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- doublecasquetteEnchanteur
Et il y a bien longtemps que c'était dans les tuyaux...auléric a écrit:hélas c'est tout à fait çàévolutions a écrit:Depuis le début, il a été dit que le bien des enfants n'était absolument pas leur objectif. Ce qu'ils veulent, et je vais le répéter, c'est de territorialiser l'école (le primaire d'abord puis le secondaire ensuite). Pour cela, ils ont besoin d'un cadre juridique qui fait entrer les municipalités dans la danse et cela sans trop soulever de contestations. L'émission "C'est dans l'air" du vendredi 15 novembre a montré que Bruxelles allait faire pression sur la France pour lui faire réduire les dépenses publiques. Les enseignants sont très fortement concernés car les dirigeants voient là une manière de diminuer le nombre de fonctionnaires et par conséquent de diminuer la dépense publique. Si la charge des salaires des enseignants passe aux collectivités territoriales, cela devrait représenter une bonne carte de visite pour le gouvernement vis-à-vis de Bruxelles et des Allemands.Une passante a écrit:j'avoue que je ne comprends pas bien l'obstination du gouvernement avec la réforme des rythmes scolaires, où est l'intérêt ? parce que cela coûte quand même beaucoup d'argent, l'opinion publique est quand même très partagée et le bénéfice éventuel (s'il existe) ne se verra pas avant des années, est-ce une obstination due au fait qu'ils sont persuadés être dans le vrai ? si c'est pour pouvoir dire qu'ils font quelque chose, il y a sans doute des trucs moins onéreux à faire, non ? ou alors, c'est celui qui s'entête histoire de dire qu'il ne cèdera jamais...
Dans cette histoire, ils ont tout à perdre ou tout à gagner. Voilà pourquoi ils sont obstinés. Du point de vue du budget, ils n'ont plus aucune marge de manoeuvre. Les enseignants renvoyés aux collectivités, les marges pourraient revenir. C'est un destin à l'anglo-saxonne qui nous pend au nez.
- SchéhérazadeNiveau 10
Admettons que tout ce cirque vise à plaire à nos maîtres élus démocratiquement de Bruxelles...évolutions a écrit:Depuis le début, il a été dit que le bien des enfants n'était absolument pas leur objectif. Ce qu'ils veulent, et je vais le répéter, c'est de territorialiser l'école (le primaire d'abord puis le secondaire ensuite). Pour cela, ils ont besoin d'un cadre juridique qui fait entrer les municipalités dans la danse et cela sans trop soulever de contestations. L'émission "C'est dans l'air" du vendredi 15 novembre a montré que Bruxelles allait faire pression sur la France pour lui faire réduire les dépenses publiques. Les enseignants sont très fortement concernés car les dirigeants voient là une manière de diminuer le nombre de fonctionnaires et par conséquent de diminuer la dépense publique. Si la charge des salaires des enseignants passe aux collectivités territoriales, cela devrait représenter une bonne carte de visite pour le gouvernement vis-à-vis de Bruxelles et des Allemands.Une passante a écrit:j'avoue que je ne comprends pas bien l'obstination du gouvernement avec la réforme des rythmes scolaires, où est l'intérêt ? parce que cela coûte quand même beaucoup d'argent, l'opinion publique est quand même très partagée et le bénéfice éventuel (s'il existe) ne se verra pas avant des années, est-ce une obstination due au fait qu'ils sont persuadés être dans le vrai ? si c'est pour pouvoir dire qu'ils font quelque chose, il y a sans doute des trucs moins onéreux à faire, non ? ou alors, c'est celui qui s'entête histoire de dire qu'il ne cèdera jamais...
Dans cette histoire, ils ont tout à perdre ou tout à gagner. Voilà pourquoi ils sont obstinés. Du point de vue du budget, ils n'ont plus aucune marge de manoeuvre. Les enseignants renvoyés aux collectivités, les marges pourraient revenir. C'est un destin à l'anglo-saxonne qui nous pend au nez.
Question: comment nos gouvernants vont-ils faire avaler la pilule à Bruxelles, alors que la réforme des rythmes coûte de l'argent au lieu d'en faire économiser? Et dans un contexte de rigueur budgétaire, comment expliquer les 150 000 euros
Si Bruxelles avale cette couleuvre, prend cette réforme pour un gage d'orthodoxie budgétaire à venir malgré la gabegie budgétaire présente, c'est que les dirigeants européens sont aussi compétents aujourd'hui qu'hier, quand ils ont feint de prendre au sérieux les comptes truqués de la Grèce (les Grecs n'y peuvent rien et sont victimes de la situation, qu'on ne se méprenne pas sur le sens de ma comparaison).
- évolutionsNiveau 6
Je pense que le "fonds d'amorçage" qui n'est par essence que provisoire, est un investissement pour leur projet de décentralisation de l'école. Cela ne représente pas grand chose à côté des économies escomptées sur la masse salariale du monde enseignant. Quant au cadeau fait à la FCPE c'est peanuts dans le budget de l'Etat mais cela permet d'avoir moins de râleurs en face.Schéhérazade a écrit:Admettons que tout ce cirque vise à plaire à nos maîtres élus démocratiquement de Bruxelles...évolutions a écrit:Depuis le début, il a été dit que le bien des enfants n'était absolument pas leur objectif. Ce qu'ils veulent, et je vais le répéter, c'est de territorialiser l'école (le primaire d'abord puis le secondaire ensuite). Pour cela, ils ont besoin d'un cadre juridique qui fait entrer les municipalités dans la danse et cela sans trop soulever de contestations. L'émission "C'est dans l'air" du vendredi 15 novembre a montré que Bruxelles allait faire pression sur la France pour lui faire réduire les dépenses publiques. Les enseignants sont très fortement concernés car les dirigeants voient là une manière de diminuer le nombre de fonctionnaires et par conséquent de diminuer la dépense publique. Si la charge des salaires des enseignants passe aux collectivités territoriales, cela devrait représenter une bonne carte de visite pour le gouvernement vis-à-vis de Bruxelles et des Allemands.Une passante a écrit:j'avoue que je ne comprends pas bien l'obstination du gouvernement avec la réforme des rythmes scolaires, où est l'intérêt ? parce que cela coûte quand même beaucoup d'argent, l'opinion publique est quand même très partagée et le bénéfice éventuel (s'il existe) ne se verra pas avant des années, est-ce une obstination due au fait qu'ils sont persuadés être dans le vrai ? si c'est pour pouvoir dire qu'ils font quelque chose, il y a sans doute des trucs moins onéreux à faire, non ? ou alors, c'est celui qui s'entête histoire de dire qu'il ne cèdera jamais...
Dans cette histoire, ils ont tout à perdre ou tout à gagner. Voilà pourquoi ils sont obstinés. Du point de vue du budget, ils n'ont plus aucune marge de manoeuvre. Les enseignants renvoyés aux collectivités, les marges pourraient revenir. C'est un destin à l'anglo-saxonne qui nous pend au nez.
Question: comment nos gouvernants vont-ils faire avaler la pilule à Bruxelles, alors que la réforme des rythmes coûte de l'argent au lieu d'en faire économiser? Et dans un contexte de rigueur budgétaire, comment expliquer les 150 000 eurosjetés par les fenêtres, donnés à la FCPE?
Si Bruxelles avale cette couleuvre, prend cette réforme pour un gage d'orthodoxie budgétaire à venir malgré la gabegie budgétaire présente, c'est que les dirigeants européens sont aussi compétents aujourd'hui qu'hier, quand ils ont feint de prendre au sérieux les comptes truqués de la Grèce (les Grecs n'y peuvent rien et sont victimes de la situation, qu'on ne se méprenne pas sur le sens de ma comparaison).
- SchéhérazadeNiveau 10
Je cherche toujours à comprendre:
-Y a-t-il une seule réforme de décentralisation en France qui ait permis de faire des économies? On se plaint assez du "mille-feuille" administratif....
-Qu'est-ce que ça change pour le contribuable et pour le budget global que l'argent public soit dépensé par l'état ou par les collectivités locales?
-Si on veut faire des économie sur notre dos (et je n'en doute pas), la vraie stratégie n'est-elle pas plutôt dans la "redéfinition du métier" à l'échelle nationale, pour recruter des animateurs BAFA en lieu et place des professeurs, avec des missions et une rémunération en rapport avec cette nouvelledéqualification?
Je n'arrive toujours pas à voir l'intérêt des rythmes dans cette histoire...J'ai juste l'impression que c'est une réforme stupide et idéologique, dans la lignée pédagogiste "déscolarisons l'école"...
-Y a-t-il une seule réforme de décentralisation en France qui ait permis de faire des économies? On se plaint assez du "mille-feuille" administratif....
-Qu'est-ce que ça change pour le contribuable et pour le budget global que l'argent public soit dépensé par l'état ou par les collectivités locales?
-Si on veut faire des économie sur notre dos (et je n'en doute pas), la vraie stratégie n'est-elle pas plutôt dans la "redéfinition du métier" à l'échelle nationale, pour recruter des animateurs BAFA en lieu et place des professeurs, avec des missions et une rémunération en rapport avec cette nouvelle
Je n'arrive toujours pas à voir l'intérêt des rythmes dans cette histoire...J'ai juste l'impression que c'est une réforme stupide et idéologique, dans la lignée pédagogiste "déscolarisons l'école"...
- ChocolatGuide spirituel
Complètement d'accord !Schéhérazade a écrit:
Je n'arrive toujours pas à voir l'intérêt des rythmes dans cette histoire...J'ai juste l'impression que c'est une réforme stupide et idéologique, dans la lignée pédagogiste "déscolarisons l'école"...
- DuplayExpert
+1évolutions a écrit:
Je pense que le "fonds d'amorçage" qui n'est par essence que provisoire, est un investissement pour leur projet de décentralisation de l'école. Cela ne représente pas grand chose à côté des économies escomptées sur la masse salariale du monde enseignant. Quant au cadeau fait à la FCPE c'est peanuts dans le budget de l'Etat mais cela permet d'avoir moins de râleurs en face.
L'investissement n'est pas très lourd pour l'Etat, d'autant qu'il est financé pour une large part par la CAF, les communes… et le gel de nos salaires.
En revanche, si la réforme passe, le retour sur investissement sera excellent : économies sur la masse salariale et, surtout, sur les pensions de retraites qui, rappelons-le, sont inscrites dans le budget de l'Etat.
Et, cerise sur le gâteau, en sortant le financement des retraites des fonctionnaires d'Etat du budget de l'Etat pour le transférer sur une caisse autonome, cela permettra même à l'Etat de disposer d'une réserve d'argent
Bref, comme l'ont déjà rappelé les collègues, les prétendus rythmes des "enfants" n'ont rien à voir avec cette réforme. Et l'on comprend mieux pourquoi le gouvernement ne veut pas céder.
- évolutionsNiveau 6
Ce serait un moyen pour l'Etat d'obliger les collectivités territoriales à prendre en charge les salaires des enseignants et donc de faire augmenter les impôts locaux. Dans ce cas, ce n'est plus l'Etat qui financerait l'éducation des enfants (mais il prélèverait quand même l'impôt comme aujourd'hui). Le ministre a bien dit que pour financer le périscolaire, les communes devaient faire des choix dans la gestion de leur commune comme par exemple renoncer à des dépenses d'investissement (ex. ronds points) pour se concentrer sur ces nouvelles charges de fonctionnement. Pourquoi s'arrêter là et ne pas prendre en charge les salaires des enseignants ? C'est pour cela qu'ils tentent de créer un cadre juridique qui est matérialisé par le PET. En rendant flou les temps scolaires et périscolaires, ils espèrent transférer les charges de l'Etat vers les collectivités territoriales.Schéhérazade a écrit:Je cherche toujours à comprendre:
-Y a-t-il une seule réforme de décentralisation en France qui ait permis de faire des économies? On se plaint assez du "mille-feuille" administratif....
-Qu'est-ce que ça change pour le contribuable et pour le budget global que l'argent public soit dépensé par l'état ou par les collectivités locales?
-Si on veut faire des économie sur notre dos (et je n'en doute pas), la vraie stratégie n'est-elle pas plutôt dans la "redéfinition du métier" à l'échelle nationale, pour recruter des animateurs BAFA en lieu et place des professeurs, avec des missions et une rémunération en rapport avec cette nouvelledéqualification?
Je n'arrive toujours pas à voir l'intérêt des rythmes dans cette histoire...J'ai juste l'impression que c'est une réforme stupide et idéologique, dans la lignée pédagogiste "déscolarisons l'école"...
Il faut savoir également que le bas de laine des Français permettrait de faire disparaître largement les dettes de l'Etat car les Français sont des fourmis et non des cigales. Ils y pensent, c'est sûr ! Mais ils ne peuvent pas annoncer qu'ils vont prendre 10 % du patrimoine des français sous peine d'avoir 4 millions de personnes dans la rue alors ils biaisent, ils fomentent des plans dont le fameux PET pour se débarasser de l'Education Nationale.
- JohnMédiateur
Malgré la mobilisation des enseignants – près d’un instituteur sur quatre était en grève jeudi, plusieurs milliers sont descendus dans la rue pour critiquer surtout les modalités de mise en œuvre de la réforme et la désorganisation qui en résulte dans les établissements – des personnels municipaux et de parents regrettant la « fatigue » de leurs enfants, le premier ministre Jean-Marc Ayrault a affiché sa volonté de maintenir le cap vendredi 15 novembre.
« Tout le monde le dit : l’apprentissage des fondamentaux de l’école en quatre jours, ça ne marche pas, les enfants sont fatigués », a-t-il rappelé sur France Info. « Cette réforme doit être faite et sera faite. Je ne vois pas pourquoi on abandonnerait cette ambition », a-t-il poursuivi, reconnaissant toutefois que « dans des petites communes, il (pouvait) y avoir des difficultés particulières ».
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- SchéhérazadeNiveau 10
Merci à mowgli et à toi pour ces précisions. Je comprends mieux les arrière-pensées de la réforme, mais je maintiens qu'elle sera probablement inefficace de ce point de vue aussi: si l'Etat ne finance plus l'éducation (tout en prélevant l'impôt, on lui fait confiance), mais compte sur les communes, que vont-elles faire? Augmenter les impôts locaux? En partie, mais pas trop quand même, chaque élu local ayant à coeur d'être réélu. Donc la dette des collectivités locales va exploser, au lieu de la dette de l'Etat. Tour de passe-passe, puisqu'il s'agit encore et toujours de dette publique: Bruxelles serait bien naïve de s'y tromper. Mais enfin, vu le poste qu'occupe Mario Draghi après ses exploits en Grèce, rien ne saurait nous surprendre.évolutions a écrit: Ce serait un moyen pour l'Etat d'obliger les collectivités territoriales à prendre en charge les salaires des enseignants et donc de faire augmenter les impôts locaux. Dans ce cas, ce n'est plus l'Etat qui financerait l'éducation des enfants (mais il prélèverait quand même l'impôt comme aujourd'hui). Le ministre a bien dit que pour financer le périscolaire, les communes devaient faire des choix dans la gestion de leur commune comme par exemple renoncer à des dépenses d'investissement (ex. ronds points) pour se concentrer sur ces nouvelles charges de fonctionnement. Pourquoi s'arrêter là et ne pas prendre en charge les salaires des enseignants ? C'est pour cela qu'ils tentent de créer un cadre juridique qui est matérialisé par le PET. En rendant flou les temps scolaires et périscolaires, ils espèrent transférer les charges de l'Etat vers les collectivités territoriales.
Il faut savoir également que le bas de laine des Français permettrait de faire disparaître largement les dettes de l'Etat car les Français sont des fourmis et non des cigales. Ils y pensent, c'est sûr ! Mais ils ne peuvent pas annoncer qu'ils vont prendre 10 % du patrimoine des français sous peine d'avoir 4 millions de personnes dans la rue alors ils biaisent, ils fomentent des plans dont le fameux PET pour se débarasser de l'Education Nationale.
Mowgli, je fais tout à fait confiance à l'Etat pour piller les caisses de retraites. Mais a-t-il besoin de nous transférer ailleurs pour ça? Tu me dis, il a joué ce mauvais tour à d'autres. Mais enfin, pourquoi se compliquer la vie alors qu'il suffit de rejouer en pire le scénario de 2003, de nous raconter qu'il faut cotiser jusqu'à 75 ans pour avoir une retraite à taux plein, que si on la prend avant on n'a qu'à se contenter de 400 euros par mois?
Et je repose ma question: y a-t-il eu une seule loi de décentralisation qui ait réellement permis de faire des économies?
En attendant, je trouve absurde de gaspiller de l'argent maintenant en racontant que ça en fera économiser plus tard, quand ce gaspillage conduit en plus à une dégradation du service public.
- évolutionsNiveau 6
L'éducation en général pourrait connaître le même sort que celui réservé au remboursement des médicaments et autres frais médicaux. Si le ministe demande à chacun de faire un effort, il songe sans doute aussi à l'effort financier.Schéhérazade a écrit:Merci à mowgli et à toi pour ces précisions. Je comprends mieux les arrière-pensées de la réforme, mais je maintiens qu'elle sera probablement inefficace de ce point de vue aussi: si l'Etat ne finance plus l'éducation (tout en prélevant l'impôt, on lui fait confiance), mais compte sur les communes, que vont-elles faire? Augmenter les impôts locaux? En partie, mais pas trop quand même, chaque élu local ayant à coeur d'être réélu. Donc la dette des collectivités locales va exploser, au lieu de la dette de l'Etat. Tour de passe-passe, puisqu'il s'agit encore et toujours de dette publique: Bruxelles serait bien naïve de s'y tromper. Mais enfin, vu le poste qu'occupe Mario Draghi après ses exploits en Grèce, rien ne saurait nous surprendre.évolutions a écrit: Ce serait un moyen pour l'Etat d'obliger les collectivités territoriales à prendre en charge les salaires des enseignants et donc de faire augmenter les impôts locaux. Dans ce cas, ce n'est plus l'Etat qui financerait l'éducation des enfants (mais il prélèverait quand même l'impôt comme aujourd'hui). Le ministre a bien dit que pour financer le périscolaire, les communes devaient faire des choix dans la gestion de leur commune comme par exemple renoncer à des dépenses d'investissement (ex. ronds points) pour se concentrer sur ces nouvelles charges de fonctionnement. Pourquoi s'arrêter là et ne pas prendre en charge les salaires des enseignants ? C'est pour cela qu'ils tentent de créer un cadre juridique qui est matérialisé par le PET. En rendant flou les temps scolaires et périscolaires, ils espèrent transférer les charges de l'Etat vers les collectivités territoriales.
Il faut savoir également que le bas de laine des Français permettrait de faire disparaître largement les dettes de l'Etat car les Français sont des fourmis et non des cigales. Ils y pensent, c'est sûr ! Mais ils ne peuvent pas annoncer qu'ils vont prendre 10 % du patrimoine des français sous peine d'avoir 4 millions de personnes dans la rue alors ils biaisent, ils fomentent des plans dont le fameux PET pour se débarasser de l'Education Nationale.
Mowgli, je fais tout à fait confiance à l'Etat pour piller les caisses de retraites. Mais a-t-il besoin de nous transférer ailleurs pour ça? Tu me dis, il a joué ce mauvais tour à d'autres. Mais enfin, pourquoi se compliquer la vie alors qu'il suffit de rejouer en pire le scénario de 2003, de nous raconter qu'il faut cotiser jusqu'à 75 ans pour avoir une retraite à taux plein, que si on la prend avant on n'a qu'à se contenter de 400 euros par mois?
Et je repose ma question: y a-t-il eu une seule loi de décentralisation qui ait réellement permis de faire des économies?
En attendant, je trouve absurde de gaspiller de l'argent maintenant en racontant que ça en fera économiser plus tard, quand ce gaspillage conduit en plus à une dégradation du service public.
En provocant ce raz de marée sur l'école publique, il espère que beaucoup de parents choisiront le privé et ainsi dégagera encore plus l'Etat des charges en matière d'éducation. L'externalisation de l'éducation est en marche de toute façon. Il suffit de constater les recours des parents à des sociétés comme Acadomia ou autres. Pour les difficultés scolaires en primaire, le recours aux orthophonistes, aux CMP et autres montrent bien un désengagement de l'Etat vis à vis de l'éducation.
Quant à la question de savoir si la décentralisation a réellement permis de faire des économies, je crois savoir que le nombre de fonctionnaires d'Etat aurait diminué d'environ 100 000 ces dernières années mais ils auraient été remplacés par des agents territoriaux en plus grand nombre et dont les salaires seraient pris en charge par les collectivités territoriales comme les départements et les régions. Il y a donc bien eu un transfert des charges de l'Etat.
- e-WandererGrand sage
En attendant, AUCUNE réforme du mille-feuille administratif (communes,communautés de communes, cantons, départements, régions, préfectures, sous-préfectures... il y a au moins deux étages de trop !), sans même parler du Sénat complètement inutile : pas de risque, le PS est majoritaire en ce moment . Aucune réforme non plus des structures ADMINISTRATIVES du ministère de l'Education Nationale, aucune réflexion sur les procédures aberrantes et le gaspillage de l'argent public. Pratiquement rien contre les 20 milliards annuels d'évasion fiscale (on promet, on promet, mais c'est pour le moment comme la fameuse liste cachée de Woerth : on ne voit toujours rien de concret).
Que ce soit un gouvernement de gauche qui s'en prenne ainsi SOURNOISEMENT et sous couvert de bons sentiments au système éducatif, censé pourtant faire fonctionner l'ascenseur social (en panne depuis longtemps), ça m'écoeure encore plus. On pourrait pourtant avoir une gestion plus saine des comptes publics sans être obligé de satisfaire aux diktats libéraux de Bruxelles. J'ai entendu Moscovici revendiquer dans une émission l'étiquette de "social-libéral" : tout est dit.
Que ce soit un gouvernement de gauche qui s'en prenne ainsi SOURNOISEMENT et sous couvert de bons sentiments au système éducatif, censé pourtant faire fonctionner l'ascenseur social (en panne depuis longtemps), ça m'écoeure encore plus. On pourrait pourtant avoir une gestion plus saine des comptes publics sans être obligé de satisfaire aux diktats libéraux de Bruxelles. J'ai entendu Moscovici revendiquer dans une émission l'étiquette de "social-libéral" : tout est dit.
- supersosoSage
Sauf qu'ils ont complètement oublié le sociale-Wanderer a écrit:En attendant, AUCUNE réforme du mille-feuille administratif (communes,communautés de communes, cantons, départements, régions, préfectures, sous-préfectures... il y a au moins deux étages de trop !), sans même parler du Sénat complètement inutile : pas de risque, le PS est majoritaire en ce moment . Aucune réforme non plus des structures ADMINISTRATIVES du ministère de l'Education Nationale, aucune réflexion sur les procédures aberrantes et le gaspillage de l'argent public. Pratiquement rien contre les 20 milliards annuels d'évasion fiscale (on promet, on promet, mais c'est pour le moment comme la fameuse liste cachée de Woerth : on ne voit toujours rien de concret).
Que ce soit un gouvernement de gauche qui s'en prenne ainsi SOURNOISEMENT et sous couvert de bons sentiments au système éducatif, censé pourtant faire fonctionner l'ascenseur social (en panne depuis longtemps), ça m'écoeure encore plus. On pourrait pourtant avoir une gestion plus saine des comptes publics sans être obligé de satisfaire aux diktats libéraux de Bruxelles. J'ai entendu Moscovici revendiquer dans une émission l'étiquette de "social-libéral" : tout est dit.
- User17706Bon génie
Approbation sans réserve, sur ces trois points. On cède à la facilité et à la démagogie.e-Wanderer a écrit: En attendant, AUCUNE réforme du mille-feuille administratif (communes, communautés de communes, cantons, départements, régions, préfectures, sous-préfectures... il y a au moins deux étages de trop !), sans même parler du Sénat complètement inutile : pas de risque, le PS est majoritaire en ce moment . Aucune réforme non plus des structures ADMINISTRATIVES du ministère de l'Education Nationale, aucune réflexion sur les procédures aberrantes et le gaspillage de l'argent public. Pratiquement rien contre les 20 milliards annuels d'évasion fiscale [...].
Approbation également. Le problème est à mon sens que le système éducatif ne peut pas se voir confier le rôle de faire fonctionner l'ascenseur social (ne serait-ce que parce qu'il ne décide pas du nombre de places à chaque étage...), et qu'il sera, d'ailleurs, d'autant plus efficace dans la réduction des inégalités sociales qu'on cessera de se focaliser sur ce point, surtout dans le primaire et dans le secondaire, pour revenir à des missions plus faciles à définir (quoique pas plus faciles à [prétendre] accomplir) et qu'on peut résumer sous le terme «instruire». La difficulté est que c'est un discours que les politiques jugent probablement très impopulaire.e-Wanderer a écrit: Que ce soit un gouvernement de gauche qui s'en prenne ainsi SOURNOISEMENT et sous couvert de bons sentiments au système éducatif, censé pourtant faire fonctionner l'ascenseur social (en panne depuis longtemps), ça m'écoeure encore plus. [...]
Cela dit sans même insister sur les propriétés bizarres de l'ascenseur social, le seul ascenseur au monde qui soit supposé toujours monter sans jamais descendre.
- atriumNeoprof expérimenté
C'est pour celà que les DASEN et les IEN approuveront même les organisations qui laissent les élèves dans la cour (ou devant un DVD s'il fait mauvais) pendant 2 heures entre midi et deux encadrés par 2 malheureux agents de service: il faut à tout prix faire ce premier pas vers la territorialisation et il n'y a que le premier pas qui coûte.évolutions a écrit:Pour cela, ils ont besoin d'un cadre juridique qui fait entrer les municipalités dans la danse et cela sans trop soulever de contestations. L'émission "C'est dans l'air" du vendredi 15 novembre a montré que Bruxelles allait faire pression sur la France pour lui faire réduire les dépenses publiques. Les enseignants sont très fortement concernés car les dirigeants voient là une manière de diminuer le nombre de fonctionnaires et par conséquent de diminuer la dépense publique. Si la charge des salaires des enseignants passe aux collectivités territoriales, cela devrait représenter une bonne carte de visite pour le gouvernement vis-à-vis de Bruxelles et des Allemands.Une passante a écrit:j'avoue que je ne comprends pas bien l'obstination du gouvernement avec la réforme des rythmes scolaires, où est l'intérêt ? parce que cela coûte quand même beaucoup d'argent, l'opinion publique est quand même très partagée et le bénéfice éventuel (s'il existe) ne se verra pas avant des années, est-ce une obstination due au fait qu'ils sont persuadés être dans le vrai ? si c'est pour pouvoir dire qu'ils font quelque chose, il y a sans doute des trucs moins onéreux à faire, non ? ou alors, c'est celui qui s'entête histoire de dire qu'il ne cèdera jamais...
- évolutionsNiveau 6
Je suis complètement d'accord avec vous. Un sacré coup de pied dans une sacré fourmilière s'impose mais qui osera le faire ?e-Wanderer a écrit:En attendant, AUCUNE réforme du mille-feuille administratif (communes,communautés de communes, cantons, départements, régions, préfectures, sous-préfectures... il y a au moins deux étages de trop !), sans même parler du Sénat complètement inutile : pas de risque, le PS est majoritaire en ce moment . Aucune réforme non plus des structures ADMINISTRATIVES du ministère de l'Education Nationale, aucune réflexion sur les procédures aberrantes et le gaspillage de l'argent public. Pratiquement rien contre les 20 milliards annuels d'évasion fiscale (on promet, on promet, mais c'est pour le moment comme la fameuse liste cachée de Woerth : on ne voit toujours rien de concret).
Que ce soit un gouvernement de gauche qui s'en prenne ainsi SOURNOISEMENT et sous couvert de bons sentiments au système éducatif, censé pourtant faire fonctionner l'ascenseur social (en panne depuis longtemps), ça m'écoeure encore plus. On pourrait pourtant avoir une gestion plus saine des comptes publics sans être obligé de satisfaire aux diktats libéraux de Bruxelles. J'ai entendu Moscovici revendiquer dans une émission l'étiquette de "social-libéral" : tout est dit.
- évolutionsNiveau 6
Pardon : " dans une sacrée fourmilière"
- arcencielGrand Maître
Mais comment faire?
- évolutionsNiveau 6
Bonne question également. C'est, je crois, du ressort du politique.arcenciel a écrit:Mais comment faire?
- may68Expert
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