- JohnMédiateur
Observée à douze ans d’intervalle, la procédure d’orientation en fin de troisième connait une progression des demandes et des décisions d’orientation en seconde générale et technologique. Les familles arbitrent entre voie générale et voie professionnelle en fonction du niveau scolaire des élèves. Mais, à notes comparables, les choix d’orientation varient fortement selon l’origine sociale, le niveau de ressources ou de diplôme des parents.
Auteur : Claudine Pirus, DEPP B1
L’essentiel
Les vœux d’orientation en seconde générale et technologique émis par les familles augmentent sensiblement au cours des douze dernières années et sont plus souvent satisfaits par le conseil de classe. Cette évolution laisse penser que les choix formulés par les élèves et leur famille sont mieux préparés en amont et tiennent davantage compte de leurs aspirations.
Les demandes d’orientation dans la voie professionnelle sont relativement stables. La seconde professionnelle attire moins d’élèves que le BEP il y a douze ans, tandis que les demandes d’orientation en CAP augmentent. Cette dernière voie demeure la seule formation professionnelle courte de niveau V débouchant directement sur un métier.
Les demandes et les décisions d’orientation sont déterminées principalement par le niveau scolaire des élèves mesuré par la note moyenne obtenue au contrôle continu du diplôme national du brevet et le redoublement survenu dans une classe antérieure.
Les disparités sociales dans l’accès à la seconde générale et technologique persistent. Ainsi, les enfants d’ouvriers, d’agriculteurs ou d’employés de service expriment des souhaits d’orientation sensiblement moins ambitieux que ceux des enfants de cadres et de professions libérales qui ont le même niveau scolaire. On observe que le conseil de classe n’intervient pas pour corriger à la hausse les vœux d’orientation des élèves des milieux populaires dont le niveau scolaire permettrait un parcours plus ouvert.
Chiffres-clés
65 % des élèves entrés en sixième en 2007 sont orientés vers une seconde générale et technologique, contre 59 % des élèves entrés en sixième en 1995
32 % des élèves entrés en sixième en 2007 sont orientés vers un second cycle professionnel, contre 34 % des élèves entrés en sixième en 1995
3 % des élèves entrés en sixième en 2007 redoublent la classe de troisième, contre 7 % pour les élèves entrés en sixième en 1995.
La procédure d’orientation en fin de troisième
L’expression des vœux de l’élève et de sa famille est suivie de la proposition du conseil de classe qui arrête l’orientation sous réserve de l’accord de la famille. En cas de désaccord avec la proposition du conseil de classe, le chef d’établissement ou son représentant reçoit la famille. Si à l’issue de cet entretien le désaccord persiste, la famille peut faire appel de la décision auprès d’une commission ad hoc composée de chefs d’établissement, d’enseignants, de personnels d’éducation et d’orientation et de représentants d’associations des parents d’élèves. La décision de la commission s’impose comme décision d’orientation définitive et se substitue éventuellement à celle du chef d’établissement.
Le taux de satisfaction des familles
C’est le rapport entre le nombre d’élèves souhaitant une des filières proposées (seconde GT, seconde professionnelle, CAP, redoublement) et le nombre d’élèves qui reçoivent une décision d’orientation positive de la part du conseil de classe pour l’orientation souhaitée.
Comment étudie-t-on la procédure d’orientation des élèves ?
Les parcours des élèves pendant leur scolarité et dans les premières années de leur vie adulte sont observés à partir d’échantillons représentatifs d’élèves, ou panels, suivis pendant douze à vingt ans selon les cas. L’analyse des choix et des décisions d’orientation présentée ici résulte de la comparaison de cohortes d’élèves entrés en sixième en 1995 (17 800 jeunes) et en 2007 (35 000 jeunes). Des données ont été recueillies pendant toute leur scolarité au collège sur leurs performances scolaires, un redoublement éventuel, un changement de situation familiale, etc., qui ont pu jouer un rôle important au moment de l’orientation en fin de troisième.
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Auteur : Claudine Pirus, DEPP B1
L’essentiel
Les vœux d’orientation en seconde générale et technologique émis par les familles augmentent sensiblement au cours des douze dernières années et sont plus souvent satisfaits par le conseil de classe. Cette évolution laisse penser que les choix formulés par les élèves et leur famille sont mieux préparés en amont et tiennent davantage compte de leurs aspirations.
Les demandes d’orientation dans la voie professionnelle sont relativement stables. La seconde professionnelle attire moins d’élèves que le BEP il y a douze ans, tandis que les demandes d’orientation en CAP augmentent. Cette dernière voie demeure la seule formation professionnelle courte de niveau V débouchant directement sur un métier.
Les demandes et les décisions d’orientation sont déterminées principalement par le niveau scolaire des élèves mesuré par la note moyenne obtenue au contrôle continu du diplôme national du brevet et le redoublement survenu dans une classe antérieure.
Les disparités sociales dans l’accès à la seconde générale et technologique persistent. Ainsi, les enfants d’ouvriers, d’agriculteurs ou d’employés de service expriment des souhaits d’orientation sensiblement moins ambitieux que ceux des enfants de cadres et de professions libérales qui ont le même niveau scolaire. On observe que le conseil de classe n’intervient pas pour corriger à la hausse les vœux d’orientation des élèves des milieux populaires dont le niveau scolaire permettrait un parcours plus ouvert.
Chiffres-clés
65 % des élèves entrés en sixième en 2007 sont orientés vers une seconde générale et technologique, contre 59 % des élèves entrés en sixième en 1995
32 % des élèves entrés en sixième en 2007 sont orientés vers un second cycle professionnel, contre 34 % des élèves entrés en sixième en 1995
3 % des élèves entrés en sixième en 2007 redoublent la classe de troisième, contre 7 % pour les élèves entrés en sixième en 1995.
La procédure d’orientation en fin de troisième
L’expression des vœux de l’élève et de sa famille est suivie de la proposition du conseil de classe qui arrête l’orientation sous réserve de l’accord de la famille. En cas de désaccord avec la proposition du conseil de classe, le chef d’établissement ou son représentant reçoit la famille. Si à l’issue de cet entretien le désaccord persiste, la famille peut faire appel de la décision auprès d’une commission ad hoc composée de chefs d’établissement, d’enseignants, de personnels d’éducation et d’orientation et de représentants d’associations des parents d’élèves. La décision de la commission s’impose comme décision d’orientation définitive et se substitue éventuellement à celle du chef d’établissement.
Le taux de satisfaction des familles
C’est le rapport entre le nombre d’élèves souhaitant une des filières proposées (seconde GT, seconde professionnelle, CAP, redoublement) et le nombre d’élèves qui reçoivent une décision d’orientation positive de la part du conseil de classe pour l’orientation souhaitée.
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Les parcours des élèves pendant leur scolarité et dans les premières années de leur vie adulte sont observés à partir d’échantillons représentatifs d’élèves, ou panels, suivis pendant douze à vingt ans selon les cas. L’analyse des choix et des décisions d’orientation présentée ici résulte de la comparaison de cohortes d’élèves entrés en sixième en 1995 (17 800 jeunes) et en 2007 (35 000 jeunes). Des données ont été recueillies pendant toute leur scolarité au collège sur leurs performances scolaires, un redoublement éventuel, un changement de situation familiale, etc., qui ont pu jouer un rôle important au moment de l’orientation en fin de troisième.
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