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- retraitéeDoyen
http://www.causeur.fr/une-situation-degradee,24953
On voit bien, et, de ce point de vue, il ne fallait pas être grand clerc pour le deviner, que les réformes du gouvernement sont à la fois inefficaces et rejetées désormais par des segments toujours plus nombreux de la population. Pourtant, des solutions existent et sont à la portée de notre main si nous en avions la volonté (et le courage politique).
Prenons la question budgétaire ; on sait que le montant total des niches fiscales en termes de manque à gagner pour le budget de l’État est de 70 milliards soit environ 3,5% du PIB. Sur ce total, les subventions aux entreprises, qui sont nécessaires au maintien de notre compétitivité dans la situation actuelle, est d’environ 50 milliards. Mais, si la France quittait la zone Euro, et dévaluait d’environ 25% par rapport au Dollar (et sans doute plus par rapport à l’Allemagne), ces niches fiscales ne seraient plus nécessaires. Toutes choses étant égales par ailleurs (comme adorent le dire les économistes) le déficit budgétaire serait ramené de 3,7% du PIB à 1,2% du PIB, et ceci sans tenir compte de l’accroissement des recettes engendré par la croissance rapide de l’économie.
En ce qui concerne l’emploi, et la croissance, les calculs qui ont été faits montrent que la France regagnerait entre 1 million et 2,5 millions d’emplois en 2 ans après la sortie de l’Euro, avec une forte croissance à l’issue de la sortie de l’Euro. Cette croissance serait, en montants cumulés sur 2 ans, au total de 8% à 18% suivant les hypothèses quant à la politique économique. Bien entendu, cela aurait des conséquences importantes sur les recettes fiscales, qui augmenteraient (et en fait plus que proportionnellement avec la croissance) et il serait possible de faire baisser la pression fiscale dès la seconde année après la sortie de l’Euro, ramenant progressivement le montant total des prélèvements fiscaux de 45% vers 41%.
Face à cela, quels seraient les coûts d’une telle politique ?
On agite un effondrement du commerce international, mais c’est une vue de l’esprit. Nous commerçons parfaitement avec des taux de change (et c’est le cas pour plus de la moitié de notre commerce international actuel). On parle aussi d’une hausse massive des coûts de l’énergie. Mais, quand on sait que les taxes diverses représentent plus de 75% du prix payé par le consommateur final, on voit qu’une dévaluation de 25% ne provoquerait qu’une hausse de 6%. On agite enfin le spectre d’une dette qui, il est vrai, est détenue à plus de 65% par des « non-résidents ». Mais on oublie de préciser que les règles du droit international sont ici très précises, et qu’elle se sont appliquées lors de la dissolution des différentes « unions monétaires » du XXème siècle ; ces règles précisent qu’un contrat fait en France est, dans le cas d’une dissolution de la zone Euro, automatiquement re-dénominé dans la monnaie de ce pays, soit en Francs… En fait, le problème ne se poserait que pour les 15% de la dette qui ne sont pas dans des contrats de droit français. On peut estimer le surcoût à 3% du PIB. Reste l’impact sur l’inflation ; une sortie de l’Euro aurait un impact inflationniste. On peut le mesurer cependant et, suivant les différentes hypothèses, les prix augmenteraient de manière cumulée de 8% à 11% dans les deux ans qui suivraient une sortie de la zone Euro, avant de revenir vers un taux de 2% par an dès la troisième année.
On voit bien, et, de ce point de vue, il ne fallait pas être grand clerc pour le deviner, que les réformes du gouvernement sont à la fois inefficaces et rejetées désormais par des segments toujours plus nombreux de la population. Pourtant, des solutions existent et sont à la portée de notre main si nous en avions la volonté (et le courage politique).
Prenons la question budgétaire ; on sait que le montant total des niches fiscales en termes de manque à gagner pour le budget de l’État est de 70 milliards soit environ 3,5% du PIB. Sur ce total, les subventions aux entreprises, qui sont nécessaires au maintien de notre compétitivité dans la situation actuelle, est d’environ 50 milliards. Mais, si la France quittait la zone Euro, et dévaluait d’environ 25% par rapport au Dollar (et sans doute plus par rapport à l’Allemagne), ces niches fiscales ne seraient plus nécessaires. Toutes choses étant égales par ailleurs (comme adorent le dire les économistes) le déficit budgétaire serait ramené de 3,7% du PIB à 1,2% du PIB, et ceci sans tenir compte de l’accroissement des recettes engendré par la croissance rapide de l’économie.
En ce qui concerne l’emploi, et la croissance, les calculs qui ont été faits montrent que la France regagnerait entre 1 million et 2,5 millions d’emplois en 2 ans après la sortie de l’Euro, avec une forte croissance à l’issue de la sortie de l’Euro. Cette croissance serait, en montants cumulés sur 2 ans, au total de 8% à 18% suivant les hypothèses quant à la politique économique. Bien entendu, cela aurait des conséquences importantes sur les recettes fiscales, qui augmenteraient (et en fait plus que proportionnellement avec la croissance) et il serait possible de faire baisser la pression fiscale dès la seconde année après la sortie de l’Euro, ramenant progressivement le montant total des prélèvements fiscaux de 45% vers 41%.
Face à cela, quels seraient les coûts d’une telle politique ?
On agite un effondrement du commerce international, mais c’est une vue de l’esprit. Nous commerçons parfaitement avec des taux de change (et c’est le cas pour plus de la moitié de notre commerce international actuel). On parle aussi d’une hausse massive des coûts de l’énergie. Mais, quand on sait que les taxes diverses représentent plus de 75% du prix payé par le consommateur final, on voit qu’une dévaluation de 25% ne provoquerait qu’une hausse de 6%. On agite enfin le spectre d’une dette qui, il est vrai, est détenue à plus de 65% par des « non-résidents ». Mais on oublie de préciser que les règles du droit international sont ici très précises, et qu’elle se sont appliquées lors de la dissolution des différentes « unions monétaires » du XXème siècle ; ces règles précisent qu’un contrat fait en France est, dans le cas d’une dissolution de la zone Euro, automatiquement re-dénominé dans la monnaie de ce pays, soit en Francs… En fait, le problème ne se poserait que pour les 15% de la dette qui ne sont pas dans des contrats de droit français. On peut estimer le surcoût à 3% du PIB. Reste l’impact sur l’inflation ; une sortie de l’Euro aurait un impact inflationniste. On peut le mesurer cependant et, suivant les différentes hypothèses, les prix augmenteraient de manière cumulée de 8% à 11% dans les deux ans qui suivraient une sortie de la zone Euro, avant de revenir vers un taux de 2% par an dès la troisième année.
- InstructeurpublicFidèle du forum
Quel bon sens ce Jacques Sapir.
- CathEnchanteur
Je n'y connais rien, en économie.
Ce qu'il dit parait sensé, mais ceux qui disent le contraire paraissent tout aussi sensés....
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- JohnMédiateur
Oui, c'est lui qui voulait mettre Chevenement premier ministreInstructeurpublic a écrit:Quel bon sens ce Jacques Sapir.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
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- LeclochardEmpereur
on jouerait à l'apprenti sorcier. La réaction des marchés serait d'une violence inouïe. Nos taux d'emprunt (pour la France comme les particuliers et les entreprises) augmenteraient brutalement : 6% 7 % plus ? Avec certaines conséquences qui sont difficiles à imaginer : une bonne nouvelle cependant, les prix de l'immobilier s'effondreraient). L'inflation des produits importés dépasserait ces gentils 10 %, ce serait logique car notre nouvelle monnaie serait faible. Dans cette tourmente, il faudrait avoir de l'or et de l'argent. Les autres formes d'épargne seraient balayées ou mangées par l'inflation. Si on a sauvé la Grèce, c'est justement pour éviter ça.Cath a écrit:Je n'y connais rien, en économie.
Ce qu'il dit parait sensé, mais ceux qui disent le contraire paraissent tout aussi sensés....
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- yogiSage
Idem.J'ai un ami qui m'a expliquée comment c'était possible et jouable d'en finir avec l'Euro et ses arguments étaient séduisants.Cath a écrit:Je n'y connais rien, en économie.
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On nous fait peur,on nous tient par la peau des c..illes!
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- InstructeurpublicFidèle du forum
Dans les années 1990, on avait pas l'euro. C'était le tiers monde en France ?
- InstructeurpublicFidèle du forum
De toute façon, si on trouve pas fissa un gus du système suffisamment couillu pour nous sortir de cette monnaie, c'est la Lepen qui va le faire... C'est cousu de fil blanc.
- yogiSage
Voui.C'est la lose!Instructeurpublic a écrit:De toute façon, si on trouve pas fissa un gus du système suffisamment couillu pour nous sortir de cette monnaie, c'est la Lepen qui va le faire... C'est cousu de fil blanc.
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- CondorcetOracle
Il faudrait commencer par rétablir le contrôle des changes et des capitaux aux frontières et dans une économie mondialisée.... Sauver la Grèce pour mieux la perdre oui !Leclochard a écrit:on jouerait à l'apprenti sorcier. La réaction des marchés serait d'une violence inouïe. Nos taux d'emprunt (pour la France comme les particuliers et les entreprises) augmenteraient brutalement : 6% 7 % plus ? Avec certaines conséquences qui sont difficiles à imaginer : une bonne nouvelle cependant, les prix de l'immobilier s'effondreraient). L'inflation des produits importés dépasserait ces gentils 10 %, ce serait logique car notre nouvelle monnaie serait faible. Dans cette tourmente, il faudrait avoir de l'or et de l'argent. Les autres formes d'épargne seraient balayées ou mangées par l'inflation. Si on a sauvé la Grèce, c'est justement pour éviter ça.Cath a écrit:Je n'y connais rien, en économie.
Ce qu'il dit parait sensé, mais ceux qui disent le contraire paraissent tout aussi sensés....
- egometDoyen
Sans parler du fait que ça ne résoudrait pas le problème fondamental de la dette, à savoir qu'on s'autorise des déficits publics. L'inflation pourrait être une solution douloureuse, mais efficace, pour diluer les dettes, c'est à dire n'en payer qu'une partie, à condition de ne pas en créer de nouvelles. Mais il y a tout lieu de croire que le gouvernement ferait exactement le contraire et en profiterait pour continuer les dépenses inconsidérées. Dans ce cas, les prêteurs deviendraient très exigeants. Vous ne prêtez pas à quelqu'un qui est capable de vous faire un sale coup comme cela, sans prendre quelques précautions.Leclochard a écrit:on jouerait à l'apprenti sorcier. La réaction des marchés serait d'une violence inouïe. Nos taux d'emprunt (pour la France comme les particuliers et les entreprises) augmenteraient brutalement : 6% 7 % plus ? Avec certaines conséquences qui sont difficiles à imaginer : une bonne nouvelle cependant, les prix de l'immobilier s'effondreraient). L'inflation des produits importés dépasserait ces gentils 10 %, ce serait logique car notre nouvelle monnaie serait faible. Dans cette tourmente, il faudrait avoir de l'or et de l'argent. Les autres formes d'épargne seraient balayées ou mangées par l'inflation. Si on a sauvé la Grèce, c'est justement pour éviter ça.Cath a écrit:Je n'y connais rien, en économie.
Ce qu'il dit parait sensé, mais ceux qui disent le contraire paraissent tout aussi sensés....
Une dévaluation joue beaucoup sur la confiance des partenaires commerciaux, surtout si on peut craindre que ce ne soit pas la dernière. On sera bien avancé si les étrangers refusent notre nouvelle monnaie et en demandent une plus sérieuse. La France seule ne pourrait pas jouer de la planche à billet sans en sentir immédiatement les conséquences. Elle n'est pas assez grande pour faire la même chose que les Américains et forcer les étrangers à accepter une monnaie de singe. Personne en dehors de notre pays n'aurait peur de l'effondrement du franc, comme on a peur de l'effondrement du dollar.
L'éventuel avantage pour les exportations est perdu du côté des importations. Or on a, si je ne m'abuse une balance commerciale déficitaire.
Ce qui est certain, c'est que l'épargne en prendrait un coup, que les prix augmenteraient et qu'on fâcherait beaucoup de gens.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- egometDoyen
Certes, mais on ne trahissait aucun de nos partenaires avec notre monnaie nationale. Quoique... lorsque Mitterrand a dévalué...Instructeurpublic a écrit:Dans les années 1990, on avait pas l'euro. C'était le tiers monde en France ?
Soit dit en passant, c'est l'Allemagne qui aurait peut-être intérêt à lâcher l'euro, pour ne plus traîner le boulet des pays incapables d'un minimum de sérieux budgétaire.
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- CondorcetOracle
Les deux leviers de la politique économique d'un pays sont la monnaie et le budget. L'abandon de la souveraineté monétaire et budgétaire a sonné le glas d'une politique économique française et lié la France aux autres pays de la zone euro et plus particulièrement aux plus puissants. M. Sapir comme M. Mélenchon sous-estiment gravement le coût de la sortie de la zone euro : M. Mélenchon imagine que la France ne serait pas contrainte d'honorer sa dette parce que les USA ne le seront pas (certes mais la France n'a ni le poids économique, ni le poids financier, ni le poids commercial, ni le poids militaire des USA), M. Sapir pense pouvoir juguler l'inflation dans un pays où la hausse des prix est une tendance au long cours et ce, depuis la Libération (depuis que le Général de Gaulle a préféré la relance par l'investissement plus rapide suggérée par son ministre des Finances René Pleven au strict contrôle des changes prôné par son ministre de l'Économie nationale Pierre Mendès France). http://books.openedition.org/igpde/2568
En clair, un retour au franc aurait pour conséquence une dévaluation rapide de la nouvelle monnaie afin de rendre supportable le poids de la dette. Il appauvrirait les possesseurs de capitaux et entraînerait immédiatement une hausse des taux d'intérêts telle sur les marchés que la France aurait du mal à refinancer sa dette, c'est-à-dire à emprunter pour rembourser ses anciens emprunts arrivés à échéance. En outre, la France ne maîtrise pas les marchés financiers sur lesquels se négocie sa dette ni même la place financière de Paris où sont cotées les actions des plus grandes sociétés françaises (et étrangères). La Banque de France ne pourrait consentir des taux directeurs plus bas (taux auquel une banque centrale prête aux banques privées) puisque la Banque Centrale Européenne les a abaissés à 0,25 % (soit, compte-tenu de l'inflation, des taux négatifs). En d'autres termes, la planche à billets est déjà ouverte et comme le relève J. Sapir, la France emprunte sur les marchés à des taux relativement bas (eu égard à sa dette croissante). La balance commerciale de la France était depuis les années 2000, structurellement déficitaire (elle achète plus qu'elle ne vend à l'étranger), les Français appauvris paieraient cher plus les biens de consommation.
Dès lors, que faire dans l'immédiat ?
- revoir d'urgence la fiscalité des entreprises afin que l'impôt n'étouffe pas les plus petites et n'épargne pas les plus grandes (revoir aussi le système kafkaien des aides et ce, en tenant bon contre les groupes de pression de tout poil) ;
- annuler la hausse de la TVA au 1er janvier puisque la consommation est le principal levier de la croissance en France ;
- lever le verrou de Bercy, à savoir la possibilité réservée au seul ministre du budget de déclencher des poursuites en cas de fraude fiscale afin que tous les contribuables puissent être visés par des procédures de redressement (et non les infortunés qui ne bénéficient pas de la mansuétude dudit ministre) ;
- débloquer 1 milliard d'euros pour permettre aux universités d'assurer leur financement pour l'année à venir ;
- débloquer une somme équivalente pour assurer le renouvellement des équipements militaires en bout de course ;
- lancer une vraie politique de réduction des coûts de fonctionnement à l'intérieur des administrations centrales et des collectivités locales (diminution de la taille des cabinets et du nombre des très hauts fonctionnaires) ;
- mettre fin à la politique de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux qui n'a pas permis les économies escomptées (mais où est passée la différence ? ) et redonner à la justice, au fisc, à l'inspection du travail les moyens de ses missions...
A moyen terme, une harmonisation fiscale européenne serait souhaitable (afin que l'Irlande entre autres ne joue pas au moins-disant fiscal à nos dépens...). Le fameux choc de compétitivité passe d'abord par l'abandon de tout accord commercial tendant à plus de libéralisme négocié par l'Union Européenne avec quelque Etat que ce fût.
En clair, un retour au franc aurait pour conséquence une dévaluation rapide de la nouvelle monnaie afin de rendre supportable le poids de la dette. Il appauvrirait les possesseurs de capitaux et entraînerait immédiatement une hausse des taux d'intérêts telle sur les marchés que la France aurait du mal à refinancer sa dette, c'est-à-dire à emprunter pour rembourser ses anciens emprunts arrivés à échéance. En outre, la France ne maîtrise pas les marchés financiers sur lesquels se négocie sa dette ni même la place financière de Paris où sont cotées les actions des plus grandes sociétés françaises (et étrangères). La Banque de France ne pourrait consentir des taux directeurs plus bas (taux auquel une banque centrale prête aux banques privées) puisque la Banque Centrale Européenne les a abaissés à 0,25 % (soit, compte-tenu de l'inflation, des taux négatifs). En d'autres termes, la planche à billets est déjà ouverte et comme le relève J. Sapir, la France emprunte sur les marchés à des taux relativement bas (eu égard à sa dette croissante). La balance commerciale de la France était depuis les années 2000, structurellement déficitaire (elle achète plus qu'elle ne vend à l'étranger), les Français appauvris paieraient cher plus les biens de consommation.
Dès lors, que faire dans l'immédiat ?
- revoir d'urgence la fiscalité des entreprises afin que l'impôt n'étouffe pas les plus petites et n'épargne pas les plus grandes (revoir aussi le système kafkaien des aides et ce, en tenant bon contre les groupes de pression de tout poil) ;
- annuler la hausse de la TVA au 1er janvier puisque la consommation est le principal levier de la croissance en France ;
- lever le verrou de Bercy, à savoir la possibilité réservée au seul ministre du budget de déclencher des poursuites en cas de fraude fiscale afin que tous les contribuables puissent être visés par des procédures de redressement (et non les infortunés qui ne bénéficient pas de la mansuétude dudit ministre) ;
- débloquer 1 milliard d'euros pour permettre aux universités d'assurer leur financement pour l'année à venir ;
- débloquer une somme équivalente pour assurer le renouvellement des équipements militaires en bout de course ;
- lancer une vraie politique de réduction des coûts de fonctionnement à l'intérieur des administrations centrales et des collectivités locales (diminution de la taille des cabinets et du nombre des très hauts fonctionnaires) ;
- mettre fin à la politique de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux qui n'a pas permis les économies escomptées (mais où est passée la différence ? ) et redonner à la justice, au fisc, à l'inspection du travail les moyens de ses missions...
A moyen terme, une harmonisation fiscale européenne serait souhaitable (afin que l'Irlande entre autres ne joue pas au moins-disant fiscal à nos dépens...). Le fameux choc de compétitivité passe d'abord par l'abandon de tout accord commercial tendant à plus de libéralisme négocié par l'Union Européenne avec quelque Etat que ce fût.
- InstructeurpublicFidèle du forum
Métaphore pour les nuls en économie
Nous sommes dans un avion de ligne au beau milieu d'un orage violent avec risque de décrochage important. Le brouillard est à couper au couteau et nous volons au dessus d'une région montagneuse. Les indicateurs de vitesses et d'altitude sont défaillants et les alarmes se contredisent. Dans le cockpit c'est l'enfer, ça bip de partout et le commandant de bord refuse de reprendre le manche. Si rien n'est fait, le crash est inéluctable et l'équipage le sait très bien. Parmi les passagers, on se doute de quelque chose et il s'en faut de peu pour que la panique gagne. Dans ce contexte, reprendre le manche [récupérer le levier monétaire... j'ai les noms de ceux qui ne suivent pas] c'est reprendre son destin en mains, tenter quelque chose pour sauver ce qui peut l'être. La décision est difficile et personne ne prétend que l'on peut reprendre les commandes sans prise de risque. Il se peut que ça "secoue" sévèrement. Chaque minute compte. Quelqu'un de l'équipage doit absolument faire preuve de courage car un passager, qui prétend avoir son permis de pilote, commence à se faire entendre et la révolte gronde.
Nous sommes dans un avion de ligne au beau milieu d'un orage violent avec risque de décrochage important. Le brouillard est à couper au couteau et nous volons au dessus d'une région montagneuse. Les indicateurs de vitesses et d'altitude sont défaillants et les alarmes se contredisent. Dans le cockpit c'est l'enfer, ça bip de partout et le commandant de bord refuse de reprendre le manche. Si rien n'est fait, le crash est inéluctable et l'équipage le sait très bien. Parmi les passagers, on se doute de quelque chose et il s'en faut de peu pour que la panique gagne. Dans ce contexte, reprendre le manche [récupérer le levier monétaire... j'ai les noms de ceux qui ne suivent pas] c'est reprendre son destin en mains, tenter quelque chose pour sauver ce qui peut l'être. La décision est difficile et personne ne prétend que l'on peut reprendre les commandes sans prise de risque. Il se peut que ça "secoue" sévèrement. Chaque minute compte. Quelqu'un de l'équipage doit absolument faire preuve de courage car un passager, qui prétend avoir son permis de pilote, commence à se faire entendre et la révolte gronde.
- CondorcetOracle
Filons ta métaphore : si le risque de décrochage est important, c'est donc que la portance diminue. Si les instruments ne fonctionnent pas, soit vous êtes dans un coucou soit l'APU (unité auxiliaire de secours) qui doit assurer l'alimentation électrique des instruments ne fonctionne pas. Il faut donc réduire l'incidence de l'aile, autrement dit abaisser le nez de l'avion, augmenter la puissance des moteurs, maintenir les ailes à l'horizontale. http://home.nordnet.fr/dmorieux/ledecrochage.htm
Quelle est la signification concrète de ta métaphore ? Les instruments défaillants indiquent clairement une incapacité des organismes économiques compétents à dessiner un tableau complet des maux de l'économie française et des moyens d'y remédier. Autant la seconde assertion me paraît juste, autant je nourris quelques doutes quant à la première. Tu expliques que le commandant de bord refuse de prendre le manche alors qu'il semble bien qu'il le tienne fermement, maintienne l'avion à cabrer et largue du carburant pour alléger l'avion. Chaque minute compte mais le seul moment, dans une démocratie, où l'on peut remplacer le commandant de bord, est la campagne électorale. En France, l'élection présidentielle désigne cet instant particulier où la démagogie et la surenchère obscurcissent à coup quasiment sûr le jugement déjà difficile à forger à partir de données particulièrement complexes. Il subsiste cependant toujours un mince espoir qu'un être providentiel émerge, c'est-à-dire suffisamment intelligent pour reconnaître qu'il ne l'est pas assez pour gouverner seul : M. Mélenchon avait eu cette honnêteté (à défaut d'un programme économique solide) et proposait de convoquer une Assemblée constituante afin de rédiger le texte qui fixe l'organisation des pouvoirs publics. La prise de décision mieux partagée, mieux expliquée, mieux comprise constitue le premier pas d'une politique économique fructueuse (afin que les sacrifices soient équitablement répartis et tout un chacun puisse se rendre compte qu'une logique de moyen terme est toujours préférables à une logique de court terme).
Quelle est la signification concrète de ta métaphore ? Les instruments défaillants indiquent clairement une incapacité des organismes économiques compétents à dessiner un tableau complet des maux de l'économie française et des moyens d'y remédier. Autant la seconde assertion me paraît juste, autant je nourris quelques doutes quant à la première. Tu expliques que le commandant de bord refuse de prendre le manche alors qu'il semble bien qu'il le tienne fermement, maintienne l'avion à cabrer et largue du carburant pour alléger l'avion. Chaque minute compte mais le seul moment, dans une démocratie, où l'on peut remplacer le commandant de bord, est la campagne électorale. En France, l'élection présidentielle désigne cet instant particulier où la démagogie et la surenchère obscurcissent à coup quasiment sûr le jugement déjà difficile à forger à partir de données particulièrement complexes. Il subsiste cependant toujours un mince espoir qu'un être providentiel émerge, c'est-à-dire suffisamment intelligent pour reconnaître qu'il ne l'est pas assez pour gouverner seul : M. Mélenchon avait eu cette honnêteté (à défaut d'un programme économique solide) et proposait de convoquer une Assemblée constituante afin de rédiger le texte qui fixe l'organisation des pouvoirs publics. La prise de décision mieux partagée, mieux expliquée, mieux comprise constitue le premier pas d'une politique économique fructueuse (afin que les sacrifices soient équitablement répartis et tout un chacun puisse se rendre compte qu'une logique de moyen terme est toujours préférables à une logique de court terme).
- LeclochardEmpereur
Je trouve tes propositions justes. Les nouvelles économies devront être réalisées ailleurs que dans la fonction publique d'Etat. Il y a un gros boulot à faire dans les collectivités locales qui continuent à embaucher...Condorcet a écrit:Les deux leviers de la politique économique d'un pays sont la monnaie et le budget. L'abandon de la souveraineté monétaire et budgétaire a sonné le glas d'une politique économique française et lié la France aux autres pays de la zone euro et plus particulièrement aux plus puissants. M. Sapir comme M. Mélenchon sous-estiment gravement le coût de la sortie de la zone euro : M. Mélenchon imagine que la France ne serait pas contrainte d'honorer sa dette parce que les USA ne le seront pas (certes mais la France n'a ni le poids économique, ni le poids financier, ni le poids commercial, ni le poids militaire des USA), M. Sapir pense pouvoir juguler l'inflation dans un pays où la hausse des prix est une tendance au long cours et ce, depuis la Libération (depuis que le Général de Gaulle a préféré la relance par l'investissement plus rapide suggérée par son ministre des Finances René Pleven au strict contrôle des changes prôné par son ministre de l'Économie nationale Pierre Mendès France). http://books.openedition.org/igpde/2568
En clair, un retour au franc aurait pour conséquence une dévaluation rapide de la nouvelle monnaie afin de rendre supportable le poids de la dette. Il appauvrirait les possesseurs de capitaux et entraînerait immédiatement une hausse des taux d'intérêts telle sur les marchés que la France aurait du mal à refinancer sa dette, c'est-à-dire à emprunter pour rembourser ses anciens emprunts arrivés à échéance. En outre, la France ne maîtrise pas les marchés financiers sur lesquels se négocie sa dette ni même la place financière de Paris où sont cotées les actions des plus grandes sociétés françaises (et étrangères). La Banque de France ne pourrait consentir des taux directeurs plus bas (taux auquel une banque centrale prête aux banques privées) puisque la Banque Centrale Européenne les a abaissés à 0,25 % (soit, compte-tenu de l'inflation, des taux négatifs). En d'autres termes, la planche à billets est déjà ouverte et comme le relève J. Sapir, la France emprunte sur les marchés à des taux relativement bas (eu égard à sa dette croissante). La balance commerciale de la France était depuis les années 2000, structurellement déficitaire (elle achète plus qu'elle ne vend à l'étranger), les Français appauvris paieraient cher plus les biens de consommation.
Dès lors, que faire dans l'immédiat ?
- revoir d'urgence la fiscalité des entreprises afin que l'impôt n'étouffe pas les plus petites et n'épargne pas les plus grandes (revoir aussi le système kafkaien des aides et ce, en tenant bon contre les groupes de pression de tout poil) ;
- annuler la hausse de la TVA au 1er janvier puisque la consommation est le principal levier de la croissance en France ;
- lever le verrou de Bercy, à savoir la possibilité réservée au seul ministre du budget de déclencher des poursuites en cas de fraude fiscale afin que tous les contribuables puissent être visés par des procédures de redressement (et non les infortunés qui ne bénéficient pas de la mansuétude dudit ministre) ;
- débloquer 1 milliard d'euros pour permettre aux universités d'assurer leur financement pour l'année à venir ;
- débloquer une somme équivalente pour assurer le renouvellement des équipements militaires en bout de course ;
- lancer une vraie politique de réduction des coûts de fonctionnement à l'intérieur des administrations centrales et des collectivités locales (diminution de la taille des cabinets et du nombre des très hauts fonctionnaires) ;
- mettre fin à la politique de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux qui n'a pas permis les économies escomptées (mais où est passée la différence ? ) et redonner à la justice, au fisc, à l'inspection du travail les moyens de ses missions...
A moyen terme, une harmonisation fiscale européenne serait souhaitable (afin que l'Irlande entre autres ne joue pas au moins-disant fiscal à nos dépens...). Le fameux choc de compétitivité passe d'abord par l'abandon de tout accord commercial tendant à plus de libéralisme négocié par l'Union Européenne avec quelque Etat que ce fût.
On doit aussi sanctionner plus durement les fraudeurs. J'ai appris que Bercy bloquait les poursuites pénales. C'est scandaleux véritablement.
Par ailleurs, soit on harmonisera les règles entre les pays, soit on ira dans le mur.
Par contre, je me demande pourquoi tu veux renouveler le matériel militaire.
Est-ce qu'Hollande agira ? Rien n'est moins sûr. S'il ne fait rien, ce sera pire d'un certain point de vue que si on avait eu un gouvernement de droite. Aurore avait lancé sur ce forum un topic sur ce sujet : Sarkozy a-t-il pris une seule bonne mesure ? On était arrivé à la conclusion que non. Je ne sais pas ce qu'on dira du président actuel, mais je ne suis pas certain que le bilan sera beaucoup plus glorieux dans trois ans.
Quant aux économies réalisées par sur le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux, il est probable qu'elles ont été dépensées en aides sociales, en augmentations automatiques et en remboursement de la dette. Les ressources ont été plus faibles que prévues aussi. Si on ne fait aucun effort spécial, l'Etat dépense obligatoirement chaque année plus que l'année précédente par le jeu des passages d'échelon et de l'accroissement des dépenses sociales. C'est un énorme effort qu'il faudrait consentir pour qu'à un moment donné, elles ne bougent pas.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- LeclochardEmpereur
Très juste. Je crois que ceux qui font cette proposition ont une image déformée de notre pays. Ils le voient plus puissant qu'il ne l'est.egomet a écrit:Sans parler du fait que ça ne résoudrait pas le problème fondamental de la dette, à savoir qu'on s'autorise des déficits publics. L'inflation pourrait être une solution douloureuse, mais efficace, pour diluer les dettes, c'est à dire n'en payer qu'une partie, à condition de ne pas en créer de nouvelles. Mais il y a tout lieu de croire que le gouvernement ferait exactement le contraire et en profiterait pour continuer les dépenses inconsidérées. Dans ce cas, les prêteurs deviendraient très exigeants. Vous ne prêtez pas à quelqu'un qui est capable de vous faire un sale coup comme cela, sans prendre quelques précautions.Leclochard a écrit:on jouerait à l'apprenti sorcier. La réaction des marchés serait d'une violence inouïe. Nos taux d'emprunt (pour la France comme les particuliers et les entreprises) augmenteraient brutalement : 6% 7 % plus ? Avec certaines conséquences qui sont difficiles à imaginer : une bonne nouvelle cependant, les prix de l'immobilier s'effondreraient). L'inflation des produits importés dépasserait ces gentils 10 %, ce serait logique car notre nouvelle monnaie serait faible. Dans cette tourmente, il faudrait avoir de l'or et de l'argent. Les autres formes d'épargne seraient balayées ou mangées par l'inflation. Si on a sauvé la Grèce, c'est justement pour éviter ça.Cath a écrit:Je n'y connais rien, en économie.
Ce qu'il dit parait sensé, mais ceux qui disent le contraire paraissent tout aussi sensés....
Une dévaluation joue beaucoup sur la confiance des partenaires commerciaux, surtout si on peut craindre que ce ne soit pas la dernière. On sera bien avancé si les étrangers refusent notre nouvelle monnaie et en demandent une plus sérieuse. La France seule ne pourrait pas jouer de la planche à billet sans en sentir immédiatement les conséquences. Elle n'est pas assez grande pour faire la même chose que les Américains et forcer les étrangers à accepter une monnaie de singe. Personne en dehors de notre pays n'aurait peur de l'effondrement du franc, comme on a peur de l'effondrement du dollar.
L'éventuel avantage pour les exportations est perdu du côté des importations. Or on a, si je ne m'abuse une balance commerciale déficitaire.
Ce qui est certain, c'est que l'épargne en prendrait un coup, que les prix augmenteraient et qu'on fâcherait beaucoup de gens.
Cette idée me fait penser à l'argument de ceux qui pensent que la France devrait ne plus emprunter auprès des banques et qui disent que le problème, ce sont les intérêts, que si l'argent était gratuit, on aurait plus de soucis. Ils oublient comme tu le notes, que ça justifierait à coup sûr encore plus de dettes.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- CondorcetOracle
Parce qu'il est probable que le Mali ne soit pas la dernière opération extérieure menée par la France et qu'un grand pays doit maintenir une armée opérationnelle. En outre, l'impact de la dépense militaire sur le territoire (y compris dans des territoires défavorisés) n'est pas à négliger. En effet, plus le temps passe, plus la situation budgétaire se dégrade, par le simple jeu des intérêts cumulés de la dette.Leclochard a écrit:Je trouve tes propositions justes. Les nouvelles économies devront être réalisées ailleurs que dans la fonction publique d'Etat. Il y a un gros boulot à faire dans les collectivités locales qui continuent à embaucher...Condorcet a écrit:Les deux leviers de la politique économique d'un pays sont la monnaie et le budget. L'abandon de la souveraineté monétaire et budgétaire a sonné le glas d'une politique économique française et lié la France aux autres pays de la zone euro et plus particulièrement aux plus puissants. M. Sapir comme M. Mélenchon sous-estiment gravement le coût de la sortie de la zone euro : M. Mélenchon imagine que la France ne serait pas contrainte d'honorer sa dette parce que les USA ne le seront pas (certes mais la France n'a ni le poids économique, ni le poids financier, ni le poids commercial, ni le poids militaire des USA), M. Sapir pense pouvoir juguler l'inflation dans un pays où la hausse des prix est une tendance au long cours et ce, depuis la Libération (depuis que le Général de Gaulle a préféré la relance par l'investissement plus rapide suggérée par son ministre des Finances René Pleven au strict contrôle des changes prôné par son ministre de l'Économie nationale Pierre Mendès France). http://books.openedition.org/igpde/2568
En clair, un retour au franc aurait pour conséquence une dévaluation rapide de la nouvelle monnaie afin de rendre supportable le poids de la dette. Il appauvrirait les possesseurs de capitaux et entraînerait immédiatement une hausse des taux d'intérêts telle sur les marchés que la France aurait du mal à refinancer sa dette, c'est-à-dire à emprunter pour rembourser ses anciens emprunts arrivés à échéance. En outre, la France ne maîtrise pas les marchés financiers sur lesquels se négocie sa dette ni même la place financière de Paris où sont cotées les actions des plus grandes sociétés françaises (et étrangères). La Banque de France ne pourrait consentir des taux directeurs plus bas (taux auquel une banque centrale prête aux banques privées) puisque la Banque Centrale Européenne les a abaissés à 0,25 % (soit, compte-tenu de l'inflation, des taux négatifs). En d'autres termes, la planche à billets est déjà ouverte et comme le relève J. Sapir, la France emprunte sur les marchés à des taux relativement bas (eu égard à sa dette croissante). La balance commerciale de la France était depuis les années 2000, structurellement déficitaire (elle achète plus qu'elle ne vend à l'étranger), les Français appauvris paieraient cher plus les biens de consommation.
Dès lors, que faire dans l'immédiat ?
- revoir d'urgence la fiscalité des entreprises afin que l'impôt n'étouffe pas les plus petites et n'épargne pas les plus grandes (revoir aussi le système kafkaien des aides et ce, en tenant bon contre les groupes de pression de tout poil) ;
- annuler la hausse de la TVA au 1er janvier puisque la consommation est le principal levier de la croissance en France ;
- lever le verrou de Bercy, à savoir la possibilité réservée au seul ministre du budget de déclencher des poursuites en cas de fraude fiscale afin que tous les contribuables puissent être visés par des procédures de redressement (et non les infortunés qui ne bénéficient pas de la mansuétude dudit ministre) ;
- débloquer 1 milliard d'euros pour permettre aux universités d'assurer leur financement pour l'année à venir ;
- débloquer une somme équivalente pour assurer le renouvellement des équipements militaires en bout de course ;
- lancer une vraie politique de réduction des coûts de fonctionnement à l'intérieur des administrations centrales et des collectivités locales (diminution de la taille des cabinets et du nombre des très hauts fonctionnaires) ;
- mettre fin à la politique de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux qui n'a pas permis les économies escomptées (mais où est passée la différence ? ) et redonner à la justice, au fisc, à l'inspection du travail les moyens de ses missions...
A moyen terme, une harmonisation fiscale européenne serait souhaitable (afin que l'Irlande entre autres ne joue pas au moins-disant fiscal à nos dépens...). Le fameux choc de compétitivité passe d'abord par l'abandon de tout accord commercial tendant à plus de libéralisme négocié par l'Union Européenne avec quelque Etat que ce fût.
On doit aussi sanctionner plus durement les fraudeurs. J'ai appris que Bercy bloquait les poursuites pénales. C'est scandaleux véritablement.
Par ailleurs, soit on harmonisera les règles entre les pays, soit on ira dans le mur.
Par contre, je me demande pourquoi tu veux renouveler le matériel militaire.
Est-ce qu'Hollande agira ? Rien n'est moins sûr. S'il ne fait rien, ce sera pire d'un certain point de vue que si on avait eu un gouvernement de droite. Aurore avait lancé sur ce forum un topic sur ce sujet : Sarkozy a-t-il pris une seule bonne mesure ? On était arrivé à la conclusion que non. Je ne sais pas ce qu'on dira du président actuel, mais je ne suis pas certain que le bilan sera beaucoup plus glorieux dans trois ans.
Quant aux économies réalisées par sur le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux, il est probable qu'elles ont été dépensées en aides sociales, en augmentations automatiques et en remboursement de la dette. Les ressources ont été plus faibles que prévues aussi. Si on ne fait aucun effort spécial, l'Etat dépense obligatoirement chaque année plus que l'année précédente par le jeu des passages d'échelon et de l'accroissement des dépenses sociales. C'est un énorme effort qu'il faudrait consentir pour qu'à un moment donné, elles ne bougent pas.
- Le grincheuxSage
Généralement, le chiffre de 70 milliards est le manque à gagner sur l'exil fiscal (d'ailleurs, ce n'est qu'une estimation, ça pourrait être le double ou la moitié), pas sur les niches, mais admettons qu'il s'agisse des niches pour le raisonnement. En admettant qu'on pourrait récupérer cet argent, on n'aurait comblé que la moitié du trou.retraitée a écrit:http://www.causeur.fr/une-situation-degradee,24953
On voit bien, et, de ce point de vue, il ne fallait pas être grand clerc pour le deviner, que les réformes du gouvernement sont à la fois inefficaces et rejetées désormais par des segments toujours plus nombreux de la population. Pourtant, des solutions existent et sont à la portée de notre main si nous en avions la volonté (et le courage politique).
Prenons la question budgétaire ; on sait que le montant total des niches fiscales en termes de manque à gagner pour le budget de l’État est de 70 milliards soit environ 3,5% du PIB.
Le problème n'est pas la compétitivité des entreprises françaises, mais la compétitivité rapportée à la qualité de la production. La production française est trop chère de 25% lorsqu'on regarde ce qui est produit, pas dans l'absolu.
Sur ce total, les subventions aux entreprises, qui sont nécessaires au maintien de notre compétitivité dans la situation actuelle,
C'est faire fi de la réaction de la population (qui va s'appauvrir d'autant, souvenez-vous de 1982, 1983 et 1984) et de la réaction des créanciers de la France. C'est le meilleur moyen pour accroître la charge de la dette parce que les créanciers ne vont pas se laisser faire. Une telle dévaluation de la monnaie, c'est la banqueroute à court terme.
est d’environ 50 milliards. Mais, si la France quittait la zone Euro, et dévaluait d’environ 25% par rapport au Dollar (et sans doute plus par rapport à l’Allemagne), ces niches fiscales ne seraient plus nécessaires. Toutes choses étant égales par ailleurs (comme adorent le dire les économistes) le déficit budgétaire serait ramené de 3,7% du PIB à 1,2% du PIB, et ceci sans tenir compte de l’accroissement des recettes engendré par la croissance rapide de l’économie.
Ça n'engage que ceux qui le croient. Personnellement, je vois une situation comme la grande dépression en Allemagne parce que nous aurons le privilège d'avoir une monnaie de singe. Ceux qui auront encore de l'argent utiliseront des comptes en devises stables, pas en monnaie locale.
En ce qui concerne l’emploi, et la croissance, les calculs qui ont été faits montrent que la France regagnerait entre 1 million et 2,5 millions d’emplois en 2 ans après la sortie de l’Euro, avec une forte croissance à l’issue de la sortie de l’Euro.
Mouarf. Belle démonstration. On passe par pertes et profits les créanciers de la France (dont les français directement et indirectement) et on considère que tout le monde se laissera faire. Rien n'est moins sûr.
Cette croissance serait, en montants cumulés sur 2 ans, au total de 8% à 18% suivant les hypothèses quant à la politique économique. Bien entendu, cela aurait des conséquences importantes sur les recettes fiscales, qui augmenteraient (et en fait plus que proportionnellement avec la croissance) et il serait possible de faire baisser la pression fiscale dès la seconde année après la sortie de l’Euro, ramenant progressivement le montant total des prélèvements fiscaux de 45% vers 41%.
Il serait intéressant de ne pas tout mélanger. On ne justifie pas une dévaluation par le coût de l'énergie. Le coût de l'énergie est une conséquence de la politique monétaire parce qu'on n'a pas de pétrole. En faire une cause de dévaluation est pour le moins bizarre.
Face à cela, quels seraient les coûts d’une telle politique ?
On agite un effondrement du commerce international, mais c’est une vue de l’esprit. Nous commerçons parfaitement avec des taux de change (et c’est le cas pour plus de la moitié de notre commerce international actuel). On parle aussi d’une hausse massive des coûts de l’énergie. Mais, quand on sait que les taxes diverses représentent plus de 75% du prix payé par le consommateur final, on voit qu’une dévaluation de 25% ne provoquerait qu’une hausse de 6%.
Oui, et ? Le problème n'est pas la monnaie, mais la stabilité de cette monnaie. Que la dette soit en Francs, en Euros ou en Brouzoufs syldaves, il n'y a pas de problème tant que cette monnaie est stable. Si l'hypothèse de travail est de dévaluer de 50%, ça risque fort de jaser.
On agite enfin le spectre d’une dette qui, il est vrai, est détenue à plus de 65% par des « non-résidents ». Mais on oublie de préciser que les règles du droit international sont ici très précises, et qu’elle se sont appliquées lors de la dissolution des différentes « unions monétaires » du XXème siècle ; ces règles précisent qu’un contrat fait en France est, dans le cas d’une dissolution de la zone Euro, automatiquement re-dénominé dans la monnaie de ce pays, soit en Francs…
Foutaises. Si la monnaie est dévaluée de 50% (parce que c'est de cela qu'on parle, on parle d'une monnaie 25% plus faible que le dollar US), les prix des produit importés vont augmenter d'autant.
En fait, le problème ne se poserait que pour les 15% de la dette qui ne sont pas dans des contrats de droit français. On peut estimer le surcoût à 3% du PIB. Reste l’impact sur l’inflation ; une sortie de l’Euro aurait un impact inflationniste. On peut le mesurer cependant et, suivant les différentes hypothèses, les prix augmenteraient de manière cumulée de 8% à 11% dans les deux ans qui suivraient une sortie de la zone Euro, avant de revenir vers un taux de 2% par an dès la troisième année.
J'ai rarement vu autant de bêtises en aussi peu de lignes. La monnaie n'est pas le problème. D'ailleurs, ce monsieur oublie de dire où nous en serions aujourd'hui sans l'euro. Le vrai problème de dépenser plus que l'on gagne. Quelle que soit la monnaie, si on dépense plus que l'on gagne, on ira dans le mur.
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- InstructeurpublicFidèle du forum
C'est que j'ai oublié de préciser un détail important, qui me paraissait sans doute trop évident : nous sommes en pilotage automatique et suivons les instructions de la tour de contrôle (à Bruxelles). Au dernières nouvelles tout va bien, il faut ignorer les alertes et continuer de pousser les gaz.:|Condorcet a écrit:Tu expliques que le commandant de bord refuse de prendre le manche alors qu'il semble bien qu'il le tienne fermement, maintienne l'avion à cabrer et largue du carburant pour alléger l'avion.
- yogiSage
Merci Instructeur,je comprends mieux moi avec des mots simples!
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De rien, c'est un plaisir.yogi a écrit:Merci Instructeur,je comprends mieux moi avec des mots simples!
- egometDoyen
Il faudra réduire aussi dans la fonction publique d’État. C'est trop facile d'accuser les collectivités territoriales. La plus grosse partie des augmentations d'impôts locaux est due à des obligations légales ou à des transferts de charges. Il n'y a qu'à voir ce que donne la réforme des rythmes scolaires.Leclochard a écrit:Les nouvelles économies devront être réalisées ailleurs que dans la fonction publique d'Etat. Il y a un gros boulot à faire dans les collectivités locales qui continuent à embaucher...
On doit aussi sanctionner plus durement les fraudeurs. J'ai appris que Bercy bloquait les poursuites pénales. C'est scandaleux véritablement.
Par ailleurs, soit on harmonisera les règles entre les pays, soit on ira dans le mur.
Par contre, je me demande pourquoi tu veux renouveler le matériel militaire.
Est-ce qu'Hollande agira ? Rien n'est moins sûr. S'il ne fait rien, ce sera pire d'un certain point de vue que si on avait eu un gouvernement de droite. Aurore avait lancé sur ce forum un topic sur ce sujet : Sarkozy a-t-il pris une seule bonne mesure ? On était arrivé à la conclusion que non. Je ne sais pas ce qu'on dira du président actuel, mais je ne suis pas certain que le bilan sera beaucoup plus glorieux dans trois ans.
Quant aux économies réalisées par sur le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux, il est probable qu'elles ont été dépensées en aides sociales, en augmentations automatiques et en remboursement de la dette. Les ressources ont été plus faibles que prévues aussi. Si on ne fait aucun effort spécial, l'Etat dépense obligatoirement chaque année plus que l'année précédente par le jeu des passages d'échelon et de l'accroissement des dépenses sociales. C'est un énorme effort qu'il faudrait consentir pour qu'à un moment donné, elles ne bougent pas.
Plutôt que de distinguer la fonction publique d’État et la fonction publique territoriale, il vaut mieux se pencher sur les fonctions régaliennes et laisser de côté les services qui peuvent être assurés par le marché. Surtout, il faut distinguer ce qui relève de la mission proprement dite d'un ministère et ce qui est pur produit de l'administration.
Mais c'est la protection sociale qui représente de très loin la plus grosse charge. L'astuce qui consiste à faire des caisses séparées du budget de l’État ne doit pas nous tromper. Il s'agit bel et bien de prélèvements obligatoires. Ça fonctionne exactement comme un impôt. C'est aussi la charge la moins facile à maîtriser, parce qu'on s'engage à fournir une certaine somme, sans savoir combien de gens seront concernés et combien d'argent va rentrer dans les caisses. La moindre des choses serait d'avoir une gestion des risques sérieuse, comme dans les assurances privées. Les prestations et les cotisations devraient être révisables tous les ans.En fait, le plus simple serait de supprimer le monopole de la Sécu et d'autoriser les gens à choisir d'autres assurances.
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Pas le temps de répondre à toutes tes remarques. Il y a du bon quand tu parles du coût de la sortie de l'euro et de la difficulté de maîtriser l'inflation.Condorcet a écrit:Parce qu'il est probable que le Mali ne soit pas la dernière opération extérieure menée par la France et qu'un grand pays doit maintenir une armée opérationnelle. En outre, l'impact de la dépense militaire sur le territoire (y compris dans des territoires défavorisés) n'est pas à négliger. En effet, plus le temps passe, plus la situation budgétaire se dégrade, par le simple jeu des intérêts cumulés de la dette.
Je vais juste commenter ce que tu dis à propos de l'armée. La question est de savoir quel rôle la France peut encore se donner dans les relations internationales. Est-elle encore un grand pays? Doit-elle l’être? Peut-elle le rester durablement, lorsque des pays beaucoup plus peuplés font leur rattrapage économique?
Il est certain qu'on a beaucoup tiré sur les budgets militaires. Les soldats ont l'habitude d'obéir et de se débrouiller. Il est certain que si on veut intervenir à l'extérieur, il faut s'en donner les moyens. Avec nos moyens de projection, un seul porte-avion par exemple, la politique volontariste de notre président n'est pas crédible. Soit il ne faut pas menacer la Syrie ou l'Iran. Soit il faut se donner les moyens d'exécuter ces menaces. Il y a un choix à faire. Je ne prétends dire lequel, je souligne juste qu'il faut être cohérent.
En revanche l'argument économique pour justifier les dépenses militaires ne tient pas la route. Certes, pour une ville de garnison, ces dépenses sont avantageuses et les arrêter provoquerait souvent la faillites de certains commerces. Mais c'est oublier que pour financer l'armée, il a fallu prendre des ressources à d'autres personnes, dans d'autres villes. On l'a fait généralement par l'impôt, mais ça peut aussi être par l'inflation ou d'autres méthodes plus discrètes. Ces ressources manquent pour faire tourner d'autres commerces et créer d'autres activités. A l'échelle du pays, les dépenses publiques n'apportent rien de plus que les dépenses privées qui ont été empêchées. Au mieux, c'est un transfert de richesse, un jeu à somme nulle. En réalité, faire de la dépense publique juste pour faire de la dépense et relancer la consommation, ça détruit de la richesse, parce qu'il y a beaucoup de friction dans l'administration chargée d'effectuer les transferts. Si l'armée est utile, il faut la financer. Sinon, c'est juste un gaspillage. C'est le vieux sophisme de la vitre cassée, très bien démonté par Bastiat: http://classiques.uqac.ca/classiques/bastiat_frederic/ce_qu_on_voit/ce_qu_on_voit.html
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Mais ce monopole est mort au début des années 2000. Cela a même été officialisé par un arrêt du conseil d'état du mois dernier.egomet a écrit:Il faudra réduire aussi dans la fonction publique d’État. C'est trop facile d'accuser les collectivités territoriales. La plus grosse partie des augmentations d'impôts locaux est due à des obligations légales ou à des transferts de charges. Il n'y a qu'à voir ce que donne la réforme des rythmes scolaires.Leclochard a écrit:Les nouvelles économies devront être réalisées ailleurs que dans la fonction publique d'Etat. Il y a un gros boulot à faire dans les collectivités locales qui continuent à embaucher...
On doit aussi sanctionner plus durement les fraudeurs. J'ai appris que Bercy bloquait les poursuites pénales. C'est scandaleux véritablement.
Par ailleurs, soit on harmonisera les règles entre les pays, soit on ira dans le mur.
Par contre, je me demande pourquoi tu veux renouveler le matériel militaire.
Est-ce qu'Hollande agira ? Rien n'est moins sûr. S'il ne fait rien, ce sera pire d'un certain point de vue que si on avait eu un gouvernement de droite. Aurore avait lancé sur ce forum un topic sur ce sujet : Sarkozy a-t-il pris une seule bonne mesure ? On était arrivé à la conclusion que non. Je ne sais pas ce qu'on dira du président actuel, mais je ne suis pas certain que le bilan sera beaucoup plus glorieux dans trois ans.
Quant aux économies réalisées par sur le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux, il est probable qu'elles ont été dépensées en aides sociales, en augmentations automatiques et en remboursement de la dette. Les ressources ont été plus faibles que prévues aussi. Si on ne fait aucun effort spécial, l'Etat dépense obligatoirement chaque année plus que l'année précédente par le jeu des passages d'échelon et de l'accroissement des dépenses sociales. C'est un énorme effort qu'il faudrait consentir pour qu'à un moment donné, elles ne bougent pas.
Plutôt que de distinguer la fonction publique d’État et la fonction publique territoriale, il vaut mieux se pencher sur les fonctions régaliennes et laisser de côté les services qui peuvent être assurés par le marché. Surtout, il faut distinguer ce qui relève de la mission proprement dite d'un ministère et ce qui est pur produit de l'administration.
Mais c'est la protection sociale qui représente de très loin la plus grosse charge. L'astuce qui consiste à faire des caisses séparées du budget de l’État ne doit pas nous tromper. Il s'agit bel et bien de prélèvements obligatoires. Ça fonctionne exactement comme un impôt. C'est aussi la charge la moins facile à maîtriser, parce qu'on s'engage à fournir une certaine somme, sans savoir combien de gens seront concernés et combien d'argent va rentrer dans les caisses. La moindre des choses serait d'avoir une gestion des risques sérieuse, comme dans les assurances privées. Les prestations et les cotisations devraient être révisables tous les ans.En fait, le plus simple serait de supprimer le monopole de la Sécu et d'autoriser les gens à choisir d'autres assurances.
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