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- PseudoDemi-dieu
timeo a écrit:C'est-à-dire, tu as des pistes concrètes pour animer des séances, des thèmes à discuter, des jeux... ?
Sinon, quelle différence fais-tu entre sentiments et émotions ? On peut aussi parler des sensations, des ressentis. Ces questions de vocabulaire sont abordées page 65 du livre "Education émotionnelle : guide de l'animateur" que tu as, même si je ne suis pas vraiment d'accord avec la définition du mot sentiment.
Pour moi le sentiment c'est quelque chose de plus élaboré que l'émotion. Mais j'imagine que c'est une question de vocabulaire.
L'amour est un sentiment, mais ça n'est pas une émotion.
Je n'ai pas encore élaboré de séances. Je pense commencer chaque séance par un moment de pleine conscience. Apprendre ça va déjà prendre un moment. Avec aussi le déchiffrage des émotions (les ressentis lié aux émotions, les manifestations physiques). Je partirais peut-être de lecture d'extraits de livre, pour déboucher sur une discussion et une mise en scène ou une illustration de l'émotion.
- timeoNiveau 1
Oui c'est certainement une question de vocabulaire. Par exemple, après lecture du premier livre dont je parlais sur la CNV, je ne dirai pas que le mépris est un sentiment (avoir le sentiment d'être méprisé), car c'est davantage une interprétation de la pensée de quelqu'un d'autre. Dans ce cas là, le sentiment ressenti pourrait être la solitude, l'angoisse, l'abattement... Les phrases commençant par "j'ai le sentiment de" expriment en fait rarement un sentiment, c'est plutôt un jugement, une pensée...
Je ne suis pas sûr cette année de pouvoir lancer un atelier sur ces thèmes, peut-être que je me contenterai de me faire la main sur les HVC, mais là encore je n'ai pas d'idée précise sur comment animer une séance. Si tu as des pistes plus concrètes, n'hésite pas à en parler.
Je ne suis pas sûr cette année de pouvoir lancer un atelier sur ces thèmes, peut-être que je me contenterai de me faire la main sur les HVC, mais là encore je n'ai pas d'idée précise sur comment animer une séance. Si tu as des pistes plus concrètes, n'hésite pas à en parler.
- PseudoDemi-dieu
timeo a écrit:Oui c'est certainement une question de vocabulaire. Par exemple, après lecture du premier livre dont je parlais sur la CNV, je ne dirai pas que le mépris est un sentiment (avoir le sentiment d'être méprisé), car c'est davantage une interprétation de la pensée de quelqu'un d'autre. Dans ce cas là, le sentiment ressenti pourrait être la solitude, l'angoisse, l'abattement... Les phrases commençant par "j'ai le sentiment de" expriment en fait rarement un sentiment, c'est plutôt un jugement, une pensée...
Je ne suis pas sûr cette année de pouvoir lancer un atelier sur ces thèmes, peut-être que je me contenterai de me faire la main sur les HVC, mais là encore je n'ai pas d'idée précise sur comment animer une séance. Si tu as des pistes plus concrètes, n'hésite pas à en parler.
Le mépris est une émotion mixte, effectivement, renfermant bien plus qu'un émotion.
Il y a un guide des émotions très bien fait ici
Je te tiens au courant de l'évolution de ma réflexion.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- zigotineHabitué du forum
Bonjour, le sujet m'intéresse aussi
J'ai suivi une formation PAF sur l'intelligence des émotions mais c'était pas terrible, le public n'y connaissait rie et était venu pour le "titre"...
Sinon, j'utilise beaucoup les ouvrages de Dannie Beaulieu : Apprendre par coeur, techniques d'impact en classe et Techniques d'impact pour grandir (le dernier, plus pour des 6°)
Ces livres utilisent l'intelligence émotionnelle pour proposer des exercices concrets, des petites méthodes toutes bêtes. C'est assez centré sur l'image de soi et l'auto-valorisation des élèves.
J'ai suivi une formation PAF sur l'intelligence des émotions mais c'était pas terrible, le public n'y connaissait rie et était venu pour le "titre"...
Sinon, j'utilise beaucoup les ouvrages de Dannie Beaulieu : Apprendre par coeur, techniques d'impact en classe et Techniques d'impact pour grandir (le dernier, plus pour des 6°)
Ces livres utilisent l'intelligence émotionnelle pour proposer des exercices concrets, des petites méthodes toutes bêtes. C'est assez centré sur l'image de soi et l'auto-valorisation des élèves.
- MamaVénérable
Deux livres qui peuvent aider :
- T'es toi quand tu parles (chouette, avec pas mal de courts contes (mais pas enfantins) qui montrent le mal que peuvent faire certaines paroles - pas forcément des insultes vulgaires, juste des tics langagiers et tout ce qu'ils impliquent - ils peuvent certainement en inventer ensuite sur d'autres) ;
- un truc de français qui proposait une activité en plusieurs séances autour des insultes ; je ne suis pas chez moi avant fin août mais ensuite je retrouverai facilement, il suffira de me le rappeler si ça vous intéresse.
Ensuite, je pense que pas mal d'activités d'expression théâtrale et corporelle sans paroles doivent pouvoir servir un tel atelier, qui serait une belle initiative sans aucun doute.
- T'es toi quand tu parles (chouette, avec pas mal de courts contes (mais pas enfantins) qui montrent le mal que peuvent faire certaines paroles - pas forcément des insultes vulgaires, juste des tics langagiers et tout ce qu'ils impliquent - ils peuvent certainement en inventer ensuite sur d'autres) ;
- un truc de français qui proposait une activité en plusieurs séances autour des insultes ; je ne suis pas chez moi avant fin août mais ensuite je retrouverai facilement, il suffira de me le rappeler si ça vous intéresse.
Ensuite, je pense que pas mal d'activités d'expression théâtrale et corporelle sans paroles doivent pouvoir servir un tel atelier, qui serait une belle initiative sans aucun doute.
- timeoNiveau 1
Certains d'entre vous ont-ils finalement lancé des choses dans ce domaine cette année ?
- PseudoDemi-dieu
Je commence timidement la semaine prochaine ou la suivante.
Ce sera un atelier court, à l'heure de la demi-pension.
Ce sera un atelier court, à l'heure de la demi-pension.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- timeoNiveau 1
Ah ah... Du coup j'ai plusieurs questions :
Comment as-tu présenté ça à la direction et aux élèves ?
C'est un atelier prévu sur une durée déterminée ?
Comment s'est passé le recrutement des élèves ?
C'est bénévole ou tu seras payée ?
Comment as-tu présenté ça à la direction et aux élèves ?
C'est un atelier prévu sur une durée déterminée ?
Comment s'est passé le recrutement des élèves ?
C'est bénévole ou tu seras payée ?
- pailleauquebecFidèle du forum
C'est un sujet qui m'intéresse aussi,
J'ai lu "Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) de Rosenberg" et je recommande.
Je recommande aussi : "Arrosez les fleurs, pas les mauvaises herbes ! de Peacock"
Ce sont de très bons livres, et ce ne sont pas des livres de bisounours.
Ce qui est difficile ensuite c'est l'effet de groupe, le contexte établi qui fait que tout seul dans sa classe il est compliqué de changer le monde. En tout cas ces livres donnent pas mal de clefs intéressantes.
Quand je passe devant une porte ouverte, je suis parfois attristé quand j'entends le ton sur lequel s'adresse l'enseignant à sa classe. Je reconnais que j'en ai fait partie, j'ai utilisé un ton autoritaire, j'ai hurlé, crié, trépigné, et puis j'ai cherché à arrêter cette violence (le ton sur lequel le CDE nous parle est un bel exemple aussi).
Cela pour dire que la violence n'est pas que du côté des élèves, elle est une composante du système d'éducation.
Cependant j'ai bien peur que ce genre d'initiative si elle doit grandir, soit au final assez mal reçue, car elle finira par remettre en question beaucoup de mauvaises habitudes.
J'ai lu "Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) de Rosenberg" et je recommande.
Je recommande aussi : "Arrosez les fleurs, pas les mauvaises herbes ! de Peacock"
Ce sont de très bons livres, et ce ne sont pas des livres de bisounours.
Ce qui est difficile ensuite c'est l'effet de groupe, le contexte établi qui fait que tout seul dans sa classe il est compliqué de changer le monde. En tout cas ces livres donnent pas mal de clefs intéressantes.
Quand je passe devant une porte ouverte, je suis parfois attristé quand j'entends le ton sur lequel s'adresse l'enseignant à sa classe. Je reconnais que j'en ai fait partie, j'ai utilisé un ton autoritaire, j'ai hurlé, crié, trépigné, et puis j'ai cherché à arrêter cette violence (le ton sur lequel le CDE nous parle est un bel exemple aussi).
Cela pour dire que la violence n'est pas que du côté des élèves, elle est une composante du système d'éducation.
Cependant j'ai bien peur que ce genre d'initiative si elle doit grandir, soit au final assez mal reçue, car elle finira par remettre en question beaucoup de mauvaises habitudes.
- timeoNiveau 1
Je n'ai pas lu le deuxième que tu cites mais pour celui de Rosenberg en tout cas j'approuve ce que tu dis, même si au premier coup d'oeil ou avec simplement un résumé certains qualifieront certainement ces idées de "bisounours". Effectivement ce n'est pas simple à appliquer car nous ne sommes pas seul dans un processus de dialogue et il faut du temps pour convaincre et faire bouger les lignes. C'est encore plus vrai face à une classe où nous avons affaire à n individus auxquels se rajoute un effet de groupe.pailleauquebec a écrit:
Ce sont de très bons livres, et ce ne sont pas des livres de bisounours.
Ce qui est difficile ensuite c'est l'effet de groupe, le contexte établi qui fait que tout seul dans sa classe il est compliqué de changer le monde. En tout cas ces livres donnent pas mal de clefs intéressantes.
Idem, mais même si cette année je fais des efforts pour suivre un processus non-violent, il faut bien reconnaître que je ne suis pas assez fort pour l'instant pour y parvenir tout le temps. Je déteste quand je me surprends à utiliser un ton sec, à menacer de diverses choses...juste pour avoir le silence. J'ai essayé parfois d'exprimer mon désarroi, mon dégoût de la violence (celle des enfants comme la mienne) face à la classe mais je ne suis pas sûr d'avoir pu faire passer le message, d'avoir utilisé les mots "justes". Il est difficile également d'entendre les besoins de chaque enfant quand on veut faire un cours classique... Si tu as des conseils pratiques pour mettre en oeuvre la CNV dans une classe qui vit dans un autre monde (violence et manque de respect banalisés), et où très concrètement beaucoup d'élèves ne t'écoutent pas et discutent à voix haute entre eux, ça m'intéresse.pailleauquebec a écrit:Quand je passe devant une porte ouverte, je suis parfois attristé quand j'entends le ton sur lequel s'adresse l'enseignant à sa classe. Je reconnais que j'en ai fait partie, j'ai utilisé un ton autoritaire, j'ai hurlé, crié, trépigné, et puis j'ai cherché à arrêter cette violence (le ton sur lequel le CDE nous parle est un bel exemple aussi).
Cela dit, depuis cette rentrée, j'ai beaucoup moins de problèmes et de conflits que l'an dernier. Alors c'est ma deuxième année dans le même collège donc ça aide mais je pense que la façon dont j'aborde les choses joue aussi.
C'est bien son but.Cependant j'ai bien peur que ce genre d'initiative si elle doit grandir, soit au final assez mal reçue, car elle finira par remettre en question beaucoup de mauvaises habitudes.
- pailleauquebecFidèle du forum
Honnêtement je ne détiens pas la vérité. Je commets aussi beaucoup d'erreurs.timeo a écrit:Si tu as des conseils pratiques pour mettre en oeuvre la CNV dans une classe qui vit dans un autre monde (violence et manque de respect banalisés), et où très concrètement beaucoup d'élèves ne t'écoutent pas et discutent à voix haute entre eux, ça m'intéresse.
J'ai juste constaté depuis peu qu'une des solutions que j'applique avec succès passe par le langage non verbal. C'est fou ce qu'on peut faire passer par un petit geste, une expression du visage, un petit déplacement du corps. Cela m'évite d'argumenter et me semble moins intrusif.
Par exemple si un élève se balance, un simple geste de la main peut faire cesser ce comportement, idem si il est retourné ou discute.
Est-ce non violent ? je me dis qu'au moins ça évite un reproche verbalisé, et ça permet aussi de féliciter avec un sourire ou le pouce levé ou une expression du visage (approbation, estime).
- yogiSage
Je commence mon atelier aujourd'hui avec la classe dont je suis P.P, on va travailler par groupe de 8 chaque semaine;je pars du yoga puisque je sais l'enseigner et je rajoute des idées vues,lues ou expérimentées.
J'ai un livre en anglais de yoga pour enfants/ados qui s'appelle Yoga for me and you and children too de Ruth Aharoni.
J'ai aussi lu un bouquin récemment qui s'appelle Apprendre autrement avec la pédagogie positive.
Idée de recentrage: colorier un mandala de l'extérieur vers l'intérieur.
J'ai plein d'idées de relaxations,mindmapping etc autour des émotions.
MP si vous voulez échanger davantage.
J'ai un livre en anglais de yoga pour enfants/ados qui s'appelle Yoga for me and you and children too de Ruth Aharoni.
J'ai aussi lu un bouquin récemment qui s'appelle Apprendre autrement avec la pédagogie positive.
Idée de recentrage: colorier un mandala de l'extérieur vers l'intérieur.
J'ai plein d'idées de relaxations,mindmapping etc autour des émotions.
MP si vous voulez échanger davantage.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- yogiSage
Alors ce matin ,j'ai fait mon 1er atelier avec les 8 + agités et turbulents de la classe et un fort taux de testostérone.
Les points positifs:
- le grand dadet qui n'est pas du tout académique et qui a des difficultés partout était bien et a adoré le yoga,j'étais fière de voir son corps se mettre en mouvement ainsi et de le voir jouer le jeu! C'est un espace de communication formidable car il est souvent plongé dans son mutisme.
- En début de séance,on s'est assis en cercle et on a tous dit comment on se sentait aujourd'hui: chacun a fait une phrase,il y a avait de l'interaction,des questions ,des réponses,de l'écoute,de la compréhension,de l'empathie etc...C'est encourageant car il n'y avait que des ptits gars qui aiment la bagarre d'habitude!
-Point "négatif" :
il faut que je guide toute la séance en fait;il faut que je parle tout le temps sinon ils profitent de chaque temps de silence pour bavarder et rigoler.
Les points positifs:
- le grand dadet qui n'est pas du tout académique et qui a des difficultés partout était bien et a adoré le yoga,j'étais fière de voir son corps se mettre en mouvement ainsi et de le voir jouer le jeu! C'est un espace de communication formidable car il est souvent plongé dans son mutisme.
- En début de séance,on s'est assis en cercle et on a tous dit comment on se sentait aujourd'hui: chacun a fait une phrase,il y a avait de l'interaction,des questions ,des réponses,de l'écoute,de la compréhension,de l'empathie etc...C'est encourageant car il n'y avait que des ptits gars qui aiment la bagarre d'habitude!
-Point "négatif" :
il faut que je guide toute la séance en fait;il faut que je parle tout le temps sinon ils profitent de chaque temps de silence pour bavarder et rigoler.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- PseudoDemi-dieu
Bravo Yogi !
J'ai fait mon premier atelier lundi. Il n'y avait que des 6eme, volontaire à moitié, ils sont arrivé à l'heure de l'atelier et je les ai enrôlé pour une séance d'essai. J'ai donc 40 minutes à ma disposition.
J'ai commencé par la découverte de la respiration ne pleine conscience, puis j'ai ajouté l'image refuge. On continuera à travailler ça. Dans la deuxième partie de la séance, un élève a raconté une émotion forte récente et on en a parlé, sur le plan des réactions physiques, et de la vie de l'émotion.
Le groupe était très réceptif. La plupart s'est senti détendu, deux était même très enthousiastes. A suivre...
Comme Yogi, il faut que je guide toute la séance, mais je pense que c'est normal. On a aussi parlé de leur réaction (rire, petite agitation) et du sentiment d’appréhension qui y était lié. C'était très intéressant.
J'ai fait mon premier atelier lundi. Il n'y avait que des 6eme, volontaire à moitié, ils sont arrivé à l'heure de l'atelier et je les ai enrôlé pour une séance d'essai. J'ai donc 40 minutes à ma disposition.
J'ai commencé par la découverte de la respiration ne pleine conscience, puis j'ai ajouté l'image refuge. On continuera à travailler ça. Dans la deuxième partie de la séance, un élève a raconté une émotion forte récente et on en a parlé, sur le plan des réactions physiques, et de la vie de l'émotion.
Le groupe était très réceptif. La plupart s'est senti détendu, deux était même très enthousiastes. A suivre...
Comme Yogi, il faut que je guide toute la séance, mais je pense que c'est normal. On a aussi parlé de leur réaction (rire, petite agitation) et du sentiment d’appréhension qui y était lié. C'était très intéressant.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- yogiSage
Bravo! C'est marrant qu'on commence ensemble!Pseudo a écrit:Bravo Yogi !
J'ai fait mon premier atelier lundi. Il n'y avait que des 6eme, volontaire à moitié, ils sont arrivé à l'heure de l'atelier et je les ai enrôlé pour une séance d'essai. J'ai donc 40 minutes à ma disposition.
J'ai commencé par la découverte de la respiration ne pleine conscience, puis j'ai ajouté l'image refuge. On continuera à travailler ça. Dans la deuxième partie de la séance, un élève a raconté une émotion forte récente et on en a parlé, sur le plan des réactions physiques, et de la vie de l'émotion.
Le groupe était très réceptif. La plupart s'est senti détendu, deux était même très enthousiastes. A suivre...
Comme Yogi, il faut que je guide toute la séance, mais je pense que c'est normal. On a aussi parlé de leur réaction (rire, petite agitation) et du sentiment d’appréhension qui y était lié. C'était très intéressant.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- timeoNiveau 1
Je suis bien content de voir que certains d'entre vous se lancent !
Rebondir sur les réactions moqueuses pour voir d'où elles viennent est évidemment indispensable mais je ne sais pas si je saurais trouver les mots.
Merci. Effectivement moi aussi je passe beaucoup par les gestes et les expressions du visage, mais si ça permet de communiquer avec quelqu'un en particulier, c'est limité quand c'est une classe en entier qui pose problème.pailleauquebec a écrit:
Honnêtement je ne détiens pas la vérité. Je commets aussi beaucoup d'erreurs.
J'ai juste constaté depuis peu qu'une des solutions que j'applique avec succès passe par le langage non verbal. C'est fou ce qu'on peut faire passer par un petit geste, une expression du visage, un petit déplacement du corps. Cela m'évite d'argumenter et me semble moins intrusif.
Par exemple si un élève se balance, un simple geste de la main peut faire cesser ce comportement, idem si il est retourné ou discute.
Est-ce non violent ? je me dis qu'au moins ça évite un reproche verbalisé, et ça permet aussi de féliciter avec un sourire ou le pouce levé ou une expression du visage (approbation, estime).
Tu fais ça sur l'heure de vie de classe ?Yogi a écrit:Je commence mon atelier aujourd'hui avec la classe dont je suis P.P, on va travailler par groupe de 8 chaque semaine;je pars du yoga puisque je sais l'enseigner et je rajoute des idées vues,lues ou expérimentées.
Ca m'a l'air intéressant comme ça mais je me demande comment "gérer" le truc, quoi dire si rien n'émerge naturellement des enfants... Est-ce que tu pourrais expliquer rapidement comment ça peut se passer, sans forcément raconter ce qui s'est dit dans ton cas précis mais quelque chose qui pourrait être semblable ?Pseudo a écrit:Dans la deuxième partie de la séance, un élève a raconté une émotion forte récente et on en a parlé, sur le plan des réactions physiques, et de la vie de l'émotion.
Le groupe était très réceptif. La plupart s'est senti détendu, deux était même très enthousiastes. A suivre...
Comme Yogi, il faut que je guide toute la séance, mais je pense que c'est normal. On a aussi parlé de leur réaction (rire, petite agitation) et du sentiment d’appréhension qui y était lié. C'était très intéressant.
Rebondir sur les réactions moqueuses pour voir d'où elles viennent est évidemment indispensable mais je ne sais pas si je saurais trouver les mots.
- yogiSage
Timeo,mon heure de vie de classe est incluse dans mon EDT:j'enseigne 17h donc oui!
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- timeoNiveau 1
Incluse c'est à dire ? Tu es payée ? Moi aussi j'ai une heure prévue, en quinzaine, mais c'est facultatif, pourvu qu'on en fasse au moins 10 sur l'année.
- yogiSage
Oui je suis payée car j'enseigne 17h et j'ai une heure où je peux faire vie de classe ou ce que je veux.timeo a écrit:Incluse c'est à dire ? Tu es payée ? Moi aussi j'ai une heure prévue, en quinzaine, mais c'est facultatif, pourvu qu'on en fasse au moins 10 sur l'année.
Quand j'enseigne 18h,je fais vie de classe lors de mes cours car on refuse souvent de nous payer...L'heure de vie de classe peut etre animée par la COP,l'infirmière,la CPE etc donc sache que ce n'est pas compris dans ta prime P.P.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- pailleauquebecFidèle du forum
J'expérimente depuis quelques mois une mini séance de concentration/méditation d'une minute ou deux avant de s'asseoir en début de cours.
Les élèves entrent, sortent leurs affaires et on reste tous debout le temps de réfléchir à une idée.
Les thèmes que je travaille sont : l'agitation intérieure (prise de conscience de la météo des émotions) et la respiration, la concentration et le fonctionnement du cerveau (neuro-éducation).
C'est plus de la méditation guidée qu'un travail collectif, le plus souvent je parle et ils écoutent.
Le tout est improvisé en fonction du moment. Je ne sais pas si c'est utile ou pas, j'ai du mal à mesurer les effets.
Les élèves entrent, sortent leurs affaires et on reste tous debout le temps de réfléchir à une idée.
Les thèmes que je travaille sont : l'agitation intérieure (prise de conscience de la météo des émotions) et la respiration, la concentration et le fonctionnement du cerveau (neuro-éducation).
C'est plus de la méditation guidée qu'un travail collectif, le plus souvent je parle et ils écoutent.
Le tout est improvisé en fonction du moment. Je ne sais pas si c'est utile ou pas, j'ai du mal à mesurer les effets.
- PseudoDemi-dieu
Je peux aussi resté un peu "sèche", ou qu'un truc ne fonctionne pas. Je passe à autre chose, tout bêtement.timeo a écrit:Ca m'a l'air intéressant comme ça mais je me demande comment "gérer" le truc, quoi dire si rien n'émerge naturellement des enfants... Est-ce que tu pourrais expliquer rapidement comment ça peut se passer, sans forcément raconter ce qui s'est dit dans ton cas précis mais quelque chose qui pourrait être semblable ?Pseudo a écrit:Dans la deuxième partie de la séance, un élève a raconté une émotion forte récente et on en a parlé, sur le plan des réactions physiques, et de la vie de l'émotion.
Le groupe était très réceptif. La plupart s'est senti détendu, deux était même très enthousiastes. A suivre...
Comme Yogi, il faut que je guide toute la séance, mais je pense que c'est normal. On a aussi parlé de leur réaction (rire, petite agitation) et du sentiment d’appréhension qui y était lié. C'était très intéressant.
Rebondir sur les réactions moqueuses pour voir d'où elles viennent est évidemment indispensable mais je ne sais pas si je saurais trouver les mots.
Le gamin a évoqué une colère contre sa mère. On a donc parlé de la colère, comment on la sentait, comment elle disparaissait, ce qu'elle donnait envie de faire, etc... Le sujet est vaste ! Le but n'est pas de rester collé à l'expérience racontée, mais de voir ce qu'elle peut nous apporter.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- yogiSage
Oui il ne s'agit pas de jouer les psy,il s'agit d'un espace de liberté dans l'expression.Si un élève refuse de parler,on va pas non plus le forcer.On peut dire aussi "Si tu ne veux peux t'exprimer maintenant ,sache que tu peux intervenir plus tard si tu en as envie. En général ils jouent le jeu.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- timeoNiveau 1
Tu pourrais donner un exemple de ce que tu dis pendant cette minute d'écoute et de réflexion pour mieux cerner comment tu te positionnes ?pailleauquebec a écrit:J'expérimente depuis quelques mois une mini séance de concentration/méditation d'une minute ou deux avant de s'asseoir en début de cours.
Les élèves entrent, sortent leurs affaires et on reste tous debout le temps de réfléchir à une idée.
Les thèmes que je travaille sont : l'agitation intérieure (prise de conscience de la météo des émotions) et la respiration, la concentration et le fonctionnement du cerveau (neuro-éducation).
C'est plus de la méditation guidée qu'un travail collectif, le plus souvent je parle et ils écoutent.
Le tout est improvisé en fonction du moment. Je ne sais pas si c'est utile ou pas, j'ai du mal à mesurer les effets.
Merci Pseudo et yogi pour vos précisions.
- yogiSage
Des news du front: ce matin j'ai eu un groupe d'élèves agréables en atelier. Ils étaient très réceptifs.Tellement détendus qu'à la fin de la relax,ils avaient du mal à se réveiller. J'ai passé un moment merveilleux.Suis ravie et fière !
C'est une classe habituellement agitée ,qui énerve la plupart d'entre nous mais depuis 2 jours l'ambiance est calme.
Ils repartent de ces ateliers avec le coeur et l'esprit légers...je suis vraiment contente de m'etre lancée dans ce projet.
C'est une classe habituellement agitée ,qui énerve la plupart d'entre nous mais depuis 2 jours l'ambiance est calme.
Ils repartent de ces ateliers avec le coeur et l'esprit légers...je suis vraiment contente de m'etre lancée dans ce projet.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- PseudoDemi-dieu
Tu n'es pas en vacances alors ?yogi a écrit:Des news du front: ce matin j'ai eu un groupe d'élèves agréables en atelier. Ils étaient très réceptifs.Tellement détendus qu'à la fin de la relax,ils avaient du mal à se réveiller. J'ai passé un moment merveilleux.Suis ravie et fière !
C'est une classe habituellement agitée ,qui énerve la plupart d'entre nous mais depuis 2 jours l'ambiance est calme.
Ils repartent de ces ateliers avec le coeur et l'esprit légers...je suis vraiment contente de m'etre lancée dans ce projet.
J'ai remonté le fil mais je n'ai pas trouvé : tu peux nous en dire un peu plus sur le contenu de tes séances ?
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- yogiSage
Suis en vacances dans 2 semaines.Je ne suis pas en métropole.Pseudo a écrit:Tu n'es pas en vacances alors ?yogi a écrit:Des news du front: ce matin j'ai eu un groupe d'élèves agréables en atelier. Ils étaient très réceptifs.Tellement détendus qu'à la fin de la relax,ils avaient du mal à se réveiller. J'ai passé un moment merveilleux.Suis ravie et fière !
C'est une classe habituellement agitée ,qui énerve la plupart d'entre nous mais depuis 2 jours l'ambiance est calme.
Ils repartent de ces ateliers avec le coeur et l'esprit légers...je suis vraiment contente de m'etre lancée dans ce projet.
J'ai remonté le fil mais je n'ai pas trouvé : tu peux nous en dire un peu plus sur le contenu de tes séances ?
Je rappelle que je suis déjà prof de yoga en parallèle donc j'adapte facilement les méthodes et techniques que je connais déjà.
Exemple de séance:
1) On est assis en cercle,par terre.Chacun dit une phrase sur ce qu'il ressent,sur l'humeur du jour.
2) On fait une séance de yoga mais je ne dis pas "yoga",je l'appelle par exemple "atelier du geste pour la détente" . On accompagne certains gestes avec des exercices de respirations
3) Temps de relaxation où ils sont allongés(je guide la relaxation dans le détail,ils peuvent visualiser un soleil ou une couleur),certains s'endorment,ne surtout pas brusquer,chacun son rythme,puis on se met assis pour ne pas passer directement de la position allongée à debout
4) On fait une marche "méditative" (adjectif que je n'emploie pas devant eux) pour revenir à soi,reprendre le mouvement du corps lentement: poser un pied l'un devant l'autre,on pose d'abord un talon,puis les orteils,un talon précède et touche les orteils de l'autre pied,comme le jeu "chou/fleur"
5) On dessine un smiley ou on dit une phrase représentant notre humeur après cette séance
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- [PRIMAIRE] - Questionnaire pour mémoire master MEEF sur l’éducation émotionnelle
- La nouvelle campagne de communication de l'Education Nationale est arrivée!
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