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- Bobby-CowenFidèle du forum
J'aurais dû aussi poster dans "j'hallucine" ! J'ai vertement repris un de mes élèves de 1ere l'autre jour car, pendant les deux heures de cours (de suite) que nous avons ce jour-là (à cheval sur un intercours et non sur une pause méridienne), il a exigé de sortir en pause à la sonnerie. J'avais déjà prévenu que, si je considérais le comportement de tous comme inacceptable (par exemple, leurs bavardages intempestifs qui nous feraient perdre un temps précieux), je me gardais le droit de ne pas leur donner l'autorisation de souffler.
J'ai donc laissé sortir les autres élèves tandis que je reprenais l'élève en question en lui expliquant que j'étais le professeur, que c'était à moi de décider si je les laissais sortir ou pas, car ils restent sous ma responsabilité, et que l'intercours n'équivalait en aucun cas à une pause méridienne.
Or, aujourd'hui, voici le mail que ce petit prétentieux (et je pèse mes mots, étant bien remontée aujourd'hui contre eux) m'envoie (oui, un mail, même pas la décence de venir en parler en cours !) :
J'apprécie moyennement le fait qu'il utilise mon mail académique pour m'envoyer un truc comme ça, que je prends presque pour une insulte à mon égard. Pour être plus "gentille", c'est plutôt de la prétention monstre. N'ai-je donc aucun droit, en tant que professeur, d'exiger de mes élèves qu'ils se tiennent correctement en cours, et n'ai-je pas le droit de décider par moi-même comment gérer ma classe lors de l'intercours ?
J'ai, en lisant plus attentivement l'extrait cité par cet élève, relevé une chose : le temps d'intercours (5mn) ne peut pas être augmenté au détriment de l'enseignement (55mn). Donc, je peux le manier comme je l'entends. Ou j'ai mal compris, ou l'élève n'a que retenu le terme "obligatoirement" ?
J'ai donc laissé sortir les autres élèves tandis que je reprenais l'élève en question en lui expliquant que j'étais le professeur, que c'était à moi de décider si je les laissais sortir ou pas, car ils restent sous ma responsabilité, et que l'intercours n'équivalait en aucun cas à une pause méridienne.
Or, aujourd'hui, voici le mail que ce petit prétentieux (et je pèse mes mots, étant bien remontée aujourd'hui contre eux) m'envoie (oui, un mail, même pas la décence de venir en parler en cours !) :
Je me tourne vers vous, amis Néos, afin de vous demander votre avis : qu'est-ce que je peux bien lui répondre ?La circulaire N°76-121 du 24 mars 1976, toujours en vigueur, rappelle que "l’heure de cours se répartit obligatoirement en 55 minutes d’enseignement et en 5 minutes d’interclasse, dont la durée ne peut être augmentée, même en cas de nécessité, au détriment du temps consacré à l’enseignement.
J'apprécie moyennement le fait qu'il utilise mon mail académique pour m'envoyer un truc comme ça, que je prends presque pour une insulte à mon égard. Pour être plus "gentille", c'est plutôt de la prétention monstre. N'ai-je donc aucun droit, en tant que professeur, d'exiger de mes élèves qu'ils se tiennent correctement en cours, et n'ai-je pas le droit de décider par moi-même comment gérer ma classe lors de l'intercours ?
J'ai, en lisant plus attentivement l'extrait cité par cet élève, relevé une chose : le temps d'intercours (5mn) ne peut pas être augmenté au détriment de l'enseignement (55mn). Donc, je peux le manier comme je l'entends. Ou j'ai mal compris, ou l'élève n'a que retenu le terme "obligatoirement" ?
- ModuloHabitué du forum
Une circulaire n'a aucune valeur juridique.
Tu pourras donc expliquer à ton élève que la classification dans l'ordre décroissant est :
- Constitution,
- Loi,
- Décret,
- Arrêté.
Tout ce qui est en dessous n'est de l'ordre que de l'interprétation.
Tu pourras donc expliquer à ton élève que la classification dans l'ordre décroissant est :
- Constitution,
- Loi,
- Décret,
- Arrêté.
Tout ce qui est en dessous n'est de l'ordre que de l'interprétation.
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Essayons d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple
- ModuloHabitué du forum
Et tu veux être tatillonne et mesquine, tu peux préciser que cette circulaire précise bien que la durée ne peut être augmentée, mais rien n'est précisé sur sa diminution
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- cléoNiveau 9
C'est hallucinant. Je préviendrais le CPE et le CDE pour qu'il se fasse remonter les bretelles, ce petit prétentieux.
- Bobby-CowenFidèle du forum
Merci Modulo. Ce soir, je préparerai un petit topo que je lui enverrai, soit par mail, soit dans la figure dès que je le reverrai en cours.
En recherchant en plus sur internet, j'ai remarqué que cette circulaire est employée pour les droits des professeurs (sur leur temps de travail). Autrement dit, si j'utilise l'intercours comme "cours", j'ai le droit, puisque j'ai perdu 5mn précédemment à cause de leurs bavardages ? Ces cinq minutes supplémentaires ne me sont, de plus, pas payées...
En recherchant en plus sur internet, j'ai remarqué que cette circulaire est employée pour les droits des professeurs (sur leur temps de travail). Autrement dit, si j'utilise l'intercours comme "cours", j'ai le droit, puisque j'ai perdu 5mn précédemment à cause de leurs bavardages ? Ces cinq minutes supplémentaires ne me sont, de plus, pas payées...
- ModuloHabitué du forum
Ah oui, c'est joli ça : à aucun moment il n'est précisé que les 55 minutes doivent être consécutives, ni les 5 minutes de pause ^^
Donc leurs bavardages, en cumulés, font certainement 5 minutes.
Donc leurs bavardages, en cumulés, font certainement 5 minutes.
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- User17706Bon génie
Évite au maximum de rentrer dans le détail, cela dit. Plus tu seras brève et mieux ce sera.
1. Vous ne savez pas ce qu'est une circulaire: vous la citez comme si c'était une loi ou un décret.
2. Vous ne l'avez pas lue attentivement: elle ne vous concède aucun droit à une quelconque pause.
1. Vous ne savez pas ce qu'est une circulaire: vous la citez comme si c'était une loi ou un décret.
2. Vous ne l'avez pas lue attentivement: elle ne vous concède aucun droit à une quelconque pause.
- Mike92Niveau 10
Tout ça, joint aux bavardages, sent l'hostilité et le désir d'affrontement, ce n'est pas bon. Je trouve qu'il faut désamorcer la situation. Première question : est-ce que les élèves n'abusent pas de l'intercours, donc qu'ils se limitent à 5' ? auquel cas, autant les laisser tous sortir, en leur expliquant qu'il est normal qu'ils aient un moment pour souffler, en s'attaquant par ailleurs aux bavardages.
Déjà, circuler un peu dans les rangs ou descendre de la chaire aide à ne pas dresser une frontière invisible entre toi et eux, de plus le fait de ne pas quitter le podium peut indiquer une peur du contact, une crainte diffuse de la classe. Il faut leur donner davantage de travail et les interpeller plus souvent pour avoir leur collaboration durant le cours.
Déjà, circuler un peu dans les rangs ou descendre de la chaire aide à ne pas dresser une frontière invisible entre toi et eux, de plus le fait de ne pas quitter le podium peut indiquer une peur du contact, une crainte diffuse de la classe. Il faut leur donner davantage de travail et les interpeller plus souvent pour avoir leur collaboration durant le cours.
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Fais bon accueil aux étrangers, car toi aussi, tu seras un étranger. (Roger Ikor)
site : http://allemand-postbac.npage.de
manuels publiés : http://www.decitre.fr/auteur/141431/Michel+Luciani/
- Le grincheuxSage
Et pas forcément conforme à la loi d'ailleurs. Une circulaire n'est qu'un avis émanant d'un ministère qui n'a pas réellement d'existence légale (l'avis, pas le ministère).Modulo a écrit:Une circulaire n'a aucune valeur juridique.
Tu pourras donc expliquer à ton élève que la classification dans l'ordre décroissant est :
- Constitution,
- Loi,
- Décret,
- Arrêté.
Tout ce qui est en dessous n'est de l'ordre que de l'interprétation.
Personnellement, je lui ferais faire une petite dissertation sur les travaux de Hans Kelsen :diable:
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Le carnet du Grincheux, Chroniques de misanthropie ordinaire
http://grincheux.de-charybde-en-scylla.fr/
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- MarieLNeoprof expérimenté
Quoi qu'il en soit (et rien n'indique que Bobby Cowen ne gère pas la classe) l'élève n'a pas à réclamer - ni à envoyer des références à une circulaire par mail !Mike92 a écrit:Tout ça, joint aux bavardages, sent l'hostilité et le désir d'affrontement, ce n'est pas bon. Je trouve qu'il faut désamorcer la situation. Première question : est-ce que les élèves n'abusent pas de l'intercours, donc qu'ils se limitent à 5' ? auquel cas, autant les laisser tous sortir, en leur expliquant qu'il est normal qu'ils aient un moment pour souffler, en s'attaquant par ailleurs aux bavardages.
Déjà, circuler un peu dans les rangs ou descendre de la chaire aide à ne pas dresser une frontière invisible entre toi et eux, de plus le fait de ne pas quitter le podium peut indiquer une peur du contact, une crainte diffuse de la classe. Il faut leur donner davantage de travail et les interpeller plus souvent pour avoir leur collaboration durant le cours.
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Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
- KilmenyEmpereur
Avec notre ancien proviseur, nous n'avions pas le droit de faire sortir les élèves au milieu des cours de 2h.
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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- Mike92Niveau 10
ça c'est sûr : il tire sur la corde.. mais on devine derrière tout ce qu'il raconte aux autres.Axel a écrit:
Quoi qu'il en soit (et rien n'indique que Bobby Cowen ne gère pas la classe) l'élève n'a pas à réclamer - ni à envoyer des références à une circulaire par mail !
On voit beaucoup de vidéos de classe (faits par des élèves) où le/la collègue est face à des bavards et on se dit qu'il/elle devrait quitter son podium de temps à autre pour mieux marquer sa présence.
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- BabayagaGrand sage
+1Modulo a écrit:Ah oui, c'est joli ça : à aucun moment il n'est précisé que les 55 minutes doivent être consécutives, ni les 5 minutes de pause ^^
Donc leurs bavardages, en cumulés, font certainement 5 minutes.
Regarde ton RI aussi. Dans le mien il est stipulé que les élèves doivent sortir quand le professeur les y autorisent, et non quand ça sonne. De temps en temps je les garde 1/4 d'heure à midi quand ils m'ont agacée, j'en ai le droit
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Je ne gère plus la rubrique en accès restreint, adressez-vous à Hermione, merci
- User5899Demi-dieu
Je me fais l'avocat du diable : il a cherché un texte pour vous répondre, c'est quand même mieux que vous avoir insultée. Pour une fois qu'il y en a un un peu autonome...
Ensuite, je trouve que cette crispation sur l'intercours est de l'huile sur un feu. J'ai toujours eu des pauses quand j'étais lycéen et j'aurais été incapable de suivre deux heures de suite sans pause. Aussi me sens-je en pleine empathie avec votre élève. Et il y a mille façons d'emmerder le monde sans faire sauter la pause.
Ensuite, je trouve que cette crispation sur l'intercours est de l'huile sur un feu. J'ai toujours eu des pauses quand j'étais lycéen et j'aurais été incapable de suivre deux heures de suite sans pause. Aussi me sens-je en pleine empathie avec votre élève. Et il y a mille façons d'emmerder le monde sans faire sauter la pause.
- ChocolatGuide spirituel
Merci de me fournir le texte qui est censé vous faire comprendre le fait que les 55 minutes de cours sont obligatoires et que la durée de l'interclasse ne peut être augmentée au détriment du temps consacré à l'enseignement.Bobby-Cowen a écrit:
Je me tourne vers vous, amis Néos, afin de vous demander votre avis : qu'est-ce que je peux bien lui répondre ?La circulaire N°76-121 du 24 mars 1976, toujours en vigueur, rappelle que "l’heure de cours se répartit obligatoirement en 55 minutes d’enseignement et en 5 minutes d’interclasse, dont la durée ne peut être augmentée, même en cas de nécessité, au détriment du temps consacré à l’enseignement.
Par conséquent, puisque vous avez pris la liberté de vous octroyer une pause pendant le cours, j'ai eu la générosité de vous faire rattraper 5 minutes du temps de travail que vous avez perdu. J'ai pensé que le moment de l'interclasse était le moins contraignant pour vous, mais si vous préférez rattraper le travail pendant des heures de retenue, c'est également possible.
Ne me remerciez pas, je ne fais que mon devoir, et ce en toute bienveillance.
Ceci étant dit, je trouve que deux heures de cours sans pause, c'est horrible; et pour tout le monde.
Je n'aime pas sucrer les interclasses des gamins et j'avoue volontiers que je détestais (voire pire, méprisais) les profs qui le faisaient.
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- Bobby-CowenFidèle du forum
Merci pour vos réponses
J'ai en fait 2x 2h avec ces élèves (quota horaire hebdo respecté donc pour cette classe de 1ere ES) ; étant sur trois établissements à la fois, cela me facilite les choses. Je leur ai dit en début d'année que j'accordais systématiquement l'intercours pour souffler à condition bien entendu que je n'aie pas à leur reprocher leur comportement (j'accepte une fois, deux fois, mais pas plus). Cette fois-ci, j'ai laissé sonner (l'alarme étant juste au-dessus de ma porte) avant de terminer ma phrase ; là seulement, l'élève m'a interrompue pour exiger la pause.
Je suis d'accord avec vous, Cripure, moi aussi j'ai besoin de souffler entre ces deux heures. Je comprends la position de mes élèves. Seulement, sur le coup, j'ai jugé bon de laisser sortir les autres afin de m'expliquer avec le réfractaire ; j'ai pensé avoir été claire, il m'a dit qu'il avait compris. Puis je reçois ce mail, de sa part, m'indiquant que la loi est de son côté. Je n'ai rien contre la liberté d'expression, mais j'aurais apprécié qu'il le fasse pendant le cours, et non pas de cette façon (qui pour moi reste un peu sournoise quand même). Et j'apprécie, comme vous, qu'il se montre autonome. Encore aurait-il fallu qu'il lise l'article jusqu'au bout...
Mes relations avec cette classe sont plutôt bonnes en général. Je ne me plains que d'une chose (et je ne suis pas la seule, d'après mes collègues) : c'est une classe qui a tendance à "papoter". Donc je me tais, j'attends qu'ils se calment, et je reprends. Ils comprennent assez vite. Si cela se reproduit, j'avertis ; au bout d'un moment, je hausse le ton. Pour le reste, ils suivent plutôt bien, et j'apprécie beaucoup de discuter avec eux ; lorsque nous faisons une lecture analytique (par exemple), en cas de gros blanc, je leur pose des questions, sinon, ils font eux-mêmes les remarques, et je les guide.
A l'heure où j'écris ce post, je ne ressens même plus de la colère envers cet élève, juste un peu de pitié (c'est vrai, quoi, il n'a pas compris la substance du texte...). J'envisage quand même d'avertir sa prof principale et de leur en reparler mardi - sans le nommer. Je serai franche avec eux, mais il n'y aura pas de représailles (j'avais pensé leur sucrer l'intercours pendant quelques semaines, histoire de leur montrer qui est le chef), mais à ce stade de ma réflexion, je me dis que je verrai bien si une simple remontrance suffira.
J'ai en fait 2x 2h avec ces élèves (quota horaire hebdo respecté donc pour cette classe de 1ere ES) ; étant sur trois établissements à la fois, cela me facilite les choses. Je leur ai dit en début d'année que j'accordais systématiquement l'intercours pour souffler à condition bien entendu que je n'aie pas à leur reprocher leur comportement (j'accepte une fois, deux fois, mais pas plus). Cette fois-ci, j'ai laissé sonner (l'alarme étant juste au-dessus de ma porte) avant de terminer ma phrase ; là seulement, l'élève m'a interrompue pour exiger la pause.
Je suis d'accord avec vous, Cripure, moi aussi j'ai besoin de souffler entre ces deux heures. Je comprends la position de mes élèves. Seulement, sur le coup, j'ai jugé bon de laisser sortir les autres afin de m'expliquer avec le réfractaire ; j'ai pensé avoir été claire, il m'a dit qu'il avait compris. Puis je reçois ce mail, de sa part, m'indiquant que la loi est de son côté. Je n'ai rien contre la liberté d'expression, mais j'aurais apprécié qu'il le fasse pendant le cours, et non pas de cette façon (qui pour moi reste un peu sournoise quand même). Et j'apprécie, comme vous, qu'il se montre autonome. Encore aurait-il fallu qu'il lise l'article jusqu'au bout...
Mes relations avec cette classe sont plutôt bonnes en général. Je ne me plains que d'une chose (et je ne suis pas la seule, d'après mes collègues) : c'est une classe qui a tendance à "papoter". Donc je me tais, j'attends qu'ils se calment, et je reprends. Ils comprennent assez vite. Si cela se reproduit, j'avertis ; au bout d'un moment, je hausse le ton. Pour le reste, ils suivent plutôt bien, et j'apprécie beaucoup de discuter avec eux ; lorsque nous faisons une lecture analytique (par exemple), en cas de gros blanc, je leur pose des questions, sinon, ils font eux-mêmes les remarques, et je les guide.
A l'heure où j'écris ce post, je ne ressens même plus de la colère envers cet élève, juste un peu de pitié (c'est vrai, quoi, il n'a pas compris la substance du texte...). J'envisage quand même d'avertir sa prof principale et de leur en reparler mardi - sans le nommer. Je serai franche avec eux, mais il n'y aura pas de représailles (j'avais pensé leur sucrer l'intercours pendant quelques semaines, histoire de leur montrer qui est le chef), mais à ce stade de ma réflexion, je me dis que je verrai bien si une simple remontrance suffira.
- User5899Demi-dieu
Oui, ça aussi, ça me plait bienChocolat a écrit:Merci de me fournir le texte qui est censé vous faire comprendre le fait que les 55 minutes de cours sont obligatoires et que la durée de l'interclasse ne peut être augmentée au détriment du temps consacré à l'enseignement.Bobby-Cowen a écrit:
Je me tourne vers vous, amis Néos, afin de vous demander votre avis : qu'est-ce que je peux bien lui répondre ?La circulaire N°76-121 du 24 mars 1976, toujours en vigueur, rappelle que "l’heure de cours se répartit obligatoirement en 55 minutes d’enseignement et en 5 minutes d’interclasse, dont la durée ne peut être augmentée, même en cas de nécessité, au détriment du temps consacré à l’enseignement.
Par conséquent, puisque vous avez pris la liberté de vous octroyer une pause pendant le cours, j'ai eu la générosité de vous faire rattraper 5 minutes du temps de travail que vous avez perdu. J'ai pensé que le moment de l'interclasse était le moins contraignant pour vous, mais si vous préférez rattraper le travail pendant des heures de retenue, c'est également possible.
Ne me remerciez pas, je ne fais que mon devoir, et ce en toute bienveillance.
- LefterisEsprit sacré
J'adhère à tous les conseils qui t'oint été donnés, et j'en ajoute d'autres :Bobby-Cowen a écrit:J'aurais dû aussi poster dans "j'hallucine" ! J'ai vertement repris un de mes élèves de 1ere l'autre jour car, pendant les deux heures de cours (de suite) que nous avons ce jour-là (à cheval sur un intercours et non sur une pause méridienne), il a exigé de sortir en pause à la sonnerie. J'avais déjà prévenu que, si je considérais le comportement de tous comme inacceptable (par exemple, leurs bavardages intempestifs qui nous feraient perdre un temps précieux), je me gardais le droit de ne pas leur donner l'autorisation de souffler.
J'ai donc laissé sortir les autres élèves tandis que je reprenais l'élève en question en lui expliquant que j'étais le professeur, que c'était à moi de décider si je les laissais sortir ou pas, car ils restent sous ma responsabilité, et que l'intercours n'équivalait en aucun cas à une pause méridienne.
Or, aujourd'hui, voici le mail que ce petit prétentieux (et je pèse mes mots, étant bien remontée aujourd'hui contre eux) m'envoie (oui, un mail, même pas la décence de venir en parler en cours !) :
Je me tourne vers vous, amis Néos, afin de vous demander votre avis : qu'est-ce que je peux bien lui répondre ?La circulaire N°76-121 du 24 mars 1976, toujours en vigueur, rappelle que "l’heure de cours se répartit obligatoirement en 55 minutes d’enseignement et en 5 minutes d’interclasse, dont la durée ne peut être augmentée, même en cas de nécessité, au détriment du temps consacré à l’enseignement.
J'apprécie moyennement le fait qu'il utilise mon mail académique pour m'envoyer un truc comme ça, que je prends presque pour une insulte à mon égard. Pour être plus "gentille", c'est plutôt de la prétention monstre. N'ai-je donc aucun droit, en tant que professeur, d'exiger de mes élèves qu'ils se tiennent correctement en cours, et n'ai-je pas le droit de décider par moi-même comment gérer ma classe lors de l'intercours ?
J'ai, en lisant plus attentivement l'extrait cité par cet élève, relevé une chose : le temps d'intercours (5mn) ne peut pas être augmenté au détriment de l'enseignement (55mn). Donc, je peux le manier comme je l'entends. Ou j'ai mal compris, ou l'élève n'a que retenu le terme "obligatoirement" ?
- quand tu donnes une évaluation, arrange-toi pur qu'ils n'aient pas le temps de réclamer l'intercours
- dis que tu "joues les prolongations" en raison des arrêtes de cours liés au bavardage.
- essaye d'obtenir une note interne, si les rapports sont bons avec le proviseur, précisant qu'il n'y a pas d'intercours pour deux heures consécutives.
- Ce gommeux est de l'espèce des procéduriers : ne le rate pas quand il est en faute. Bavardage = punition directe...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ChocolatGuide spirituel
Excuse-moi de te dire cela, mais ce genre de chose me paraît inacceptable.Bobby-Cowen a écrit:
A l'heure où j'écris ce post, je ne ressens même plus de la colère envers cet élève, juste un peu de pitié (c'est vrai, quoi, il n'a pas compris la substance du texte...). J'envisage quand même d'avertir sa prof principale et de leur en reparler mardi - sans le nommer. Je serai franche avec eux, mais il n'y aura pas de représailles (j'avais pensé leur sucrer l'intercours pendant quelques semaines, histoire de leur montrer qui est le chef), mais à ce stade de ma réflexion, je me dis que je verrai bien si une simple remontrance suffira.
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- Bobby-CowenFidèle du forum
c'était une façon de parler, bien sûreChocolat a écrit:Excuse-moi de te dire cela, mais ce genre de chose me paraît inacceptable.Bobby-Cowen a écrit:
A l'heure où j'écris ce post, je ne ressens même plus de la colère envers cet élève, juste un peu de pitié (c'est vrai, quoi, il n'a pas compris la substance du texte...). J'envisage quand même d'avertir sa prof principale et de leur en reparler mardi - sans le nommer. Je serai franche avec eux, mais il n'y aura pas de représailles (j'avais pensé leur sucrer l'intercours pendant quelques semaines, histoire de leur montrer qui est le chef), mais à ce stade de ma réflexion, je me dis que je verrai bien si une simple remontrance suffira.
je n'ai aucune excuse sur ce coup-là, j'ai "pensé" jouer au petit chef et leur interdire de souffler parce que j'étais très en colère. Maintenant que je me suis exprimée et que j'ai lu vos avis (avant d'agir, tourne sept fois ta langue dans ta bouche, me dis-je toujours), cette idée a disparu
- Fesseur ProGuide spirituel
Une petite pause ne fait de mal à personne.
Dur pour les élèves de suivre pendant 2 heures.
Dur pour les élèves de suivre pendant 2 heures.
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Pourvu que ça dure...
- InvitéMAFidèle du forum
Il n'est pas précisé où doit avoir lieu l'intercours...quand tu as gardé l'élève en classe, tu ne lui as pas fait cours, ce n'était pas une période d'enseignement. Donc tu n'es pas en tort, MEME d'après sa circulaire.
Tu sais quoi, dans un premier temps, j'ignorerais TOTALEMENT ce mail. Ne le laisse pas croire qu'il peut communiquer ainsi avec toi pour te dire de telles choses. Laisse passer quelques jours, s'il vient te voir, ris-lui au nez en lui disant que soit il a essayé de faire de l'humour, soit il n'a rien compris, qu'il ne sait pas ce qu'est une circulaire et qu'il ne sait pas lire et que, s'il persiste, tu vas devoir t'adresser directement à ses parents et au proviseur. Laisse-lui te dire si c'était de l'humour ou de la bêtise. Si c'était de l'humour, dis-lui que c'était presque drôle; et au revoir bonne journée.
Et s'il ne vient pas te voir, laisse tomber...
Ne rentre pas dans des explications, ne t'énerve pas, car c'est ce qu'il cherche.
Tu sais quoi, dans un premier temps, j'ignorerais TOTALEMENT ce mail. Ne le laisse pas croire qu'il peut communiquer ainsi avec toi pour te dire de telles choses. Laisse passer quelques jours, s'il vient te voir, ris-lui au nez en lui disant que soit il a essayé de faire de l'humour, soit il n'a rien compris, qu'il ne sait pas ce qu'est une circulaire et qu'il ne sait pas lire et que, s'il persiste, tu vas devoir t'adresser directement à ses parents et au proviseur. Laisse-lui te dire si c'était de l'humour ou de la bêtise. Si c'était de l'humour, dis-lui que c'était presque drôle; et au revoir bonne journée.
Et s'il ne vient pas te voir, laisse tomber...
Ne rentre pas dans des explications, ne t'énerve pas, car c'est ce qu'il cherche.
- ChocolatGuide spirituel
Mais nous n'avons pas besoin d'entrer dans ce genre de jeu pour faire valoir notre autorité, si ?!Lefteris a écrit:
J'adhère à tous les conseils qui t'oint été donnés, et j'en ajoute d'autres :
- quand tu donnes une évaluation, arrange-toi pur qu'ils n'aient pas le temps de réclamer l'intercours
- dis que tu "joues les prolongations" en raison des arrêtes de cours liés au bavardage.
- essaye d'obtenir une note interne, si les rapports sont bons avec le proviseur, précisant qu'il n'y a pas d'intercours pour deux heures consécutives.
- Ce gommeux est de l'espèce des procéduriers : ne le rate pas quand il est en faute. Bavardage = punition directe...
J'avoue que je ne comprends pas du tout ce genre de conseil qui généralise à toute une classe un incident avec un élève en organisant des représailles qui le transformeront en héros et mettront l'enseignant en position d'ennemi à abattre.
Vous n'avez jamais été ados ou quoi ?
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- LefterisEsprit sacré
Il me semble que c'est toute la classe qui met les freins, qui se permet de bavarder. Il n'est que le plus culotté... Donc les prolongations pur tout le monde quand ça se justifie, et les punitions particulièrement pour le morveux. J'ai été ado, et c'est justement pour ça que je le dis...J'avoue que je ne comprends pas du tout ce genre de conseil qui généralise à toute une classe un incident avec un élève en organisant des représailles qui le transformeront en héros et mettront l'enseignant en position d'ennemi à abattre
Vous n'avez jamais été ados ou quoi ?
A l'heure où j'écris ce post, je ne ressens même plus de la colère envers cet élève, juste un peu de pitié (c'est vrai, quoi, il n'a pas compris la substance du texte...). J'envisage quand même d'avertir sa prof principale et de leur en reparler mardi - sans le nommer. Je serai franche avec eux, mais il n'y aura pas de représailles (j'avais pensé leur sucrer l'intercours pendant quelques semaines, histoire de leur montrer qui est le chef), mais à ce stade de ma réflexion, je me dis que je verrai bien si une simple remontrance suffira.
c'était une façon de parler, bien sûreExcuse-moi de te dire cela, mais ce genre de chose me paraît inacceptable.
je n'ai aucune excuse sur ce coup-là, j'ai "pensé" jouer au petit chef et leur interdire de souffler parce que j'étais très en colère. Maintenant que je me suis exprimée et que j'ai lu vos avis (avant d'agir, tourne sept fois ta langue dans ta bouche, me dis-je toujours), cette idée a disparu
Sans aller jusqu'à la sucrer, il faut qu'ils comprennent que le programme prime, que ce n'est pas un "dû", que de temps en temps elle peut ne pas avoir lieu. Je n'ai pas vraiment souvenir de pauses pour les cours de deux heures quand j'étais au lycée, je me souviens seulement d'une coupure en terminale, quand nous avions trois heures de philo à la suite...Pause cigarette, pour les élèves fumeurs comme pour la professeur. J'y ai survécu, et pourtant je ne faisais pas partie des acharnés au boulot. Il est vrai que ça fait un moment.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ChocolatGuide spirituel
Imprimé, encadré et collé sur mon frigo !Cripure a écrit:
Oui, ça aussi, ça me plait bien
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- nombre d'heures pour un élève sans pause ?
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- Recherche textes sur le destin des personnages pour un GT de 1ere
- Idées de textes complémentaires pour L'Etranger de Camus (1ère)?
- textes de 5ème pour élève non francophone?
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