- Docteur OXGrand sage
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TÉMOIGNAGES
Les animateurs, agents d'entretien et aides en maternelle veulent bien de la réforme mais dans de meilleures conditions. Et se plaignent d'une mauvaise ambiance dans les écoles.
Ce jeudi, les enseignants sont en grève pour obtenir l’abandon de la réforme des rythmes scolaires. Mardi, d’autres ont manifesté, au contraire, pour avoir les moyens de la mettre en œuvre. Les personnels de la ville de Paris – animateurs, agents d’entretien, aides en maternelle – se sont rassemblés devant la mairie à l’appel de l’UNSA, leur principal syndicat, et de la CGT.
Leurs motifs de mécontentement sont variés, suivant les métiers et suivant les écoles – la réforme se mettant en place plus ou moins bien. Les uns se plaignent de relations difficiles avec les enseignants, d’autres parlent du mépris des parents, d’autres encore du manque de temps pour préparer les ateliers, du manque de locaux, voire de matériel… Paroles d'animateurs et agents municipaux, qui illustrent la somme de difficultés, parfois insoupçonnées, pour appliquer la réforme.
«Recruter du personnel d'hygiène»
«Dans mon école, ça se passe plutôt bien car j’ai la chance d’être dans une petite maternelle avec seulement 5 classes», commence Mireille, une «animatrice de base». «J’ai 14 enfants, je fais une activité "Jeux de société et engrenage" dans le réfectoire.» Dans son école, pratiquement tous les enfants restent pour les activités périscolaires. Mireille a toutefois une revendication : «Il faut recruter du personnel d’hygiène.» Si un enfant veut aller aux toilettes par exemple, elle est obligée d’emmener tous ses camarades avec elle. Car les Agents spécialisés des écoles maternelles (Asem) qui s’en occupent habituellement dans la journée, prennent désormais en charge des ateliers.
Mireille reproche à la mairie d’appliquer la réforme à l’économie : «On n’est pas contre mais dans de meilleures conditions.» D’après elle, la municipalité a recruté des intervenants à tour de bras, certains sans aucune formation – «des étudiants, des mères qui veulent travailler». Et il y a par ailleurs un manque de remplaçants : «Si tout à coup je me retrouve avec 40 de fièvre, qui va me remplacer ?», conclut-elle.
Marie-José, qui est agent technique des écoles (ATE, c’est-à-dire femme de ménage), est venue seule de son école primaire du XVIe arrondissement. L’autre ATE de l’établissement se réserve pour la prochaine grève que Marie-José, elle, ne fera pas. «Je suis contre la façon dont la réforme a été menée, explique-t-elle, on a plus de travail mais pas un sou de plus.» Avec vingt ans d’ancienneté, elle touche 1 500 euros nets par mois pour 39 heures de travail hebdomadaires. Avec les activités périscolaires de 15 heures à 16h30 les mardis et vendredis, et l’école désormais le mercredi matin, «on a pourtant plus de sols faire», dit-elle.
Recevant les syndicats la semaine dernière, le maire PS, Bertrand Delanoë, a proposé une augmentation de 10 euros par mois. «Une misère, soupire Marie-José, surtout qu’il accorderait 30 euros par mois aux Asem…»
«En bisbille avec les enseignants»
Plus loin, trois Asem discutent. Deux, venues de la même école, ont des problèmes avec les animateurs qui ne leur parlent pas. La troisième se plaint des enseignants. «Chez nous, on est en bisbille, raconte-t-elle. Par exemple depuis la rentrée, je faisais une activité "danse corporelle" avec les petits de maternelle dans le dortoir. Les profs ont protesté. Et aujourd’hui je n’ai plus droit d’aller dans le dortoir. Je dois faire danse dans une classe où c’est bien trop petit».
«Dans notre école, c’est tout l’inverse, expliquent les deux autes Asem. Les instituteurs ont dit : "d’accord pour travailler avec les Asem car on les connaît", mais ils ne veulent pas coopérer avec les animateurs, qui débarquent et qu’ils ne connaissent pas. Tout ça crée du malaise.» Les deux collègues sont mécontentes des nouveaux horaires qu’on leur a imposés sans même les consulter – elles commencent un peu plus tôt le matin et finissent un peu plus tard pour pouvoir participer aux ateliers. Elles demandent le retour aux anciens horaires les lundis et jeudis, ainsi que pendant les vacances.
«Sinon bien sûr, on n’est pas contre, on nous donne plus de responsabilités, reconnaissent-elles toutes les trois, mais on veut plus de considération.» Pour les activités, elles ont eu droit à deux jours et demi de formation alors que les animateurs contractuels n’ont rien eu. «Alors que nous, on connaît l’école et les enfants, et pas eux…»
Véronique SOULÉ
- Luigi_BGrand Maître
Merci Docteur OX.
Attention : ils vont tous aux toilettes... mais dans l'intérêt de l'enfant.Mireille a toutefois une revendication : «Il faut recruter du personnel d’hygiène.» Si un enfant veut aller aux toilettes par exemple, elle est obligée d’emmener tous ses camarades avec elle. Car les Agents spécialisés des écoles maternelles (Asem) qui s’en occupent habituellement dans la journée, prennent désormais en charge des ateliers.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- RoninMonarque
- CondorcetOracle
Monsieur est trop généreux !
- auléricNeoprof expérimenté
la meilleure : chez nous l'ien interdit le passage collectif aux toilettes, c'est pas dans l'intérêt des enfants ... là par la force des choses y a plus de souciLuigi_B a écrit:Merci Docteur OX.
Attention : ils vont tous aux toilettes... mais dans l'intérêt de l'enfant.Mireille a toutefois une revendication : «Il faut recruter du personnel d’hygiène.» Si un enfant veut aller aux toilettes par exemple, elle est obligée d’emmener tous ses camarades avec elle. Car les Agents spécialisés des écoles maternelles (Asem) qui s’en occupent habituellement dans la journée, prennent désormais en charge des ateliers.
- stenchMonarque
Franchement, tu es mauvaise langue. 10 euros, ça permet de sortir quatre fois par mois : un café chaque vendredi soir pour fêter dignement le week end.Condorcet a écrit:Monsieur est trop généreux !
- CathEnchanteur
Il n'a qu'à interdire l'envie de faire pipi, ça règlera le problème.auléric a écrit:la meilleure : c'est nous l'ien interdit le passage collectif aux toilettes, c'est pas dans l'intérêt des enfants ... là par la force des choses y a plus de souciLuigi_B a écrit:Merci Docteur OX.
Attention : ils vont tous aux toilettes... mais dans l'intérêt de l'enfant.Mireille a toutefois une revendication : «Il faut recruter du personnel d’hygiène.» Si un enfant veut aller aux toilettes par exemple, elle est obligée d’emmener tous ses camarades avec elle. Car les Agents spécialisés des écoles maternelles (Asem) qui s’en occupent habituellement dans la journée, prennent désormais en charge des ateliers.
- JPhMMDemi-dieu
C'est quand même totalement incompréhensible, un tel comportement. Non seulement cette valeur est une insulte, mais en plus il la propose vraiment, comme s'il voulait dire : "non seulement je vous méprise, mais en plus je vous le fais bien savoir en vous crachant au visage".le maire PS, Bertrand Delanoë, a proposé une augmentation de 10 euros par mois.
Franchement, c'est totalement incompréhensible. Auraient-ils perdu la raison ???
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- DaphnéDemi-dieu
La somme est plus insultante qu'autre chose : ça donne dans le mépris le plus totalRonin a écrit:10 euros par mois, et ça se dit de gauche...
- DaphnéDemi-dieu
Ça dépend où tu habites !stench a écrit:Franchement, tu es mauvaise langue. 10 euros, ça permet de sortir quatre fois par mois : un café chaque vendredi soir pour fêter dignement le week end.Condorcet a écrit:Monsieur est trop généreux !
- CondorcetOracle
Je suis très mauvaise langue ! 10 euros ne couvre même pas la hausse de la facture énergétique ou des impôts locaux.Daphné a écrit:Ça dépend où tu habites !stench a écrit:Franchement, tu es mauvaise langue. 10 euros, ça permet de sortir quatre fois par mois : un café chaque vendredi soir pour fêter dignement le week end.Condorcet a écrit:Monsieur est trop généreux !
- philannDoyen
JPhMM a écrit:C'est quand même totalement incompréhensible, un tel comportement. Non seulement cette valeur est une insulte, mais en plus il la propose vraiment, comme s'il voulait dire : "non seulement je vous méprise, mais en plus je vous le fais bien savoir en vous crachant au visage".le maire PS, Bertrand Delanoë, a proposé une augmentation de 10 euros par mois.
Franchement, c'est totalement incompréhensible. Auraient-ils perdu la raison ???
J'ai failli faire la même remarque...au mot près...avant de te lire!!
C'est insultant, méprisant...bête...
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
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