- mélieNiveau 6
Je ne sais pas vraiment ce que j'attends de vous en postant un message ici... Peut-être que vous me rassuriez un peu. Voilà, cours de deux heures avec une classe difficile qui a beaucoup de mal à se concentrer. Après avoir déployé beaucoup d'énergie pour canaliser la leur et après quelques prises de tête avec les uns et les autres, je suis enfin arrivée à les mettre (à peu près vraiment-pléonasme voulu) au travail au bout de 3mois . Aujourd'hui, cours merveilleux, concentration absolue et voilà que PAN clash avec un élève pas méchant mais bavard au possible. Mes incessants rappels à l'ordre n'y ont rien fait, il continuait à parler, à parler et à me répondre avec insolence sans me regarder :colere: . Si bien que je lui ai dit: "Ferme ta bouche!". Je m'en veux un peu, quoique dans le fond, je suis restée correcte. Et puis, au bord de la crise de nerfs, je l'ai viré à 10min de la fin du cours. Ca m'a déçue, moi qui croyais à mon autorité naturelle, je me suis trouvée démunie. Du coup, j'ai fait sortir la classe avant l'heure, dégoûtée. Je n'ai pas signalé l'exclusion à la vie scolaire (je sais, j'aurais dû mais les CPE ne sont pas vraiment des soutiens pour les profs). Ca vous est arrivé à vous de craquer (un peu) et de ne pas respecter le protocole en cas d'énervement intense?
- minnieExpert
oulah mais je dis des choses bien pires!!!!
Mais dans mon bahut il y a des profs d'atelier qui filent des baffes aux élèves alors moi et mes "ferme-la"... j'suis soft
Mais dans mon bahut il y a des profs d'atelier qui filent des baffes aux élèves alors moi et mes "ferme-la"... j'suis soft
- kimyGrand sage
Une fois, j'ai dit "ferme-la", j'étais exaspérée ... et je m'en suis voulu quelques jours.
- HamletteFidèle du forum
Oh là là que tu es sévère avec toi même !
Tout d'abord, ton autorité n'est pas naturelle, elle est travaillée, et plutôt bien d'après ce que tu décris. Tu as fait des tas d'efforts, tu n'as pas lâché, et cela s'est avéré payant (pas cher, mais quand même !).
Le "ferme ta bouche" n'a rien de choquant selon moi. Virer l'élève, c'est faire quelque chose, et c'est très bien. Tu peux assortir ça d'une punition que tu lui donnes la prochaine fois ou d'un mot sur le carnet, pour ne pas qu'il n'y voie que le bonheur d'avoir été dispensé de la fin du cours...
Et oui, ça m'est arrivé de ne pas respecter le "protocole" comme tu dis. Parce que des fois ça fait du bien de réagir comme ça vient, et que ça peut même faire comprendre quelque chose aux élèves. J'ai déjà viré deux élèves comme toi, sans signalement, juste avant la fin du cours, parce qu'ils avaient rangé leurs affaires. Ils n'en revenaient pas, ils ont même hésité avant de se lever. "C'est pas une blague, vous vous cassez !" leur ai-je dit. Ca n'a pas empiré la situation dans cette classe déjà infecte !
Tout d'abord, ton autorité n'est pas naturelle, elle est travaillée, et plutôt bien d'après ce que tu décris. Tu as fait des tas d'efforts, tu n'as pas lâché, et cela s'est avéré payant (pas cher, mais quand même !).
Le "ferme ta bouche" n'a rien de choquant selon moi. Virer l'élève, c'est faire quelque chose, et c'est très bien. Tu peux assortir ça d'une punition que tu lui donnes la prochaine fois ou d'un mot sur le carnet, pour ne pas qu'il n'y voie que le bonheur d'avoir été dispensé de la fin du cours...
Et oui, ça m'est arrivé de ne pas respecter le "protocole" comme tu dis. Parce que des fois ça fait du bien de réagir comme ça vient, et que ça peut même faire comprendre quelque chose aux élèves. J'ai déjà viré deux élèves comme toi, sans signalement, juste avant la fin du cours, parce qu'ils avaient rangé leurs affaires. Ils n'en revenaient pas, ils ont même hésité avant de se lever. "C'est pas une blague, vous vous cassez !" leur ai-je dit. Ca n'a pas empiré la situation dans cette classe déjà infecte !
- InvitéInvité
Dans une classe de 3e avec laquelle je ne m'entendais pas, il m'est arrivé de dire, excédée, "toi, tu la fermes !" à une élève plutôt sérieuse d'habitude, mais qui là bavardait sans cesse. A son air choqué, j'ai eu peur d'être allée trop loin et me suis excusée, mais en disant que c'étaient eux qui m'avaient mise hors de moi, mais que c'était tombé sur la mauvaise cible. Mais là, ce n'est pas le cas.
- sandGuide spirituel
Mélie, je ne vois pas ce qu'il y a de grave dans "Ferme ta bouche". Par contre, tu peux peut-être faire un rapport sur l'élève en question, adressé au chef d'établissement. Ne te remets pas en question, c'est l'élève le problème, pas toi.
- HerrelisGrand sage
Bah tu sais, cet aprem, excédée par les couinages d'un élève parmi les plus bavards de ma 3ème casse-pied, j'ai fini par lui balancer : "si vous n'êtes pas content de la façon dont on travaille, dites-vous que si vous passiez moins de temps à raconter vos histoires de fesses dont j'ai rien à cirer à toute la classe, on avancerait plus vite!". Il m'aurait pas cassé les pieds pendant 10 minutes avec ses "regardez madame on sort ensemble", ça aurait sans doute évité de m'agacer haut plus au point .
Généralement, je ne suis pas tendre avec mes 3ème qui sont vraiment, mais vraiment sans gêne et totalement je m'en foutiste, et je vais souvent plus loin que "ferme ta bouche".
Généralement, je ne suis pas tendre avec mes 3ème qui sont vraiment, mais vraiment sans gêne et totalement je m'en foutiste, et je vais souvent plus loin que "ferme ta bouche".
- Marie-NoireNiveau 6
Humph... je ne suis pas fière de l'avouer, mais l'année dernière j'ai dit "ta gueule" tout fort à un élève de 5e qui bavardait depuis le début de l'heure sous mon nez en se foutant ouvertement de moi. Voyant que j'étais allée trop loin, je me suis excusée publiquement... ce qui ne l'a pas empêché de jouer son numéro d'élève indigné (alors que par ailleurs il s'était déjà montré particulièrement grossier à mon égard, entrant en cours en clamant haut et fort "J'ai envie de ch***" ou me disant que je sentais la poubelle... sans jamais s'excuser, évidemment !).
Quelques semaines, plus tard, nouveau dérapage, dans l'autre 5e - bien déjantée aussi : je crie à travers la classe "Mais vous allez vous taire, meeeerde !" Et là, alors que j'étais assez confuse et que je m'excusais (encore !), un élève me dit : "C'est pas la peine de vous excuser Madame, nous on dit souvent bien pire !"
Voilà Mélie, j'espère que ça te rassurera sur ton dérapage, j'ai fait bien piiiiire !
Bon maintenant que vous savez à quel point je suis une prof indigne, moi, je vais changer de pseudo !
Quelques semaines, plus tard, nouveau dérapage, dans l'autre 5e - bien déjantée aussi : je crie à travers la classe "Mais vous allez vous taire, meeeerde !" Et là, alors que j'étais assez confuse et que je m'excusais (encore !), un élève me dit : "C'est pas la peine de vous excuser Madame, nous on dit souvent bien pire !"
Voilà Mélie, j'espère que ça te rassurera sur ton dérapage, j'ai fait bien piiiiire !
Bon maintenant que vous savez à quel point je suis une prof indigne, moi, je vais changer de pseudo !
- mélieNiveau 6
Merci pour vos messages! Ben oui on est des êtres humains avant tout avec des faiblesses! Ca va mieux!
- InvitéInvité
Pas plus tard qu'hier, à un élève très pénible qui ne cessait pas de bavarder et à qui j'avais gentiment puis fermement fait une remarque dont l'effet n'avait pas duré plus de 10mn, j'ai fini par dire, vraiment excédée :
"Enzo, je crois vraiment qu'à force de te voir jouer au con, je vais finir par croire que tu l'es réellement!"
Ca l'a calmé!
C'est triste à dire, mais parfois, c'est à se demander si certains n'admettent les choses que quand on leur parle avec leurs mots.
Il arrive aussi qu'il faille aller jusqu'à la vexation. Une de mes élèves de 3ème arrive un jour en retard au cours que nous avions à midi (je sais, l'horaire n'est pas super, mais je le subis aussi!)
Je faisais une correction de DS, et je tiens à l'attention de tous dans ces moments-là. Or, la miss n'arrêtait pas de se retourner et d'essayer de parler avec une copine (qui souhaitait travailler, elle).
Une remarque.
Deux remarques.
La troisième a été très sèche.
Du coup, voilà-ti pas qu'elle me répond :
"Mais pourquoi vous me parlez sur ce ton? Je ne fais rien de mal, quand même. bavarder, c'est pas un crime! Vous n'avez pas le droit!"
Je l'ai remise à sa place et comme elle s'apprêtait à revendiquer encore, je l'ai mouchée par un
"Ecoute, soumeya, j'ai horreur d'abuser de mon pouvoir et tu le sais, mais s'il doit y avoir un rapport de force, ici, je te rappelle que l'adulte responsable ayant autorité, jusqu'à preuve du contraire c'est moi et pas toi! J'ai 40 ans, toi 14, et quand on me cherche, on me trouve! Ce n'est pas demain la veille que je vais me faire marcher sur les baouches par une gamine pré-pubère, et je ne compte pas faire d'exception pour toi."
Le coup de la "gamine pré-pubère" a fait sourire les élèves de la classe. Depuis, Soumeya file droit comme un mouton. Je regrette d'avoir dû en arriver là pour lui faire entendre raison, mais je ne regrette pas mes mots eux-mêmes, non.
L'important, mélie, c'est que les élèves se rendent compte que si tu en arrives là, c'est que tu es excédée.
Les choses seraient plus gênantes si tu t'exprimais toujours ainsi.
"Enzo, je crois vraiment qu'à force de te voir jouer au con, je vais finir par croire que tu l'es réellement!"
Ca l'a calmé!
C'est triste à dire, mais parfois, c'est à se demander si certains n'admettent les choses que quand on leur parle avec leurs mots.
Il arrive aussi qu'il faille aller jusqu'à la vexation. Une de mes élèves de 3ème arrive un jour en retard au cours que nous avions à midi (je sais, l'horaire n'est pas super, mais je le subis aussi!)
Je faisais une correction de DS, et je tiens à l'attention de tous dans ces moments-là. Or, la miss n'arrêtait pas de se retourner et d'essayer de parler avec une copine (qui souhaitait travailler, elle).
Une remarque.
Deux remarques.
La troisième a été très sèche.
Du coup, voilà-ti pas qu'elle me répond :
"Mais pourquoi vous me parlez sur ce ton? Je ne fais rien de mal, quand même. bavarder, c'est pas un crime! Vous n'avez pas le droit!"
Je l'ai remise à sa place et comme elle s'apprêtait à revendiquer encore, je l'ai mouchée par un
"Ecoute, soumeya, j'ai horreur d'abuser de mon pouvoir et tu le sais, mais s'il doit y avoir un rapport de force, ici, je te rappelle que l'adulte responsable ayant autorité, jusqu'à preuve du contraire c'est moi et pas toi! J'ai 40 ans, toi 14, et quand on me cherche, on me trouve! Ce n'est pas demain la veille que je vais me faire marcher sur les baouches par une gamine pré-pubère, et je ne compte pas faire d'exception pour toi."
Le coup de la "gamine pré-pubère" a fait sourire les élèves de la classe. Depuis, Soumeya file droit comme un mouton. Je regrette d'avoir dû en arriver là pour lui faire entendre raison, mais je ne regrette pas mes mots eux-mêmes, non.
L'important, mélie, c'est que les élèves se rendent compte que si tu en arrives là, c'est que tu es excédée.
Les choses seraient plus gênantes si tu t'exprimais toujours ainsi.
- InvitéInvité
Je crois que lorsque nos remarques dénoncent, même sèchement ou crûment, un comportement, ce n'est pas un problème, ils peuvent très bien les admettre !
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