Collège François Mitterand (Caraman, 31) : protestations contre un article de la Dépêche du Midi qui met en cause les enseignants et la principale.

En réponse à l’article «Caraman. Pourquoi avoir laissé les élèves 3 heures dehors ?» paru le 15 novembre, les enseignants du collège réagissent :

«Les enseignants du collège de Caraman ont été profondément choqués par la manière dont a été présentée leur action du mercredi 13 novembre après-midi. Il est nécessaire de rappeler le contexte : un arrêté rectoral du 19 juillet 2013 en application d’un arrêté ministériel du 28 novembre 2012 a fixé deux demi-journées de «rattrapage» de la journée de prérentrée du 2 septembre 2013. C’est-à-dire, en termes clairs, qu’on impose aux enseignants de travailler deux fois la même journée sans compensation salariale. C’est ce qui a fait réagir un certain nombre de syndicats qui avaient proposé aux enseignants différents modes d’action. Ceux du collège François-Mitterrand de Caraman ont décidé d’une action symbolique en accueillant et encadrant les élèves sans assurer les cours «normaux». Il n’a jamais été question de prendre les «élèves en otage» - expression particulièrement galvaudée - ni d’empêcher les élèves de se mettre à l’abri, encore moins de travailler dans certaines salles avec un encadrement des professeurs. Les enseignants sont des professionnels responsables et ne peuvent se laisser accuser d’interdire à un élève de travailler ou même de se mettre à l’abri.

Ils ne peuvent accepter que l’on mette en cause le chef d’établissement, Mme Perret, qui fait son travail avec conscience dans l’intérêt des élèves. Affirmer qu’elle manque d’autorité est une accusation grave et sans aucun fondement qui atteint l’institution éducative tout entière.»