Incompatibilité d'option et de spécialité dans ma ville : dois-je payer les cours de LV2 que mon fils doit suivre par correspondance ?

Voilà le problème :
mon fils ne fait pas allemand ou espagnol en LV2, mais italien, langue proposée en quatrième dans son collège.  Après le collège, son lycée (de la même ville) qui est le seul où est dispensé l'option SI (le lycée où il y a de l'italien, qui est notre lycée de secteur, n'a pas cette option, les lycées de la ville s'étant plus ou moins réparti les enseignements non obligatoires) ne proposant pas cette LV2, il a suivi ces cours par le CNED, le lycée intégrant les notes au bulletin et tout. Normal.

Cette année, en term, il a plus de 16 ans, et il nous faut payer nous-même les  cours du CNED. Je trouve cela complètement anormal, la LV2 n'est pas optionnelle, il ne l'a pas choisie en rentrant en seconde, il ne pouvait tout de même pas changer de LV2! La DSDEN, contactée, m'a d'abord donné raison (par téléphone), et mon interlocutrice m'a alors indiqué que c'était au lycée d'assumer les frais d'inscription, mais le proviseur refuse mordicus, passant par dessus la DSDEN pour avoir quelqu'un de son avis au rectorat (inspecteur orientation a -t-il dit). Dans ce lycée, 4 élèves sont concernés, je ne sais pas combien dans les autres lycées de la ville.
Pour qu'il puisse commencer les cours, nous avons raqué, mais je continue d'être en colère, 135 €, ce n'est pas rien, que se serait-il passé si nous n'avions pas pu payer?

Avez-vous rencontré des cas similaires, comment se sont-ils réglés?

Met lui ça sous le nez au cde:

http://langues-vivantes.ac-amiens.fr/spip.php?article276&lang=es

Après s'il veut que ce soit la DSDEN qui paie c'est son problème, mais tu n'as pas à payer. S'il persiste il ne reste que le contentieux.

L'IA étant son supérieur, si tu ne laches pas, le CDE devrait plier

En même temps vous avez choisi une situation impliquant le recours au Cned puisque vous saviez dès le début que ce lycée ne faisait pas italien... et de plus ce n'est pas le lycée de secteur... et la prise en charge financière a eu lieu pendant deux ans tout de même. 
Je comprends donc les réticences de l'administration, qui à l'argument "il ne pouvait tout de même pas changer de lv2, il ne l'a pas choisie en rentrant en 2de" peut parfaitement objecter "certes, mais il a choisi SI, la scolarité est obligatoire jusqu'à 16 ans et nous en avons assumé le coût jusqu'ici mais à présent c'est à votre tour".

Il te faut donc au minimum un papier écrit de la DSDEN prenant partie pour vous (pas juste la parole d'une interlocutrice anonyme).
Tu peux faire des courriers, également recourir aux associations de parents d'élèves. Il va falloir engager un bras de fer dans tous les cas. Bon courage!

En revanche, un texte non juridique d'une autre académie ne me semble pas super utile dans ce cas Victor..

Ah j'oubliais: si 4 lycéens sont dans ce cas l'idéal est de te joindre aux autres parents pour protester...

There is safety in numbers

Merci de vos réponses, Voli Vola et Victor 44.
Sans doute plus de 4 lycéens sont dans ce cas, puisque seul un lycée sur les quatre (LGT) propose l'italien en LV2. (ce n'était pas le seuil d'ouverture d'une classe d'ailleurs, dans le temps, quatre élèves?)
Ce qui me gêne, c'est que ce n'est pas seulement une option à laquelle il faut renoncer, mais à toutes celles qui ne sont pas proposées dans le lycée de secteur ( arts, SI, EPS, .....).

Et puis aussi sur le principe, au risque dès la quatrième de se fermer des portes, les parents ne choisiront plus l'italien, pas devins sur ce que va faire le gamin en seconde ; c'est la mort de cette LV2 dans ce collège, donc, dans cette ville, et, je crois, dans le département. Et puis après, ce sera l'allemand?
C'est le risque de trop la ramener d'ailleurs, fournir un des prétextes à fermer la langue puisque cela pose des problèmes.
Pendant ce temps, le lycée privé sous contrat de le ville ouvre sections sur sections.

Voli vola a écrit:En revanche, un texte non juridique d'une autre académie ne me semble pas super utile dans ce cas Victor..

Un IPR qui cite une réponse de la DGESCO, ça devrait aider quand même

En revanche si la DSDEN ne s'est pas positionnée par écrit ça ne vaut rien effectivement.

Je comprends donc les réticences de l'administration, qui à l'argument "il ne pouvait tout de même pas changer de lv2, il ne l'a pas choisie en rentrant en 2de" peut parfaitement objecter "certes, mais il a choisi SI, la scolarité est obligatoire jusqu'à 16 ans et nous en avons assumé le coût jusqu'ici mais à présent c'est à votre tour".

Ben moi ça me choque comme raisonnement. Depuis des années (décennies ?) l'état cherche à faire des économies en limitant le nombre de langues/options par établissement. ça a été le grec, proposé de moins en moins, l'italien, l'allemand, les classes euros etc... Il y a un moment, on ne peut pas gagner sur tous les tableaux. Quelle honte y-a-t-il à prendre SI et italien ? c'est bien à l'état de payer ces enseignants, non ? Ou alors, à partir de 16 ans la scolarité devient payante pour toutes les matières ?
On ne peut certes proposer toutes les "options" partout, mais je trouve que l'offre est par trop différente d'un établissement à l'autre (pénalisant d'autant plus les élèves qui n'habitent pas dans une ville ayant plusieurs lycées, et qui n'ont donc que le "choix" de leur établissement de secteur ou du privé).
Il faudrait penser à rendre l'offre plus homogène sur le territoire (éventuellement en proposant moins de choix), et la solution du CNED me semble intéressante si nos impôts la finance.

Tu oublies le latin et le portugais dans ta liste des options et langues sacrifiées, Anthracite.

Aucune honte selon moi à prendre SI et italien. J'encourage d'ailleurs vivement Tazon à se mobiliser avec les autres parents pour obtenir gain de cause, néanmoins je signale sans agressivité que

1. l'argument "nous n'avions pas le choix" me semble maladroit / facilement démontable car inexact, et je comprends qu'il puisse irriter l'administration et pousser le CDE à se braquer. Car si, ils avaient le choix de se mettre dans une situation où le CNED était obligatoire ou non.
Je ne jette pas la pierre pour autant (ce serait très malvenu), simplement, à leur place, stratégiquement, je ne mettrais pas cet argument-là en avant en premier mais, justement, plutôt le problème de l'offre de langues et d'options dans les différents lycées du secteur, des inégalités entre établissements, qui font que de nombreux ados sont restreints dans leur choix, ce qui est plus que regrettable, etc.

2. je pense personnellement que l'enseignement d'une LV par correspondance est trèèèèèèèès trèèèèèèèès loin d'être la meilleure formation dans la LV en question. Personnellement (j'ignore si c'est possible), j'aurais préféré faire prendre à mon gamin l'option SI par correspondance plutôt que la LV. Mais ce n'est que mon humble avis subjectif de prof de LV.

Pour le reste, je suis bien évidemment en faveur d'un service public gratuit et POUR le maintien d'un grand choix de langues et d'options.

Voli vola a écrit:1. l'argument "nous n'avions pas le choix" me semble maladroit / facilement démontable car inexact, et je comprends qu'il puisse irriter l'administration et pousser le CDE à se braquer. Car si, ils avaient le choix de se mettre dans une situation où le CNED était obligatoire ou non.
Je ne jette pas la pierre pour autant (ce serait très malvenu), simplement, à leur place, stratégiquement, je ne mettrais pas cet argument-là en avant en premier mais, justement, plutôt le problème de l'offre de langues et d'options dans les différents lycées du secteur, des inégalités entre établissements, qui font que de nombreux ados sont restreints dans leur choix, ce qui est plus que regrettable, etc.

Cet argument était réfutable en seconde du fait que l'italien était offert dans le lycée de secteur mais comme SI n'est pas offert dans le lycée faisant italien, pour moi le lycée doit prendre en charge.

2. je pense personnellement que l'enseignement d'une LV par correspondance est trèèèèèèèès trèèèèèèèès loin d'être la meilleure formation dans la LV en question. Personnellement (j'ignore si c'est possible), j'aurais préféré faire prendre à mon gamin l'option SI par correspondance plutôt que la LV. Mais ce n'est que mon humble avis subjectif de prof de LV.

C'est vrai qu'une LV par correspondance.  En même temps, les manips de physique chimie par correspondance je ne les sentirai pas non plus. Et je crois bien qu'ils ont des manips en SI (on n'a pas non plus cet enseignement sur mon établissement). dur dur pour les élèves. Mais je suis d'accord avec toi sur le fait que restreindre ainsi les choix pour les élèves est regrettable.

Il n'y a pas possibilité de faire un partenariat avec le lycée de secteur pour la langue ? Ca se produit souvent pour les langues rares : les élèves vont dans l'autre lycée prendre les cours.

Al-qalam a écrit:Il n'y a pas possibilité de faire un partenariat avec le lycée de secteur pour la langue ? Ca se produit souvent pour les langues rares : les élèves vont dans l'autre lycée prendre les cours.

+1, il y a même un nom pour ça, qui m'échappe en ce moment ; évidemment cela suppose une concertation des CdE pour les EdT.
Cela ne résoud pas le problème immédiat bien sûr.

Oui, Voli Vola, une LV par correspondance, ce n'est pas satisfaisant, à vrai dire, il prend aussi des cours particuliers ; et oui, Anthracite, la SI par correspondance, ce n'est même pas envisageable, beaucoup d'heures, beaucoup de matériel.
Un partenariat avec l'autre lycée me paraît vraiment difficile à mettre en place, géographiquement, ils sont assez éloignés,il faudrait que toutes les heures concernées soient en fin de journée pour ne pas avoir à revenir ensuite dans leur bahut pour d'autres cours.

Le lycée a par contre pris des dispositions positives, comme obliger les gamins à venir au CDI faire de l'italien pendant les heures d'allemand  des autres, maintenant (depuis que nous avons râlé pour les frais d'inscription, coïncidence?) un professeur d'italien une fois par semaine pour aider les élèves et faire de l'oral :c'est vraiment bien et pragmatique : elle prendra les quatre gamins à la fois. Bref une attitude bienveillante et attentive. C'est pourquoi je suis surprise du veto sur la prise en charge des frais d'inscription.

Bon, si j'arrive à utiliser le texte fourni par Victor44, je reviendrai vous le dire. Merci à tous de vos réponses.

Le prof d'italien ne peut pas venir trois fois par semaine ?
Il n'y aurait plus besoin des cours par correspondance.

Tazon a écrit:Merci de vos réponses, Voli Vola et Victor 44.
Sans doute plus de 4 lycéens sont dans ce cas, puisque seul un lycée sur les quatre (LGT) propose l'italien en LV2. (ce n'était pas le seuil d'ouverture d'une classe d'ailleurs, dans le temps, quatre élèves?)
Ce qui me gêne, c'est que ce n'est pas seulement une option à laquelle il faut renoncer, mais à toutes celles qui ne sont pas proposées dans le lycée de secteur ( arts, SI, EPS, .....).

Et puis aussi sur le principe, au risque  dès la quatrième de se fermer des portes, les parents ne choisiront plus l'italien, pas devins sur ce que va faire le gamin  en seconde ; c'est la mort de cette LV2 dans ce collège, donc, dans cette ville, et, je crois, dans le département. Et puis après, ce sera l'allemand?
C'est le risque de trop la ramener d'ailleurs, fournir un des prétextes à  fermer la langue puisque cela pose des problèmes.
Pendant ce temps, le lycée privé sous contrat de le ville ouvre sections sur sections.

Je n'ai pas de réponse à apporter, mais malheureusement c'est la triste réalité de l'italien (et aussi des autres langues rares...)  

John a écrit:Le prof d'italien ne peut pas venir trois fois par semaine ?
Il n'y aurait plus besoin des cours par correspondance.

Ah ben oui, je suis bien d'accord. Mais elle ne vient pas en HS de son service,  ni en vacation : c'est par le Greta, alors est-ce que ça compterait comme LV2 pour les gamins? ça devient technique, là...