- RoninMonarque
Bonsoir,
je viens solliciter l'aide des PLP car j'ai une problématique d'orientation complexe pour un de mes ados de l'hôpital. Il s'agit d'un garçon de quatorze ans en troisième qui est suivi depuis le CE1 à l'hôpital dans le cadre d'une inhibition majeure de la pensée qui a bien failli l'entraîner sur la pente du déficit intellectuel. Il n'en est rien mais c'est un garçon d'intelligence normale, sans aucun troubles du comportement, agréable et sociable mais présentant donc une très forte inhibition avec un blocage très conséquent d'accès à l'écrit et qui bénéficie pour cela d'une AVS presque à temps plein. Il n'est plus suivi à l'hôpital qu'une demi-journée par semaine, a des amis, mais reste un garçon très fragile et extrêmement sensible à son environnement. Le regard qui est porté sur lui a une influence considérable et peut le tirer très haut comme, au contraire, le faire plonger très bas.
C'est un garçon qui tourne autour de 13 de moyenne générale avec un point fort en mathématiques et bien sûr, des difficultés pour tout ce qui a trait à l'écrit. Je précise que le problème ne vient pas de la compréhension, il comprend fort bien mais fait un blocage massif face à l'écrit. Il est noté par tous les collègues un très bon niveau de compréhension à l'oral, des capacités de réflexion et d'analyse satisfaisantes. Cependant, les notes tiennent compte de ses difficultés et il n'est pas sanctionné en orthographe par exemple.
La question qui se pose pour lui concerne la poursuite d'études. Il continuera à bénéficier d'une AVS l'année prochaine. Il est extrêmement indécis concernant son avenir et très inquiet quant au lycée. Si plusieurs options sembleraient possible, il est probable qu'il écarte le lycée général devant la charge de travail et surtout la problématique de l'écrit de plus en plus importante. Il se montre curieux et intéressé par les métiers tournant autour des espaces verts, de l'horticulture, du travail de paysagiste.
La maman, probablement par crainte de la difficulté et devant son niveau d'anxiété élevé penche pour un CAP dans le domaine des espaces verts puis éventuellement pour un bac pro dans ce domaine. Je ne suis pas opposé à cette idée, mais pour des raisons psychopathologiques un peu longues à expliquer j'ai peur que le message qui lui soit renvoyé ne le repousse vers le bas et une régression. Mon interrogation concerne les différentes options s'offrant à un jeune dans sa situation : peut-on penser plus souhaitable de demander directement un bac professionnel ? vaut-il mieux essayer un bac technologique ou un bac pro agricole ? qu'est-ce-qui lui assurera le plus de chance pour un BTS ou un diplôme le plus qualifiant possible ?
Je précise que je ne connais pas son niveau d'habileté manuelle mais qu'il a déjà fait des stages en espaces verts qui se sont bien passés, que c'est un gamin adorable ( presque trop gentil et timide ), et qu'il est beaucoup plus "fin" que son rendu scolaire le laisse penser. Le "fond" fonctionne bien, la "forme", le rendu scolaire, pose problème.
C'est un ado qui devait être orienté en IME, que nous avons soutenu et poussé pour tenter le collège et qui s'en bien sorti en s'adaptant par le haut.
Tous les avis qui pourraient me faire une idée plus précise des différentes voies au lycée envisageable pour lui me seront utiles. Je dois le revoir pour rediscuter de son avenir, j'aimerai pouvoir le conseiller en toute connaissance de cause.
Merci d'avance.
je viens solliciter l'aide des PLP car j'ai une problématique d'orientation complexe pour un de mes ados de l'hôpital. Il s'agit d'un garçon de quatorze ans en troisième qui est suivi depuis le CE1 à l'hôpital dans le cadre d'une inhibition majeure de la pensée qui a bien failli l'entraîner sur la pente du déficit intellectuel. Il n'en est rien mais c'est un garçon d'intelligence normale, sans aucun troubles du comportement, agréable et sociable mais présentant donc une très forte inhibition avec un blocage très conséquent d'accès à l'écrit et qui bénéficie pour cela d'une AVS presque à temps plein. Il n'est plus suivi à l'hôpital qu'une demi-journée par semaine, a des amis, mais reste un garçon très fragile et extrêmement sensible à son environnement. Le regard qui est porté sur lui a une influence considérable et peut le tirer très haut comme, au contraire, le faire plonger très bas.
C'est un garçon qui tourne autour de 13 de moyenne générale avec un point fort en mathématiques et bien sûr, des difficultés pour tout ce qui a trait à l'écrit. Je précise que le problème ne vient pas de la compréhension, il comprend fort bien mais fait un blocage massif face à l'écrit. Il est noté par tous les collègues un très bon niveau de compréhension à l'oral, des capacités de réflexion et d'analyse satisfaisantes. Cependant, les notes tiennent compte de ses difficultés et il n'est pas sanctionné en orthographe par exemple.
La question qui se pose pour lui concerne la poursuite d'études. Il continuera à bénéficier d'une AVS l'année prochaine. Il est extrêmement indécis concernant son avenir et très inquiet quant au lycée. Si plusieurs options sembleraient possible, il est probable qu'il écarte le lycée général devant la charge de travail et surtout la problématique de l'écrit de plus en plus importante. Il se montre curieux et intéressé par les métiers tournant autour des espaces verts, de l'horticulture, du travail de paysagiste.
La maman, probablement par crainte de la difficulté et devant son niveau d'anxiété élevé penche pour un CAP dans le domaine des espaces verts puis éventuellement pour un bac pro dans ce domaine. Je ne suis pas opposé à cette idée, mais pour des raisons psychopathologiques un peu longues à expliquer j'ai peur que le message qui lui soit renvoyé ne le repousse vers le bas et une régression. Mon interrogation concerne les différentes options s'offrant à un jeune dans sa situation : peut-on penser plus souhaitable de demander directement un bac professionnel ? vaut-il mieux essayer un bac technologique ou un bac pro agricole ? qu'est-ce-qui lui assurera le plus de chance pour un BTS ou un diplôme le plus qualifiant possible ?
Je précise que je ne connais pas son niveau d'habileté manuelle mais qu'il a déjà fait des stages en espaces verts qui se sont bien passés, que c'est un gamin adorable ( presque trop gentil et timide ), et qu'il est beaucoup plus "fin" que son rendu scolaire le laisse penser. Le "fond" fonctionne bien, la "forme", le rendu scolaire, pose problème.
C'est un ado qui devait être orienté en IME, que nous avons soutenu et poussé pour tenter le collège et qui s'en bien sorti en s'adaptant par le haut.
Tous les avis qui pourraient me faire une idée plus précise des différentes voies au lycée envisageable pour lui me seront utiles. Je dois le revoir pour rediscuter de son avenir, j'aimerai pouvoir le conseiller en toute connaissance de cause.
Merci d'avance.
- GrypheMédiateur
Je précise que je suis en collège et pas en lycée pro.
"L'avantage" important de l'orientation en "espaces verts-paysagiste", à mon avis, par rapport à une orientation en bac techno, par exemple, c'est que je pense qu'il y rencontrera d'autres élèves plutôt calmes.
On a un souci un peu du même ordre avec un élève d'ULIS qui a les capacités pour de faire de bonnes études... mais uniquement s'il ne côtoie pas des camarades de classe trop pénibles ce qui serait extrêmement anxiogène pour lui.
Dans la situation que tu évoques, il me semble que c'est un paramètre à prendre en compte aussi, vu que tu parles du regard porté sur lui, d'anxiété forte...
"L'avantage" important de l'orientation en "espaces verts-paysagiste", à mon avis, par rapport à une orientation en bac techno, par exemple, c'est que je pense qu'il y rencontrera d'autres élèves plutôt calmes.
On a un souci un peu du même ordre avec un élève d'ULIS qui a les capacités pour de faire de bonnes études... mais uniquement s'il ne côtoie pas des camarades de classe trop pénibles ce qui serait extrêmement anxiogène pour lui.
Dans la situation que tu évoques, il me semble que c'est un paramètre à prendre en compte aussi, vu que tu parles du regard porté sur lui, d'anxiété forte...
- RoninMonarque
Oui, je sais qu'il existe un lycée dans mon académie qui propose une filière espace verts ( à dire vrai je ne connais pas la dénomination exacte ) et qui est un petit établissement, ce qui serait une bonne chose. Le fait est qu'il a en fait de bonnes capacités intellectuelles ( 19 de moyenne en maths en quatrième par exemple ) mais du mal à les utiliser. Surtout, si l'on croit en lui, il réussit, si on le croit pas capable, il se plante lamentablement.
Je pense sincèrement qu'il pourrait viser un BTS mais j'aimerai en savoir plus sur les différences entre bac pro-espaces verts et bac pro agricole ou encore bac sciences et technologies de l'agronomie et du vivant.
L'idée de commencer par un CAP puis de poursuivre n'est pas mauvaise dans le sens ou il pourrait avancer avec un rythme assez tranquille ( pour lui ) mais le risque serait que sa maman se contente du CAP et lui dise qu'il peut s'arrêter là ( c'est elle qui le voyait bien en IME ), or, je suis sûr qu'il peut faire plus et surtout qu'il ne faut pas entraver la poursuite de son développement qui est très lié à l'effet Pygmalion.
Je pense sincèrement qu'il pourrait viser un BTS mais j'aimerai en savoir plus sur les différences entre bac pro-espaces verts et bac pro agricole ou encore bac sciences et technologies de l'agronomie et du vivant.
L'idée de commencer par un CAP puis de poursuivre n'est pas mauvaise dans le sens ou il pourrait avancer avec un rythme assez tranquille ( pour lui ) mais le risque serait que sa maman se contente du CAP et lui dise qu'il peut s'arrêter là ( c'est elle qui le voyait bien en IME ), or, je suis sûr qu'il peut faire plus et surtout qu'il ne faut pas entraver la poursuite de son développement qui est très lié à l'effet Pygmalion.
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- pitchounetteExpert
Quand j'ai lu ton message, j'ai pensé direct au CAP : petit effectif, plus de disponibilité des profs.Ronin a écrit:
La maman, probablement par crainte de la difficulté et devant son niveau d'anxiété élevé penche pour un CAP dans le domaine des espaces verts puis éventuellement pour un bac pro dans ce domaine. Je ne suis pas opposé à cette idée, mais pour des raisons psychopathologiques un peu longues à expliquer j'ai peur que le message qui lui soit renvoyé ne le repousse vers le bas et une régression. Mon interrogation concerne les différentes options s'offrant à un jeune dans sa situation : peut-on penser plus souhaitable de demander directement un bac professionnel ? vaut-il mieux essayer un bac technologique ou un bac pro agricole ? qu'est-ce-qui lui assurera le plus de chance pour un BTS ou un diplôme le plus qualifiant possible ?
Ce CAP qu'en pense ce jeune? Est il intéressé ou pas? Est ce qu'il ne peut pas y faire un stage de découverte???? De toute façon je pense que la sélection sera dure. Il serait entouré que des meilleurs de la crème. (ce n'est pas un CAP vente par exemple)
Il peut tout à faire un CAP pour lui laisser le temps de faire, de découvrir..et s'il le veut et s'il se sent prêt il continuera en Bac Pro. Nous avons des bons éléments qui arrivent à suivre.
tu t'interroges sur le diplôme sur le plus qualifiant : CAP, bac pro, BTS ce n'est pas impossible à obtenir!!! Seuls les meilleurs de bac pro y arrivent...mais c'est faisable. J'ai une élève je n'aurais pas parié un kopeck a fait CAP, Bac Pro (on se demande comment...) et est en BTS. Elle s'en sort très bien. Elle est en 1ère année et en alternance elle est épanouie.
Ce jeune aime quoi (que les espaces verts?) ca serait dommage de passer à côté de quelque chose qu'il aime.
Je précise que je ne connais pas son niveau d'habileté manuelle mais qu'il a déjà fait des stages en espaces verts qui se sont bien passés, que c'est un gamin adorable ( presque trop gentil et timide ), et qu'il est beaucoup plus "fin" que son rendu scolaire le laisse penser. Le "fond" fonctionne bien, la "forme", le rendu scolaire, pose problème.
C'est un ado qui devait être orienté en IME, que nous avons soutenu et poussé pour tenter le collège et qui s'en bien sorti en s'adaptant par le haut.
Tous les avis qui pourraient me faire une idée plus précise des différentes voies au lycée envisageable pour lui me seront utiles. Je dois le revoir pour rediscuter de son avenir, j'aimerai pouvoir le conseiller en toute connaissance de cause.
Pour les bacs évite absolument 2 du tertiaire trop accès sur la rédaction (Accueil Relation CLientèle et Gestion Administration).
Mais s'il n'aime pas écrire et se sent mieux avec les maths/physiques tu as tout le secteur industriel. La rédaction est là vu qu'il aura des cours de français... Mais moins prononcée que pour un élève de GA par exemple.
ça serait lus simple d'avoir plus d'info sur ces goûts. Quoi qu'il en soit : les STAGES de découverte/d'observation sont là qu'il en profite. Il faut aussi lui donner toutes les informations sur les journées portes ouvertes
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Le bonheur est dans le pré après 7 ans de région parisienne
- RoninMonarque
En fait il est difficile d'être totalement sûr de ce qu'il aime. Disons qu'il a longtemps parlé d'aide à la personne. Après un stage il s'est rendu compte que les bébés ça ne l'intéressait pas et que les personnes âgées qui risquaient de mourir ce serait trop dur à supporter pour lui.
Il est certain qu'il apprécierai de faire pousser des arbres, des arbustes, des plantes. Je pense que c'est ainsi qu'il se représente l'horticulture. Il a déjà fait deux stages aux espaces verts de la commune qui se sont bien passés. Néanmoins, il n'en a vu qu'un petit aspect, n'ayant que quatorze ans donc j'imagine pas le droit de toucher à tous les outils.
Il a été question pendant un temps du domaine para-médical ( j'avais donc pensé au bac ST2S ou STL ) mais cela ne semble plus à l'ordre du jour. La piste espace verts semble actuellement la plus valable.
Néanmoins, mon principal problème est qu'il se dévalorise considérablement et qu'il est très fortement possible qu'il se censure dans ses envies et ses projets par peur de l'échec ou par peur de la réaction de la mère.
Une partie des enseignants de la classe ont poussé en réunion pour le lycée pro mais avec une vision un peu misérabiliste à mon sens du gamin qui ne me plaît pas du tout parce que c'est justement ce regard qui le fait couler.
J'ai peur qu'il "assure" le CAP par sécurité, pour se rassurer et rassurer sa maman et s'en contente, alors qu'il peut faire beaucoup plus. Mais pour qui ne le connaît pas ça semble aberrant de proposer autre chose qu'une formation très courte et sans écrit alors que c'est un garçon d'intelligence normale, voire légèrement supérieure à la moyenne.
Il fait partie de ces mômes pour qui le système ne marche pas : il ne peut rendre compte à l'écrit sans l'AVS, l'aspect formel du système le place dans la case échec. Or, pour avoir travaillé avec lui de manière non-scolaire à l'hôpital, je sais qu'il comprend, qu'il pige vite. Mais il est dans l'incapacité de le montrer devant un groupe et surtout devant des enseignants, d'autant plus s'il y a un enjeu, une note.
Il est certain qu'il apprécierai de faire pousser des arbres, des arbustes, des plantes. Je pense que c'est ainsi qu'il se représente l'horticulture. Il a déjà fait deux stages aux espaces verts de la commune qui se sont bien passés. Néanmoins, il n'en a vu qu'un petit aspect, n'ayant que quatorze ans donc j'imagine pas le droit de toucher à tous les outils.
Il a été question pendant un temps du domaine para-médical ( j'avais donc pensé au bac ST2S ou STL ) mais cela ne semble plus à l'ordre du jour. La piste espace verts semble actuellement la plus valable.
Néanmoins, mon principal problème est qu'il se dévalorise considérablement et qu'il est très fortement possible qu'il se censure dans ses envies et ses projets par peur de l'échec ou par peur de la réaction de la mère.
Une partie des enseignants de la classe ont poussé en réunion pour le lycée pro mais avec une vision un peu misérabiliste à mon sens du gamin qui ne me plaît pas du tout parce que c'est justement ce regard qui le fait couler.
J'ai peur qu'il "assure" le CAP par sécurité, pour se rassurer et rassurer sa maman et s'en contente, alors qu'il peut faire beaucoup plus. Mais pour qui ne le connaît pas ça semble aberrant de proposer autre chose qu'une formation très courte et sans écrit alors que c'est un garçon d'intelligence normale, voire légèrement supérieure à la moyenne.
Il fait partie de ces mômes pour qui le système ne marche pas : il ne peut rendre compte à l'écrit sans l'AVS, l'aspect formel du système le place dans la case échec. Or, pour avoir travaillé avec lui de manière non-scolaire à l'hôpital, je sais qu'il comprend, qu'il pige vite. Mais il est dans l'incapacité de le montrer devant un groupe et surtout devant des enseignants, d'autant plus s'il y a un enjeu, une note.
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- CathEnchanteur
Mon avis est différent: s'il est bon, qu'il demande un bac pro.
Intellectuellement, le CAP risque de le décevoir et entre nous, les élèves issus de CAP réussissent rarement en bac pro et a fortiori en BTS: le niveau en enseignement général et théorique est très différent.
Si cela s'avère trop difficile, il sera toujours temps de le réorienter en fin de 2nde plutôt que de viser le minimum tout de suite.
Mais bien sûr, je ne connais pas ce jeune, je ne parle que d'après tes dires.
Intellectuellement, le CAP risque de le décevoir et entre nous, les élèves issus de CAP réussissent rarement en bac pro et a fortiori en BTS: le niveau en enseignement général et théorique est très différent.
Si cela s'avère trop difficile, il sera toujours temps de le réorienter en fin de 2nde plutôt que de viser le minimum tout de suite.
Mais bien sûr, je ne connais pas ce jeune, je ne parle que d'après tes dires.
- pitchounetteExpert
C'est déjà beaucoup dire dire j'aime pas ça!Ronin a écrit:En fait il est difficile d'être totalement sûr de ce qu'il aime. Disons qu'il a longtemps parlé d'aide à la personne. Après un stage il s'est rendu compte que les bébés ça ne l'intéressait pas et que les personnes âgées qui risquaient de mourir ce serait trop dur à supporter pour lui.
Pour ce doute sur les machines, est ce qu'il peut se rendre sur place pour les rencontrer et voir ce que c'est? Il pourrait poser toutes ses questions
Il est certain qu'il apprécierai de faire pousser des arbres, des arbustes, des plantes. Je pense que c'est ainsi qu'il se représente l'horticulture. Il a déjà fait deux stages aux espaces verts de la commune qui se sont bien passés. Néanmoins, il n'en a vu qu'un petit aspect, n'ayant que quatorze ans donc j'imagine pas le droit de toucher à tous les outils.
Il a été question pendant un temps du domaine para-médical ( j'avais donc pensé au bac ST2S ou STL ) mais cela ne semble plus à l'ordre du jour. La piste espace verts semble actuellement la plus valable.
Je comprend ce que tu veux dire. Mais quand on te lit, j'ai l'impression qu'il serait bien là dedans, qu'il a un profil de "perle d'ange" prêt à bosser (autant dire RARE)
Néanmoins, mon principal problème est qu'il se dévalorise considérablement et qu'il est très fortement possible qu'il se censure dans ses envies et ses projets par peur de l'échec ou par peur de la réaction de la mère.
Pour ses envies sa mère dit quoi??? j'ai bien compris quand il y a un handicap qu'il faut d'abord parler aux parents qu'aux enfants....
La peur de l'échec est compréhensible. En Bac pro tu as un énorme travail de revalorisation à faire..Mais là il partirait comme les autres de 0
Le mieux c'est d'aller voir directement comment on travaille, comment s'ont fait les TP...Là il verra bien.
Une partie des enseignants de la classe ont poussé en réunion pour le lycée pro mais avec une vision un peu misérabiliste à mon sens du gamin qui ne me plaît pas du tout parce que c'est justement ce regard qui le fait couler.
Ce n'est pas forcément comme une vision misérabiliste qu'il faut le voir. On a plus de temps avec eux, on travaille plus en demi groupe( en cap tous les cours de mes collegues sont en demi groupe...) c'est ça qu'ils ont voulu dire (enfin j'espère...)
Quand il aura son CAP ce sont les profs qu'il l'a eu qui lui diront de continuer. Il est peut être temps pour lui de changer de discours, d'être vu et reconnu par des professionnels. Aide "ce petit" à trouver la voix dans laquelle il se sent bien. Assure toi qu'il soit bien dans ce qu'il faudrait (pas qu'il fasse ça pour faire plaisir aux autres). Après je te dirais laissons le "charme du lycée pro" agir. Sur certains élèves (de plus en plus rare mais quelques un), il leur permet d'ouvrir les yeux. Ils comprennent qu'ils ne peuvent pas continuer OU qu'ils veulent continuer
J'ai peur qu'il "assure" le CAP par sécurité, pour se rassurer et rassurer sa maman et s'en contente, alors qu'il peut faire beaucoup plus. Mais pour qui ne le connaît pas ça semble aberrant de proposer autre chose qu'une formation très courte et sans écrit alors que c'est un garçon d'intelligence normale, voire légèrement supérieure à la moyenne.
Qu'il soit dans un groupe où on sélectionne les meilleurs candidats. les sélectionnés seront ceux qui sont réellement intéressés et non pour subir les cours.
Il fait partie de ces mômes pour qui le système ne marche pas : il ne peut rendre compte à l'écrit sans l'AVS, l'aspect formel du système le place dans la case échec. Or, pour avoir travaillé avec lui de manière non-scolaire à l'hôpital, je sais qu'il comprend, qu'il pige vite. Mais il est dans l'incapacité de le montrer devant un groupe et surtout devant des enseignants, d'autant plus s'il y a un enjeu, une note.
Il n'est pas bête il a besoin d'être rassuré. Construit avec lui et accompagne le dans ses démarches de recherches.
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Le bonheur est dans le pré après 7 ans de région parisienne
- pitchounetteExpert
Est ce que la filière Bac pro est accessible dans la commune où ils sont?Cath a écrit:Mon avis est différent: s'il est bon, qu'il demande un bac pro.
Oui je suis d'accord là dessus pour le niveau des CAP....
Intellectuellement, le CAP risque de le décevoir et entre nous, les élèves issus de CAP réussissent rarement en bac pro et a fortiori en BTS: le niveau en enseignement général et théorique est très différent.
En BTS je lui laisserais sa chance (j'y crois malgré tout pour certains)...Mais d'abord un bon bac pro et de bons stages peuvent aider à trouver un bon boulot.
- RoninMonarque
Il a un visité un lycée pro qui lui a permis de se rendre compte que l'aide à la personne ce n'était pas son truc. Il a aussi visité un lycée qui fait la filière "espace vert" ( j'écris par défaut je n'ai pas trouvé la dénomination exacte ) qui lui a visiblement bien plu ( ça on me l'a rapporté, je vais bien sûr voir ça directement avec lui ).
Pour ma part je n'ai aucune vision misérabiliste du LP, c'est le discours des PLC qui m'a donné cette impression. Il est très difficile de savoir si le projet est vraiment bien le sien, il se censure. Je suis sûr qu'il a pensé à des études comme médecine mais il est incapable de le formuler par peur de l'échec et du regard sur lui.
La maman pense bien faire mais le voit cantonnier au village. Moi je sais avec une totale certitude qu'il a le potentiel pour faire plus que ça. Soyons clair, il ne s'agit pas de manquer de respect aux personnes peu qualifiées ou de dire que ce n'est pas un job respectable ou de le pousser à la fac par intellectualisme. Mais je sais, j'ai constaté, qu'il avait du potentiel ( la prof de maths aussi, les infirmières aussi ) je veux lui trouver une filière qui puisse le tirer le plus loin possible. Il est intelligent, créatif, fin, sensible, attentionné envers les autres, toujours prêt à aider autrui. Et aussi très anxieux, craintif, s'auto-dévalorise et a peur de décevoir maman.
La seule matière où il est vraiment en échec de manière ferme et définitive c'est l'anglais ( personne ne sait trop pourquoi, mais pour l'anglais on a abandonné tout espoir ). Maintenant, il ne peut réussir sans AVS, qui note ce qu'il dicte. C'est le genre de gamin qui était stressé pour un oral blanc dHDA et qui a eu besoin d'être réconforté avant l'épreuve par les collègues dans le couloir...et qui a ensuite brillamment réussi puis a aidé tout le reste de la classe...
Pour ma part je n'ai aucune vision misérabiliste du LP, c'est le discours des PLC qui m'a donné cette impression. Il est très difficile de savoir si le projet est vraiment bien le sien, il se censure. Je suis sûr qu'il a pensé à des études comme médecine mais il est incapable de le formuler par peur de l'échec et du regard sur lui.
La maman pense bien faire mais le voit cantonnier au village. Moi je sais avec une totale certitude qu'il a le potentiel pour faire plus que ça. Soyons clair, il ne s'agit pas de manquer de respect aux personnes peu qualifiées ou de dire que ce n'est pas un job respectable ou de le pousser à la fac par intellectualisme. Mais je sais, j'ai constaté, qu'il avait du potentiel ( la prof de maths aussi, les infirmières aussi ) je veux lui trouver une filière qui puisse le tirer le plus loin possible. Il est intelligent, créatif, fin, sensible, attentionné envers les autres, toujours prêt à aider autrui. Et aussi très anxieux, craintif, s'auto-dévalorise et a peur de décevoir maman.
La seule matière où il est vraiment en échec de manière ferme et définitive c'est l'anglais ( personne ne sait trop pourquoi, mais pour l'anglais on a abandonné tout espoir ). Maintenant, il ne peut réussir sans AVS, qui note ce qu'il dicte. C'est le genre de gamin qui était stressé pour un oral blanc dHDA et qui a eu besoin d'être réconforté avant l'épreuve par les collègues dans le couloir...et qui a ensuite brillamment réussi puis a aidé tout le reste de la classe...
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- GrypheMédiateur
Oui, mais je ne suis pas du tout sûre de cette piste : je sais que toutes les formations sont théoriquement possibles "par apprentissage", ce n'est pas réservé qu'aux seuls élèves "en cours de sortie du système".Ronin a écrit:D'autres idées ?
Comme tu parles d'effet Pygmalion, qu'il a besoin d'un regard positif porté sur lui, d'un vrai coach... Est-ce qu'un "patron" bienveillant et qui croie en ses capacités ne pourrait pas l'aider à réussir ?
- CathEnchanteur
Ronin a écrit:D'autres idées ?
Cath a écrit:Mon avis est différent: s'il est bon, qu'il demande un bac pro.
Intellectuellement, le CAP risque de le décevoir et entre nous, les élèves issus de CAP réussissent rarement en bac pro et a fortiori en BTS: le niveau en enseignement général et théorique est très différent.
Si cela s'avère trop difficile, il sera toujours temps de le réorienter en fin de 2nde plutôt que de viser le minimum tout de suite.
Mais bien sûr, je ne connais pas ce jeune, je ne parle que d'après tes dires.
Je me cite car je ne sais pas si tu m'as lue.
- RoninMonarque
Si si et je t'en remercie. Je suis d'accord surtout que je suis convaincu que c'est un garçon qui peut réussir plutôt bien. Le problème c'est de savoir ce qu'il veut et pas de valider le choix de la maman qui se dit qu'avec un CAP, cantonnier ou jardinier municipal ce sera déjà bien suffisant.
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- CathEnchanteur
Dis à la mère qu'en fin de 1ère, il passera le BEP,et sous-entend que c'est le but réel.
Et ajoute que si et seulement si il est bon, il fera une année de plus pour avoir le bac, en laissant entendre que c'est très hypothétique.
Et ajoute que si et seulement si il est bon, il fera une année de plus pour avoir le bac, en laissant entendre que c'est très hypothétique.
- MARLIUSNiveau 2
Le CAP n'est-il pas réservé aux élèves sortant de SEGPA ?
Et pourquoi ne pas faire un Bac Pro par alternance ?
Et pourquoi ne pas faire un Bac Pro par alternance ?
- RoninMonarque
Le problème est qu'il se censure parce que sa mère, inconsciemment, ne le croit pas capable de grand chose, elle le voit presque comme un handicapé, et que lui n'est pas en mesure de s'opposer à sa mère.
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- JacqGuide spirituel
Je n'ai pas tout lu. J'avais lu le message d'origine, et pas répondu car j'attendais de réfléchir (des fois, cela m'arrive).
Je ne peux pas me prononcer sur le cas de cet élève que je ne connais pas.
Une seule piste à fouiller, que je peux donner.
Une question plutôt.
Cela ne porte pas sur les études, mais plutôt sur "dans quel métier" se voit-il travailler à l'avenir ? En LP j'ai plein de gamins qui se sont orientés dans telle ou telle filière qui leur semblait attractive et qui finalement ne se voient pas travailler là dedans.
Ton gamin, Ronin, ressemble à un profil CAP, c'est vrai. Dans nos CAP nous avons des gamins dont nous nous occupons d'une autre façon qu'en bac pro. Selon les bac pro, c'est un peu la "boucherie production". L'avantage du CAP c'est que les effectifs sont souvent réduits ce qui permet de s'occuper plus des "cas" particuliers. Les timides, coincés de l'oral, on en a plein. En Bac pro, c'est plus dur.
La possibilité d'orientation de CAP à bac pro se fait (pour la filière dont tu parles je ne sais pas), et de bons CAP peuvent passer en bac pro, et parfois aller en BTS. Mais je ne peux te répondre sur ton cas car je ne connais pas la filière. J'ai un de mes élèves qui sort de SEGPA, qui a a fait un CAP, et qui maintenant est en BTS.
C'est une exception, mais une très belle réussite pour lui, ses parents, et ses prof de collège/SEGPA.
Intellectuellement il aurait pu suivre un bac pro direct, mais il aurait été bouffé par les autres élèves dans des classes à 32. Le passage en CAP lui a donné une assurance, une confiance qu'il n'avait pas, même si (comme le disait Cath) le niveau était très bas. Mais c'était un gamin heureux d'apprendre, de travailler, les années CAP sont passées sans problème, puis les deux ans de bac pro, et maintenant il est encore tout heureux d'apprendre en BTS (*** : des gamins comme cela ça fait plaisir par rapport aux autres).
Et ce gamin qui a des capacités, aurait échoué au collège comme au lycée général, le passage chez nous a été salutaire.
Pourquoi pas un CAP en cas de doute, à condition de s'assurer qu'il y a une réelle possibilité d'accéder ensuite à un bac pro, et pas seulement une promesse sur le papier comme cela se fait souvent ? Et puis il y a de très bons CAP. Dans un lycée proche du mien il y a des CAP très demandés où les élèves ont un niveau qui frôle celui du lycée général !
Je ne peux pas me prononcer sur le cas de cet élève que je ne connais pas.
Une seule piste à fouiller, que je peux donner.
Une question plutôt.
Cela ne porte pas sur les études, mais plutôt sur "dans quel métier" se voit-il travailler à l'avenir ? En LP j'ai plein de gamins qui se sont orientés dans telle ou telle filière qui leur semblait attractive et qui finalement ne se voient pas travailler là dedans.
Ton gamin, Ronin, ressemble à un profil CAP, c'est vrai. Dans nos CAP nous avons des gamins dont nous nous occupons d'une autre façon qu'en bac pro. Selon les bac pro, c'est un peu la "boucherie production". L'avantage du CAP c'est que les effectifs sont souvent réduits ce qui permet de s'occuper plus des "cas" particuliers. Les timides, coincés de l'oral, on en a plein. En Bac pro, c'est plus dur.
La possibilité d'orientation de CAP à bac pro se fait (pour la filière dont tu parles je ne sais pas), et de bons CAP peuvent passer en bac pro, et parfois aller en BTS. Mais je ne peux te répondre sur ton cas car je ne connais pas la filière. J'ai un de mes élèves qui sort de SEGPA, qui a a fait un CAP, et qui maintenant est en BTS.
C'est une exception, mais une très belle réussite pour lui, ses parents, et ses prof de collège/SEGPA.
Intellectuellement il aurait pu suivre un bac pro direct, mais il aurait été bouffé par les autres élèves dans des classes à 32. Le passage en CAP lui a donné une assurance, une confiance qu'il n'avait pas, même si (comme le disait Cath) le niveau était très bas. Mais c'était un gamin heureux d'apprendre, de travailler, les années CAP sont passées sans problème, puis les deux ans de bac pro, et maintenant il est encore tout heureux d'apprendre en BTS (*** : des gamins comme cela ça fait plaisir par rapport aux autres).
Et ce gamin qui a des capacités, aurait échoué au collège comme au lycée général, le passage chez nous a été salutaire.
Pourquoi pas un CAP en cas de doute, à condition de s'assurer qu'il y a une réelle possibilité d'accéder ensuite à un bac pro, et pas seulement une promesse sur le papier comme cela se fait souvent ? Et puis il y a de très bons CAP. Dans un lycée proche du mien il y a des CAP très demandés où les élèves ont un niveau qui frôle celui du lycée général !
- OlympiasProphète
Ronin, une petite discussion avec la maman pour lui ouvrir les yeux ?
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
...et en enseignement agricole?
Je ne connais ces filières que par ouï dire mais il m'est arrivé de rencontrer des collègues qui y travaillent, les structures sont souvent plus petites et les relations plus personnelles avec les profs...ça vaut peut-être le coup d'étudier cette voie?
http://www.educagri.fr/les-formations-diplomes-et-certifications.html
Je ne connais ces filières que par ouï dire mais il m'est arrivé de rencontrer des collègues qui y travaillent, les structures sont souvent plus petites et les relations plus personnelles avec les profs...ça vaut peut-être le coup d'étudier cette voie?
http://www.educagri.fr/les-formations-diplomes-et-certifications.html
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- JacqGuide spirituel
J'ajoute une couche. En partant sur des CAP ou bac pro type espaces verts, il doit y avoir des débouchés ensuite en supérieur ? Il faut regader la filière entière.
- labarolineNiveau 10
Je ne peux pas répondre sur l'orientation elle-même mais juste à une de tes remarques concernant sa difficulté lors du passage à l'écrit : il ne lui a jamais été proposé l'utilisation de l'ordinateur (et le logiciel de reconnaissance vocale Dragon par ex) pour le soulager de la trace écrite ou ça n'est pas approprié ? Il serait dommage qu'il se bride dans sa formation si ça n'est "que ça" qui le met en difficulté.
D'autre part, j'ai un élève sur mon secteur qui fait son année de 1ère (en lycée général) partiellement en présentiel et en complétant par le CNED pour certains cours parce que le collectif lui est trop anxiogène. Une piste, peut être pour supporter directement le bac pro sans passer par le CAP... Ton élève étant déjà sous PPS, de nombreux montages sont possibles pour sa scolarité, il est possible d'innover et de combiner plusieurs solutions.
D'autre part, j'ai un élève sur mon secteur qui fait son année de 1ère (en lycée général) partiellement en présentiel et en complétant par le CNED pour certains cours parce que le collectif lui est trop anxiogène. Une piste, peut être pour supporter directement le bac pro sans passer par le CAP... Ton élève étant déjà sous PPS, de nombreux montages sont possibles pour sa scolarité, il est possible d'innover et de combiner plusieurs solutions.
- RoninMonarque
Pour la poursuite d'études s'il choisit la filière espace-verts, il existe un bts agricole pour pousser plus loin, ce qui me semble tout à fait dans ses cordes. Le problème de la maman c'est qu'après sept ans de suivi en hôpital psy pour son gamin ( et donc de rendez-vous avec la psy, les infirmières, d'équipes éducatives à l'école et au collège ) elle ne peut toujours pas voir son gamin comme il est réellement et continue à le voir comme handicapé.
A un moment donné, on a lâché l'affaire et on mise tout sur le môme. Le problème c'est qu'il est toujours sous l'emprise du regard de sa mère sur lui et qu'il continue à se censurer, à se conformer au gamin que sa mère veut voir.
Il a un ordinateur au collège avec logiciel de reconnaissance vocal, mais honnêtement ça ne sert à rien, le problème est vraiment psy, ce n'est pas un problème d'ordre praxique ou une simple timidité ou une dyspraxie. C'est une inhibition tellement forte qu'elle manque, encore aujourd'hui, de l'envoyer du côté du retard mental et c'est un combat chaque année pour l'empêcher de plonger.
Dans le fond je suis presque sûr qu'il aimerait demander une seconde générale mais il va se conformer au désir de sa mère et faire un CAP pour finir jardinier municipal parce que maman pense qu'il aurait dû aller en IME et que jardinier municipal à dix km de la maison ( on parle du fin fond de la campagne profonde d'une région rurale ) c'est déjà bien....
A un moment donné, on a lâché l'affaire et on mise tout sur le môme. Le problème c'est qu'il est toujours sous l'emprise du regard de sa mère sur lui et qu'il continue à se censurer, à se conformer au gamin que sa mère veut voir.
Il a un ordinateur au collège avec logiciel de reconnaissance vocal, mais honnêtement ça ne sert à rien, le problème est vraiment psy, ce n'est pas un problème d'ordre praxique ou une simple timidité ou une dyspraxie. C'est une inhibition tellement forte qu'elle manque, encore aujourd'hui, de l'envoyer du côté du retard mental et c'est un combat chaque année pour l'empêcher de plonger.
Dans le fond je suis presque sûr qu'il aimerait demander une seconde générale mais il va se conformer au désir de sa mère et faire un CAP pour finir jardinier municipal parce que maman pense qu'il aurait dû aller en IME et que jardinier municipal à dix km de la maison ( on parle du fin fond de la campagne profonde d'une région rurale ) c'est déjà bien....
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- JacqGuide spirituel
Seconde générale pourquoi ?
La seconde générale c'est fait pour les études supérieurs et "générales". Si c'est ce qu'il veut, autant le pousser vers cela.
S'il a envie de faire un métier, rapidement (bac +2 ou +3) mais avec une envie de métier qui ne serait pas due seulement à la pression de sa mère, autant qu'il aille vers le LP. Si ce que nous appelons ici les "espaces verts" est pour lui un job qu'il aimerait faire, qu'il y aille.
IL y a très peu d'élèves de CAP qui vont ensuite au bac pro, mais par contre, parmi les élèves de CAP qui ont un très bon niveau CAP, il y a beaucoup d'élèves qui poursuivent. Dans mon lycée, lorsque nous trouvons chez nos CAP un profil d'élève pour aller en bac pro, je peux te dire qu'on fait tour pour qu'il aille plus loin, et en interne on trouve un moyen pour qu'il fasse un bac pro. Malgré les difficultés que ton élève a, tout indique le bon élève qu'un LP va tout faire pour garder et mener le plus loin possible.
Mais tu soulèves la question du "général" (donc un bon niveau pour nous, je ne parle de l'institution et de ses délires d'orientation, je parle de toi et tes collègues). Là c'est à voir, et avec le gamin. Et je dis de nouveau : où se voit-il travailler plus tard ? Où va-t-il passer sa vie, son travail, son activité ? Outre la pression de sa mère ? Où se voit-il bosser, où a-t-il envie de bosser ?
La seconde générale c'est fait pour les études supérieurs et "générales". Si c'est ce qu'il veut, autant le pousser vers cela.
S'il a envie de faire un métier, rapidement (bac +2 ou +3) mais avec une envie de métier qui ne serait pas due seulement à la pression de sa mère, autant qu'il aille vers le LP. Si ce que nous appelons ici les "espaces verts" est pour lui un job qu'il aimerait faire, qu'il y aille.
IL y a très peu d'élèves de CAP qui vont ensuite au bac pro, mais par contre, parmi les élèves de CAP qui ont un très bon niveau CAP, il y a beaucoup d'élèves qui poursuivent. Dans mon lycée, lorsque nous trouvons chez nos CAP un profil d'élève pour aller en bac pro, je peux te dire qu'on fait tour pour qu'il aille plus loin, et en interne on trouve un moyen pour qu'il fasse un bac pro. Malgré les difficultés que ton élève a, tout indique le bon élève qu'un LP va tout faire pour garder et mener le plus loin possible.
Mais tu soulèves la question du "général" (donc un bon niveau pour nous, je ne parle de l'institution et de ses délires d'orientation, je parle de toi et tes collègues). Là c'est à voir, et avec le gamin. Et je dis de nouveau : où se voit-il travailler plus tard ? Où va-t-il passer sa vie, son travail, son activité ? Outre la pression de sa mère ? Où se voit-il bosser, où a-t-il envie de bosser ?
- GrypheMédiateur
Serait-il suffisamment autonome pour un internat ?
Car si l'inhibition vient du regard de sa mère, il faut peut-être l'éloigner un peu...
Car si l'inhibition vient du regard de sa mère, il faut peut-être l'éloigner un peu...
- doublecasquetteEnchanteur
Ronin a écrit:D'autres idées ?
La piste des MFR si vous avez ce qu'il faut dans le domaine espaces verts ou horticulture à proximité et un recrutement en MFR qui ne soit pas délinquant.
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