petite bibliographie à conseiller à des élèves faibles en philosophie

Mon CDE me demande de fournir à mes élèves de terminale S une petite "bibliographie" de vulgarisation philosophique   ou filmographie.
J'ai des élèves non francophones, motivés, mais pour qui la barrière du vocabulaire philosophique est très difficile à franchir.
Quels ouvrages puis-je leur conseiller pour essayer:
1/ d'alimenter leur réflexion
2/ leur fournir des exemples dont ils puissent se servir dans leur dissertation (outre les exemples tirés des cours, mais qui sont souvent mal réemployés ou tout simplement mal compris).

Merci d'avance

Je ne sais pas mais ça peut m'intéresser  

 

vraiment pas mal!!
Peut motiver les élèves...bon faut pas faire que regarder les séries... Mais ça peut leur parler et les amener à réfléchir un peu!

BOn courage avec ton CDE  Il a l'air gratiné!!

Spoiler:

EDIT: Il existe 2 tomes!!
EDIT 2: n'ayant jamais enseigner la philo en terminale...je n'ai jamais testé avec des élèves...ce n'est donc qu'une piste!!  

Hey sympa le livre Philann!!! Merci!  

Le livre de T. de Saint Maurice est vraiment bien fait pour les élèves.

Tu peux tenter aussi S. Blackburn, Penser. Une irrésistible introduction à la philosophie (un peu plus difficile).

Il y a aussi le manuel de Pépin, Ceci n'est pas un manuel de philosophie (bon, si, c'est un manuel, tout ce qu'il y a de plus classique, mais il est bien fait).

Pour la filmo.
Bunuel : Cet obscur objet du désir
Chaplin : Les Temps Modernes
Coppola : Apocalypse Now
Cronenberg : Videodrome
Greenaway : Meurtre dans un jardin anglais, Z.O.O
Hitchcock : La Corde, La maison du Dr Edwardes
Kubrick : 2001, Odyssée de l’Espace, Orange Mécanique
Lang : Metropolis
Losey : The Servant
Lynch : Elephant Man, Blue Velvet, Lost Highway
Malick : La ligne rouge, Le Nouveau Monde
Oshii : Ghost in the Shell
Pasolini : Théorème
Tarkovski : Andréi Roublev, Solaris, Le sacrifice,
Visconti : Mort à Venise
Von Trier : Breaking the Waves, Dogville, Manderlay
Wenders : Les ailes du désir

Matrix (frères Wachowski), Dans la peau de John Malkovitch (Spike Jonze), Human Nature et The eternal sunshine of the spotless mind (Michael Gondry), Angel Heart (Alan Parker), Memento (Christopher Nolan), Samsara (Pam Nalin), L'expérience (Hirschgiebel), Equilibrium, Mr Nobody, Pleasantville ...

Copier/coller de la liste (très ambitieuse, je trouve) proposée par les profs de philo du lycée de ma fille:

Des romans
Dostoievski Le joueur
Tolstoi Maître et serviteur
L.Caroll Alice au pays des merveilles
Conrad Au cœur des ténèbres
H.Hesse
Siddharta
Le loup des steppes
Lovecraft Par-delà le mur du sommeil
Borges Fictions
Orwell La ferme des animaux
Golding Sa majesté des mouches
Camus Le mythe de Sisyphe
Soljenitsyne Une journée d’I.Denissovitch
Tournier Vendredi ou les limbes du pacifique
K.Dick
Minority report et autres nouvelles
Le maître du haut-château
Blade runner
Le dieu venu du centaure

Il n'y avait pas de liste de fims, merci de partager la tienne, Ruthven!

Atrium, iln'y a pas que des romans dans cette liste. Le Mythe de Sisyphe(essai) ou Fictions(nouvelles), par exemple.

Cripure a écrit:Atrium, iln'y a pas que des romans dans cette liste. Le Mythe de Sisyphe(essai) ou Fictions(nouvelles), par exemple.

Ma faute   un copié-collé foiré... Les collègues avaient fait une partie essais et une autre fiction.

Merci beaucoup, vous êtes géniaux!
Encore un grand merci à Ruthven, toujours là pour aider!

salut, ils ne peuvent pas lire de la philosophie dans leur langue natale ?

Vulgarisation en philosophie ? Euh...



Et les autres...

J'ai du mal avec l'idée d'une barrière de vocabulaire. Ça dépend pas mal des pratiques du professeur, mais on peut faire tout un cours de philosophie dans la langue ordinaire, et s'il y a des termes techniques, ils sont introduits avec les explications nécessaires, ce qui fait qu'ils risquent moins que d'autres de poser problème.

Non, l'obstacle linguistique en philosophie, c'est une maîtrise insuffisante du français ordinaire.

atrium a écrit:Copier/coller de la liste (très ambitieuse, je trouve) proposée par les profs de philo du lycée de ma fille:

Des romans
Dostoievski Le joueur
Tolstoi Maître et serviteur
L.Caroll Alice au pays des merveilles
Conrad Au cœur des ténèbres
H.Hesse
Siddharta
Le loup des steppes
Lovecraft Par-delà le mur du sommeil
Borges Fictions
Orwell La ferme des animaux
Golding Sa majesté des mouches
Camus Le mythe de Sisyphe
Soljenitsyne Une journée d’I.Denissovitch
Tournier Vendredi ou les limbes du pacifique
K.Dick
Minority report et autres nouvelles
Le maître du haut-château
Blade runner
Le dieu venu du centaure

Il n'y avait pas de liste de fims, merci de partager la tienne, Ruthven!

Orwell, Golding, Soljenitsyne, ok...Mais Fictions de Borges ou Hesse, je trouve ça assez absurde comme conseils de lecture pour des terminale.

Généralement, ils aiment bien Hesse (bon évidemment pas Le jeu des perles de verres :lol!: , mais il y a souvent dans les classes des élèves qui ont accroché à Siddharta ou à Narcisse et Goldmund). En revanche, je n'ai jamais eu de retour sur Borges.

Pourquoi pas Borges? parce que trop abstrait?

Je n'en ai pas lu beaucoup dans cette liste mais Borges, même pour un béotien comme moi, se lit avec plaisir. Aucune idée par contre ce qu'on peut en tirer pour un cours de philo.

Borges, franchement, c'est quand même assez difficile d'accès non ? Enfin je sais pas...

Ronin a écrit:Je ne sais pas mais ça peut m'intéresser  

Dans ton cas: dialogues de Platon ou Entretiens d'Épictète.

J'ai acheté "Histoire de la pensée" de Jerphagon, ça traîne dans ma PAL au milieu de cinquante autres livres à lire d'urgence, le problème c'est que dès que je met un pied chez le libraire je ressort avec trois nouveaux livres minimum...ça n'en finit jamais !

Tu t'amuseras et t'instruiras (à mon avis) cent fois plus en lisant et relisant très lentement un petit dialogue même réputé «facile» (tu parles!) qu'avec de grandes synthèses (des présocratiques à après-demain), même faites avec talent. Mais ce n'est que mon avis.

A dire vrai, j'espère avoir le temps un jour ( mais quand ??? ) de pouvoir faire un travail de lecture approfondie en philosophie. J'aime saisir le détail d'une discipline, d'un pan de la pensée, au moins dans les grandes lignes, en lisant les ouvrages principaux. Et donc, je compte bien lire en commençant par les philosophes de l'Antiquité. Mais cela demande du temps, beaucoup de temps.

J'ai commencé il y a quatre ans à explorer la psychanalyse et la psychologie, uniquement les ouvrages qui me semblent fondamentaux. Je n'ai pas fini, après quelques dizaines d'ouvrages...mais un jour je m'attaquerai aux mystères de la philosophie...

Méhi, avec des élèves non-francophones, je ne multiplie pas les lectures (qui ne font qu'accumuler les difficultés), je fais beaucoup de linguistique, c'est à dire qu'on travaille sur les définitions des mots, qui sont l'occasion de faire des exercices pour manipuler les mots, et utiliser des exemples.

(Chez moi, de toute façon, on ne peut pas acheter de livres...)

PauvreYorick a écrit:J'ai du mal avec l'idée d'une barrière de vocabulaire. Ça dépend pas mal des pratiques du professeur, mais on peut faire tout un cours de philosophie dans la langue ordinaire, et s'il y a des termes techniques, ils sont introduits avec les explications nécessaires, ce qui fait qu'ils risquent moins que d'autres de poser problème.

Non, l'obstacle linguistique en philosophie, c'est une maîtrise insuffisante du français ordinaire.

On est bien d'accord, mais ce français là non plus n'est pas vraiment maîtrisé.

Libé-Ration a écrit:Méhi, avec des élèves non-francophones, je ne multiplie pas les lectures (qui ne font qu'accumuler les difficultés), je fais beaucoup de linguistique, c'est à dire qu'on travaille sur les définitions des mots, qui sont l'occasion de faire des exercices pour manipuler les mots, et utiliser des exemples.

(Chez moi, de toute façon, on ne peut pas acheter de livres...)

Mon problème, c'est que je manque de recul pour leur donner des exemples qui leur "parleraient".
Je te le dis: je suis nulle! Je ne suis pas prof de philo, c'est un métier et on me l'impose, ça me saoule...