Les thèses doctorales, propices au harcèlement sexuel

Etre doctorant c'est prendre le risque d'être harcelé sexuellement...

http://www.letudiant.fr/educpros/actualite/les-etudes-doctorales-seraient-propices-au-harcelement-sexuel-et-moral.html

http://blog.educpros.fr/doctrix/2012/12/20/esr-harcelement-sexuel-tribune-clasches/

A mon avis, c'est surtout "être doctorantE" qui fait prendre ce risque...

Et ça ne doit pas toujours être à sens unique...

C'est toujours bien qu'on en parle, même si ce n'est pas une nouveauté.

C'est favorisé par le fait que le doctorant est CORPS et ÂME soumis à son directeur de thèse!! et que ce dernier est encore majoritairement ...un homme.

Perso j'ai une directeur et une directrice. Je suis O combien reconnaissante à mon directeur d'avoir un rapport très sain à ses doctorants en général et à ses doctorantes en particulier. Pas l'ombre d'une équivoque ... et je sais l'exception que cela représente (même sans aller jusqu'au harcèlement!)

Instructeurpublic a écrit:Et ça ne doit pas toujours être à sens unique...

Oui, mais "dans l'autre sens" (étudiant vers directeur de thèse si j'ai bien compris), est-ce réellement du harcèlement?

philann a écrit:C'est favorisé par le fait que le doctorant est CORPS et ÂME soumis à son directeur de thèse!! et que ce dernier est encore majoritairement ...un homme.

Perso j'ai une directeur et une directrice. Je suis O combien reconnaissante à mon directeur d'avoir un rapport très sain à ses doctorants en général et à ses doctorantes en particulier. Pas l'ombre d'une équivoque ... et je sais l'exception que cela représente (même sans aller jusqu'au harcèlement!)

Que les comportements douteux (voire pires) soient fréquents, je ne peux que souscrire, malheureusement. Mais de là à faire de ceux qui ont des comportements "sains" des "exceptions", je trouve cela excessif.

Marcel Khrouchtchev a écrit:

Instructeurpublic a écrit:Et ça ne doit pas toujours être à sens unique...

Oui, mais "dans l'autre sens" (étudiant vers directeur de thèse si j'ai bien compris), est-ce réellement du harcèlement?

Tu penses à de la prostitution ?

Instructeurpublic a écrit:

Marcel Khrouchtchev a écrit:

Instructeurpublic a écrit:Et ça ne doit pas toujours être à sens unique...

Oui, mais "dans l'autre sens" (étudiant vers directeur de thèse si j'ai bien compris), est-ce réellement du harcèlement?

Tu penses à de la prostitution ?

Le harcèlement, c'est (en tout cas c'est comme ça que je le conçois, je reconnais ne pas connaître le cadre légal) quand quelqu'un qui a autorité en profite, non? Dans l'autre sens, ma foi, je ne sais pas comment ça s'appelle, mais je ne vois pas ça comme du harcèlement.

Marcel Khrouchtchev a écrit:

philann a écrit:C'est favorisé par le fait que le doctorant est CORPS et ÂME soumis à son directeur de thèse!! et que ce dernier est encore majoritairement ...un homme.

Perso j'ai une directeur et une directrice. Je suis O combien reconnaissante à mon directeur d'avoir un rapport très sain à ses doctorants en général et à ses doctorantes en particulier. Pas l'ombre d'une équivoque ... et je sais l'exception que cela représente (même sans aller jusqu'au harcèlement!)

Que les comportements douteux (voire pires) soient fréquents, je ne peux que souscrire, malheureusement. Mais de là à faire de ceux qui ont des comportements "sains" des "exceptions", je trouve cela excessif.

Attention, je ne dis pas que la plupart des directeurs "agressent" sexuellement leurs doctorantes, très loin de là!
Mais il y a d'autres attitudes pénibles quand on est femme et jeune chercheur, une forme de paternalisme exacerbé, un jeu de séduction qui peut rester soft...mais présent quand même etc...

Le fait est que la situation de dépendance...favorise les situations ambiguës

"Etudiante motivée recherche directeur de thèse en espagnol"
 

Spoiler:

Marcel Khrouchtchev a écrit:

Instructeurpublic a écrit:

Marcel Khrouchtchev a écrit:Oui, mais "dans l'autre sens" (étudiant vers directeur de thèse si j'ai bien compris), est-ce réellement du harcèlement?

Tu penses à de la prostitution ?

Le harcèlement, c'est (en tout cas c'est comme ça que je le conçois, je reconnais ne pas connaître le cadre légal) quand quelqu'un qui a autorité en profite, non? Dans l'autre sens, ma foi, je ne sais pas comment ça s'appelle, mais je ne vois pas ça comme du harcèlement.

Le harcèlement c'est selon moi lorsqu'on t'impose de façon répétée des avances auxquelles tu n'es pas sensible et que tu n'encourages pas. Évidemment, ce doit être beaucoup plus rare dans le sens élève vers professeur (ou directeur, etc.) mais si un(e) étudiant(e) se met à envoyer des mails suggestifs ou à avoir une attitude provocatrice ce peut aussi être une forme de harcèlement fort désagréable...

Je pense que le harcèlement peut aller dans les deux sens. La différence c'est que le directeur a une autorité et des moyens de pression...que le doctorant n'a pas...mais sinon je partage l'avis d'Yseth

yseth56 a écrit:Le harcèlement c'est selon moi lorsqu'on t'impose de façon répétée des avances auxquelles tu n'es pas sensible et que tu n'encourages pas. Évidemment, ce doit être beaucoup plus rare dans le sens élève vers professeur (ou directeur, etc.) mais si un(e) étudiant(e) se met à envoyer des mails suggestifs ou à avoir une attitude provocatrice ce peut aussi être une forme de harcèlement fort désagréable...

Détrompe-toi, c'est assez fréquent. Personnellement, ça m'est arrivé plusieurs fois : deux fois quand j'étais moniteur pendant ma thèse (une étudiante avait même trouvé mon adresse dans les pages blanches et était carrément venue chez moi me déclarer sa flamme sur le pas de la porte !!!  ). Et une fois depuis que je suis titulaire : une étudiante qui venait systématiquement à ma permanence de façon bien lourde pour poser des questions sur le cours et qui a fini par lâcher le morceau. J'ai aussi eu droit à une lettre anonyme avec un numéro de téléphone... Maintenant que j'ai des cheveux blancs, ça va nettement mieux. 

Effectivement, c'est très désagréable car on ne peut pas se soustraire à la présence de l'étudiant(e) et aux regards langoureux en cours, et on ne sait jamais comment ça peut tourner : une collègue a été harcelée comme ça pendant plusieurs semaines par une nana qui avait flashé sur elle et qui lui faisait du chantage au suicide : l'horreur totale  . On peut aussi imaginer le cas de l'étudiant(e) éconduit(e) qui se vengerait par de fausses accusations (et là, qui ira défendre l'enseignant ?).

Je conseille donc à tous les collègues à qui ça peut arriver : 1°) de mettre immédiatement au courant d'autres collègues, voire l'administration de l'UFR, pour se protéger par anticipation de toute calomnie. 2°) d'être immédiatement très clair avec l'étudiant(e), même s'il faut être brutal et que ce n'est pas dans notre caractère. 3°) si on est obligé de continuer à recevoir l'étudiant(e) en question, de ne pas rester seul avec elle/lui dans le bureau (la présence d'un collègue prévient tout débordement, comme par magie), et si on ne peut pas faire autrement, de laisser la porte ouverte (comme ça se pratique d'ailleurs systématiquement aux Etats-Unis).