L'ISAE, "Un acquis du SE-Unsa".

Communiqué du SE-UNSA sur l'ISAE :

Le premier versement, d’un montant de 200 € bruts interviendra sur la paye du mois de novembre. Le deuxième versement devrait être effectué en juin prochain.

Un acquis du SE-Unsa

Cette indemnité a été créée pour reconnaître enfin les missions de suivi et d’accompagnement des élèves, qui incombent aux enseignants du 1er degré. Rencontrer les parents, participer à des équipes éducatives, travailler en équipe… : beaucoup de temps consacré à des activités indispensables mais qui n’étaient pas, jusqu’à maintenant, rémunérées.
Cette première reconnaissance de la réalité de notre métier est l’aboutissement de l’action de pétition initiée par le SE-Unsa en 2010 qui a recueilli plus de 30 000 signatures.

La création de cette indemnité constitue, pour le SE-Unsa, un premier pas important. Notre action se poursuivra afin que son montant augmente régulièrement pour atteindre un montant équivalent à celui de l’ISOE des enseignants du second degré.

Qui en bénéficiera ?
Tous les collègues, adjoints, remplaçants ou directeurs, exerçant dans les écoles maternelles et élémentaires ainsi que dans les établissements spécialisés sont éligibles à l’ISAE. Cette indemnité est proratisée au temps effectif d’enseignement.
La totalité des enseignants de RASED (E, G et psy scolaires) ainsi que les stagiaires sont également éligibles au versement de cette indemnité. Les admissibles contractuels percevront une ISAE proratisée au temps d’enseignement spécifié sur leur contrat.
Concernant les collègues en congé de maternité, de paternité, ou d’adoption, l’ISAE sera maintenue dans les mêmes conditions que le salaire. Dans le cadre d’un congé de maladie ordinaire, l’ISAE reste à taux plein les trois premiers mois puis est versée à moitié les neuf mois suivants.

Ne pas oublier les « oubliés » de l’ISAE
Certaines catégories de personnels du 1er degré sont écartées de cette nouvelle indemnité et ce à divers titres. C’est le cas en particulier des enseignants du 1er degré exerçant dans le 2nd degré (SEGPA, ULIS…) au prétexte qu’ils bénéficient actuellement d’indemnités particulières et qu’ils n’exercent pas dans les écoles maternelles ou élémentaires.
Le SE-Unsa a saisi le Ministère à ce sujet dès septembre et engagé des actions afin que le maximum de collègues puissent en bénéficier.
Ces enseignants exercent souvent auprès des jeunes les plus en difficulté, leurs obligations de service sont les plus élevées du collège, ils n’ont pas de mission de professeur principal reconnue... Cette exclusion du bénéfice de l’ISAE renforce le sentiment d’inégalité dans les équipes. D’autres catégories, certes moins nombreuses (référents handicap, enseignants au CNED…) doivent également pouvoir en bénéficier.

Pour le SE-Unsa, l’ISAE c’est pour tout le monde !

http://www.se-unsa.org/spip.php?article6239

Tweet de Christian Chevalier pour compléter :

Avec un mois d'avance, l'ISAE des professeurs des écoles sera versée sur la paye du mois de novembre. Objectif atteindre les 1200 euros...

Pfeuu, l'unsa obtenir quelque chose pour la profession ? quoi, plus de travail, de flicage, d'auto-flagellation ? parce que pour le reste...

John a écrit:Tweet de Christian Chevalier pour compléter :

Avec un mois d'avance, l'ISAE des professeurs des écoles sera versée sur la paye du mois de novembre. Objectif atteindre les 1200 euros...

Même quand ils négocient des primes ils entubent la profession : l'Isae ne devrait pas être revalorisée de si tôt (si elle suit sa très grande sœur, l'Isoe, elle est bloquée pour un moment!), aucun accord ne prévoit qu'elle atteindra un jour les 1200 euros dont il parle (sans préciser brut ou net bien sûr, car les 400e c'est du brut).
Il ne compte pas non plus demander une Isae part modulable dont la plupart des PE pourrait bénéficier!
Bref, elle est créée l'indemnité, c'est formidable, elle est sous-évaluée, c'est pour longtemps.
Il y avait plus simple : l'appeler Isoe et reprendre ce qui se fait dans le secondaire, mais ça c'était trop facile (et trop coûteux paraît-il)...

Roumégueur Ier a écrit:

John a écrit:Tweet de Christian Chevalier pour compléter :

Avec un mois d'avance, l'ISAE des professeurs des écoles sera versée sur la paye du mois de novembre. Objectif atteindre les 1200 euros...

Même quand ils négocient des primes ils entubent la profession : l'Isae ne devrait pas être revalorisée de si tôt (si elle suit sa très grande sœur, l'Isoe, elle est bloquée pour un moment!), aucun accord ne prévoit qu'elle atteindra un jour les 1200 euros dont il parle (sans préciser brut ou net bien sûr, car les 400e c'est du brut).
Il ne compte pas non plus demander une Isae part modulable dont la plupart des PE pourrait bénéficier!
Bref, elle est créée l'indemnité, c'est formidable, elle est sous-évaluée, c'est pour longtemps.
Il y avait plus simple : l'appeler Isoe et reprendre ce qui se fait dans le secondaire, mais ça c'était trop facile (et trop coûteux paraît-il)...

+1

Christian Chevalier... ça me dit quelque chose...

L'UNSA a réussi à faire baisser l'ISOE demandée de 1200 à 400 €, ce qui lui a valu une autre appellation.

Euh, juste une question : un PE en Ulis ou Segpa a-t-il déjà l'Isoe du secondaire? Auquel cas, lui accorder l'Isae constituerait un doublon (mais ce serait toujours bon à prendre!).
Autre question : le Se demande l'Isae pour les profs du CNED, mais il me semble que leur mission est assez éloignée de ce que fait un PE au quotidien, non?
Enfin, encore mieux, le Snuipp réclame l'Isae pour les CPC (conseillers péda), qui eux n'ont pas d'élèves. C'est pas énorme ça?
http://snuipp.fr/L-ISAE-c-est-pour-tout-le-monde
Il faut tout de même être prudent dans ce que l'on réclame. Ce n'est pas parce que cette ridicule prime de 400euros BRUTS est très éloignée de l'ISOE nette d'un prof principal de collège (2000 euros par an) qu'il faut la donner à tout le monde sans distinction (ou alors on crée d'autres primes spécifiques).
Et encore, il faut s'estimer heureux, le gouvernement n'a pas fait comme avec les profs de grandes écoles qui financeront les profs de ZEP, il n'a pas encore eu l'idée de diminuer l'ISOE (jamais revalorisée d'ailleurs) pour financer l'Isae. Faut pas lui souffler l'idée...

Lefteris a écrit:L'UNSA a réussi à faire baisser l'ISOE demandée de 1200 à 400 €, ce qui lui a valu une autre appellation.

Bientôt ils pourront dénoncer cette injustice et obtenir l'alignement de l'ISOE sur l'ISAE et non l'inverse. Finement joué.

Les PE d'Ulis et de segpa ne touchent pas l'isoe. Par contre les réunions de synthèse sont payées en heures sup par l'EN alors qu'en IME ou à l'hosto on a le droit à ...rien.

Et +1 avec Atrium; l'unsa, pfff....

les PE ne touchant les primes de pp quand bien même ils en exercent les fonctions en segpa, j'ai comme un doute pour l'isae (mais je ne peux être affirmative)

sinon, je me suis fritée plusieurs fois sur twitter avec C.Chevalier pour avoir oser dire que c'était une aumone et que son versement anticipé , au lendemain d'une forte mobilisation et de la prime à la FCPE faisait os à ronger pour calmer les pe ....
parait que je n'ai qu'à en faire don .... dont acte , à une organisation syndicale , mais pas la sienne Twisted Evil

Ronin a écrit:Les PE d'Ulis et de segpa ne touchent pas l'isoe. Par contre les réunions de synthèse sont payées en heures sup par l'EN alors qu'en IME ou à l'hosto on a le droit à ...rien.

Et +1 avec Atrium; l'unsa, pfff....

Merci pour l'info, c'était déjà super pour eux de côtoyer de près des bénéficiaires de l'Isoe sans en voir la couleur, ils seront d'autant plus contents d'avoir une obole en fin de mois...

En même temps, mes collègues ne se soucient que d'avoir du temps libre, pour avoir expliqué certains points de base sur le traitement, le point d'indice etc. la plupart des mes collègues s'estiment heureuses d'avoir beaucoup de temps libre et ne sont pas prêtes à se battre pour de l'argent. La mentalité dame patronnesse est tellement enkystée dans le primaire que le ministre aurait tort de se priver...je vais leur proposer de bosser le dimanche et les jours fériés, ça devrait leur plaire !

Ronin a écrit:En même temps, mes collègues ne se soucient que d'avoir du temps libre, pour avoir expliqué certains points de base sur le traitement, le point d'indice etc. la plupart des mes collègues s'estiment heureuses d'avoir beaucoup de temps libre et ne sont pas prêtes à se battre pour de l'argent. La mentalité dame patronnesse est tellement enkystée dans le primaire que le ministre aurait tort de se priver...je vais leur proposer de bosser le dimanche et les jours fériés, ça devrait leur plaire !

Avoir beaucoup de temps libre? Elles font comment???

Elles ne sont pas profs de lettres.

Ronin a écrit:En même temps, mes collègues ne se soucient que d'avoir du temps libre, pour avoir expliqué certains points de base sur le traitement, le point d'indice etc. la plupart des mes collègues s'estiment heureuses d'avoir beaucoup de temps libre et ne sont pas prêtes à se battre pour de l'argent. La mentalité dame patronnesse est tellement enkystée dans le primaire que le ministre aurait tort de se priver...je vais leur proposer de bosser le dimanche et les jours fériés, ça devrait leur plaire !

:shock: :shock: :shock:

L'ISAE, "Un acquis du SE-Unsa". 3795679266

Spoiler:

Ben deux sont à temps partiel. Pour les autres, et bien le temps libre est plus important que l'argent. Aucune connaissance des principes de base qui régissent le métier et aucune envie de savoir. Relativement docile. La caricature des bons élèves qui deviennent de bons exécutants dociles. Bon, je suis dur, mais j'en ai marre de les alerter sur tout. La réforme des rythmes, j'ai raconté pendant des mois ce qui se passait en coulisses ( merci Celeborn ) et j'ai juste réussi à passer pour un dingue, un râleur impénitent. Puis quand le décret est sorti "ah tu avais raison" et couplet sur le fait que "je comprends pas qu'un gouvernement de gauche nous fasse cela".

Bon en gros, aucune curiosité, aucune combattivité et aucune envie de savoir. Et c'est plus répandu qu'il n'y paraît dans le métier, me semble t'il. Donc, maintenant je ne donne plus d'infos, chacun pour sa mouille.

Le temps libre plus important que l'argent… Elles sont mignonnes, tes collègues. :acf:

Sauf que quand t'as pas d'argent, ben t'es obligé de te fader des études, de courir à droite à gauche pour faire les courses au prix le moins élevé, de trouver des plans pas possibles quand ta voiture a un problème au lieu de la confier tout simplement au garagiste du coin… Pas moyen non plus de déléguer une partie des tâches ménagères de la maison à une femme de ménage, donc quand tu rentres chez toi, tu commences la deuxième journée jusqu'à ce que la marmaille soit couchée… avant de revenir à la première journée. Bref, la vie oisive de la plupart des collègues autour de moi.

Alors, à moins d'être maqué avec quelqu'un qui rapporte un très joli salaire ou d'être héritier… ben… pas d'argent, pas de temps libre ! Evil or Very Mad

Ronin a écrit:En même temps, mes collègues ne se soucient que d'avoir du temps libre, pour avoir expliqué certains points de base sur le traitement, le point d'indice etc. la plupart des mes collègues s'estiment heureuses d'avoir beaucoup de temps libre et ne sont pas prêtes à se battre pour de l'argent. La mentalité dame patronnesse est tellement enkystée dans le primaire que le ministre aurait tort de se priver...je vais leur proposer de bosser le dimanche et les jours fériés, ça devrait leur plaire !

Elle est aussi enkystée dans le second degré, mais je pense que le recul a commencé. Comme toi, je suis effaré de la méconnaissance de certains principes de base.Je ne connais pas tout dans le détail pour l'EN , puisqu'en changeant de métier j'ai laissé le syndicalisme derrière moi , épuisé, mais je renseigne quand même régulièrement mes collègues sur des choses aussi simples que le point d'indice , le reclassement, la nécessité d’avoir 6 mois dans l'échelon détenu pour en bénéficier à la retraite, le principe des recours administratifs, ou tout simplement le fait que déposer plainte est un acte individuel ne passant pas par l'autorisation de la direction . Et certains me regardent comme un savant :shock:
Je suis sans doute un vilain,mais je m'intéresse à la fois au temps libre (deplus en plus rogné d'ailleurs, surtout si l'on se laisse faire) et à l'argent, qui a aussi une valeur symbolique. Le décrochage par rapport aux autres catégories en dit long ...
Je remarque qu'à force de vivre en vase clos , hormis ceux qui ont des conjoints dans d'autres métiers, que certains n'ont strictement aucune idée de ce qu'est un bon salaire : il s'extasient sur une feuille de paie d'agrégé, dont rigolerait pratiquement n'importe quel cadre A (du niveau certifié et assimilé).

Je suis bien d'accord mais j'ai renoncé à expliquer tout cela. Un des meilleurs arguments c'est "oui, ben on est pas les plus à plaindre quand même". Elles ne le savent pas encore mais elles ont le potentiel pour diriger l'unsa. Je crois qu'au smic, elles seraient encore heureuses du moment qu'il y a des vacances. Et même si Peillon supprimait un mois de vacances, elles s'estimeraient encore heureuse. La servitude volontaire, toussa...

Mowgli a écrit:Le temps libre plus important que l'argent… Elles sont mignonnes, tes collègues. :acf:

Sauf que quand t'as pas d'argent, ben t'es obligé de te fader des études, de courir à droite à gauche pour faire les courses au prix le moins élevé, de trouver des plans pas possibles quand ta voiture a un problème au lieu de la confier tout simplement au garagiste du coin… Pas moyen non plus de déléguer une partie des tâches ménagères de la maison à une femme de ménage, donc quand tu rentres chez toi, tu commences la deuxième journée jusqu'à ce que la marmaille soit couchée… avant de revenir à la première journée. Bref, la vie oisive de la plupart des collègues autour de moi.

Alors, à moins d'être maqué avec quelqu'un qui rapporte un très joli salaire ou d'être héritier… ben… pas d'argent, pas de temps libre !

Ce que tu décris, je le vois autour de moi , notamment des femmes seules , contrairement à la légende de la femme prof mariée à un riche (ça doit être aussi représentatif en pourcentage que le prof de CPGE qui gagne 5000 € Rolling Eyes

) , qui fait ça pour s'occuper et décorer la maison quand elle rentre . Il y en a même (si si c'est vrai) qui ont un mari , mais celui -ci n'est pas riche , même moins qu'elles...

Moi je renonce, comme l'a écrit un collègue sur le fil des cpge, je ne vais pas me battre pour des gens qui vont à l'abattoir sans broncher, voire avec plaisir, et se dégagent le cou.

On n'a vraiment pas quitté la féodalité et tout l'esprit de subordination et de servitude qui va avec. Pourtant ça fait bien un demi millénaire, maintenant non ?

Lefteris a écrit:

Mowgli a écrit:Le temps libre plus important que l'argent… Elles sont mignonnes, tes collègues. :acf:

Sauf que quand t'as pas d'argent, ben t'es obligé de te fader des études, de courir à droite à gauche pour faire les courses au prix le moins élevé, de trouver des plans pas possibles quand ta voiture a un problème au lieu de la confier tout simplement au garagiste du coin… Pas moyen non plus de déléguer une partie des tâches ménagères de la maison à une femme de ménage, donc quand tu rentres chez toi, tu commences la deuxième journée jusqu'à ce que la marmaille soit couchée… avant de revenir à la première journée. Bref, la vie oisive de la plupart des collègues autour de moi.

Alors, à moins d'être maqué avec quelqu'un qui rapporte un très joli salaire ou d'être héritier… ben… pas d'argent, pas de temps libre !

Ce que tu décris, je le vois autour de moi , notamment des femmes seules , contrairement à la légende de la femme prof mariée à un riche (ça doit être aussi représentatif en pourcentage que le prof de CPGE qui gagne 5000 € ) , qui fait ça pour s'occuper et décorer la maison quand elle rentre . Il y en a même (si si c'est vrai) qui ont un mari , mais celui -ci n'est pas riche , même moins qu'elles...

C'est vrai ! Par les temps qui courent, indépendamment du cas des PE célibataires ou séparés, beaucoup de collègues qui vivent en couple ont un conjoint avec un petit salaire, en situation précaire voire sans emploi. Autrement dit, ce sont elles qui essaient tant bien que mal de faire bouillir la marmite avec leur mirifique salaire...

Lefteris a écrit:

Mowgli a écrit:Le temps libre plus important que l'argent… Elles sont mignonnes, tes collègues. :acf:

Sauf que quand t'as pas d'argent, ben t'es obligé de te fader des études, de courir à droite à gauche pour faire les courses au prix le moins élevé, de trouver des plans pas possibles quand ta voiture a un problème au lieu de la confier tout simplement au garagiste du coin… Pas moyen non plus de déléguer une partie des tâches ménagères de la maison à une femme de ménage, donc quand tu rentres chez toi, tu commences la deuxième journée jusqu'à ce que la marmaille soit couchée… avant de revenir à la première journée. Bref, la vie oisive de la plupart des collègues autour de moi.

Alors, à moins d'être maqué avec quelqu'un qui rapporte un très joli salaire ou d'être héritier… ben… pas d'argent, pas de temps libre !

Ce que tu décris, je le vois autour de moi , notamment des femmes seules , contrairement à la légende de la femme prof mariée à un riche (ça doit être aussi représentatif en pourcentage que le prof de CPGE qui gagne 5000 € ) , qui fait ça pour s'occuper et décorer la maison quand elle rentre . Il y en a même (si si c'est vrai) qui ont un mari , mais celui -ci n'est pas riche , même moins qu'elles...

+ 1, je suis actuellement célibataire mais j'ai été la conjointe d'un chômeur, d'un PE et d'un PLC, alors bien évidemment, ce genre de propos me fait bondir ! furieux

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