- TristanaVénérable
Tu as raison, il vaut mieux demander aux bons profs qui ont eu leur CAPES il y a de nombreuses années de faire 25h de cours, parce qu'eux au moins sont compétents.e-Wanderer a écrit:C'est vrai qu'avec le niveau actuel du CAPES, il est urgent de créer des postes en masse et de recruter à bras ouverts...Tristana a écrit:Sauf qu'on est dans la fonction publique et qu'en faire davantage que les autres signifie des postes en moins. Je persiste à penser que si toutes les heures supp' étaient refusées, alors on aurait des créations de postes puisqu'il serait impossible de faire tourner la machine. Là, cela permet de contenter le ministère, qui se dit qu'après tout, y'a pas besoin d'embaucher tant que ça ; et qui, comme l'a dit Janne, risque par se mettre à penser qu'effectivement, avec tous ces enseignants qui font des heures supplémentaires, on peut probablement augmenter le taux horaire des enseignants (en leur donnant en contrepartie deux-trois clopinettes).
Il est nécessaire de toujours replacer l'action individuelle dans une vision collective, surtout dans la fonction publique qui est aujourd'hui si menacée.
Je ne nie pas la baisse de niveau (forcément, puisque le niveau baisse globalement dans le système éducatif), mais je trouve ridicule de s'en servir comme argument pour ne pas créer davantage de postes : on sait tous aussi que les conditions de travail se dégradent (et que donc l'enseignement est moins bon) parce qu'il n'y a pas assez d'enseignants.
- e-WandererGrand sage
Je ne t'en veux pas du tout, je t'ai lu assez pour savoir que tu es une personne honnête avec qui il est agréable de discuter, et je t'en remercie. Mais (sans plus parler de toi, naturellement), j'ai quand même l'impression que la jalousie est un sport national dans l'EN : les PE jalousent les profs du secondaire, les certifiés jalousent les agrégés, les agrégés jalousent les profs de prépa. Et puis après, on se jalouse d'établissement à établissement, on se jalouse pour des primes, des décharges de cours, des promotions : c'est consternant pour des gens censés être éclairés.PauvreYorick a écrit:Bon, tu as raison, e-Wanderer. J'ai plussoyé un truc sans bien réfléchir, qui ne reflète en fait que l'échelle des difficultés que j'éprouverais personnellement. Je me balade quand je donne des cours de prépa agreg, je dois travailler davantage sur les cours de L1, les cours de Terminale sont déjà plus difficiles à concevoir, je ne m'imagine même pas en collège, et je serais terrorisé si je devais passer ne serait-ce qu'une heure en primaire.
Ce n'est pas le même métier, et dire que l'un se retrouverait tout à fait idiot dans l'autre est aussi pertinent argumentativement que de dire que si je devais demain enseigner la chimie des matériaux, quel que soit le niveau, je n'aurais rien à dire. Oui, et alors?
Désolé.
- JérémyLNiveau 2
Tristana a écrit:
Je ne nie pas la baisse de niveau (forcément, puisque le niveau baisse globalement dans le système éducatif), mais je trouve ridicule de s'en servir comme argument pour ne pas créer davantage de postes : on sait tous aussi que les conditions de travail se dégradent (et que donc l'enseignement est moins bon) parce qu'il n'y a pas assez d'enseignants.
Ah mais plein de postes sont crées ! Il suffit de voir les nombres de postes offerts aux diverses sessions du CAPES 2013 et les sessions 2014 !
Mais pour l'instant, ils ne sont pas tous pourvus...
Donc recruter oui, mais faut-il qu'il y ait des candidats !
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Merci beaucoup d'avoir exprimé calmement ce que je pense. Le discours de MUTIS est franchement pathétique. En généralisant des cas particuliers et en colportant des poncifs, on y arrive bien à diviser les enseignants. Mais comme toujours, ce sont ceux qui s'y connaissent le moins qui en parlent le plus.e-Wanderer a écrit:Et voilà, maintenant c'est au tour des profs de fac... Mes parents (profs dans le secondaire) disaient ça aussi. Avant.MUTIS a écrit:+1OOO!!! Total respect pour les PE.
A ce propos, les PE sont scandaleusement mal payés en France !
Ils travaillent en effet souvent bien plus que les profs de fac !
Et, comme l'a très bien dit Presse Purée, ce n'est pas en piquant du pognon aux profs les mieux payés qu'on va les revaloriser.
Cette jalousie est consternante. Qu'est-ce qu'on en a à faire de savoir si je saurais enseigner dans le primaire ou dans le secondaire, puisque ce n'est pas le métier que j'ai choisi ? Je respecte infiniment les instituteurs, les profs du secondaire, les profs de prépa, mais tous autant que nous sommes, nous ne faisons pas le même métier. Pour ma part, je suis enseignant-chercheur (et en ce moment,plus chercheur qu'enseignant car j'ai une grosse décharge de cours - que j'ai usurpée, vous vous doutez bien...).
- e-WandererGrand sage
Il faut tout de même songer que l'on recrute les collègues à vie, et que les branquignols indécrottables vont sacrifier des générations de gamins (je ne parle pas des gens au niveau juste un peu faiblard, ce qui est somme toute admissible à l'âge où on passe le CAPES, et dont on peut raisonnablement penser qu'ils s'amélioreront en cours de carrière).Tristana a écrit:Tu as raison, il vaut mieux demander aux bons profs qui ont eu leur CAPES il y a de nombreuses années de faire 25h de cours, parce qu'eux au moins sont compétents.e-Wanderer a écrit:C'est vrai qu'avec le niveau actuel du CAPES, il est urgent de créer des postes en masse et de recruter à bras ouverts...Tristana a écrit:Sauf qu'on est dans la fonction publique et qu'en faire davantage que les autres signifie des postes en moins. Je persiste à penser que si toutes les heures supp' étaient refusées, alors on aurait des créations de postes puisqu'il serait impossible de faire tourner la machine. Là, cela permet de contenter le ministère, qui se dit qu'après tout, y'a pas besoin d'embaucher tant que ça ; et qui, comme l'a dit Janne, risque par se mettre à penser qu'effectivement, avec tous ces enseignants qui font des heures supplémentaires, on peut probablement augmenter le taux horaire des enseignants (en leur donnant en contrepartie deux-trois clopinettes).
Il est nécessaire de toujours replacer l'action individuelle dans une vision collective, surtout dans la fonction publique qui est aujourd'hui si menacée.
Je ne nie pas la baisse de niveau (forcément, puisque le niveau baisse globalement dans le système éducatif), mais je trouve ridicule de s'en servir comme argument pour ne pas créer davantage de postes : on sait tous aussi que les conditions de travail se dégradent (et que donc l'enseignement est moins bon) parce qu'il n'y a pas assez d'enseignants.
On peut aussi réfléchir à des solutions alternatives : réformer l'administration pour dégager des marges de manoeuvre financières pour mieux payer les enseignants et attirer de nouveau les meilleurs étudiants (dans mon université, ils existent mais ils font aujourd'hui d'autres masters ou passent d'autres concours), créer des "écoles de parents" pour aider les foyers en détresse éducative (l'ambiance des classes s'en trouverait, je pense grandement améliorée), jouer intelligemment sur les rythmes scolaires avec une réforme mieux équilibrée que le machin bricolé à la va-vite par Peillon, arrêter de balancer d'établissement en établissement après leur exclusion par le conseil de discipline les élèves déscolarisés qui passent leur temps à mettre le bazar (on prend les mêmes et on recommence ailleurs, quel succès !) et les envoyer vers l'apprentissage ou des formations concrètes qui leur parleraient sans doute davantage... Mais si certains profs expérimentés sont VOLONTAIRES pour faire des heures complémentaires (et dans des limites raisonnables, évidemment pas 25 heures !), je ne trouve pas vraiment logique de leur refuser cela et de recruter des nullards à la place.
Je peux te dire que si mes enfants avaient comme profs certains de mes anciens étudiants qui ont réussi le CAPES l'an dernier, je les retirerais illico de l'école, quitte à leur faire classe moi-même. C'est aussi pour cette raison que j'ai refusé de participer au jury de CAPES, je ne veux pas prêter la main à cette mascarade (surtout avec la valorisation dans les nouvelles épreuves des sciences de l'éduc' et autres foutaises).
- TristanaVénérable
On sait aussi pourquoi il y en a moins : statut peu enviable, masterisation qui a laissé sur le carreau de nombreux étudiants qui n'avaient pas les moyens de continuer en master...JérémyL a écrit:Ah mais plein de postes sont crées ! Il suffit de voir les nombres de postes offerts aux diverses sessions du CAPES 2013 et les sessions 2014 !Tristana a écrit:
Je ne nie pas la baisse de niveau (forcément, puisque le niveau baisse globalement dans le système éducatif), mais je trouve ridicule de s'en servir comme argument pour ne pas créer davantage de postes : on sait tous aussi que les conditions de travail se dégradent (et que donc l'enseignement est moins bon) parce qu'il n'y a pas assez d'enseignants.
Mais pour l'instant, ils ne sont pas tous pourvus...
Donc recruter oui, mais faut-il qu'il y ait des candidats !
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« C’est tout de même épatant, et pour le moins moderne, un dominant qui vient chialer que le dominé n’y met pas assez du sien. »
Virginie Despentes
- TristanaVénérable
Mais nous sommes d'accord sur les moyens à mettre dans l'EN. Cela n'est pas contradictoire avec l'idée de recruter davantage d'enseignants, d'ailleurs. Justement, en revalorisant le métier, en donnant de meilleures conditions de travail, on pourra embaucher de bons enseignants Mais on ne peut ignorer que le manque d'enseignants a participé de la dégradation du métier.e-Wanderer a écrit:Il faut tout de même songer que l'on recrute les collègues à vie, et que les branquignols indécrottables vont sacrifier des générations de gamins (je ne parle pas des gens au niveau juste un peu faiblard, ce qui est somme toute admissible à l'âge où on passe le CAPES, et dont on peut raisonnablement penser qu'ils s'amélioreront en cours de carrière).
On peut aussi réfléchir à des solutions alternatives : réformer l'administration pour dégager des marges de manoeuvre financières pour mieux payer les enseignants et attirer de nouveau les meilleurs étudiants (dans mon université, ils existent mais ils font aujourd'hui d'autres masters ou passent d'autres concours), créer des "écoles de parents" pour aider les foyers en détresse éducative (l'ambiance des classes s'en trouverait, je pense grandement améliorée), jouer intelligemment sur les rythmes scolaires avec une réforme mieux équilibrée que le machin bricolé à la va-vite par Peillon, arrêter de balancer d'établissement en établissement après leur exclusion par le conseil de discipline les élèves déscolarisés qui passent leur temps à mettre le bazar (on prend les mêmes et on recommence ailleurs, quel succès !) et les envoyer vers l'apprentissage ou des formations concrètes qui leur parleraient sans doute davantage... Mais si certains profs expérimentés sont VOLONTAIRES pour faire des heures complémentaires (et dans des limites raisonnables, évidemment pas 25 heures !), je ne trouve pas vraiment logique de leur refuser cela et de recruter des nullards à la place.
Je peux te dire que si mes enfants avaient comme profs certains de mes anciens étudiants qui ont réussi le CAPES l'an dernier, je les retirerais illico de l'école, quitte à leur faire classe moi-même. C'est aussi pour cette raison que j'ai refusé de participer au jury de CAPES, je ne veux pas prêter la main à cette mascarade (surtout avec la valorisation dans les nouvelles épreuves des sciences de l'éduc' et autres foutaises).
- plotchHabitué du forum
Peillon est incroyable :
"Aucune porte n'est fermée" dans les discussions relatives au métier enseignant, a affirmé lundi Vincent Peillon, à l'occasion de l'ouverture des négociations. S'il s'est dit globalement "optimiste" sur le déroulement des discussions, le ministre de l'Education nationale a évoqué des "obstacles" liés aux "conservatismes".
Ces conservatismes "sont en train de s'organiser en ce moment même", a souligné le ministre, évoquant les classes préparatoires aux grandes écoles.
Et le nouveau système n'avantagerait pas les enseignants de prépa, puisqu'il "conduirait à une perte de revenu de 10 % à 15 % pour la majorité" d'entre eux, selon Dominique Schiltz, du syndicat Snalc.
http://www.vousnousils.fr/2013/11/19/discussions-sur-le-metier-enseignant-les-conservatismes-sont-en-train-de-sorganiser-peillon-551236
Autrement dit c'est être conservateur que refuser que son salaire baisse de 15% de manière arbitraire !!! Je ne connais pas beaucoup de corps de fonctionnaires à qui on a osé imposer une telle baisse de rémunération ! c'est inouï ..
"Aucune porte n'est fermée" dans les discussions relatives au métier enseignant, a affirmé lundi Vincent Peillon, à l'occasion de l'ouverture des négociations. S'il s'est dit globalement "optimiste" sur le déroulement des discussions, le ministre de l'Education nationale a évoqué des "obstacles" liés aux "conservatismes".
Ces conservatismes "sont en train de s'organiser en ce moment même", a souligné le ministre, évoquant les classes préparatoires aux grandes écoles.
Et le nouveau système n'avantagerait pas les enseignants de prépa, puisqu'il "conduirait à une perte de revenu de 10 % à 15 % pour la majorité" d'entre eux, selon Dominique Schiltz, du syndicat Snalc.
http://www.vousnousils.fr/2013/11/19/discussions-sur-le-metier-enseignant-les-conservatismes-sont-en-train-de-sorganiser-peillon-551236
Autrement dit c'est être conservateur que refuser que son salaire baisse de 15% de manière arbitraire !!! Je ne connais pas beaucoup de corps de fonctionnaires à qui on a osé imposer une telle baisse de rémunération ! c'est inouï ..
- MUTISExpert
Il n'y a aucune jalousie, un simple constat de l'époque où j'étais étudiant. Les profs qui m'ont le plus aidé et qui m'ont le plus apporté, en Lettres, étaient mes profs de khâgne.e-Wanderer a écrit:Et voilà, maintenant c'est au tour des profs de fac... Mes parents (profs dans le secondaire) disaient ça aussi. Avant.MUTIS a écrit:+1OOO!!! Total respect pour les PE.
A ce propos, les PE sont scandaleusement mal payés en France !
Ils travaillent en effet souvent bien plus que les profs de fac !
Et, comme l'a très bien dit Presse Purée, ce n'est pas en piquant du pognon aux profs les mieux payés qu'on va les revaloriser.
Cette jalousie est consternante. Qu'est-ce qu'on en a à faire de savoir si je saurais enseigner dans le primaire ou dans le secondaire, puisque ce n'est pas le métier que j'ai choisi ? Je respecte infiniment les instituteurs, les profs du secondaire, les profs de prépa, mais tous autant que nous sommes, nous ne faisons pas le même métier. Pour ma part, je suis enseignant-chercheur (et en ce moment,plus chercheur qu'enseignant car j'ai une grosse décharge de cours - que j'ai usurpée, vous vous doutez bien...).
Quant au salaire, celui de beaucoup de maîtres de conf est inférieur à celui de profs agrégés du secondaire. Pas de raison donc de les envier...
Un constat cependant : j'ai rencontré pas mal de fumistes en fac, à une époque lointaine certes. Cela a peut-être changé... En prépa, je n'ai jamais rencontré de fumistes.
_________________
"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Ah ben si tu n'en as jamais rencontré, alors c'est que ça doit être vrai, tu as raison, en fac on est des branleurs et en CPGE ce sont des bosseurs...MUTIS a écrit:Il n'y a aucune jalousie, un simple constat de l'époque où j'étais étudiant. Les profs qui m'ont le plus aidé et qui m'ont le plus apporté, en Lettres, étaient mes profs de khâgne.e-Wanderer a écrit:Et voilà, maintenant c'est au tour des profs de fac... Mes parents (profs dans le secondaire) disaient ça aussi. Avant.MUTIS a écrit:+1OOO!!! Total respect pour les PE.
A ce propos, les PE sont scandaleusement mal payés en France !
Ils travaillent en effet souvent bien plus que les profs de fac !
Et, comme l'a très bien dit Presse Purée, ce n'est pas en piquant du pognon aux profs les mieux payés qu'on va les revaloriser.
Cette jalousie est consternante. Qu'est-ce qu'on en a à faire de savoir si je saurais enseigner dans le primaire ou dans le secondaire, puisque ce n'est pas le métier que j'ai choisi ? Je respecte infiniment les instituteurs, les profs du secondaire, les profs de prépa, mais tous autant que nous sommes, nous ne faisons pas le même métier. Pour ma part, je suis enseignant-chercheur (et en ce moment,plus chercheur qu'enseignant car j'ai une grosse décharge de cours - que j'ai usurpée, vous vous doutez bien...).
Quant au salaire, celui de beaucoup de maîtres de conf est inférieur à celui de profs agrégés du secondaire. Pas de raison donc de les envier...
Un constat cependant : j'ai rencontré pas mal de fumistes en fac, à une époque lointaine certes. Cela a peut-être changé... En prépa, je n'ai jamais rencontré de fumistes.
Le salaire, comme tu le dis, n'est pas mirobolant quand on est MCF, mais en général c'est quand même plus qu'un agrégé qui a la même ancienneté (ce qui fait, je le reconnais, que nous ne sommes pas à plaindre). Je signale d'ailleurs qu'un de mes premiers messages ici était pour défendre les enseignants de CPGE et pour dire qu'ils méritent leur salaire important (et, effectivement, souvent supérieur à celui des MCF et même à bien des PR).
- e-WandererGrand sage
Lors de mon premier cours d'allemand en prépa, nous étions 40 (sur 2 classes). Lors du second (je m'étais déplacé, car je suis un garçon poli), de l'aveu même du prof, on n'était "pas assez nombreux pour faire un poker" (ce qui n'avait pas l'air de l'émouvoir beaucoup). Ensuite, on se relayait pour qu'il ne soit pas tout seul. En philo, on attendait nos copies deux mois à chaque fois. En Français, j'avais Darcos : très sympa au demeurant (son évolution politique m'a beaucoup déçu, car j'aimais bien la personne), mais comme fumiste, il se posait là... Et j'ai eu de très bons profs aussi. Disons que c'était très contrasté (comme partout, j'ai l'impression).
Cela dit un bon prof n'est pas forcément celui qui bosse le plus, mais plutôt celui qui fait bosser les élèves ou en tout cas s'arrange pour les faire progresser. J'ai eu comme ça au lycée un prof d'allemand qui avait une méthode extraordinaire. Il avait bossé comme un dingue une fois pour toutes, avait une armoire de piles de polycopiés tout prêts, faisait les mêmes cours tous les ans dans toutes ses classes (je veux dire, par niveau). Et alors ? il avait un style un peu "marche ou crève" (on bossait comme des dingues et on était collés pour recopier des pages d'allemand si on ratait les contrôles). N'empêche que son système marchait très bien ! Quand j'ai été amené à participer à des colloques en Allemagne, aucun problème : c'est complètement "ancré". Darcos ne faisait pas grand-chose, mais ses cours étaient tout de même assez intéressants...
Cela dit un bon prof n'est pas forcément celui qui bosse le plus, mais plutôt celui qui fait bosser les élèves ou en tout cas s'arrange pour les faire progresser. J'ai eu comme ça au lycée un prof d'allemand qui avait une méthode extraordinaire. Il avait bossé comme un dingue une fois pour toutes, avait une armoire de piles de polycopiés tout prêts, faisait les mêmes cours tous les ans dans toutes ses classes (je veux dire, par niveau). Et alors ? il avait un style un peu "marche ou crève" (on bossait comme des dingues et on était collés pour recopier des pages d'allemand si on ratait les contrôles). N'empêche que son système marchait très bien ! Quand j'ai été amené à participer à des colloques en Allemagne, aucun problème : c'est complètement "ancré". Darcos ne faisait pas grand-chose, mais ses cours étaient tout de même assez intéressants...
- LeclochardEmpereur
Tout est relatif: d'accord. alors pourquoi prendre les super riches comme référence (surtout qu'ils n'appartiennent pas à la même catégorie de travailleurs) ? Avec 100000 euros par an, on appartient déjà aux 2% des plus aisés.MUTIS a écrit:ça dépend pour qui ! Pour un footballeur par exemple de D1, c'est un salaire de misère. Même les plus mauvais gagnent bien plus. Quant aux cancres de l'équipe de France, même le plus mauvais gagne bien plus... CHAQUE MOIS ! ...Tout est donc relatif. Je répète : 100 000 euros pour les meilleurs profs de prépa c'est scandaleusement bas !kiwi a écrit:Navrée, mais avec 100 000 euros, tu es un vrai riche... et c'est scandaleusement élevé.MUTIS a écrit:C'est l'envie qui gouverne les réactions de beaucoup !
Si vous voulez dénoncer les déséquilibres et les écarts de richesse, il faut s'attaquer aux vrais riches et aux salaires indus ou scandaleusement élevés, pas à ceux des profs de classes prépas qui méritent le leur !
Combien devraient-ils gagner selon toi ? 150000 ? 200000 euros ? Un million ? :lol:
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- RoninMonarque
Je le savais, je le savaise-Wanderer a écrit:Et voilà, maintenant c'est au tour des profs de fac... Mes parents (profs dans le secondaire) disaient ça aussi. Avant.MUTIS a écrit:+1OOO!!! Total respect pour les PE.
A ce propos, les PE sont scandaleusement mal payés en France !
Ils travaillent en effet souvent bien plus que les profs de fac !
Et, comme l'a très bien dit Presse Purée, ce n'est pas en piquant du pognon aux profs les mieux payés qu'on va les revaloriser.
Cette jalousie est consternante. Qu'est-ce qu'on en a à faire de savoir si je saurais enseigner dans le primaire ou dans le secondaire, puisque ce n'est pas le métier que j'ai choisi ? Je respecte infiniment les instituteurs, les profs du secondaire, les profs de prépa, mais tous autant que nous sommes, nous ne faisons pas le même métier. Pour ma part, je suis enseignant-chercheur (et en ce moment,plus chercheur qu'enseignant car j'ai une grosse décharge de cours - que j'ai usurpée, vous vous doutez bien...).
- InvitéZNiveau 4
Source : http://www.societedesagreges.net/blog/Blanche Lochmann a écrit:Déshabiller Pierre...
Proposer, parmi les pistes de discussion avancées dans le cadre de la réflexion sur le « métier enseignant », la création de décharges pour les professeurs exerçant en zone sensible est une initiative a priori louable.
Il est en revanche particulièrement démagogique d’aller chercher la contrepartie financière de cette mesure dans l’augmentation des obligations de service des professeurs de classes préparatoires et, par conséquent, dans la diminution de leur rémunération.
Une cible facile
Les agrégés professeurs de classes préparatoires, peu nombreux et peu enclins à user de la grève ou du blocage, sont des cibles faciles, trop faciles. Les désigner à la vindicte publique comme des privilégiés refusant de céder sur leurs avantages serait insupportable.
Brimades pour les hauts potentiels : un raisonnement à courte vue
L’éducation nationale a décidément bien du mal avec les « hauts potentiels » qu’elle ne sait ni reconnaître, ni soutenir et qu’elle ne saura bientôt plus retenir. Dans un contexte de crise du recrutement, quoi qu’en dise le ministère, s’en prendre à des professeurs de haut niveau, ne comptant pas leur temps, ne ménageant pas leur peine, et ayant, pour la plupart d’entre eux, renoncé à une carrière brillante en dehors de l’enseignement pour se dévouer, dans l’ombre, à la réussite de leurs élèves, ne participe guère d’une vue à long terme.
Qu’est-ce qu’un « haut potentiel » ? C’est quelqu’un qui a le choix, et qui peut partir. Un article récemment paru dans Challenges soulignait le nombre important de polytechniciens quittant la France pour leur premier poste. Souhaitons-nous que nos professeurs les plus brillants fassent de même ?
Non, nous ne sommes pas dans le cadre d’une redistribution des richesses, le salaire n’est pas un impôt et les professeurs de classes préparatoires méritent leur salaire qui est la juste rétribution du travail fourni.
Oui, il faut à la France des cadres de haut niveau capables de tirer le système éducatif vers une ambition intellectuelle qui rayonne sur l’ensemble du système.
Oui les élèves de ZEP ont aussi le droit de devenir élèves de classes préparatoires. Leur en donner la possibilité, c’est non seulement les aider au début de leur scolarité mais aussi leur garantir qu’ils auront, dans ces classes, des professeurs compétents parce qu’ils auront été considérés à la hauteur de leur mérite.
- JacqGuide spirituel
Leclochard a écrit:Tout est relatif: d'accord. alors pourquoi prendre les super riches comme référence (surtout qu'ils n'appartiennent pas à la même catégorie de travailleurs) ? Avec 100000 euros par an, on appartient déjà aux 2% des plus aisés.MUTIS a écrit:ça dépend pour qui ! Pour un footballeur par exemple de D1, c'est un salaire de misère. Même les plus mauvais gagnent bien plus. Quant aux cancres de l'équipe de France, même le plus mauvais gagne bien plus... CHAQUE MOIS ! ...Tout est donc relatif. Je répète : 100 000 euros pour les meilleurs profs de prépa c'est scandaleusement bas !kiwi a écrit:Navrée, mais avec 100 000 euros, tu es un vrai riche... et c'est scandaleusement élevé.
Combien devraient-ils gagner selon toi ? 150000 ? 200000 euros ? Un million ? :lol:
Problème retourné : avec 100.000 euros par an on rémunère combien de prof en ZEP ? On débouble combien d'heures pour les élèves qui en ont le plus besoin ou pour les prof qui en bavent le plus ? Voir à ce sujet les post des néotit dans les zones difficiles ? Ils sont moins méritants que d'autres ces prof ? Et ces élèves, ils méritent moins ?
- MUTISExpert
Juste trois remarques :
1) Dans la fac où j'étudiais les cours commençaient (années 80) en novembre et s'arrêtaient en mai... Certains profs passaient deux heures à faire une bibliographie dictée pour leur premier cours et ils distribuaient une liste d'exposés lors du second. Ensuite terminé. Quelques interventions de temps en temps et repos. Aucun suivi personnalisé des étudiants, aucun investissement pour les aider, les soutenir. Et je ne parle pas de ces cours annulés sans prévenir tous les 4 matins...
2) En prépa (mais j'ai eu un parcours un peu atypique puisque j'ai connu les deux et réintégré une Khâgne depuis la fac après avoir été admissible en candidat libre) j'ai eu des profs remarquables (bosseurs et motivants) et qui m'ont suivi et soutenu jusqu'à l'agrég. Dans la fac où j'étais 00% de réussite à l'agrég depuis des années en Lettres et tout le monde s'en foutait. Surtout les profs. Une chose est sûre dans mon cas : je n'aurais pas eu l'agrég en fac et la formation que j'ai reçue en khâgne a été déterminante pour la suite.
3) Enfin pour les salaires : je suis toujours choqué par la médiocrité des salaires des enseignants, mais aucune jalousie personnelle à l'égard de ceux qui gagnent plus. Et quand on sait que le salaire MOYEN d'un joueur de D1 est de 45 000 euros par mois, quand on connaît les primes des cadres sups de certaines entreprises ou les salaires réels des traders, on sourit devant les cris d'orfraie de certains. Les mieux payés des profs qui choquent tant les envieux seraient considérés comme des salariés sous payés chez les vrais privilégiés.
1) Dans la fac où j'étudiais les cours commençaient (années 80) en novembre et s'arrêtaient en mai... Certains profs passaient deux heures à faire une bibliographie dictée pour leur premier cours et ils distribuaient une liste d'exposés lors du second. Ensuite terminé. Quelques interventions de temps en temps et repos. Aucun suivi personnalisé des étudiants, aucun investissement pour les aider, les soutenir. Et je ne parle pas de ces cours annulés sans prévenir tous les 4 matins...
2) En prépa (mais j'ai eu un parcours un peu atypique puisque j'ai connu les deux et réintégré une Khâgne depuis la fac après avoir été admissible en candidat libre) j'ai eu des profs remarquables (bosseurs et motivants) et qui m'ont suivi et soutenu jusqu'à l'agrég. Dans la fac où j'étais 00% de réussite à l'agrég depuis des années en Lettres et tout le monde s'en foutait. Surtout les profs. Une chose est sûre dans mon cas : je n'aurais pas eu l'agrég en fac et la formation que j'ai reçue en khâgne a été déterminante pour la suite.
3) Enfin pour les salaires : je suis toujours choqué par la médiocrité des salaires des enseignants, mais aucune jalousie personnelle à l'égard de ceux qui gagnent plus. Et quand on sait que le salaire MOYEN d'un joueur de D1 est de 45 000 euros par mois, quand on connaît les primes des cadres sups de certaines entreprises ou les salaires réels des traders, on sourit devant les cris d'orfraie de certains. Les mieux payés des profs qui choquent tant les envieux seraient considérés comme des salariés sous payés chez les vrais privilégiés.
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Alors "juste trois réponses":
1) Nous ne sommes plus dans les années 80. Les semestres sont certes toujours aussi courts, mais il y a des temps d'aide pédagogique et d'examens qui mobilisent les enseignants de mi-septembre à mi-juin. Ce que tu décris correspond d'ailleurs à des TD, mais il y a aussi d'autres formes de cours à préparer (sans compter les colloques, articles et livres à préparer, mais ça évidemment on ne s'en rend pas compte quand on est étudiant).
2) Je reconnais bien volontiers que les profs de CPGE préparent plus leurs étudiants et les encadrent mieux. Mais ce n'est pas le même public, ni les mêmes interactions. Il y a des gens qui obtiennent tous les ans l'agreg sans jamais être passés par les CPGE (même si je reconnais évidemment qu'ils sont minoritaires).
3) Je trouve les salaires élevés de certains collègues de CPGE (et malheureusement pas tous) tout à fait justifiés, tu as raison sur ce point. D'ailleurs, comme partout ailleurs, je milite pour un nivellement par le haut et préférerais que mon salaire augmente plutôt que le leur baisse.
1) Nous ne sommes plus dans les années 80. Les semestres sont certes toujours aussi courts, mais il y a des temps d'aide pédagogique et d'examens qui mobilisent les enseignants de mi-septembre à mi-juin. Ce que tu décris correspond d'ailleurs à des TD, mais il y a aussi d'autres formes de cours à préparer (sans compter les colloques, articles et livres à préparer, mais ça évidemment on ne s'en rend pas compte quand on est étudiant).
2) Je reconnais bien volontiers que les profs de CPGE préparent plus leurs étudiants et les encadrent mieux. Mais ce n'est pas le même public, ni les mêmes interactions. Il y a des gens qui obtiennent tous les ans l'agreg sans jamais être passés par les CPGE (même si je reconnais évidemment qu'ils sont minoritaires).
3) Je trouve les salaires élevés de certains collègues de CPGE (et malheureusement pas tous) tout à fait justifiés, tu as raison sur ce point. D'ailleurs, comme partout ailleurs, je milite pour un nivellement par le haut et préférerais que mon salaire augmente plutôt que le leur baisse.
- MUTISExpert
Je suis heureux de cette évolution et d'accord avec vous.Marcel Khrouchtchev a écrit:Alors "juste trois réponses":
1) Nous ne sommes plus dans les années 80. Les semestres sont certes toujours aussi courts, mais il y a des temps d'aide pédagogique et d'examens qui mobilisent les enseignants de mi-septembre à mi-juin. Ce que tu décris correspond d'ailleurs à des TD, mais il y a aussi d'autres formes de cours à préparer (sans compter les colloques, articles et livres à préparer, mais ça évidemment on ne s'en rend pas compte quand on est étudiant).
2) Je reconnais bien volontiers que les profs de CPGE préparent plus leurs étudiants et les encadrent mieux. Mais ce n'est pas le même public, ni les mêmes interactions. Il y a des gens qui obtiennent tous les ans l'agreg sans jamais être passés par les CPGE (même si je reconnais évidemment qu'ils sont minoritaires).
3) Je trouve les salaires élevés de certains collègues de CPGE (et malheureusement pas tous) tout à fait justifiés, tu as raison sur ce point. D'ailleurs, comme partout ailleurs, je milite pour un nivellement par le haut et préférerais que mon salaire augmente plutôt que le leur baisse.
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Evidemment, cette évolution est lente et je serais ridicule de prétendre que tous les enseignants-chercheurs sont exemplaires.
- plotchHabitué du forum
On rémunère tout au plus 2.5 profs de ZEP certifiés ... Le professeur à 100 000 euros est en fin de carrière avec des HSA. Si on prend un certifié dans le même cas à la toute fin de carrière on arrive à 40 000 euros annuels. Pensez vous qu'une heure de cours de prépa ou une correction de copie de prépa demande moins de 2.5 fois plus de temps que pour une heure de collège ou une copie de collégien ? D'autant qu'une classe de prépa c'est 48élèves pour atteindre les salaires maximums, soit 1.5 fois davantage qu'une classe de collège.Jacq a écrit:Problème retourné : avec 100.000 euros par an on rémunère combien de prof en ZEP ? On débouble combien d'heures pour les élèves qui en ont le plus besoin ou pour les prof qui en bavent le plus ? Voir à ce sujet les post des néotit dans les zones difficiles ? Ils sont moins méritants que d'autres ces prof ? Et ces élèves, ils méritent moins ?Leclochard a écrit:Tout est relatif: d'accord. alors pourquoi prendre les super riches comme référence (surtout qu'ils n'appartiennent pas à la même catégorie de travailleurs) ? Avec 100000 euros par an, on appartient déjà aux 2% des plus aisés.MUTIS a écrit:ça dépend pour qui ! Pour un footballeur par exemple de D1, c'est un salaire de misère. Même les plus mauvais gagnent bien plus. Quant aux cancres de l'équipe de France, même le plus mauvais gagne bien plus... CHAQUE MOIS ! ...Tout est donc relatif. Je répète : 100 000 euros pour les meilleurs profs de prépa c'est scandaleusement bas !
Combien devraient-ils gagner selon toi ? 150000 ? 200000 euros ? Un million ? :lol:
On a baissé le temps de travail pour tout le monde sauf pour les professeurs, et maintenant on veut remonter le temps de travail de 2H pour les professeurs d'ORS 8H, c'est à dire que, en considerant qu'en 1950 une heure devant élèves correspondait à 5H de travail effectif, on veut augmenter le temps de travail de ces professeurs de 10H !!!!! Ou bien leur demander 10H de travail gratuit ...
- LeclochardEmpereur
Un certifié ordinaire en fin de carrière gagne 30000 euros (2500*12), pas 40000 euros. La hors-classe et son dernier échelon, ce n'est pas pour tout le monde.plotch a écrit:On rémunère tout au plus 2.5 profs de ZEP certifiés ... Le professeur à 100 000 euros est en fin de carrière avec des HSA. Si on prend un certifié dans le même cas à la toute fin de carrière on arrive à 40 000 euros annuels. Pensez vous qu'une heure de cours de prépa ou une correction de copie de prépa demande moins de 2.5 fois plus de temps que pour une heure de collège ou une copie de collégien ? D'autant qu'une classe de prépa c'est 48élèves pour atteindre les salaires maximums, soit 1.5 fois davantage qu'une classe de collège.Jacq a écrit:Problème retourné : avec 100.000 euros par an on rémunère combien de prof en ZEP ? On débouble combien d'heures pour les élèves qui en ont le plus besoin ou pour les prof qui en bavent le plus ? Voir à ce sujet les post des néotit dans les zones difficiles ? Ils sont moins méritants que d'autres ces prof ? Et ces élèves, ils méritent moins ?Leclochard a écrit:Tout est relatif: d'accord. alors pourquoi prendre les super riches comme référence (surtout qu'ils n'appartiennent pas à la même catégorie de travailleurs) ? Avec 100000 euros par an, on appartient déjà aux 2% des plus aisés.
Combien devraient-ils gagner selon toi ? 150000 ? 200000 euros ? Un million ? :lol:
On a baissé le temps de travail pour tout le monde sauf pour les professeurs, et maintenant on veut remonter le temps de travail de 2H pour les professeurs d'ORS 8H, c'est à dire que, en considerant qu'en 1950 une heure devant élèves correspondait à 5H de travail effectif, on veut augmenter le temps de travail de ces professeurs de 10H !!!!! Ou bien leur demander 10H de travail gratuit ...
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- plotchHabitué du forum
Il faut comparer ce qui est comparable, tous les profs de prépa n'obtiennent pas la chaire sup et n'atteignent pas le dernier chevron, si vous voulez parler des 100 000 euros il faut comparer au salaire maximal d'un certifié, et encore je n ai pas tenu compte de l'ISOE, de la prime PP et d'éventuelles heures sups, alors que tout cela est compris dans ce cas exceptionnel de 100 000 euros... Et vous n'avez pas répondu : pensez vous qu'une heure de cours en CPGE demande moins de 2.5 fois de temps que pour un cours au collège ? Personnellement en 1H de cours en prépa mes élèves écrivent 6 pages, en terminales ils me disent qu'ils écrivaient au maximum 1.5 page, (déjà un rapport 4 avec la terminale ...), je ne leur ai pas demandé pour le collège ..Leclochard a écrit:Un certifié ordinaire en fin de carrière gagne 30000 euros (2500*12), pas 40000 euros. La hors-classe, ce n'est pas pour tout le monde.plotch a écrit:On rémunère tout au plus 2.5 profs de ZEP certifiés ... Le professeur à 100 000 euros est en fin de carrière avec des HSA. Si on prend un certifié dans le même cas à la toute fin de carrière on arrive à 40 000 euros annuels. Pensez vous qu'une heure de cours de prépa ou une correction de copie de prépa demande moins de 2.5 fois plus de temps que pour une heure de collège ou une copie de collégien ? D'autant qu'une classe de prépa c'est 48élèves pour atteindre les salaires maximums, soit 1.5 fois davantage qu'une classe de collège.Jacq a écrit:Problème retourné : avec 100.000 euros par an on rémunère combien de prof en ZEP ? On débouble combien d'heures pour les élèves qui en ont le plus besoin ou pour les prof qui en bavent le plus ? Voir à ce sujet les post des néotit dans les zones difficiles ? Ils sont moins méritants que d'autres ces prof ? Et ces élèves, ils méritent moins ?
On a baissé le temps de travail pour tout le monde sauf pour les professeurs, et maintenant on veut remonter le temps de travail de 2H pour les professeurs d'ORS 8H, c'est à dire que, en considerant qu'en 1950 une heure devant élèves correspondait à 5H de travail effectif, on veut augmenter le temps de travail de ces professeurs de 10H !!!!! Ou bien leur demander 10H de travail gratuit ...
- IphigénieProphète
D'accord avec Plotch.
Dites, il y a d'autres métiers où on pense revaloriser la base en baissant ceux qui sont au dessus ?
Dites, il y a d'autres métiers où on pense revaloriser la base en baissant ceux qui sont au dessus ?
- LeclochardEmpereur
Je ne suis pas intervenu pour dire qu'ils ne méritent pas cette somme. Je n'ai posté que deux fois dans ce topic. Je voulais juste faire remarquer qu'ils ne sont pas à plaindre. Je ne ferai pas de comparaisons et de calculs sur le temps de travail entre les niveaux car la fatigue et le stress engendrés par la gestion de certaines classes au collège sont impossibles à mesurer (taux de suicide ? Pourcentage d'envie de se reconvertir ? De démissionner ?) J'aurais préféré avoir des classes surchargées mais tranquilles aux 3ème d'insertion qui, à quinze, m'épuisaient pour la journée.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- plotchHabitué du forum
Bien sûr ! Je suis pour une décharge horaires concernant les professeurs de ZEP, mais pas du tout en prenant cet argent chez d'autres personnes qui travaillent également énormément.Leclochard a écrit:Je ne suis pas intervenu pour dire qu'ils ne méritent pas cette somme. Je n'ai posté que deux fois dans ce topic. Je voulais juste faire remarquer qu'ils ne sont pas à plaindre. Je ne ferai pas de comparaison et de calcul sur le temps de travail entre les niveaux car la fatigue et le stress engendrés par la gestion de certaines classes au collège sont impossibles à quantifier. J'aurais préféré avoir des classes surchargées mais tranquilles aux 3ème d'insertion qui, à quinze, m'épuisaient pour la journée.
- PseudoDemi-dieu
Sinon, j'ai une proposition. Les profs de prépa gardent leur salaire mais sont versés en ZEP moitié de leur service. Pour les élèves de prépa, on leur concoctent des Mooc, ou des travaux encadrés par des profs de base (pourquoi pas ceux des zep qui viendraient respirer un peu).
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- Question aux profs de prépa
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- bienvenue dans le monde des 3ème prépa-pro !!
- Rue89 : "Des normaliens sont assez choqués par ce mouvement de défense des salaires des profs de classe prépa".
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