- LilypimsGrand sage
J'ai en mémoire (ou plutôt il m'échappe) un texte (que je croyais de Montaigne [je viens de relire "Des cannibales" et je ne l'y ai pas trouvé]) qui propose une réflexion sur la sauvagerie et la civilisation en partant du sauvage du Nouveau Monde (une phrase) pour évoquer ensuite des cas de sauvagerie en Europe (Italie si mes souvenirs sont bons), dans des temps anciens d'abord puis dans la France contemporaine de l'auteur.
Sauriez-vous de quel texte je parle ?
Sauriez-vous de quel texte je parle ?
- User17706Bon génie
dans Des Coches plutôt ?
- LilypimsGrand sage
Je n'ai pas le troisième volume des Essais sous la main.PauvreYorick a écrit:dans Des Coches plutôt ?
Mais le texte est peut-être sur internet ?
- User17706Bon génie
http://fr.wikisource.org/wiki/Essais/Livre_III/6 mais bon, je ne sais évidemment pas dans quelle mesure le texte est fiable.
aussi http://artflsrv02.uchicago.edu/cgi-bin/philologic/getobject.pl?c.0:4:5.montaigne
aussi http://artflsrv02.uchicago.edu/cgi-bin/philologic/getobject.pl?c.0:4:5.montaigne
- LilypimsGrand sage
Merci pour le lien, PY !
Bon, ce n'est pas celui-là non plus.
Bon, ce n'est pas celui-là non plus.
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...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- LilypimsGrand sage
Je crois bien que le texte que je cherche glisse du cannibalisme au sens propre à un sens figuré, métaphorique. Le cannibalisme devient une métaphore de l'usure.
- InvitéeHrÉrudit
J'ai proposé un extrait des Essais sur les guerres de religion en texte complémentaire, extrait de "De la physionomie" livre III, chapitre XII, je ne sais pas si c'est celui que tu cherches. Début de l'extrait : "Monstrueuse guerre : les autres agissent en dehors..."
- LilypimsGrand sage
Merci, Heather, mais ce n'est pas celui-là non plus. Finalement, je me demande si c'est bien Montaigne et si je ne confonds pas deux textes.
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- JohnMédiateur
A mon avis, tu mélanges les souvenirs de plusieurs textes :/Je crois bien que le texte que je cherche glisse du cannibalisme au sens propre à un sens figuré, métaphorique. Le cannibalisme devient une métaphore de l'usure.
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- LilypimsGrand sage
Oui je crois que je mélange deux textes dont l'un établit une analogie entre usure et cannibalisme et l'autre conduit une réflexion sur la sauvagerie des hommes dits civilisés en s'appuyant entre autres sur les horreurs commises lors de la guerre civile en France.John a écrit:A mon avis, tu mélanges les souvenirs de plusieurs textes :/Je crois bien que le texte que je cherche glisse du cannibalisme au sens propre à un sens figuré, métaphorique. Le cannibalisme devient une métaphore de l'usure.
- KilmenyEmpereur
Jean de Léry ?
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- LilypimsGrand sage
Tu as un texte en tête ? Je ne connais pas l'ouvrage ; je n'ai lu que quelques extraits et ceux que je viens de parcourir ne sont pas les bons.Kilmeny a écrit:Jean de Léry ?
- AnacycliqueÉrudit
Oui, ça ressemble à un extrait d'Histoire d'un voyage fait en la terre du Brésil.Kilmeny a écrit:Jean de Léry ?
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"Faire ce que l'on dit et dire ce que l'on fait. Passer aux actes afin de faire sa part."
- LilypimsGrand sage
Arf. Ce n'est pas celui-là.Anacyclique a écrit:Oui, ça ressemble à un extrait d'Histoire d'un voyage fait en la terre du Brésil. http://www.etudes-litteraires.com/bac-francais/2012/corrige-commentaire-l.phpKilmeny a écrit:Jean de Léry ?
- AnacycliqueÉrudit
Je sais.. Je suis allée trop vite ! *fessée*Lilypims a écrit:Arf. Ce n'est pas celui-là.Anacyclique a écrit:Oui, ça ressemble à un extrait d'Histoire d'un voyage fait en la terre du Brésil. http://www.etudes-litteraires.com/bac-francais/2012/corrige-commentaire-l.phpKilmeny a écrit:Jean de Léry ?
Je l'ai sur le bout de la langue, ton truc. *cogite, cogite, cogite*
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- LilypimsGrand sage
C'est horrible, hein ? :lol:Anacyclique a écrit:
Je l'ai sur le bout de la langue, ton truc. *cogite, cogite, cogite*
- AnacycliqueÉrudit
Et si tu farfouillais ici ? http://www.lettres.ac-versailles.fr/spip.php?article20
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"Faire ce que l'on dit et dire ce que l'on fait. Passer aux actes afin de faire sa part."
- LilypimsGrand sage
Anacyclique a écrit:Et si tu farfouillais ici ? http://www.lettres.ac-versailles.fr/spip.php?article20
Merci ! C'est le bon !
Pour les curieux :
Jean de Léry. Histoire d’un Voyage fait en la terre du Brésil
Chapitre XV. Comment les Américains traitent leurs prisonniers pris en guerre, et les cérémonies qu’ils observent tant à les tuer qu’à les manger.
Extrait : « Comparaison de la cruauté française avec celle des barbares »
Je pourrais encore amener quelques autres semblables exemples, touchant la cruauté des sauvages envers leurs ennemis, n’était qu’il me semble que ce qu’en ai dit est assez pour faire avoir horreur, et dresser à chacun les cheveux en la tête. Néanmoins afin que ceux qui liront ces choses tant horribles, exercées journellement entre ces nations barbares de la terre du Brésil, pensent aussi un peu de près à ce qui se fait par decà parmi nous : je dirai en premier lieu sur cette matière, que si on considère à bon escient ce que font nos gros usuriers (suçant le sang et la moelle, et par conséquent mangeant tous en vie, tant de veuves, orphelins et autres pauvres personnes auxquels il vaudrait mieux couper la gorge d’un seul coup, que les faire ainsi languir) qu’on dira qu’ils sont encore plus cruels que les sauvages dont je parle. Voilà aussi pourquoi le Prophète dit, que telles gens écorchent la peau, mangent la chair, rompent et brisent les os du peuple de Dieu, comme s’ils les faisaient bouillir dans une chaudière. Davantage, si on veut venir à l’action brutale de mâcher et manger réellement (comme on parle) la chair humaine, ne s’en est-il point trouvé en ces régions de par deçà, voire même entre ceux qui portent le titre de Chrétiens, tant en Italie qu’ailleurs, lesquels ne s’étant pas contentés d’avoir fait cruellement mourir leurs ennemis, n’ont peu rassasier leur courage, sinon en mangeant de leur foie et de leur cœur ? Je m’en rapporte aux histoires. Et sans aller plus loin, en la France quoi ? (Je suis Français et je me fâche de le dire) durant la sanglante tragédie qui commença à Paris le 24 d’août 1572 dont je n’accuse point ceux qui n’en sont pas cause : entre autres actes horribles à raconter, qui se perpétrèrent lors par tout le Royaume, la graisse des corps humains (qui d’une façon plus barbare et cruelle que celle des sauvages, furent massacrés dans Lyon, après être retirés de la rivière de Saône) ne fut-elle pas publiquement vendue au plus offrant et dernier enchérisseur ? Les foies, cœurs, et autres parties des corps de quelques-uns ne furent-ils pas mangés par les furieux meurtriers, dont les enfers ont horreur ? Semblablement après qu’un nommé Cœur de Roi, faisant profession de la Religion réformée dans la ville d’Auxerre, fut misérablement massacré, ceux qui commirent ce meurtre, ne découpèrent-ils pas son cœur en pièces, l’exposèrent en vente à ses haineux, et finalement l’ayant fait griller sur les charbons, assouvissant leur rage comme chiens mâtins, en mangèrent ? Il y a encore des milliers de personnes en vie, qui témoigneront de ces choses non jamais auparavant ouïes entre peuples quels qu’ils soient, et les livres qui dès long temps en sont jà imprimés, en feront foi à la postérité. Tellement que non sans cause, quelqu’un, duquel je proteste ne savoir le nom, après cette exécrable boucherie du peuple français, reconnaissant qu’elle surpassait toutes celles dont on avait jamais ouï parler, pour l’exagérer fit ces vers suivants :
Riez Pharaon, Achab, et Néron, Hérode aussi : Votre barbarie Est ensevelie
Par ce fait ici. Par quoi, qu’on n’abhorre plus tant désormais la cruauté des sauvages anthropophages, c’est-à-dire mangeurs d’hommes : car puisqu’il y en a de tels, voire d’autant plus détestables et pires au milieu de nous, qu’eux qui, comme il a été vu, ne se ruent que sur les nations lesquelles leur sont ennemies, et ceux-ci se sont plongés au sang de leurs parents, voisins et compatriotes, il ne faut pas aller si loin qu’en leur pays ni qu’en l’Amérique pour voir choses si monstrueuses et prodigieuses.
- KilmenyEmpereur
Il y a quelque chose qui s'en rapproche, mais je ne saurais te dire où dans l'oeuvre.Lilypims a écrit:Tu as un texte en tête ? Je ne connais pas l'ouvrage ; je n'ai lu que quelques extraits et ceux que je viens de parcourir ne sont pas les bons.Kilmeny a écrit:Jean de Léry ?
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- AnacycliqueÉrudit
Lilypims a écrit:Merci ! C'est le bon !
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