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- TournesolÉrudit
Chaque fois, c'est pour moi la même galère : je mets un temps fou à corriger les rédactions, je ne suis jamais satisfaite de mon barème, et, surtout, je ne vois pas comment rendre les corrections de rédactions efficaces en classe...
Comment procédez-vous ?
Comment procédez-vous ?
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J'habite près de mon silence
à deux pas du puits et les mots
morts d'amour doutant que je pense
y viennent boire en gros sabots
comme fantômes de l'automne
mais toute la mèche est à vendre
il est tari le puits, tari.
(G. Perros)
Vis comme si tu devais mourir demain, apprends comme si tu devais vivre toujours. (Gandhi)
- anthinéaGuide spirituel
Comme toi je galère
Je deteste corriger les redactions.
Je détaille beaucoup sur mon barême et commente les notes
Je corrige les fautes et la syntaxe
Bref je m'épuise. ...
Je deteste corriger les redactions.
Je détaille beaucoup sur mon barême et commente les notes
Je corrige les fautes et la syntaxe
Bref je m'épuise. ...
- retraitéeDoyen
Pas de barème, appréciation globale. Tu lis, tu évalues l'ensemble . Tu notes, quitte à majorer/minorer en fonction de l'ensemble.
- MarmottineNiveau 1
Quel pensum en effet ! Mais pour éviter que toutes ces nombreuses heures passées à corriger ne servent finalement à rien, j'exige que les élèves recopient au propre leur rédaction en prenant soin de corriger toutes les fautes signalées en marge. Ils ont une semaine pour faire ce travail, après quoi je ramasse leurs deux rédactions et je mets la note définitive ( la note initiale est le plus souvent majorée, mais en cas de corrigé négligé c'est un malus). Bien sûr, cela fait encore du travail, mais c'est le seul moyen efficace que j'ai trouvé pour faire avancer les élèves.
- RelenaDNiveau 5
C'est ce que j'ai fait moi aussi avec mes élèves de 5ème et de 4ème (mais sur trois fois par contre!). Dans l'ensemble, cela les a bien aidé et surtout, ils ont été obligés de retravailler leur texte à de nombreuses reprises.Marmottine a écrit:Quel pensum en effet ! Mais pour éviter que toutes ces nombreuses heures passées à corriger ne servent finalement à rien, j'exige que les élèves recopient au propre leur rédaction en prenant soin de corriger toutes les fautes signalées en marge. Ils ont une semaine pour faire ce travail, après quoi je ramasse leurs deux rédactions et je mets la note définitive ( la note initiale est le plus souvent majorée, mais en cas de corrigé négligé c'est un malus). Bien sûr, cela fait encore du travail, mais c'est le seul moyen efficace que j'ai trouvé pour faire avancer les élèves.
Après effectivement niveau barème.... points orthographes, grammaire, forme (quand la forme est particulière), fond etc. Bien entendu c'est long à corriger et on n'est pas toujours sûr que notre correction permette aux élèves de comprendre pourquoi cette phrase syntaxiquement n'est pas correcte etc.
- MarianneNiveau 8
Moi aussi je passe du temps à corriger les rédactions. Pour faciliter le travail, je procède par niveaux de lecture :
- Une première lecture globale destinée à la compréhension du sens.
- Une deuxième lecture grammaticale - orthographique pour la correction des erreurs
- Une troisième lecture dite des critères : je vérifie qu'un certain nombre de critères ont été respectés et j'attribue les points.
Je suis ce programme de lecture afin d'éviter de m'éparpiller.
Ma grille de barème détaillée est réalisée sur Excel avec formule de calcul intégrée de façon à faciliter la correction. Je ne distribue pas cette grille détaillée aux élèves (sinon c'est la porte ouverte aux réclamations !!) mais je note sur leur copie un barème général de type : Respect de la langue / Présentation / Contenu. J'essaye d'équilibrer les points entre le respect du fond (le contenu) et de la forme (la langue).
Voilà pour ma façon de procéder.
- Une première lecture globale destinée à la compréhension du sens.
- Une deuxième lecture grammaticale - orthographique pour la correction des erreurs
- Une troisième lecture dite des critères : je vérifie qu'un certain nombre de critères ont été respectés et j'attribue les points.
Je suis ce programme de lecture afin d'éviter de m'éparpiller.
Ma grille de barème détaillée est réalisée sur Excel avec formule de calcul intégrée de façon à faciliter la correction. Je ne distribue pas cette grille détaillée aux élèves (sinon c'est la porte ouverte aux réclamations !!) mais je note sur leur copie un barème général de type : Respect de la langue / Présentation / Contenu. J'essaye d'équilibrer les points entre le respect du fond (le contenu) et de la forme (la langue).
Voilà pour ma façon de procéder.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Un petit texte d'André Mareuil, inspecteur et auteur de manuels (pour le primaire) des années 60 sur la correction des rédactions :
http://ecolereferences.blogspot.com/2013/06/correction-de-la-redaction-manuel.html
http://ecolereferences.blogspot.com/2013/06/correction-de-la-redaction-manuel.html
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Beaucoup de sujets sont trouvés à la recherche "correction rédaction" :
https://www.neoprofs.org/search?search_keywords=r%E9daction+correction
En lisant farfouillodiquement tous ces topics, tu dénicheras peut-être le conseilqui changera ta vie qu'il te faut.
https://www.neoprofs.org/search?search_keywords=r%E9daction+correction
En lisant farfouillodiquement tous ces topics, tu dénicheras peut-être le conseil
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- ProvenceEnchanteur
Je procède ainsi également.retraitée a écrit:Pas de barème, appréciation globale. Tu lis, tu évalues l'ensemble . Tu notes, quitte à majorer/minorer en fonction de l'ensemble.
- ProvenceEnchanteur
J'aime beaucoup le sujet d'écriture proposé: il est d'actualité! :lol:Spinoza1670 a écrit:Un petit texte d'André Mareuil, inspecteur et auteur de manuels (pour le primaire) des années 60 sur la correction des rédactions :
http://ecolereferences.blogspot.com/2013/06/correction-de-la-redaction-manuel.html
- henrietteMédiateur
Grâce à V/ Marchais, j'ai trouvé une méthode qui me va et me rend la correction des rédactions moins insupportable, car je vois les élèves s'en sortir mieux et progresser.
Je prépare énormément les rédactions en amont, par de petits travaux d'expression à contraintes très précises : une phrase dont la structure doit être reprise à l'identique d'un texte étudié, mais en changeant le vocabulaire pour créer une atmosphère différente, des exercices récurrents sur un procédé stylistique à réutiliser obligatoirement, un travail en amont par fiche de vocabulaire avec des constructions (noms avec le verbe qui convient, etc.).
Tout ceci se réunit pour la rédaction longue, avec obligation de réutiliser la structure de la phrase imitée, les procédés stylistiques, un certain nombre de mots des fiches-réseaux, et avec un plan assez largement imposé (en tout cas en 5e), un nombre de lignes très encadré (mini comme maxi), et des mots interdits.
Les élèves ont obligation d'écrire d'une couleur différente les phrases ou constructions imposées, de souligner les mots de vocabulaire réutilisés, et de signaler les figures de style qu'ils emploient par une légende dans la marge, sinon, je ne corrige pas leur travail et ils doivent le recopier entre midi et deux au fond de ma classe.
Du coup, moins de mauvais trucs horribles qu'on ne sait pas par quel bout prendre, qui nous prennent des heures et sont impossibles à corriger par l'élève ensuite.
Après, je note l'ensemble, mais j'ajoute une grille qui récapitule les attentes avec des croix (colonnes TB/B/AB/Ins...) car je gagne ainsi du temps dans la rédaction de la remarque finale.
Je prépare énormément les rédactions en amont, par de petits travaux d'expression à contraintes très précises : une phrase dont la structure doit être reprise à l'identique d'un texte étudié, mais en changeant le vocabulaire pour créer une atmosphère différente, des exercices récurrents sur un procédé stylistique à réutiliser obligatoirement, un travail en amont par fiche de vocabulaire avec des constructions (noms avec le verbe qui convient, etc.).
Tout ceci se réunit pour la rédaction longue, avec obligation de réutiliser la structure de la phrase imitée, les procédés stylistiques, un certain nombre de mots des fiches-réseaux, et avec un plan assez largement imposé (en tout cas en 5e), un nombre de lignes très encadré (mini comme maxi), et des mots interdits.
Les élèves ont obligation d'écrire d'une couleur différente les phrases ou constructions imposées, de souligner les mots de vocabulaire réutilisés, et de signaler les figures de style qu'ils emploient par une légende dans la marge, sinon, je ne corrige pas leur travail et ils doivent le recopier entre midi et deux au fond de ma classe.
Du coup, moins de mauvais trucs horribles qu'on ne sait pas par quel bout prendre, qui nous prennent des heures et sont impossibles à corriger par l'élève ensuite.
Après, je note l'ensemble, mais j'ajoute une grille qui récapitule les attentes avec des croix (colonnes TB/B/AB/Ins...) car je gagne ainsi du temps dans la rédaction de la remarque finale.
- babetteNeoprof expérimenté
Pff, je lis ce topic avec attention, j'ai 74 rédactions à corriger et j'en ai déjà corrigé... 3!
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« Si ton rève se réalise, c'est qu'il n'était pas assez beau."
Proverbe chinois.
- AmaliahEmpereur
Pour ma part, je lis tout en annotant puis je relis pour avoir une vision globale de la copie et le plus souvent je n'ai pas de barème. Si jamais j'ai un barème, je le teste sur quelques copies auxquelles j'ai mis une note sans barème pour faire en sorte que mon barème n eme pousse pas à surnoter. je ne sais pas si je suis très claire!
- TournesolÉrudit
Cela doit prendre un temps considérable !... J'ai voulu préparer en amont la rédaction sur table, par des structures imposées, du vocabulaire travaillé, des figures de style vues et revues (sur les conseils, qui m'avaient convaincue aussi, de V. Marchais). Au final, quelle déception pour toute l'énergie déployée et le temps consacré à la préparation de ce travail...henriette a écrit:Grâce à V/ Marchais, j'ai trouvé une méthode qui me va et me rend la correction des rédactions moins insupportable, car je vois les élèves s'en sortir mieux et progresser.
Je prépare énormément les rédactions en amont, par de petits travaux d'expression à contraintes très précises : une phrase dont la structure doit être reprise à l'identique d'un texte étudié, mais en changeant le vocabulaire pour créer une atmosphère différente, des exercices récurrents sur un procédé stylistique à réutiliser obligatoirement, un travail en amont par fiche de vocabulaire avec des constructions (noms avec le verbe qui convient, etc.).
Tout ceci se réunit pour la rédaction longue, avec obligation de réutiliser la structure de la phrase imitée, les procédés stylistiques, un certain nombre de mots des fiches-réseaux, et avec un plan assez largement imposé (en tout cas en 5e), un nombre de lignes très encadré (mini comme maxi), et des mots interdits.
Les élèves ont obligation d'écrire d'une couleur différente les phrases ou constructions imposées, de souligner les mots de vocabulaire réutilisés, et de signaler les figures de style qu'ils emploient par une légende dans la marge, sinon, je ne corrige pas leur travail et ils doivent le recopier entre midi et deux au fond de ma classe.
Du coup, moins de mauvais trucs horribles qu'on ne sait pas par quel bout prendre, qui nous prennent des heures et sont impossibles à corriger par l'élève ensuite.
Après, je note l'ensemble, mais j'ajoute une grille qui récapitule les attentes avec des croix (colonnes TB/B/AB/Ins...) car je gagne ainsi du temps dans la rédaction de la remarque finale.
Je n'aime pas noter "globalement", même si mes grilles d'évaluation sont peut-être sclérosantes parfois, et j'aime que l'élève sache précisément pourquoi il a obtenu telle ou telle note.
Merci pour vos réponses !
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J'habite près de mon silence
à deux pas du puits et les mots
morts d'amour doutant que je pense
y viennent boire en gros sabots
comme fantômes de l'automne
mais toute la mèche est à vendre
il est tari le puits, tari.
(G. Perros)
Vis comme si tu devais mourir demain, apprends comme si tu devais vivre toujours. (Gandhi)
- henrietteMédiateur
C'est sûr que je ne fais pas une écriture longue toutes les deux semaines, mais je trouve qu'au final, ils écrivent plus souvent donc plus, et mieux, que comme je faisais avant.
- SphinxProphète
Je prépare l'exercice en amont en travaillant sur le thème, en faisant apprendre du vocabulaire (sur lequel il y a un contrôle avant la rédaction).
J'impose un certain nombre de consignes (employer le passé simple, inclure un dialogue...) correspondant à ce qu'on a vu/revu auparavant. Pas plus de deux ou trois (en plus de la consigne de longueur et du sujet proprement dit) pour que l'élève ne s'y perde pas. Je fais mon barême en fonction de ces consignes aussi : des points pour l'orthographe et l'expression bien sûr, mais aussi pour le respect du sujet et des consignes. Mais je ne signale pas le barême aux élèves (trop long, franchement), surtout qu'en réalité il est lâche et en notant je tiens compte des défauts et qualités des copies auxquels je pourrais ne pas avoir pensé avant. (Donc c'est du semi- sur barême, semi -global ) Par contre j'indique évidemment en quelques mots à côté de la note pourquoi, en gros, ils ont perdu des points et quelles consignes n'ont pas été respectées, ainsi pas de réclamations.
Quand je rends je ne corrige pas les fautes, je me contente de les souligner. Ils doivent les corriger et me rendre la copie, que je corrige à nouveau (ça fait un peu double peine mais comme je ne regarde que les mots que j'ai soulignés, ça va beaucoup plus vite).
Et, bref, quelle que soit l'astuce employée c'est toujours aussi long et pénible
J'impose un certain nombre de consignes (employer le passé simple, inclure un dialogue...) correspondant à ce qu'on a vu/revu auparavant. Pas plus de deux ou trois (en plus de la consigne de longueur et du sujet proprement dit) pour que l'élève ne s'y perde pas. Je fais mon barême en fonction de ces consignes aussi : des points pour l'orthographe et l'expression bien sûr, mais aussi pour le respect du sujet et des consignes. Mais je ne signale pas le barême aux élèves (trop long, franchement), surtout qu'en réalité il est lâche et en notant je tiens compte des défauts et qualités des copies auxquels je pourrais ne pas avoir pensé avant. (Donc c'est du semi- sur barême, semi -global ) Par contre j'indique évidemment en quelques mots à côté de la note pourquoi, en gros, ils ont perdu des points et quelles consignes n'ont pas été respectées, ainsi pas de réclamations.
Quand je rends je ne corrige pas les fautes, je me contente de les souligner. Ils doivent les corriger et me rendre la copie, que je corrige à nouveau (ça fait un peu double peine mais comme je ne regarde que les mots que j'ai soulignés, ça va beaucoup plus vite).
Et, bref, quelle que soit l'astuce employée c'est toujours aussi long et pénible
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- MauvetteÉrudit
J'ai toujours noté à la louche, mais avec une appréciation extrêmement détaillée, et avec une revue de détail afin d'"harmoniser" ( ) les notes à la fin. Et mon inspecteur a fait des éloges sur mes corrections.
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Je vais bien, ne t'en fais pas
- yogiSage
Je ne comprends pas le fait de noter à la louche,je trouve que ce n'est pas transparent.
Ado,je trouvais injuste de lire une note sans vraiment savoir à quoi ca correspondait.
Avoir des critères et signifier aux élèves la grille d'évaluation,c'est leur dire ce qu'on attend,ce qu'on évalue.C'est clair pour eux comme pour moi.
Pour la correction,je souligne les fautes et je leur laisse 10 mins pour les corriger en classe.Je passe dans les rangs et je m'assure que chacun a corrigé quelque chose.
Ado,je trouvais injuste de lire une note sans vraiment savoir à quoi ca correspondait.
Avoir des critères et signifier aux élèves la grille d'évaluation,c'est leur dire ce qu'on attend,ce qu'on évalue.C'est clair pour eux comme pour moi.
Pour la correction,je souligne les fautes et je leur laisse 10 mins pour les corriger en classe.Je passe dans les rangs et je m'assure que chacun a corrigé quelque chose.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- MauvetteÉrudit
Bien sûr qu'il y a des critères, ils sont simplement inscrits dans la consigne et reformulés oralement lorsqu'on analyse ensemble le sujet. À eux de bien comprendre cette étape importante de la rédaction qu'est une analyse de sujet.
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Je vais bien, ne t'en fais pas
- yogiSage
Oui mais comment faire en sorte que ta note ne soit pas ressentie comme arbitraire? Pour quelles raisons mets-tu un 12 ,un 14 ou un 16?Mauvette a écrit:Bien sûr qu'il y a des critères, ils sont simplement inscrits dans la consigne et reformulés oralement lorsqu'on analyse ensemble le sujet. À eux de bien comprendre cette étape importante de la rédaction qu'est une analyse de sujet.
A moins qu'il n'y ait que 3 notes : 8 si c'est mauvais,12 si c'est passable et 15 si c'est bien? J'ai des collègues qui le font,pourquoi pas.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- SphinxProphète
En ce qui me concerne, j'ai des critères précis (par exemple, moins de la moyenne si c'est hors-sujet, tant de points en gros pour l'orthographe, etc), mais je ne me fatigue pas à le noter en détail sur chaque copie, ça prendrait un temps fou. Je note dans l'appréciation ce qui n'allait pas et s'ils veulent plus de détails, ils peuvent venir me voir - mais ça n'arrive jamais. La part de "à la louche" dans ma notation me permet d'ajuster quant au niveau de la copie. Une bonne copie qui a respecté les consignes mais sans trop se fouler ? 17 ou 18. Une bonne copie qui a respecté les consignes mais qui a ce petit truc en plus, des trouvailles heureuses, un style plaisant à lire ? 20. Et ça c'est difficile à quantifier en points à l'avance. Une copie qui ne respecte pas trop les consignes et qui a une orthographe épouvantable mais qui fait un effort pour rester dans le sujet ? 8-10 en sixième cinquième, 6-8 en quatrième troisième. La même qui sombre dans le grand n'importe quoi ? Entre 1 et 4. Et encore ça dépend du degré de n'importe quoi.
Mais je pense que la capacité à noter à la louche vient avec l'expérience, en fait. Ce n'est pas tellement à la louche, c'est qu'à force de noter des rédactions, ces heureux professeurs ont en réalité leur barème intégré dans leur subconscient :lol:
Mais je pense que la capacité à noter à la louche vient avec l'expérience, en fait. Ce n'est pas tellement à la louche, c'est qu'à force de noter des rédactions, ces heureux professeurs ont en réalité leur barème intégré dans leur subconscient :lol:
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- InfinimentHabitué du forum
Les barèmes précis et détaillés sont sécurisants, voire nécessaires, lorsque l'on débute. Est-il nécessaire de les communiquer aux élèves ? Je ne suis pas sûr.
Comme beaucoup, j'ai des critères, des attentes, pour chaque devoir, mais j'ai abandonné le chiffrage détaillé pour chacun. S'enfermer dans une grille (3 points pour ceci, 2 pour cela...) revient bien souvent à noter de manière honteusement avantageuse certaines mauvaises copies et à ne pas suffisamment valoriser les très bonnes. Il faut se laisser une marge de manœuvre.
En revanche, même avec les années qui passent, je n'ai pas résolu le problème du temps de correction... C'est affreusement long ! Et je souffre, chaque année, au brevet, de survoler les copies. Mais je me console en me disant que, de toute façon, les notes sont remontées ensuite et que cela ne vaut pas la peine d'y laisser la santé... Où la conscience professionnelle est confrontée aux réalités.
Comme beaucoup, j'ai des critères, des attentes, pour chaque devoir, mais j'ai abandonné le chiffrage détaillé pour chacun. S'enfermer dans une grille (3 points pour ceci, 2 pour cela...) revient bien souvent à noter de manière honteusement avantageuse certaines mauvaises copies et à ne pas suffisamment valoriser les très bonnes. Il faut se laisser une marge de manœuvre.
En revanche, même avec les années qui passent, je n'ai pas résolu le problème du temps de correction... C'est affreusement long ! Et je souffre, chaque année, au brevet, de survoler les copies. Mais je me console en me disant que, de toute façon, les notes sont remontées ensuite et que cela ne vaut pas la peine d'y laisser la santé... Où la conscience professionnelle est confrontée aux réalités.
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Ah ! la belle chose, que de savoir quelque chose !
- AmaliahEmpereur
Noter à la louche est une expression qui ne signifie pas qu'on note à la légère. Je fais en général un barème détaillé pour la première rédaction et ensuite plus de barème mais une longue appréciation qui permet de souligner les faiblesses ou les réussites de la copie. Je n'ai jamais eu aucune plainte d'élève. Je leur demande toutjours de venir me voir s'ils ne comprennent pas leur note, personne n'a jamais râlé, preuve que mes notes sont justes. D'ailleurs ils ont en général les mêmes notes au brevet blanc quand ils sont corrigés par un collègue!yogi a écrit:Je ne comprends pas le fait de noter à la louche,je trouve que ce n'est pas transparent.
Ado,je trouvais injuste de lire une note sans vraiment savoir à quoi ca correspondait.
Avoir des critères et signifier aux élèves la grille d'évaluation,c'est leur dire ce qu'on attend,ce qu'on évalue.C'est clair pour eux comme pour moi.
Pour la correction,je souligne les fautes et je leur laisse 10 mins pour les corriger en classe.Je passe dans les rangs et je m'assure que chacun a corrigé quelque chose.
Le sujet donne des consignes qu'il faut respecter. Quand on corrige une rédaction, je commence toujours par leur faire chercher le barème possible pour le sujet, ils voient bien la partie "respect des consignes" et la partie "expression" (correction de la langue et le truc en plus, le style).
Je rejoins entièrement Sphinx et Infiniment. Avec les années, on arrive à noter de manière juste sans barème et en utilisant toutes les notes. Et mes notes vont de 2 à 18 ou 19 en général pour des devoirs faits en classe. Enfin cette année vu mes élèves de 3e, plutôt 16 maxi.
- melaniguizHabitué du forum
Je remarque également que depuis que je fais, avant la rédaction, des exercices d'écriture de préparation, du vocabulaire facilement utilisable, un travail sur certaines structures de phrase, je n'ai plus de rédactions indigestes où tout était à reprendre. Avant je corrigeais avec un code couleur et demandais une correction et une remise au propre intégrale, les problèmes venaient essentiellement de la ponctuation et de la structure de la phrase. Je ne le demande plus maintenant, curieusement je n'ai quasiment plus de ces copies illisibles ou alors en 6e de gamins relevant du FLE ou de segpa. Le fait aussi de toujours bien préparer le sujet avec les élèves aide beaucoup aussi : avant je ramassais les brouillons pour une première correction, maintenant en parler ensemble une bonne demi-heure pour recenser toutes les idées, les possibilités, expliquer toutes les consignes et ensuite superviser l'écriture du brouillon en passant dans les rangs, en donnant deux-trois conseils, suffisent.henriette a écrit:Grâce à V/ Marchais, j'ai trouvé une méthode qui me va et me rend la correction des rédactions moins insupportable, car je vois les élèves s'en sortir mieux et progresser.
Je prépare énormément les rédactions en amont, par de petits travaux d'expression à contraintes très précises : une phrase dont la structure doit être reprise à l'identique d'un texte étudié, mais en changeant le vocabulaire pour créer une atmosphère différente, des exercices récurrents sur un procédé stylistique à réutiliser obligatoirement, un travail en amont par fiche de vocabulaire avec des constructions (noms avec le verbe qui convient, etc.).
Tout ceci se réunit pour la rédaction longue, avec obligation de réutiliser la structure de la phrase imitée, les procédés stylistiques, un certain nombre de mots des fiches-réseaux, et avec un plan assez largement imposé (en tout cas en 5e), un nombre de lignes très encadré (mini comme maxi), et des mots interdits.
Les élèves ont obligation d'écrire d'une couleur différente les phrases ou constructions imposées, de souligner les mots de vocabulaire réutilisés, et de signaler les figures de style qu'ils emploient par une légende dans la marge, sinon, je ne corrige pas leur travail et ils doivent le recopier entre midi et deux au fond de ma classe.
Du coup, moins de mauvais trucs horribles qu'on ne sait pas par quel bout prendre, qui nous prennent des heures et sont impossibles à corriger par l'élève ensuite.
Après, je note l'ensemble, mais j'ajoute une grille qui récapitule les attentes avec des croix (colonnes TB/B/AB/Ins...) car je gagne ainsi du temps dans la rédaction de la remarque finale.
La correction reste cependant longue car j'utilise une grille d'évaluation plutôt bien détaillée, dans le but que les élèves comprennent leurs erreurs et sachent à quoi faire attention la fois prochaine. Peut-être qu'ils n'en font rien, mais par acquis de conscience je continue à le faire, et les élèves prennent toujours 2mn pour lire les annotations de leur copie quand je la leur rends, dans un grand silence, c'est signe que quand même ça les intéresse. Je pense qu'une note à la louche, ça n'aide pas l'élève à comprendre comment il a eu cette note et ce qu'elle veut dire, les points réussis et là où il a perdu des points, ni où il peut s'améliorer, à moins d'une appréciation très développée. Mais une bonne appréciation qui reprend les points forts et les points faibles de la copie, ce qui est à retravailler ou développer compense parfaitement une grille d'évaluation : je préfère la grille qui m'évite de réécrire toujours la même chose ou d'avoir à gribouiller trop de choses dans un cadre de présentation trop petit.
Mais je ne fais pas spécialement mon barème pour m'aider à mettre ma note : quand je remplis ma grille d'évaluation, j'ai souvent en tête une note globale et mon barème me fait toujours retomber dessus (voire j'attribue les points en fonction de la note que j'ai en tête !). J'ai bien en tête ce à quoi ressemble une copie qui ne mérite pas la moyenne et si je mets 13 à l'un alors que j'ai mis 12 à l'autre, je n'ai pas besoin de mon barème pour savoir la petite chose qui a fait la différence. Au brevet je n'utilise pas de barème, je lis plus vite la copie, je ne mets qu'une mini appréciation très globale. Je pense que ma note est tout aussi juste qu'avec mon barème et ma fiche détaillée, mais le but de ma correction n'est pas la même : au brevet, c'est un examen terminal avec une copie que ne récupérera pas l'élève, pendant l'année c'est un travail noté qui débouchera sur un autre.
- MalicouNiveau 8
Je travaille le vocabulaire en amont des rédactions et j'interdis certains verbes (comme être, avoir, dire, ...) mais je n'ai jamais demandé à mes élèves d'insérer une structure de phrase particulière.melaniguiz a écrit:Je remarque également que depuis que je fais, avant la rédaction, des exercices d'écriture de préparation, du vocabulaire facilement utilisable, un travail sur certaines structures de phrase, je n'ai plus de rédactions indigestes où tout était à reprendre. Avant je corrigeais avec un code couleur et demandais une correction et une remise au propre intégrale, les problèmes venaient essentiellement de la ponctuation et de la structure de la phrase. Je ne le demande plus maintenant, curieusement je n'ai quasiment plus de ces copies illisibles ou alors en 6e de gamins relevant du FLE ou de segpa. Le fait aussi de toujours bien préparer le sujet avec les élèves aide beaucoup aussi : avant je ramassais les brouillons pour une première correction, maintenant en parler ensemble une bonne demi-heure pour recenser toutes les idées, les possibilités, expliquer toutes les consignes et ensuite superviser l'écriture du brouillon en passant dans les rangs, en donnant deux-trois conseils, suffisent.henriette a écrit:Grâce à V/ Marchais, j'ai trouvé une méthode qui me va et me rend la correction des rédactions moins insupportable, car je vois les élèves s'en sortir mieux et progresser.
Je prépare énormément les rédactions en amont, par de petits travaux d'expression à contraintes très précises : une phrase dont la structure doit être reprise à l'identique d'un texte étudié, mais en changeant le vocabulaire pour créer une atmosphère différente, des exercices récurrents sur un procédé stylistique à réutiliser obligatoirement, un travail en amont par fiche de vocabulaire avec des constructions (noms avec le verbe qui convient, etc.).
Tout ceci se réunit pour la rédaction longue, avec obligation de réutiliser la structure de la phrase imitée, les procédés stylistiques, un certain nombre de mots des fiches-réseaux, et avec un plan assez largement imposé (en tout cas en 5e), un nombre de lignes très encadré (mini comme maxi), et des mots interdits.
Les élèves ont obligation d'écrire d'une couleur différente les phrases ou constructions imposées, de souligner les mots de vocabulaire réutilisés, et de signaler les figures de style qu'ils emploient par une légende dans la marge, sinon, je ne corrige pas leur travail et ils doivent le recopier entre midi et deux au fond de ma classe.
Du coup, moins de mauvais trucs horribles qu'on ne sait pas par quel bout prendre, qui nous prennent des heures et sont impossibles à corriger par l'élève ensuite.
Après, je note l'ensemble, mais j'ajoute une grille qui récapitule les attentes avec des croix (colonnes TB/B/AB/Ins...) car je gagne ainsi du temps dans la rédaction de la remarque finale.
La correction reste cependant longue car j'utilise une grille d'évaluation plutôt bien détaillée, dans le but que les élèves comprennent leurs erreurs et sachent à quoi faire attention la fois prochaine. Peut-être qu'ils n'en font rien, mais par acquis de conscience je continue à le faire, et les élèves prennent toujours 2mn pour lire les annotations de leur copie quand je la leur rends, dans un grand silence, c'est signe que quand même ça les intéresse. Je pense qu'une note à la louche, ça n'aide pas l'élève à comprendre comment il a eu cette note et ce qu'elle veut dire, les points réussis et là où il a perdu des points, ni où il peut s'améliorer, à moins d'une appréciation très développée. Mais une bonne appréciation qui reprend les points forts et les points faibles de la copie, ce qui est à retravailler ou développer compense parfaitement une grille d'évaluation : je préfère la grille qui m'évite de réécrire toujours la même chose ou d'avoir à gribouiller trop de choses dans un cadre de présentation trop petit.
Mais je ne fais pas spécialement mon barème pour m'aider à mettre ma note : quand je remplis ma grille d'évaluation, j'ai souvent en tête une note globale et mon barème me fait toujours retomber dessus (voire j'attribue les points en fonction de la note que j'ai en tête !). J'ai bien en tête ce à quoi ressemble une copie qui ne mérite pas la moyenne et si je mets 13 à l'un alors que j'ai mis 12 à l'autre, je n'ai pas besoin de mon barème pour savoir la petite chose qui a fait la différence. Au brevet je n'utilise pas de barème, je lis plus vite la copie, je ne mets qu'une mini appréciation très globale. Je pense que ma note est tout aussi juste qu'avec mon barème et ma fiche détaillée, mais le but de ma correction n'est pas la même : au brevet, c'est un examen terminal avec une copie que ne récupérera pas l'élève, pendant l'année c'est un travail noté qui débouchera sur un autre.
Pourriez-vous me donner des exemples?
Comment choisissez-vous ces structures? Par rapport aux textes étudiés?
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