, j'ai eu droit à ce genre de remarques "Grandis un peu, tu es plus étudiant etc...". J'ai pas relevé parce que ça sonnait parfois dans le vrai, ça fait un sacré paquet de responsabilités qui nous tombent dessus d'un coup par rapport à avant. Je commence à peine à un peu plus taper du poing sur la table et me défendre quand on me critique. Mais au début, je me suis laissé faire parce que j'estimais ça légitime et dans mon intérêt. J'aurais du les envoyer péter gentiment quelques mois plus tôt pour me faire respecter. Je ne le referai pas.

Ma foi on dira qu'on apprend de ses erreurs... En plus quand on arrive comme ça en établissement et qu'on nous présente le tuteur comme la personne chargée de nous accompagner et de nous aider on a tout de même du mal à penser que les remarques puissent être malavisées.

Malavisées, ou mal orientées. C'est sûr. Elle même me dit "Je suis pas Dieu, je suis pas parfaite, ce que je te dis, c'est pour moi", mais dans les faits, c'est pure figure rhétorique, soit j'avance comme elle veut, soit elle me pourrit. Et même quand j'avance comme elle veut c'est jamais assez. En gros, les tuteurs, c'est la loterie...

Ma foi, la condition de stagiaire a l'air très attrayante  :|

Moi, c'est plutôt l'inverse. Elle ne s’immisce pas dans mon boulot.

Non parce que je ne le veux pas ou qu'elle ne le veut pas. C'est juste qu'on lui a un peu forcé la main pour être tutrice. Le problème, c'est qu'elle fait, en cours, tout le contraire de ce qui est demandé par l'inspecteur et elle en est bien consciente.  

On a de très bons rapports, mais j'admets que j'aurais préféré quelqu'un d'un peu plus chiant mais qui aurait su me guider (particulièrement sur l'actionnel).

Cincinnata a écrit:Ma foi, la condition de stagiaire a l'air très attrayante  :|

Effectivement. J'ai croisé aux formations d'anciens vacataires avec parfois 10 ans de métier. Ils regrettent les vacations et trouvent cette année stressante et infantilisante. Dix fois plus que dans d'autres situations.

Ne vous laissez pas faire sur les remarques portant sur les fringues ou l'attitude !! Ça n'est pas du ressort du tuteur. Cela dit je suis admirative face à votre abnégation, car si on s'était permis de me faire ce type de réflexion, je serais sortie de mes gonds.

N'idéalisez pas non plus vos tuteurs, et là je m'adresse à Dimka: toutes ces remarques très formelles - et arides - m'ont l'air d'un vernis sur la vacuité didactique de la personne qui t'encadre.

Honnêtement il n'y a pas une tenue éthique ou responsable et nous n'avons rien signé là dessus. Sur la laïcité, évidemment, mais je ne vois pas ce que les motifs des chemises, les coupes de cheveux ou les attitudes dans lesquelles on vous a aperçus en ville (!!!) ont à voir là dedans.

Bonsoir à tous !
Eh bien, eh bien, un ami stagiaire de maths m'a parlé de ce site et particulièrement de ce topic, quand je lui ai dit que je voulais faire prof (actuellement en hypokâgne, dans un lycée parisien, je risque de finir comme lu précédemment "pur produit du système élitiste français ^^, cette remarque est stupide). En tout cas, j'ai toujours voulu faire prof, surtout depuis que j'ai aidé des collégiens en latin et en français, et il m'a dit d'aller voir le topic des stagiaires de cette année, c'est vrai que cela donne l'impression que vous travaillez dans des maisons de fous... J'ai toujours très envie d'avoir l’agrégation de lettres classiques, mais j'imagine que ça va pas s'arranger quand ce sera à mon tour d'enseigner... J'ai bien fait de venir vous lire ! Ça donne une autre vision ! Arrivez-vous, malgré tout, à trouver des satisfactions ? Malgré le stress (et pourtant, je pensais savoir ce que c'était, depuis mon entrée en hypo), et tout cela ? Est-ce que vos établissements sont vraiment des maisons de fous, avec des principaux qui n'ont jamais fait cours, et qui vous traitent, pour certains, de pur produit du système élitiste français ? Je ne sais plus qui a eu droit à cette remarque, mais je trouve ça ignoble. De même que les remarques sur les vêtements et à peu près tout ce que j'ai lu, en fait. Bon je retourne à mon grec... En me demandant ce que je vais bien pouvoir trouver comme motivation à mon travail maintenant si c'est pour enseigner là-dedans ^^ ! Malgré tout, j'en ai envie. Mais à vous lire, il faut du courage, sans doute plus que pour une prépa ! Ben, courage, hein !

Pour te rassurer, je vis bien ma situation de stagiaire. J'arrive relativement bien à ne considérer ça que comme un boulot (=je ne culpabilise pas quand je sors, quand j'ai des loisirs, quand je me repose, quand ma séance était mauvaise, etc.), mon quotidien au collège me plaît, même quand parfois les élèves sont pénibles, même quand je suis un peu stressée d'être observée, même quand je patauge dans un cours mal préparé, même quand je déprime devant les copies désastreuses de mes élèves... Depuis septembre je n'ai jamais douté de mon envie de faire ce métier et de mon plaisir d'être devenue professeur stagiaire. Je vais au travail avec plaisir le plus souvent, quand j'y vais fatiguée je retrouve le sourire au cours de la journée, quand je découvre les programmes et me casse la tête pour voir comment je vais aborder tel sujet ou telle notion je trouve ça stimulant...

...Mais je suis dans une situation confortable : collège tranquille, équipe de vie scolaire et de direction bien soudée (quand j'ai un souci on le prend en compte, quand je vire un élève on ne me le renvoie pas...), tutrice très sympa, collègues qui donnent des conseils, des coups de main, que je peux observer, pas de gros souci dans mon boulot (tant sur la préparation de cours que sur la gestion des élèves, même si tout n'est pas parfait, bien sûr). Donc c'est facile de bien le vivre dans d'aussi bonnes conditions.

Je ne sais pas quel serait mon état d'esprit si je vivais la situation de collègues assez mal traités.

abricotedapi a écrit:Pour te rassurer, je vis bien ma situation de stagiaire. J'arrive relativement bien à ne considérer ça que comme un boulot (=je ne culpabilise pas quand je sors, quand j'ai des loisirs, quand je me repose, quand ma séance était mauvaise, etc.), mon quotidien au collège me plaît, même quand parfois les élèves sont pénibles, même quand je suis un peu stressée d'être observée, même quand je patauge dans un cours mal préparé, même quand je déprime devant les copies désastreuses de mes élèves... Depuis septembre je n'ai jamais douté de mon envie de faire ce métier et de mon plaisir d'être devenue professeur stagiaire. Je vais au travail avec plaisir le plus souvent, quand j'y vais fatiguée je retrouve le sourire au cours de la journée, quand je découvre les programmes et me casse la tête pour voir comment je vais aborder tel sujet ou telle notion je trouve ça stimulant...

Idem

...Mais je suis dans une situation confortable : collège tranquille, équipe de vie scolaire et de direction bien soudée (quand j'ai un souci on le prend en compte, quand je vire un élève on ne me le renvoie pas...), tutrice très sympa, collègues qui donnent des conseils, des coups de main, que je peux observer, pas de gros souci dans mon boulot (tant sur la préparation de cours que sur la gestion des élèves, même si tout n'est pas parfait, bien sûr). Donc c'est facile de bien le vivre dans d'aussi bonnes conditions.

Je ne sais pas quel serait mon état d'esprit si je vivais la situation de collègues assez mal traités.

Malgré ça qui est pas idem, moi je suis bien dans mon boulot

D'accord, cela me rassure un peu, parce que c'est vrai que l'idée d'enseigner est ce qui motive mes études actuelles, et ce qui me console dans les phases difficiles ! Alors voir tous ces problèmes... Par ailleurs, vous abordez le niveau des élèves ; est-il vraiment si bas ? Au point que pour enseigner il faille par exemple faire de gros raccourcis disciplinaires ?
Merci beaucoup !