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- timeoNiveau 1
Bonjour,
J'envisage de monter un club (ou atelier, je ne sais pas comment il faut appeler cela) dans mon collège autour de la communication non violente (CNV) et/ou l'éducation émotionnelle.
Comme partout j'imagine, mais de façon encore plus prononcée dans un collège "difficile", tout le monde (personnels comme élèves) est confronté à une violence quasi permanente très pesante et démoralisante : violence verbale presque à chaque heure, violence physique parfois, violence aussi qui se manifeste dans l'irrespect envers le travail des autres, envers le matériel, les locaux, etc.
Je voudrais savoir ce que vous pensez de la faisabilité de ce projet... et si vous avez des pistes à me donner, des idées, des exemples à suivre...
Par ailleurs, je n'y connais rien dans la création de club, comment faut-il s'y prendre pour présenter ça au CDE, peut-on prétendre à des crédits, etc. ?
Merci !
J'envisage de monter un club (ou atelier, je ne sais pas comment il faut appeler cela) dans mon collège autour de la communication non violente (CNV) et/ou l'éducation émotionnelle.
Comme partout j'imagine, mais de façon encore plus prononcée dans un collège "difficile", tout le monde (personnels comme élèves) est confronté à une violence quasi permanente très pesante et démoralisante : violence verbale presque à chaque heure, violence physique parfois, violence aussi qui se manifeste dans l'irrespect envers le travail des autres, envers le matériel, les locaux, etc.
Je voudrais savoir ce que vous pensez de la faisabilité de ce projet... et si vous avez des pistes à me donner, des idées, des exemples à suivre...
Par ailleurs, je n'y connais rien dans la création de club, comment faut-il s'y prendre pour présenter ça au CDE, peut-on prétendre à des crédits, etc. ?
Merci !
- DinaaaExpert spécialisé
Je n'ai aucune info à t'apporter mais tout ce qui peut amener des élèves à réfléchir à la violence de leur langage me semble excellent.
Je suivrai ce fil avec intérêt !
Je suivrai ce fil avec intérêt !
- abricotedapiExpert spécialisé
Je trouve que c'est une initiative excellente et qui serait utile même en dehors de l'école.
Je me demande juste comment réussir à toucher les gens les plus concernés : les élèves les plus en difficulté à communiquer leurs émotions sans violence ne viendront pas volontairement dans ce club, non ?
Je me demande juste comment réussir à toucher les gens les plus concernés : les élèves les plus en difficulté à communiquer leurs émotions sans violence ne viendront pas volontairement dans ce club, non ?
_________________
- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- timeoNiveau 1
Effectivement mais peut-être que par curiosité... ou effet boule de neige. Sinon j'envisageais de mettre ça au centre de l'HVC si je suis PP, bonne idée ?
Par contre je manque de formation précise, je compte bien sûr me documenter d'ici là mais si vous avez des expériences (idées d'activités...), je suis preneur.
Par contre je manque de formation précise, je compte bien sûr me documenter d'ici là mais si vous avez des expériences (idées d'activités...), je suis preneur.
- thalinaNiveau 3
Il existe des formations:
http://nvc-europe.org/SPIP/-Education-
Par contre, je ne sais pas comment cela peut être financé.
As-tu lu le livre "Vers une éducation au service de la vie" de Marshall B. Rosenberg ?
http://nvc-europe.org/SPIP/-Education-
Par contre, je ne sais pas comment cela peut être financé.
As-tu lu le livre "Vers une éducation au service de la vie" de Marshall B. Rosenberg ?
- PiliGrand sage
Je ne peux t'aider mais je trouve cette idée de club très intéressante,
Je vais moi aussi suivre ce fil, raconte nous tout , merci d'avance !
Je vais moi aussi suivre ce fil, raconte nous tout , merci d'avance !
- PseudoDemi-dieu
Bravo !
C'est aussi une idée qui me trotte dans la tête. Je suis de Paris, si tu veux qu'on y réfléchisse, qu'on échange là-dessus, ou je sais pas quoi, je suis partante.
J'ignore encore quelle forme pourrait prendre les choses dans mon bahut. Mais si on est plusieurs à y réfléchir et à élaborer une sorte de programme, ca peut alléger la tâche de chacun.
C'est aussi une idée qui me trotte dans la tête. Je suis de Paris, si tu veux qu'on y réfléchisse, qu'on échange là-dessus, ou je sais pas quoi, je suis partante.
J'ignore encore quelle forme pourrait prendre les choses dans mon bahut. Mais si on est plusieurs à y réfléchir et à élaborer une sorte de programme, ca peut alléger la tâche de chacun.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- timeoNiveau 1
Oui, ça fait un peu cher... Je vais peut-être me contenter de lectures pour me former, car j'imagine que ça ne peut pas être pris en charge par l'EN.thalina a écrit:Il existe des formations:
http://nvc-europe.org/SPIP/-Education-
Par contre, je ne sais pas comment cela peut être financé.
Non, pas encore, mais merci pour la référence, je vais le lire.thalina a écrit:As-tu lu le livre "Vers une éducation au service de la vie" de Marshall B. Rosenberg ?
Pas de problème !Pili a écrit:Je ne peux t'aider mais je trouve cette idée de club très intéressante,
Je vais moi aussi suivre ce fil, raconte nous tout , merci d'avance !
Oui, pourquoi pas !Pseudo a écrit:Je suis de Paris, si tu veux qu'on y réfléchisse, qu'on échange là-dessus, ou je sais pas quoi, je suis partante.
J'ignore encore quelle forme pourrait prendre les choses dans mon bahut. Mais si on est plusieurs à y réfléchir et à élaborer une sorte de programme, ca peut alléger la tâche de chacun.
- PseudoDemi-dieu
As-tu lu L'intelligence émotionnelle de Goleman ?
En ce qui concerne les formations, j'avais déjà regardé ça, c'est cher. J'avais suivi il y a quelques années une formation axée sur la médiation dans mon établissement, parce qu'il y avait un projet de médiation par les élèves dans ce bahut. Mais il est clair que quand on veut se former hors paf (et qui connait les formation du paf sait ce que veut dire indigence) c'est mission quasi impossible.
Au niveau biblio, je n'avais rien trouvé de pratique (avec par exemple des fiches synthétiques, des propositions d'exercices, ou des choses du genre, que nous avions dans le bahut dont j'ai parlé, mais tout ces outils étaient propriété de l'assos qui nous avait formé).
J'ai quelques idées :
- des jeux collaboratifs (j'en ai un au CDI, il plait beaucoup, les gamins sentent bien la différence avec les jeux non collaboratif, il y a vraiment des choses à exploiter avec ça, lors d'un deabrief après la partie)
- quelque chose sous forme d'un atelier philo
- En utilisant certaines lectures. J'ai lancé la discussion avec un groupe d'élève à partir de certains épisodes du feuilleton de Thésée, autour de ma maîtrise de la colère, de l'imitation d'un héros, etc... C'était vraiment très intéressant mais limité à un petit test.
En ce qui concerne les formations, j'avais déjà regardé ça, c'est cher. J'avais suivi il y a quelques années une formation axée sur la médiation dans mon établissement, parce qu'il y avait un projet de médiation par les élèves dans ce bahut. Mais il est clair que quand on veut se former hors paf (et qui connait les formation du paf sait ce que veut dire indigence) c'est mission quasi impossible.
Au niveau biblio, je n'avais rien trouvé de pratique (avec par exemple des fiches synthétiques, des propositions d'exercices, ou des choses du genre, que nous avions dans le bahut dont j'ai parlé, mais tout ces outils étaient propriété de l'assos qui nous avait formé).
J'ai quelques idées :
- des jeux collaboratifs (j'en ai un au CDI, il plait beaucoup, les gamins sentent bien la différence avec les jeux non collaboratif, il y a vraiment des choses à exploiter avec ça, lors d'un deabrief après la partie)
- quelque chose sous forme d'un atelier philo
- En utilisant certaines lectures. J'ai lancé la discussion avec un groupe d'élève à partir de certains épisodes du feuilleton de Thésée, autour de ma maîtrise de la colère, de l'imitation d'un héros, etc... C'était vraiment très intéressant mais limité à un petit test.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- PseudoDemi-dieu
Mais pour tout dire, je pense que la principale embûche est que notre système est violent. Et que les adultes le sont, pour commencer (et en souffre d'ailleurs). La non violence, tout le monde la prône pour les autres, jamais pour soi. Je pense que si on veut que les enfants soient moins violent, il faut commencer par faire en sorte que les adultes le soit moins aussi. Ce qui relève de l'utopie.
Je pense qu'il y a des choses à faire, cependant, mais qu'il faut se méfier du préchi-précha : soyez gentils, c'est bien (mais souffrez en silence de la violence des autres, merci). Point de moraline ! Ce qui veut dire que les élèves deviennent alors conscient de la violence et de la nullité des adultes en matière de non-violence... C'est le début de l'aventure.
Je pense qu'il y a des choses à faire, cependant, mais qu'il faut se méfier du préchi-précha : soyez gentils, c'est bien (mais souffrez en silence de la violence des autres, merci). Point de moraline ! Ce qui veut dire que les élèves deviennent alors conscient de la violence et de la nullité des adultes en matière de non-violence... C'est le début de l'aventure.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- timeoNiveau 1
Non. Par contre j'ai lu C'est pour ton bien - Racine de la violence dans l'éducation de l'enfant d'Alice Miller, que je recommande vivement à tout le monde. Ca implique une profonde remise en cause de nos façons d'enseigner.... et d'être parent pour les personnes concernées. Si le cadre de l'EN me paraît complètement inadapté car beaucoup trop sclérosé pour viser l'épanouissement des enfants, je n'ai pour l'instant pas la possibilité (ou la force nécessaire) de me lancer dans une véritable alternative. Je vais donc commencer par adapter ma pratique là où je suis. La façon de "faire cours" doit aussi changer radicalement à mon avis, pour tendre vers quelque chose de plus montessorien, mais c'est très difficile à mettre en oeuvre vu nos contraintes.Pseudo a écrit:As-tu lu L'intelligence émotionnelle de Goleman ?
Je rebondis sur le message que tu viens de poster pendant que j'écrivais le mien, et je vois que nous partons du même constat : bien sûr que le système et que les adultes sont violents, c'est là le drame, et pire, on est presque obligés de l'être pour enseigner dans le cadre qui nous est donné. Le livre dont je parle explique bien comment les adultes perpétuent la violence pour les générations suivantes sous couvert d'éducation juste et droite.
L'opinion publique est loin d'avoir pris conscience que ce qui arrivait à l'enfant dans les premières années de sa vie se répercutait inévitablement sur l'ensemble de la société, et que la psychose, la drogue et la criminalité étaient des expressions codées des expériences de la petite enfance…Ma tâche est de sensibiliser cette opinion aux souffrances de la petite enfance, en m'efforçant d'atteindre chez le lecteur adulte l'enfant qu'il a été.
Alice Miller
J'avais trouvé Education émotionnelle : guide de l'animateur de Michel CLAEYS BOUUAERT, contenant des fiches de jeux et activités éducatives. Je ne l'a pas encore lu, je ne peux pas te dire si c'est bien.Au niveau biblio, je n'avais rien trouvé de pratique (avec par exemple des fiches synthétiques, des propositions d'exercices, ou des choses du genre, que nous avions dans le bahut dont j'ai parlé, mais tout ces outils étaient propriété de l'assos qui nous avait formé).
Tu pourrais donner quelques références de ces jeux stp ?
- des jeux collaboratifs (j'en ai un au CDI, il plait beaucoup, les gamins sentent bien la différence avec les jeux non collaboratif, il y a vraiment des choses à exploiter avec ça, lors d'un deabrief après la partie)
- PseudoDemi-dieu
timeo a écrit:Non. Par contre j'ai lu C'est pour ton bien - Racine de la violence dans l'éducation de l'enfant d'Alice Miller, que je recommande vivement à tout le monde. Ca implique une profonde remise en cause de nos façons d'enseigner.... et d'être parent pour les personnes concernées. Si le cadre de l'EN me paraît complètement inadapté car beaucoup trop sclérosé pour viser l'épanouissement des enfants, je n'ai pour l'instant pas la possibilité (ou la force nécessaire) de me lancer dans une véritable alternative. Je vais donc commencer par adapter ma pratique là où je suis. La façon de "faire cours" doit aussi changer radicalement à mon avis, pour tendre vers quelque chose de plus montessorien, mais c'est très difficile à mettre en oeuvre vu nos contraintes.Pseudo a écrit:As-tu lu L'intelligence émotionnelle de Goleman ?
Je rebondis sur le message que tu viens de poster pendant que j'écrivais le mien, et je vois que nous partons du même constat : bien sûr que le système et que les adultes sont violents, c'est là le drame, et pire, on est presque obligés de l'être pour enseigner dans le cadre qui nous est donné. Le livre dont je parle explique bien comment les adultes perpétuent la violence pour les générations suivantes sous couvert d'éducation juste et droite.
L'opinion publique est loin d'avoir pris conscience que ce qui arrivait à l'enfant dans les premières années de sa vie se répercutait inévitablement sur l'ensemble de la société, et que la psychose, la drogue et la criminalité étaient des expressions codées des expériences de la petite enfance…Ma tâche est de sensibiliser cette opinion aux souffrances de la petite enfance, en m'efforçant d'atteindre chez le lecteur adulte l'enfant qu'il a été.
Alice Miller
J'avais trouvé Education émotionnelle : guide de l'animateur de Michel CLAEYS BOUUAERT, contenant des fiches de jeux et activités éducatives. Je ne l'a pas encore lu, je ne peux pas te dire si c'est bien.Au niveau biblio, je n'avais rien trouvé de pratique (avec par exemple des fiches synthétiques, des propositions d'exercices, ou des choses du genre, que nous avions dans le bahut dont j'ai parlé, mais tout ces outils étaient propriété de l'assos qui nous avait formé).
Tu pourrais donner quelques références de ces jeux stp ?
- des jeux collaboratifs (j'en ai un au CDI, il plait beaucoup, les gamins sentent bien la différence avec les jeux non collaboratif, il y a vraiment des choses à exploiter avec ça, lors d'un deabrief après la partie)
Pour les jeux, j'ai l'île interdite, bien pratique parce que jouable en moins de 55 mn. Une resucée de pandémie beaucoup plus facile (peut-être un peu trop, mais ça reste très bien pour des collégiens). J'ai aussi Scotland yard, très chouette mais les parties sont plus longues.
Effectivement, je pense qu'il faut faire ce qu'on peut là où on est. Moi non plus je ne vois pas où aller, comment faire les choses ailleurs. Mais le milieu est loin d'être propice ! Effectivement, il nous force à être un des rouages de la violence. C'est extrêmement inconfortable, c'est un conflit intérieur usant.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- PseudoDemi-dieu
timeo a écrit:
J'avais trouvé Education émotionnelle : guide de l'animateur de Michel CLAEYS BOUUAERT, contenant des fiches de jeux et activités éducatives. Je ne l'a pas encore lu, je ne peux pas te dire si c'est bien.Au niveau biblio, je n'avais rien trouvé de pratique (avec par exemple des fiches synthétiques, des propositions d'exercices, ou des choses du genre, que nous avions dans le bahut dont j'ai parlé, mais tout ces outils étaient propriété de l'assos qui nous avait formé).
Je vais voir de ce coté ! Merci !
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- yogiSage
Moi aussi je voulais monter un atelier dans le même sens ,grâce au yoga,que j'enseigne.Mon CDE me dit d'appeler ça autrement que yoga. En tous cas,ça peut passer dans les heures d'accompagnement éducatif. J'ai une amie qui a fait un atelier sur la non-violence pendant 2 jours avec les adultes du collège:ils ont fait appel à une intervenante spécialisée que mon amie connaissait. Ce fut un réel succès,équipe transformée et outils réutilisables avec les gamins. Ce sont de vrais projets porteurs dont on a plus en plus besoin:fonce!
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- LédisséEsprit sacré
Aucune idée (et je n'avais jamais entendu parler d'éducation émotionnelle), mais je suivrai ce fil avec intérêt !
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- PluiedetoilesExpert
pareil pour moi, ça m'intéresse !!!
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Mon blog :https://lalegeretedeslettres.wixsite.com/website
- HéliandreExpert
Très intéressant, ce fil. J'ai acheté enseigner avec bienveillance, de Rosenberg aussi (je crois qu'il fait référence dans le domaine de la CNV, très présent dans les éditions grand public), et on m'a conseillé Les mots sont des fenêtres. J'ai eu quelques infos en stages, et j'essaye d'appliquer un tout petit peu en classe, mais je n'y arrive pas et / ou ça ne marche pas, et je réalise que c'est sans doute à cause de ce que vous évoquez, la violence intrinsèque sur laquelle s'appuie le système.
Je vais suivre moi aussi.
Je vais suivre moi aussi.
- PseudoDemi-dieu
J'ai reçu de la lecture pour cet été :
C'est pour ton bien d'Alice Miller
Développer l'intelligence émotionnelle de Linda Lantieri
Education émotionnelle : guide de l'animateur de Michel Claeys Bouuaert
Je ne sais pas encore comment je vais organiser ça l'année prochaine.
Les horaires de l'établissement change en septembre, je n'aurai plus le temps de faire les ateliers que je proposais cette année. Du coup, je me demande si je ne pourrai pas proposer tous les midis, pendant 40 minutes, quelques chose autour de l'éducation émotionnelle. Tous les élèves étant libre à ce moment (à l'inverse de cette année où les cours étaient en continu) un petit groupe pourrait y travailler plusieurs fois par semaine, mais sur des temps cours. Est-ce que cela suffirait ?
Il existera un dispositif dérogatoire pour certains 6eme. J'aurai aimé leur proposer un truc autour de l'éducation émotionnelle, mais le groupe varie sur la duré (les entrées et les sorties du dispositifs sont individuelles). Donc, pas de progression possible.
Mais mon premier souci est de faire en sorte que moi-même je sorte de comportements agressifs. Je suis parfois tellement à cran (à cause des problèmes que j'ai avec les adultes, à cause de l'organisation, de la structure, du comportement de certains gamins, etc...) que je n'ai que deux envies : mordre et partir le plus loin possible !
C'est pour ton bien d'Alice Miller
Développer l'intelligence émotionnelle de Linda Lantieri
Education émotionnelle : guide de l'animateur de Michel Claeys Bouuaert
Je ne sais pas encore comment je vais organiser ça l'année prochaine.
Les horaires de l'établissement change en septembre, je n'aurai plus le temps de faire les ateliers que je proposais cette année. Du coup, je me demande si je ne pourrai pas proposer tous les midis, pendant 40 minutes, quelques chose autour de l'éducation émotionnelle. Tous les élèves étant libre à ce moment (à l'inverse de cette année où les cours étaient en continu) un petit groupe pourrait y travailler plusieurs fois par semaine, mais sur des temps cours. Est-ce que cela suffirait ?
Il existera un dispositif dérogatoire pour certains 6eme. J'aurai aimé leur proposer un truc autour de l'éducation émotionnelle, mais le groupe varie sur la duré (les entrées et les sorties du dispositifs sont individuelles). Donc, pas de progression possible.
Mais mon premier souci est de faire en sorte que moi-même je sorte de comportements agressifs. Je suis parfois tellement à cran (à cause des problèmes que j'ai avec les adultes, à cause de l'organisation, de la structure, du comportement de certains gamins, etc...) que je n'ai que deux envies : mordre et partir le plus loin possible !
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- WonderWomanBon génie
Tu nous diras ce que tu penses de ces lectures Pseudo ?
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Vide dressing petite fille https://www.vinted.fr/membres/15210542-wiwiagathe
Vide dressing sur néo : https://www.neoprofs.org/t128716-vd-fille-wonderwoman-du-3-mois-au-4-ans-sergent-major-jacadi-zara-dpam-kiabi-verbaudet#4954294
- geodanNiveau 1
Pseudo a écrit:
Développer l'intelligence émotionnelle de Linda Lantieri
Education émotionnelle : guide de l'animateur de Michel Claeys Bouuaert
J'attends avec impatience ton retour sur ces deux livres, je vais bientôt essayer de m'y attaquer aussi.
Au niveau de l'organisation dans le temps je ne sais pas ce qui est le plus adapté, peut-être qu'après nos lectures on y verra plus clair, mais comme ça a priori je pense que de courts moments sur le temps de pause du midi peuvent être adaptés.
Exact, ce travail porte aussi énormément sur nous car malgré ce que l'on peut penser rationnellement, on ne se comporte pas toujours idéalement en situation concrète.Mais mon premier souci est de faire en sorte que moi-même je sorte de comportements agressifs. Je suis parfois tellement à cran (à cause des problèmes que j'ai avec les adultes, à cause de l'organisation, de la structure, du comportement de certains gamins, etc...) que je n'ai que deux envies : mordre et partir le plus loin possible !
- PseudoDemi-dieu
geodan a écrit:
Exact, ce travail porte aussi énormément sur nous car malgré ce que l'on peut penser rationnellement, on ne se comporte pas toujours idéalement en situation concrète.
Et je dirais qu'en situation concrète, la communication non-violente c'est juste bon à se faire bouffer sur place. Inutile par exemple de tenter ça avec ma chef.
Mais j'ai lu quelques part que, effectivement, avec certains, seul l'évitement est la solution.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- timeoNiveau 1
J'ai commencé par 2 livres concernant la CNV :
- Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) de Marshall Rosenberg. Il présente bien la CNV, il est riche en exemples, en anecdotes qui rendent le propos concret et en petits exercices pour vérifier qu'on a bien compris. Ce qui est dit me semble très utile, mais bien que convaincu intellectuellement, on se rend compte qu'il n'est pas évident de désapprendre notre langage basé sur les jugements.
- Vers une éducation au service de la vie, de Marshall Rosenberg également. Je ne l'ai pas encore terminé donc je détaillerai peut-être plus tard mais en gros il concerne plus directement le système éducatif. Comment refuser ce que l'auteur appelle l'éducation de domination pour aller vers une éducation au service de la vie en utilisant la CNV comme outil, quels sont les freins, nos craintes (à tous : élèves, profs, parents, direction...), voilà les thèmes abordés.
Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec le processus de communication non violence élaboré par Marshall Rosenberg, je peux essayer de le résumer.
Le processus vise à communiquer avec les autres (ou avec soi) en privilégiant la qualité de la relation, la qualité de l'écoute afin de se donner le maximum de chances de trouver ce que nous recherchons. Il ne s'agit pas d'un moyen de manipulation car le but n'est pas d'obtenir de l'autre ce que l'on désire mais d'établir une qualité de lien qui permettra la satisfaction des besoins de chacun. La base de cette communication est justement d'abandonner notre langage des jugements pour adopter celle des sentiments et besoins.
Plus concrètement le processus de CNV peut s'expliquer en 4 composantes :
1. Observation, sans mêler de jugements, d'opinions, etc.
2. Reconnaître et exprimer ses sentiments
3. Identifier les besoins dont découlent nos sentiments (cad prendre la responsabilité de ses sentiments)
4. Formuler une demande précise dans un langage positif
La chose la plus important à comprendre là dedans, et la plus difficle à mon avis, est l'étape n°3 de prise de responsabilité de nos sentiments. Nous avons tendance soit à rendre les autres responsables de nos sentiments, soit inversement à se rendre responsable des sentiments des autres.
Par exemple si j'essaye de "traduire" la phrase suivante "tu m'agaces à arriver toujours en retard !" en langage CNV, ça pourrait ressembler à : "Lorsque tu arrives en retard, je suis anxieux car j'aimerais qu'on ne rate rien du début film".
Dans le premier cas, la personne qui s'exprime rejette la responsabilité de son agacement sur l'autre, tandis que dans le second cas elle en prend la responsabilité en expliquant quel besoin insatisfait chez elle fait naître ce sentiment. L'autre n'y verra pas une critique mais l'expression d'un besoin et sera probablement plus enclin à trouver une solution qui satisfasse tout le monde.
- Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) de Marshall Rosenberg. Il présente bien la CNV, il est riche en exemples, en anecdotes qui rendent le propos concret et en petits exercices pour vérifier qu'on a bien compris. Ce qui est dit me semble très utile, mais bien que convaincu intellectuellement, on se rend compte qu'il n'est pas évident de désapprendre notre langage basé sur les jugements.
- Vers une éducation au service de la vie, de Marshall Rosenberg également. Je ne l'ai pas encore terminé donc je détaillerai peut-être plus tard mais en gros il concerne plus directement le système éducatif. Comment refuser ce que l'auteur appelle l'éducation de domination pour aller vers une éducation au service de la vie en utilisant la CNV comme outil, quels sont les freins, nos craintes (à tous : élèves, profs, parents, direction...), voilà les thèmes abordés.
Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec le processus de communication non violence élaboré par Marshall Rosenberg, je peux essayer de le résumer.
Le processus vise à communiquer avec les autres (ou avec soi) en privilégiant la qualité de la relation, la qualité de l'écoute afin de se donner le maximum de chances de trouver ce que nous recherchons. Il ne s'agit pas d'un moyen de manipulation car le but n'est pas d'obtenir de l'autre ce que l'on désire mais d'établir une qualité de lien qui permettra la satisfaction des besoins de chacun. La base de cette communication est justement d'abandonner notre langage des jugements pour adopter celle des sentiments et besoins.
Plus concrètement le processus de CNV peut s'expliquer en 4 composantes :
1. Observation, sans mêler de jugements, d'opinions, etc.
2. Reconnaître et exprimer ses sentiments
3. Identifier les besoins dont découlent nos sentiments (cad prendre la responsabilité de ses sentiments)
4. Formuler une demande précise dans un langage positif
La chose la plus important à comprendre là dedans, et la plus difficle à mon avis, est l'étape n°3 de prise de responsabilité de nos sentiments. Nous avons tendance soit à rendre les autres responsables de nos sentiments, soit inversement à se rendre responsable des sentiments des autres.
Par exemple si j'essaye de "traduire" la phrase suivante "tu m'agaces à arriver toujours en retard !" en langage CNV, ça pourrait ressembler à : "Lorsque tu arrives en retard, je suis anxieux car j'aimerais qu'on ne rate rien du début film".
Dans le premier cas, la personne qui s'exprime rejette la responsabilité de son agacement sur l'autre, tandis que dans le second cas elle en prend la responsabilité en expliquant quel besoin insatisfait chez elle fait naître ce sentiment. L'autre n'y verra pas une critique mais l'expression d'un besoin et sera probablement plus enclin à trouver une solution qui satisfasse tout le monde.
- PseudoDemi-dieu
Je crois effectivement que la clé de tout (pas seulement de la communication non violente) c'est la connaissance des émotions (et non des sentiments, enfin, moi j'appelle ça les émotions) et la prise en compte des besoins sous jacents.
Je pense axer mes interventions avec les élèves là-dessus au départ.
Je pense axer mes interventions avec les élèves là-dessus au départ.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- timeoNiveau 1
C'est-à-dire, tu as des pistes concrètes pour animer des séances, des thèmes à discuter, des jeux... ?
Sinon, quelle différence fais-tu entre sentiments et émotions ? On peut aussi parler des sensations, des ressentis. Ces questions de vocabulaire sont abordées page 65 du livre "Education émotionnelle : guide de l'animateur" que tu as, même si je ne suis pas vraiment d'accord avec la définition du mot sentiment.
Sinon, quelle différence fais-tu entre sentiments et émotions ? On peut aussi parler des sensations, des ressentis. Ces questions de vocabulaire sont abordées page 65 du livre "Education émotionnelle : guide de l'animateur" que tu as, même si je ne suis pas vraiment d'accord avec la définition du mot sentiment.
- PseudoDemi-dieu
timeo a écrit:C'est-à-dire, tu as des pistes concrètes pour animer des séances, des thèmes à discuter, des jeux... ?
Sinon, quelle différence fais-tu entre sentiments et émotions ? On peut aussi parler des sensations, des ressentis. Ces questions de vocabulaire sont abordées page 65 du livre "Education émotionnelle : guide de l'animateur" que tu as, même si je ne suis pas vraiment d'accord avec la définition du mot sentiment.
Pour moi le sentiment c'est quelque chose de plus élaboré que l'émotion. Mais j'imagine que c'est une question de vocabulaire.
L'amour est un sentiment, mais ça n'est pas une émotion.
Je n'ai pas encore élaboré de séances. Je pense commencer chaque séance par un moment de pleine conscience. Apprendre ça va déjà prendre un moment. Avec aussi le déchiffrage des émotions (les ressentis lié aux émotions, les manifestations physiques). Je partirais peut-être de lecture d'extraits de livre, pour déboucher sur une discussion et une mise en scène ou une illustration de l'émotion.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
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- [PRIMAIRE] - Questionnaire pour mémoire master MEEF sur l’éducation émotionnelle
- La nouvelle campagne de communication de l'Education Nationale est arrivée!
- En 2013, le ministère de l'Education a dépensé plus de 6 millions d'euros... en communication !
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