- AudreyOracle
Je n'attends pas qu'on partage mon avis à 100%.Chocolat a écrit:Non, pas en temps limité et avec toutes ces exigences à la fois.Audrey a écrit:
Je répète: les capacités, il les a. J'ai encore montré ses poèmes faits en exercice à une collègue tout à l'heure et on s'accordait à dire qu'ils étaient chouettes. Vraiment chouettes. Maintenant, désolée, y a des évaluations. Avec un sujet. Des consignes à respecter. Consignes que je lui ai relues personnellement à sa table, en les explicitant, comme à chaque contrôle. Et là, il n'en a respecté aucune.
Et la note qu'il a obtenue le prouve...
Mais je ne vais pas m'éterniser ici pendant trois heures non plus.
Tu as demandé des avis, je t'ai donné le mien.
Je ne savais pas qu'il fallait être d'accord avec toi pour s'exprimer.
Je considère par ailleurs que la remise en question de nos pratiques est un exercice constructif.
Dans cette perspective, pouvoir échanger entre pairs, en toute sincérité, me paraît envisageable.
Je me suis trompée. Tant pis pour moi.
Sur ce, je te laisse avec les collègues qui partagent ton avis à 100%.
Le temps limité, pour 8 vers, était plus que généreux: ils avaient potentiellement deux heures!
J'ai déjà eu des élèves dyslexiques, sourds, mal-voyants, je sais ce qu'est un PPRE, je sais adapter mes exigences. Je le répète, j'ai aidé l'élève durant son devoir pour la compréhension des consignes. Je lui ai fait reformuler ce qu'il devait faire. Je lui ai montré dans son classeur les exercices préparatoires qu'il avait réussis. Je l'ai encouragé. J'ai disposé ses affaires sur le bureau de la façon la plus ergonomique possible.Je lui ai donné des repères horaires pour qu'il arrive à gérer au mieux son temps. Je n'ai pas tenu compte de l'orthographe lexicale dans son travail (malgré le dictionnaire dont il disposait) et je suis plus indulgente avec lui qu'avec les autres sur la forme de ses réponses ou de ses propos.
Je répète d'ailleurs encore une fois: je fais tout ça comme aménagement alors même que nous n'avons PAS de diagnostic officiel de la dyslexie de cet élève.
Je me remets constamment en question, tant avec mes collègues de lettres, qu'avec mes autres collègues, et sans doute encore plus face à ma stagiaire.
Mais le hic, c'est que tu ne connais pas cet élève, donc ni ses capacités ni ses difficultés. De la même façon que tu souhaites qu'un parent reconnaisse tes compétences, accorde-moi tout de même le bénéfice de ma compétence supposée en tant que collègue et surtout, de la connaissance de mon élève. Je n'ai rien demandé de faire à cet élève qu'il ne soit capable de faire dans les conditions que j'ai installées spécifiquement pour lui.
- ChocolatGuide spirituel
Nan, tu seras fouettée sur la place publique !Provence a écrit:
j'ai confondu!
J'ai cru que Chocolat enseignait l'histoire-géo, j'ai lu trop vite le profil. Accepte mes humbles excuses, Chocolat...
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- roxanneOracle
De toute façon, tout cela est compliqué .Au quotidien , c'est difficile, il a fallu se battre pour le faire reconnaître , accepter .Une fois que le diagnostic est tombé, que la reconnaissance est établie , c'est à la fois un soulagement et une colère .Le PAI se met en place , avec des orthophonistes et des psy qui en rajoutent sur le respect du PAI et les vilains profs qui ne vont pas vouloir l'appliquer.J'ai vu ça avec une copine pour un enfant Asperger qui voulait à la fois que son gamin suive les mêmes classes , les mêmes écoles que les autres tout en étant traité différemment, sans note, sans de voirs ...A un moment , tout n'est pas possible .
- roxanneOracle
S'il n'a pas de PAI , c'est différent .
- AudreyOracle
Encore une fois, le gosse n'est même pas officiellement dyslexique... nous n'avons toujours pas eu le bilan sur cette question.
- BolzanoNiveau 5
Courage Audrey, tu n'as rien à te reprocher. La mère ne sait rien de ta relation avec cet élève, mais lui en sait quelque chose : il n'a pas osé te montrer ces commentaires.
Je crois que c'est toi qui as posté certaines des productions de tes élèves, des rédactions pareilles sont des cadeaux de la vie. Je me suis dit que ça doit être génial d'être prof de lettres par moments.
Il est bien évident que c'est par ton exigence que tes élèves ont pu en arriver à ces résultats, et pour cela, il faut bien leur dire sur la copie ce qu'ils doivent améliorer.
Je crois que c'est toi qui as posté certaines des productions de tes élèves, des rédactions pareilles sont des cadeaux de la vie. Je me suis dit que ça doit être génial d'être prof de lettres par moments.
Il est bien évident que c'est par ton exigence que tes élèves ont pu en arriver à ces résultats, et pour cela, il faut bien leur dire sur la copie ce qu'ils doivent améliorer.
- AudreyOracle
Bon, là, désolée, mais j'ai l'impression de redire en boucle des choses que j'ai déjà dites sur cette histoire... il a un PAI/PPRE, je me souviens jamais des noms de ces bidules, tant ça change, mais on n'a pas de docs officiels concernant sa dyslexie... seulement un suivi médical officiel pour son hyperactivité...
J'ai déjà vu la mère...
La principale est excédée, tout le monde l'est, et elle me soutient...
Le gosse a de grandes capacités, il me l'a prouvé...
Je sais construire une évaluation adaptée à un élève "particulier"..
Je sais valoriser mes élèves...
Mais je suis prof et il faut bien les évaluer.
J'ai déjà vu la mère...
La principale est excédée, tout le monde l'est, et elle me soutient...
Le gosse a de grandes capacités, il me l'a prouvé...
Je sais construire une évaluation adaptée à un élève "particulier"..
Je sais valoriser mes élèves...
Mais je suis prof et il faut bien les évaluer.
- ChocolatGuide spirituel
C'est bien.Audrey a écrit:
Je me remets constamment en question, tant avec mes collègues de lettres, qu'avec mes autres collègues, et sans doute encore plus face à ma stagiaire.
Mais le hic, c'est que tu ne connais pas cet élève, donc ni ses capacités ni ses difficultés. De la même façon que tu souhaites qu'un parent reconnaisse tes compétences, accorde-moi tout de même le bénéfice de ma compétence supposée en tant que collègue et surtout, de la connaissance de mon élève. Je n'ai rien demandé de faire à cet élève qu'il ne soit capable de faire dans les conditions que j'ai installées spécifiquement pour lui.
Dans ce cas, pourquoi n'acceptes-tu pas d'envisager le fait que l'exercice d'écriture poétique, imposé en tant qu'évaluation notée en temps limité puisse être insurmontable pour certains de nos élèves ?
Non, je ne le connais pas lui, mais j'en connais d'autres, comme lui, littéralement traumatisés par ce genre de sujet d'évaluation imposé pendant les années de collège.
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- PseudoDemi-dieu
C'est la mère qui a besoin de se sentir valorisée, plus que le fils. Et elle est certainement bien moins sûre d'elle qu'elle ne le donne à penser, sinon comment expliquer ses annotations mesquines et contre productives via les copies ?Audrey a écrit:Si, évidemment... mais je n'y suis pour rien, moi!Pseudo a écrit:Je me demande si elle n'est pas surtout remontée contre la vie et le handicap de son fils.Audrey a écrit:La mère est remontée avec tout le monde, mais forcément, ça se cristallise sur le français.
Gros souci qui pèse lourd: comment bien vivre les notes mauvaises de son gamin quand:
1/ on est sa mère
2/ on a aussi été son instit, c'est-à-dire celle qui lui a tout appris, depuis le CP?
C'est un énorme point noir dans la question, vraiment...
Je tenterais une attaque en guimauve géante. Sans même lui laisser le temps de parler, je lui dirais tout le bien que je pense de son fils, sur tous les plans, y compris éventuellement l'originalité de ses godasses qui démontre un goût sûr et peut-être des talents artistiques, qui sait, il faudrait voir, etc... Et je soulignerais combien elle est une mère formidable, et qui a merveilleusement fait son travail de bonne mère. Je suis toujours sidérée en conseil de discipline par la capacité des parents à chercher une seule chose : montrer qu'ils sont des parents remarquables, éventuellement en enfonçant leur gosse. Il faut flatter cette mère là où elle a mal : son orgueil.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- abricotedapiExpert spécialisé
Bon courage, Audrey. Une mère aussi envahissante et aussi bizarre (pour annoter les copies comme si tu étais censée lire sa réponse à ton commentaire, il faut avoir un grain je trouve), je plains son fils et je vous plains aussi dans l'équipe.
Montre les copies à tes collègues aussi, pour qu'elle soit bien reçue au conseil de classe.
Montre les copies à tes collègues aussi, pour qu'elle soit bien reçue au conseil de classe.
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- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- AudreyOracle
Je partage ton analyse depuis le premier jour où j'ia croisé cette maman, Pseudo. Et ça date d'il y a deux ans, puisque j'ai eu son autre fils en classe.
Et dès le début, elle n'a cessé d'enfoncer ses gamins... c'est presque un syndrome de Munchhausen, en fait...
Je n'ai cessé de lui dire à quel point son autre fils était un bon élève, qui se tenait bien et réussissait sans poser aucun problème... elle n'a pas arrêté de vouloir parler de ses difficultés tout au long de l'année, au point que le PP et moi avons poliment décliné les derniers rendez-vous demandés.
Là, à la réunion du PPRE, elle a cassé son gamin, je ne peux pas le dire autrement. Elle a dit qu'il lisait trop de mangas. Je lui ai répondu qu'il y avait des gens très biens qui lisaient des mangas, moi par exemple, et que je pouvais proposer de bons titres à son fils... Elle a dit devant lui qu'elle ne savait plus quoi faire avec lui, qu'elle s'en remettait à nous, en pleurant, qu'elle ne voyait même plus ses qualités...
J'avais mal pour ce gosse.
Et dès le début, elle n'a cessé d'enfoncer ses gamins... c'est presque un syndrome de Munchhausen, en fait...
Je n'ai cessé de lui dire à quel point son autre fils était un bon élève, qui se tenait bien et réussissait sans poser aucun problème... elle n'a pas arrêté de vouloir parler de ses difficultés tout au long de l'année, au point que le PP et moi avons poliment décliné les derniers rendez-vous demandés.
Là, à la réunion du PPRE, elle a cassé son gamin, je ne peux pas le dire autrement. Elle a dit qu'il lisait trop de mangas. Je lui ai répondu qu'il y avait des gens très biens qui lisaient des mangas, moi par exemple, et que je pouvais proposer de bons titres à son fils... Elle a dit devant lui qu'elle ne savait plus quoi faire avec lui, qu'elle s'en remettait à nous, en pleurant, qu'elle ne voyait même plus ses qualités...
J'avais mal pour ce gosse.
- KirikikiNiveau 7
Les profs de lettres sont bien évidemment dans la ligne de mire de bon nombre de parents de Dys. et la plupart pensent trop souvent, à tort bien évidemment, que leur petit est le premier que nous recevons dans nos cours... constat froid et sans appel, moins on en demande plus ces enfants s'enfoncent et ce n'est plus un problème de restitution à l'écrit, car oui effectivement certains apprennent et ne restituent pas correctement, mais bel et bien un problème d'assistanat qui les dessert à terme. J'en reviens à mon constat froid et sans appel, il y a quelques années les élèves dys. passaient leur DNB avec succès, bénéficiant du tiers temps et pour les cas les plus lourds d'un ordi. voire d'une AVS, les derniers dys. qui se sont présentés au DNB se sont plantés car ni le tiers temps ni les aides annexes ne pouvaient remédier au manque de volonté pour certains (j'insiste).
Pour revenir à ton cas Audrey, tu as des exigences garde ces exigences pour cet enfant, ces enfants, c'est aussi notre rôle que de leur montrer que malgré leur handicap ils peuvent. C'est mon avis, le mien à moi
Pour revenir à ton cas Audrey, tu as des exigences garde ces exigences pour cet enfant, ces enfants, c'est aussi notre rôle que de leur montrer que malgré leur handicap ils peuvent. C'est mon avis, le mien à moi
- User5899Demi-dieu
Meuh non, prends ça comme un jeu.Audrey a écrit:Aujourd'hui, à la fin de l'évaluation de mes 6è, je vois que Jason, mon dyslexique précoce hyperactif (qui m'a traitée de *** dès le 1er vendredi de septembre, voir ici: https://www.neoprofs.org/t64795-un-amour-de-6erecit-d-une-exclusion?highlight=r%E9cit+d+une) a terminé plus tôt, et lui propose alors de venir au bureau pour qu'ensemble nous rangions son classeur.
Et là....
En rangeant ses contrôles dans la partie évaluations du classeur, j'ai constaté avec effroi que j'entretenais sans le savoir une correspondance écrite avec sa mère.
1ère copie: un test de rentrée, constitué d'un texte à recopier en rétablissant majuscules et points finaux.
Note: 8/20, mon commentaire: "Il faut écrire à l'encre! De nombreuses erreurs d'inattention et de compréhension de la structure du texte."
COMMENTAIRE de la mère, signé et au stylo rose: "La copie de texte pour un élève dyslexique reste un exercice difficile."
Le tout signé.
Elle commente mes appréciations et notes!
Pour ce devoir, fait la deuxième semaine de septembre, la mère avait simplement dit que son enfant était dyslexique, le PPRE n'avait pas encore été signé et nous n'avions pas de bilan orthophonique et de diagnostic attestant officiellement de la dyslexie du gamin. Nous n'avons d'ailleurs toujours pas cette attestation.
2è devoir: interro de leçon, portant sur le tableau des modes, des temps, et 3 définitions (comparaison/Métaphore/Personnification)
Note: 2,5/20 Appréciation: "Les cours ne sont pas sus!"
Commentaire de la mère: "Mais les leçons ont été apprises." Re-signature de la mère (je précise que je ne demande pas les signatures sur les copies rendues, je me contente de publier les notes sur pronote).
3è devoir Rédaction: une poésie sur la description de la nature durant la saison préférée de l'élève, mettant forcément en jeu une comparaison et une personnification.
Note: 6,5/20 Mon appréciation: " Ton texte n'a rien de poétique. Tu t'es contenté presque uniquement de dire ce qui se passe en hiver, sans réel lien logique entre les idées, comme si tu faisais une liste. Une phrase commence par une majuscule et finit par un point! Tu n'as utilisé ni comparaison, ni personnification et n'a pas rédigé ton texte au présent, contrairement à ce qui était demandé."
Commentaire de la mère: "Et le positif?". Et sa signature est apposée sous la note, à côté de mon appréciation.
Cela s'ajoute à ce que je racontais ici: https://www.neoprofs.org/t69055-les-joies-de-l-ent#2292097
Cette mère me court sur le haricot, et encore, je le dis poliment.
Ma principale était furieuse en voyant ce qu'elle se permettait et désolée de voir que je subissais ça alors que je donne vraiment ce que je peux pour aider ce gamin malgré sa mère, que je ne cesse de l'impliquer dans le cours, de le valoriser. Dois-je préciser que sa mère est instit? Ajouter qu'elle fait elle-même les devoirs de son gamin? Recopie elle-même au propre les mots raturés dans les leçons mal écrites par son gosse, pour au final la réécrire elle-même en entier sur une feuille qu'elle colle uniquement sur le bord par dessus la "vraie" leçon? Serez-vous surpris de savoir que c'est elle qui assistera comme déléguée des parents au conseil de classe lundi prochain?
Je n'en peux plus.
- AudreyOracle
Sacré Cripure...
- grandesvacancesNeoprof expérimenté
Tu as vraiment fait tout ce qu'il était possible de faire pour guider le travail de cet enfant, Audrey !
Mais la maman semble passablement perturbée.
Mais la maman semble passablement perturbée.
- albertine02Expert spécialisé
j'ai lu tout ce qui vous avez écrit….quelles que soient les motivations de la maman, quel que soit le travail d'Audrey, qui manifestement s'investit pour les élèves et prend soin de ceux qui sont, disons, plus fragiles, ont des PPRE et cie, il n'en demeure pas moins que le procédé de la maman est idiot, peu constructif, agressif….et d'autant plus que tu l'as rencontrée à plusieurs reprises.
A croire qu'elle annote les copies sous le coup de la colère et sans réfléchir…
Elle va simplement se faire remonter les bretelles pendant le conseil, tout le monde sera prévenu contre elle, bref du gâchis.
A croire qu'elle annote les copies sous le coup de la colère et sans réfléchir…
Elle va simplement se faire remonter les bretelles pendant le conseil, tout le monde sera prévenu contre elle, bref du gâchis.
- henrietteMédiateur
C'est clairement elle qui a un problème.Audrey a écrit:Je partage ton analyse depuis le premier jour où j'ia croisé cette maman, Pseudo. Et ça date d'il y a deux ans, puisque j'ai eu son autre fils en classe.
Et dès le début, elle n'a cessé d'enfoncer ses gamins... c'est presque un syndrome de Munchhausen, en fait...
Je n'ai cessé de lui dire à quel point son autre fils était un bon élève, qui se tenait bien et réussissait sans poser aucun problème... elle n'a pas arrêté de vouloir parler de ses difficultés tout au long de l'année, au point que le PP et moi avons poliment décliné les derniers rendez-vous demandés.
Là, à la réunion du PPRE, elle a cassé son gamin, je ne peux pas le dire autrement. Elle a dit qu'il lisait trop de mangas. Je lui ai répondu qu'il y avait des gens très biens qui lisaient des mangas, moi par exemple, et que je pouvais proposer de bons titres à son fils... Elle a dit devant lui qu'elle ne savait plus quoi faire avec lui, qu'elle s'en remettait à nous, en pleurant, qu'elle ne voyait même plus ses qualités...
J'avais mal pour ce gosse.
- PseudoDemi-dieu
Et le papa ?Audrey a écrit:Je partage ton analyse depuis le premier jour où j'ia croisé cette maman, Pseudo. Et ça date d'il y a deux ans, puisque j'ai eu son autre fils en classe.
Et dès le début, elle n'a cessé d'enfoncer ses gamins... c'est presque un syndrome de Munchhausen, en fait...
Je n'ai cessé de lui dire à quel point son autre fils était un bon élève, qui se tenait bien et réussissait sans poser aucun problème... elle n'a pas arrêté de vouloir parler de ses difficultés tout au long de l'année, au point que le PP et moi avons poliment décliné les derniers rendez-vous demandés.
Là, à la réunion du PPRE, elle a cassé son gamin, je ne peux pas le dire autrement. Elle a dit qu'il lisait trop de mangas. Je lui ai répondu qu'il y avait des gens très biens qui lisaient des mangas, moi par exemple, et que je pouvais proposer de bons titres à son fils... Elle a dit devant lui qu'elle ne savait plus quoi faire avec lui, qu'elle s'en remettait à nous, en pleurant, qu'elle ne voyait même plus ses qualités...
J'avais mal pour ce gosse.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- AudreyOracle
Le papa et la maman sont séparés, le père voit son fils le week-end.
Le père m'a reproché d'avoir mis un point d'exclamation à "Trop d'agitation en classe!" et "Trop de bavardages!" dans le carnet de correspondance de son fils.
Il était présent au PPRE, il a attaqué directement là-dessus. On l'a remis à sa place, on a dit ce qui se passait en classe, comment on aidait son fils, il s'est ensuite calmé et a dit devant le môme que les difficultés étaient une chose mais que le respect dû à ses professeurs n'était pas négociable et qu'il ne l'avait pas élevé pour qu'il insulte ses profs.
Mais dans le même temps, le père a dit que quand il avait son gosse le week-end, il se mettait à bosser, contrairement à la semaine avec la mère, et que rien n'avait plus motivé son gosse à travailler que le fait qu'il lui donne un de ses propres stylos pour écrire.
Compliqué, hein?
Honnêtement, l'école ici est le lieu où sont déballés bien des problèmes qui n'ont rien à voir avec l'école.
Le père m'a reproché d'avoir mis un point d'exclamation à "Trop d'agitation en classe!" et "Trop de bavardages!" dans le carnet de correspondance de son fils.
Il était présent au PPRE, il a attaqué directement là-dessus. On l'a remis à sa place, on a dit ce qui se passait en classe, comment on aidait son fils, il s'est ensuite calmé et a dit devant le môme que les difficultés étaient une chose mais que le respect dû à ses professeurs n'était pas négociable et qu'il ne l'avait pas élevé pour qu'il insulte ses profs.
Mais dans le même temps, le père a dit que quand il avait son gosse le week-end, il se mettait à bosser, contrairement à la semaine avec la mère, et que rien n'avait plus motivé son gosse à travailler que le fait qu'il lui donne un de ses propres stylos pour écrire.
Compliqué, hein?
Honnêtement, l'école ici est le lieu où sont déballés bien des problèmes qui n'ont rien à voir avec l'école.
- User5899Demi-dieu
Tu sais, Audrey, en lisant ton histoire, j'ai quand même flippé un peu. Elle me fait penser à un personnage à la Misery, enfermé dans ses repères à elle, dans son monde, et voulant qu'on lui dise certaines choses et pas d'autres. Elle, elle aurait entièrement construit la dys de son gosse que je n'en serais aucunement surpris.
- VertNiveau 6
La réaction de la mère est disproportionné mais je trouve tes remarques parfois dures pour un élève de 6ème.
- roxanneOracle
ben, ce sont des choses qui arrivent .Ma copine avec le gamin Asperger s'est complétement sentie investie .Un jour, je lui parle d'amis dont le fils venait d'être diagnostiqué Asperger et elle me dit "quelle chance ! c'est super" !Cripure a écrit:Tu sais, Audrey, en lisant ton histoire, j'ai quand même flippé un peu. Elle me fait penser à un personnage à la Misery, enfermé dans ses repères à elle, dans son monde, et voulant qu'on lui dise certaines choses et pas d'autres. Elle, elle aurait entièrement construit la dys de son gosse que je n'en serais aucunement surpris.
Elle me parlait des heures de son fils si différent pour lequel elle se battait (et jamais de son autre fils qui allait bien ).Et quand j'ai eu mon fils avec ses gros problèmes cardiaques , elle a minimisé le truc :"c'est pas grave" comme si elle ne voulait pas que je lui vole son rôle de mater dolorosa .D'ailleurs , depuis , je n'ai quasiment plus eu de nouvelles .
- PseudoDemi-dieu
A moi aussi cette femme semble inquiétante. Mais plus pour ses gosses que pour les profs. Ils sont enfermés par force dans son délire. Effrayant.Cripure a écrit:Tu sais, Audrey, en lisant ton histoire, j'ai quand même flippé un peu. Elle me fait penser à un personnage à la Misery, enfermé dans ses repères à elle, dans son monde, et voulant qu'on lui dise certaines choses et pas d'autres. Elle, elle aurait entièrement construit la dys de son gosse que je n'en serais aucunement surpris.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- AudreyOracle
Le parcours et la personnalité de ce gamin sont si complexes que je ne me risquerai à aucune hypothèse. Ce qui est sûr, c'est qu'elle enfonce son fils et bouffe notre énergie quand le seul qui devrait nous la bouffer est son gosse.
- CamilleVNiveau 3
Juste une précision quand même : le bilan orthophonique n'est pas supposé être distribué à l'établissement scolaire. En tant que bilan para-médical, il contient des informations médicales importantes que les parents n'ont pas nécessairement envie de communiquer. Par ailleurs, l'orthophoniste n'a légalement pas le droit de communiquer avec vous sans l'autorisation écrite des parents. S'il y a un PAI de mis en place, c'est bien que la dyslexie (ou son hyperactivité) a été établie, notamment via le médecin scolaire non ?
Pour tout le reste je rejoins Chocolat. Impossible pour cet enfant de réussir comme tout le monde cet exercice avec toutes les contraintes indiquées et surtout, en 6ème ! La métaphonologie (dont les rimes) est très compliquée pour ces enfants, tout comme les jeux de langue. S'improviser poète me semble difficile.
Quant à l'apprentissage de mots par cœur, c'est au contraire tout à fait possible chez des dyslexiques de type phonologique (65% des DL) : ils ont un problème avec les conversions, pas avec l'apprentissage global. De ce fait, ce sera certes plus dur d'apprendre un mot par cœur, mais pas impossible.
Pour tout le reste je rejoins Chocolat. Impossible pour cet enfant de réussir comme tout le monde cet exercice avec toutes les contraintes indiquées et surtout, en 6ème ! La métaphonologie (dont les rimes) est très compliquée pour ces enfants, tout comme les jeux de langue. S'improviser poète me semble difficile.
Quant à l'apprentissage de mots par cœur, c'est au contraire tout à fait possible chez des dyslexiques de type phonologique (65% des DL) : ils ont un problème avec les conversions, pas avec l'apprentissage global. De ce fait, ce sera certes plus dur d'apprendre un mot par cœur, mais pas impossible.
- philannDoyen
Audrey: 1) tu sembles faire ce que tu peux en tant que prof pour ton élève.
2) ON SE FOUT COMPLèTEMENT de ce que peut en penser la mère! J'hallucine gravement en lisant certains commentaires de collègues qui se mettant à la place de la mère, émettent un avis sur la supposée dureté de tes remarques!
3) On ne justifie de sa pédagogie et de sa pratique qu'auprès de son IPR à l'exception de tout autre !! Tu as pris bonne note des difficultés du gamin, maintenant si la mère n'est pas contente...c'est PAREIL !!
4) Démontez-la en CC ! Interdisez-lui formellement de commenter les contrôles de son enfant par écrit! (tout en vous tenant à sa disposition pour des entrevues...
5) Ce genre de comportement parental est socialement marqué! J'ai dans mon bon bahut des HdS, plus de problèmes que dans mes deux bahuts de l'angoisse-zone-cité violente de l'an dernier!!
2) ON SE FOUT COMPLèTEMENT de ce que peut en penser la mère! J'hallucine gravement en lisant certains commentaires de collègues qui se mettant à la place de la mère, émettent un avis sur la supposée dureté de tes remarques!
3) On ne justifie de sa pédagogie et de sa pratique qu'auprès de son IPR à l'exception de tout autre !! Tu as pris bonne note des difficultés du gamin, maintenant si la mère n'est pas contente...c'est PAREIL !!
4) Démontez-la en CC ! Interdisez-lui formellement de commenter les contrôles de son enfant par écrit! (tout en vous tenant à sa disposition pour des entrevues...
5) Ce genre de comportement parental est socialement marqué! J'ai dans mon bon bahut des HdS, plus de problèmes que dans mes deux bahuts de l'angoisse-zone-cité violente de l'an dernier!!
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- une mère d'élève m'écrit...
- une élève écrit la mort de sa mère en autobio.
- Deux Sèvres : une mère d'élève écrit au ministre
- Arras : la mère d'un élève de 6 ans inquiète depuis l'agression de son fils par un camarade.
- Rdv demain avec une mère d'élève qui aurait dit à son fils de ne pas faire la punition que j'ai donnée.
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