- JohnMédiateur
http://www.20minutes.fr/ledirect/1265989/condamnee-plagiatLe tribunal correctionnel de Paris a condamné jeudi Christine Sixou, la femme de l'ex-doyen de la fac de dentaire de Toulouse, à 5 000 € d'amendes pour plagiat. Elle était accusée d'avoir utilisé en 2006 les travaux d'un étudiant jordanien travaillant dans le laboratoire de son mari pour rédiger sa propre thèse. Elle devra par ailleurs lui verser 20 000 € de dommages et intérêts et détruire tous les exemplaires de sa thèse. Pointant l'éthique, les juges n'ont pas retenu l'accusation de complicité pour Michel Sixou et l'ont relaxé.
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- InvitéInvité
lire la suite.le monde a écrit:La sanction est rude : les magistrats du tribunal correctionnel deParis ont reconnu, le 19 décembre, Christine Marchal-Sixou coupable de plagiat, plus précisément de « contrefaçon d'une œuvre de l'esprit », le mémoire en odontologie de Samer Nuwwareh, un de ses étudiants en master, à la faculté de chirurgie dentaire de Toulouse.
Elle est condamnée à 5 000 euros d'amende, 20 000 euros de dommages et intérêts au titre du droit de paternité et d'indemnisation du préjudice moral et, surtout, au retrait de sa propre thèse, à la destruction de tous les exemplaires et à l'affichage de cette décision de justice, pendant un mois, dans les locaux des universités Paul Sabatier, de Toulouse, et René Descartes, à Paris.
- OsmieSage
La honte à vie.
- PaddyHabitué du forum
Oh la vilaine ! :Quel boulet:
- Ingeborg B.Esprit éclairé
En histoire, beaucoup de profs de fac utilisent les travaux de recherches de leurs étudiants pour leurs livres, certains n'ont même pas l'élégance de les citer.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Ingeborg B. a écrit:En histoire, beaucoup de profs de fac utilisent les travaux de recherches de leurs étudiants pour leurs livres, certains n'ont même pas l'élégance de les citer.
C'est vrai. Mais citer un mémoire de maîtrise inaccessible, c'est parfois difficile dans certaines publications. Le manque d'élégance, c'est de ne même pas remercier les étudiants en question. Mais parfois ceux-ci font un travail très précis et pointu, sans avoir la vision d'ensemble que seul l'auteur final de la synthèse peut avoir.
- e-WandererGrand sage
C'est extrêmement choquant, et j'espère que les syndicats ou les collègues ne vont pas céder à un réflexe corporatiste pour défendre cette brebis galeuse.
Pour ma part, j'ai utilisé une fois, pour un article, un vieux mémoire de DEA assez ancien qu'avait dirigé un de mes prédécesseurs (le mémoire avait failli passer au pilon quand on avait fait du vide dans la bibliothèque de l'UFR, et je l'avais récupéré car le sujet recoupait un de mes domaines de recherche). J'ai bien évidemment cité cette source, même si l'auteur a disparu de la circulation. De même, je mentionne régulièrement les aides que je peux recevoir (y compris les suggestions faites simplement par oral), c'est la moindre des choses. Surtout, c'est extrêmement important symboliquement : l'université ne se conçoit, à mon sens, que comme une communauté, celle de la construction d'un savoir partagé. Si on ne respecte pas le principe de l'échange et qu'on triche pour tirer la couverture à soi, c'est extrêmement grave.
Pour ma part, j'ai utilisé une fois, pour un article, un vieux mémoire de DEA assez ancien qu'avait dirigé un de mes prédécesseurs (le mémoire avait failli passer au pilon quand on avait fait du vide dans la bibliothèque de l'UFR, et je l'avais récupéré car le sujet recoupait un de mes domaines de recherche). J'ai bien évidemment cité cette source, même si l'auteur a disparu de la circulation. De même, je mentionne régulièrement les aides que je peux recevoir (y compris les suggestions faites simplement par oral), c'est la moindre des choses. Surtout, c'est extrêmement important symboliquement : l'université ne se conçoit, à mon sens, que comme une communauté, celle de la construction d'un savoir partagé. Si on ne respecte pas le principe de l'échange et qu'on triche pour tirer la couverture à soi, c'est extrêmement grave.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Je suis d'accord mais la mojndre des choses et de remercier les étudiants.Marcel Khrouchtchev a écrit:Ingeborg B. a écrit:En histoire, beaucoup de profs de fac utilisent les travaux de recherches de leurs étudiants pour leurs livres, certains n'ont même pas l'élégance de les citer.
C'est vrai. Mais citer un mémoire de maîtrise inaccessible, c'est parfois difficile dans certaines publications. Le manque d'élégance, c'est de ne même pas remercier les étudiants en question. Mais parfois ceux-ci font un travail très précis et pointu, sans avoir la vision d'ensemble que seul l'auteur final de la synthèse peut avoir.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Ingeborg B. a écrit:Je suis d'accord mais la mojndre des choses et de remercier les étudiants.Marcel Khrouchtchev a écrit:Ingeborg B. a écrit:En histoire, beaucoup de profs de fac utilisent les travaux de recherches de leurs étudiants pour leurs livres, certains n'ont même pas l'élégance de les citer.
C'est vrai. Mais citer un mémoire de maîtrise inaccessible, c'est parfois difficile dans certaines publications. Le manque d'élégance, c'est de ne même pas remercier les étudiants en question. Mais parfois ceux-ci font un travail très précis et pointu, sans avoir la vision d'ensemble que seul l'auteur final de la synthèse peut avoir.
Bien entendu! Et d'ailleurs certains collègues le font, heureusement!
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
e-Wanderer a écrit:C'est extrêmement choquant, et j'espère que les syndicats ou les collègues ne vont pas céder à un réflexe corporatiste pour défendre cette brebis galeuse.
Pour ma part, j'ai utilisé une fois, pour un article, un vieux mémoire de DEA assez ancien qu'avait dirigé un de mes prédécesseurs (le mémoire avait failli passer au pilon quand on avait fait du vide dans la bibliothèque de l'UFR, et je l'avais récupéré car le sujet recoupait un de mes domaines de recherche). J'ai bien évidemment cité cette source, même si l'auteur a disparu de la circulation. De même, je mentionne régulièrement les aides que je peux recevoir (y compris les suggestions faites simplement par oral), c'est la moindre des choses. Surtout, c'est extrêmement important symboliquement : l'université ne se conçoit, à mon sens, que comme une communauté, celle de la construction d'un savoir partagé. Si on ne respecte pas le principe de l'échange et qu'on triche pour tirer la couverture à soi, c'est extrêmement grave.
Je suis tout à fait d'accord avec toi, mais, pour le cas de l'histoire, certains éditeurs restreignent tellement l'usage des notes infrapaginales qu'il faut renoncer à citer tous les mémoires universitaires. Mais évidemment, dans une thèse, un mémoire d'HDR ou un article pointu, il faut le faire.
- keroGrand sage
Bon, là il s'agit apparemment de plus que de reprendre quelques résultats d'un mémoire, elle aurait carrément reproduit des morceaux entiers. 45 pages si on en croit un commentaire qui reprend une dépêche AFP.
- stenchMonarque
Ingeborg B. a écrit:Je suis d'accord mais la mojndre des choses et de remercier les étudiants.Marcel Khrouchtchev a écrit:Ingeborg B. a écrit:En histoire, beaucoup de profs de fac utilisent les travaux de recherches de leurs étudiants pour leurs livres, certains n'ont même pas l'élégance de les citer.
C'est vrai. Mais citer un mémoire de maîtrise inaccessible, c'est parfois difficile dans certaines publications. Le manque d'élégance, c'est de ne même pas remercier les étudiants en question. Mais parfois ceux-ci font un travail très précis et pointu, sans avoir la vision d'ensemble que seul l'auteur final de la synthèse peut avoir.
Je me souviens d'une année de maîtrise où chaque étudiant, dont moi, devait présenter un travail sur un thème très précis, on travaillait tous sur le création de la vision dans les nouvelles du 20eme siècle, un truc du genre. Quelle surpris l'an suivant de voir un livre sortir, sur ce thème, avec nos contributions, uniquement signé du prof qui nous encadrait. Il n'était pas du tout question de publication, on a tous été sur le cul, et pas un n'était cité. Je ne sais pas si c'est normal...
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
stench a écrit:Ingeborg B. a écrit:Je suis d'accord mais la mojndre des choses et de remercier les étudiants.Marcel Khrouchtchev a écrit:
C'est vrai. Mais citer un mémoire de maîtrise inaccessible, c'est parfois difficile dans certaines publications. Le manque d'élégance, c'est de ne même pas remercier les étudiants en question. Mais parfois ceux-ci font un travail très précis et pointu, sans avoir la vision d'ensemble que seul l'auteur final de la synthèse peut avoir.
Je me souviens d'une année de maîtrise où chaque étudiant, dont moi, devait présenter un travail sur un thème très précis, on travaillait tous sur le création de la vision dans les nouvelles du 20eme siècle, un truc du genre. Quelle surpris l'an suivant de voir un livre sortir, sur ce thème, avec nos contributions, uniquement signé du prof qui nous encadrait. Il n'était pas du tout question de publication, on a tous été sur le cul, et pas un n'était cité. Je ne sais pas si c'est normal...
Non, ce n'est pas du tout normal! Mais dans l'esprit de ton prof, c'était lui l'initiateur de ces recherches et il était le seul à en avoir une vision d'ensemble, il vous a utilisés comme chercheurs bénévoles. Ce n'est vraiment pas normal, mais certains historiens ont, malheureusement, cette vision de l'utilité d'un mémoire d'étudiant. Ce n'est plus possible aujourd'hui en histoire: rares sont les université où il y a suffisamment d'étudiants en master recherche pour cela, et ils deviennent tellement rares ailleurs que la plupart de ceux qui je connais choisissent à peu près leur sujet.
- Fesseur ProGuide spirituel
Ca fait déjà des bons morceaux effectivement !!kero a écrit: elle aurait carrément reproduit des morceaux entiers. 45 pages .
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Pourvu que ça dure...
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Fesseur Pro a écrit:Ca fait déjà des bons morceaux effectivement !!kero a écrit: elle aurait carrément reproduit des morceaux entiers. 45 pages .
Ah oui, je n'avais pas lu ça! C'est en effet tout à fait inexcusable (la reproduction in extenso de plusieurs lignes le serait déjà, j'espère ne pas avoir laissé penser le contraire, je ne fais qu'évoquer la possibilité pour un directeur de recherches de se servir de certains mémoires de ses étudiants comme des sources brutes).
- SérénaNeoprof expérimenté
Ingeborg B. a écrit:En histoire, beaucoup de profs de fac utilisent les travaux de recherches de leurs étudiants pour leurs livres, certains n'ont même pas l'élégance de les citer.
En lettres aussi. Cela m'est arrivé, ainsi qu'à plusieurs étudiants de la même promo, en première année de master. Nos recherches et mémoires ont largement contribué à la rédaction de l' ouvrage d'un enseignant, qui n'a eu l'élégance ni de nous citer, ni de nous remercier.
- Mcready1Fidèle du forum
Et de pousser les étudiants des années suivantes à acheter leur livre (véridique).
- zinaNiveau 10
Mes articles étaient publiés dans des communications ou des revues nationales peu importantes et les mêmes se retrouvaient, avec mon nom en premier qui a disparu, publiés dans des revus internationales. Quand j'ai montré l'article à mon directeur de Thèse (Beurk j'ai envie de vomir), il m'a affirmé que c'était une pratique normale et pour me faire taire j'ai eu droit, contrairement à tous les autres thésards, à 4 ans d'ATER.
Je suis contente d'avoir fuie ce climat et je suis très contente d'être là où je suis. Vraiment !!
Je suis contente d'avoir fuie ce climat et je suis très contente d'être là où je suis. Vraiment !!
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
zina a écrit:Mes articles étaient publiés dans des communications ou des revues nationales peu importantes et les mêmes se retrouvaient, avec mon nom en premier qui a disparu, publiés dans des revus internationales. Quand j'ai montré l'article à mon directeur de Thèse (Beurk j'ai envie de vomir), il m'a affirmé que c'était une pratique normale et pour me faire taire j'ai eu droit, contrairement à tous les autres thésards, à 4 ans d'ATER.
Je suis contente d'avoir fuie ce climat et je suis très contente d'être là où je suis. Vraiment !!
Je suis MCF et il m'est déjà arrivé de voir un de mes articles, publié pourtant dans une revue bien référencée, totalement plagié par un grand professeur dans une de ses synthèses, sans me citer (sans doute parce qu'il ne s'entend pas avec mon ancien directeur de thèse). Mais à tous les niveaux, il est difficile de dénoncer ce genre de pratiques, pour ne pas se "griller". Mais j'en ai abondamment parlé autour de moi pour nuancer un peu la réputation du personnage.
- zinaNiveau 10
Non, moi c'était mon directeur de thèse, des fois il y'avait trois noms le mien en premier, les deux autres restaient mais pas le miens. Les articles sont de moi, il y'avait son nom comme directeur de Thèse.Marcel Khrouchtchev a écrit:zina a écrit:Mes articles étaient publiés dans des communications ou des revues nationales peu importantes et les mêmes se retrouvaient, avec mon nom en premier qui a disparu, publiés dans des revus internationales. Quand j'ai montré l'article à mon directeur de Thèse (Beurk j'ai envie de vomir), il m'a affirmé que c'était une pratique normale et pour me faire taire j'ai eu droit, contrairement à tous les autres thésards, à 4 ans d'ATER.
Je suis contente d'avoir fuie ce climat et je suis très contente d'être là où je suis. Vraiment !!
Je suis MCF et il m'est déjà arrivé de voir un de mes articles, publié pourtant dans une revue bien référencée, totalement plagié par un grand professeur dans une de ses synthèses, sans me citer (sans doute parce qu'il ne s'entend pas avec mon ancien directeur de thèse). Mais à tous les niveaux, il est difficile de dénoncer ce genre de pratiques, pour ne pas se "griller". Mais j'en ai abondamment parlé autour de moi pour nuancer un peu la réputation du personnage.
Vous savez, je ne veux plus penser à toute cette période, depuis je fais autre chose et j'enseigne une autre matière. C'est un milieu que je trouve très mal sain, en tout cas là où j'étais.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
zina a écrit:
Non, moi c'était mon directeur de thèse, des fois il y'avait trois noms le mien en premier, les deux autres restaient mais pas le miens. Les articles sont de moi, il y'avait son nom comme directeur de Thèse.
Vous savez, je ne veux plus penser à toute cette période, depuis je fais autre chose et j'enseigne une autre matière. C'est un milieu que je trouve très mal sain, en tout cas là où j'étais.
C'est vraiment révoltant... Tu étais dans quelle discipline?
- zinaNiveau 10
edité
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- Peut-on encore leur demander des recherches sans se retrouver avec du plagiat ??
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