Les écoles d'ingénieurs font des alliances pour améliorer leur poids à l'international.

Ce sont des alliances plus discrètes que celles qui unissent les écoles de management. Et pourtant ! Les écoles d'ingénieurs, elles aussi, s'associent pour affronter l'international.

Après de longues fiançailles, annoncées en 2006, le mariage entre les plus que centenaires Ecole centrale de Paris (ECP) et Ecole supérieure d'électricité (Supélec) a eu lieu début septembre. Le directeur de Centrale, Hervé Biausser, a alors pris la tête de ce qui deviendra un grand établissement commun début 2014.

Mais le mariage ne sera vraiment consommé qu'en 2017 : Centrale déménagera dans un bâtiment flambant neuf situé à 100 mètres de… son conjoint Supélec, sur le plateau de Saclay, au sud de Paris. Comme pour les poupées russes, l'alliance s'inscrit dans un rapprochement plus grand, celui de l'université Paris-Saclay.

Là, tous les échanges seront permis. « Les écoles regrouperont physiquement leurs actifs, direction, administration, professeurs, chercheurs et personnels, projette M. Biausser. Mais nous n'augmenterons pas nos effectifs respectifs, soit environ 500 nouveaux élèves par an et par école, et nous conserverons notre concours commun, le même niveau d'exigence et chacun ses diplômes. En revanche, les masters et doctorats seront regroupés sous la bannière Centrale-Supélec. » L'idée d'un diplôme d'ingénieur unique reste à l'étude.