Trois Franciliens sur 10 ont des difficultés à lire, écrire ou calculer.

Ecrire une lettre, faire ses courses ou lire une carte. Des tâches de la vie courante, parfois inaccessibles à certaines personnes, plus particulièrement en Ile-de-France. L'Insee vient en effet de publier une étude sur les compétences des Franciliens, âgés de 16 à 65 ans, à l'écrit, à l'oral ou en calcul.

Base du questionnaire : un programme télé, sur lequel on pose des questions type "à quelle heure passe ce film ?" ou "quel chanteur passe dans telle émission ?". Selon l'étude, 13 % des Franciliens se trouvent en difficulté « importante » face à la compréhension. La région Ile-de-France est la plus touchée de la métropole, avec le Nord-Pas-de-Calais. En tout, 1 042 000 personnes sont en difficulté.

La moitié des personnes en difficulté travaille

A noter que l'étude porte sur tous les ménages franciliens, qu'ils soient français ou étrangers. Il n'est donc pas surprenant d'apprendre que, parmi les populations qui n'ont pas fait leurs études en France, 42 % éprouvent des difficultés à l'écrit. Le chiffre tombe à 5 % pour les Franciliens qui sont nés dans le pays. "À caractéristiques comparables, un Francilien dont la scolarité a débuté à l'étranger a seize fois plus de risques de se retrouver en situation de difficulté face à l'écrit", indique l'étude.

Enfin, autre chiffre intéressant : la moitié des personnes (54 %) éprouvant des difficultés à l'écrit ont pourtant un travail. La majorité sont ouvriers ou employés. Sans surprise, les cadres ne représentent que 1 % de cette population.

En 2013, le ministère de l’Education nationale a fait de la lutte contre l'illettrisme une priorité nationale.