- JohnMédiateur
Extrait :
http://enseignementsup.blog.lemonde.fr/2013/10/14/etudiants-et-deja-uses/#xtor=RSS-32280322De fait, les prépas constituent, avec les lettres et sciences humaines, les deux filières où les étudiants sont le plus mal. C’est ce que montre la dernière enquête, celle de 2010, de l’Observatoire de la vie étudiante (OVE). Et l’on peut y voir le double symptôme d’un phénomène plus vaste. L’usure psychologique des étudiants n’est pas sans lien, en effet, avec la manière dont le système éducatif fonctionne, rappelle Oliver Galland, sociologue, directeur de recherche au CNRS.
En France, constate-t-il, l’enseignement « est fondé sur la sélection des meilleurs. Ce qui génère la peur de l’élimination. L’élite est dirigée vers les prépas, où elle subit la tension due à l’intensité de l’effort et à la compétition. A l’inverse, beaucoup de jeunes se dirigent vers des filières de masse, comme les lettres et sciences humaines, où les perspectives sont incertaines et l’insertion professionnelle problématique. Et les étudiants le savent bien. »
Un système qui tend à diplômer toujours davantage de jeunes produit, comme corollaire de la massification, de la sélection. Ce qu’Inès a particulièrement mal vécu : « Dès le premier jour, comme à l’abattoir, on te met dans l’ambiance avec le traditionnel discours de bienvenue : "regardez votre voisin de gauche, et celui de droite, ils ne seront sans doute plus là l’année prochaine et rappelez-vous que vous êtes le voisin de quelqu’un." A peine arrivée, presque déjà foutue dehors, ici on te fait bien comprendre que cette année sera une lutte. »
« Chloé » (c’est le pseudo qu’elle utilise pour témoigner sur le site Internet du Monde) est étudiante dans une école d’architecture de la région parisienne. Pour s’y intégrer, raconte-t-elle, il fallait se faire un « coin » dans l’un des trois « ateliers » de l’école. Les étudiants y travaillent leurs projets d’étude. « Tout le monde fume là-dedans, la musique est forte, et les anciens font "charretter" les jeunes avant de leur faire une place. » Chloé a refusé ce système, souffrant de l’ambiance, « atteinte dans son estime de soi », isolée, et pour finir déprimée. « Ma mère, poursuit-elle, m’a dit qu’il ne fallait pas que j’entre dans un jeu d’ego et que je me force pour me sentir intégrée. Mes parents ont fait leurs études aux Etats-Unis. Ils disent que ce système d’enseignement très dépréciatif est typiquement français... »
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- e-WandererGrand sage
Dans mon université, les perspectives ne sont pas si "incertaines" : 93% des étudiants titulaires d'un Master 2 trouvent un travail dans les 6 mois, et 80% se déclarent satisfaits de leur emploi. Le problème, c'est celui des étudiants qui sont éjectés du système en cours de route.
Mais est-ce la faute de l'université si 25% de nos étudiants, par exemple, viennent de bacs techniques et connaissent (logiquement) un taux d'échec très élevé en cycle licence ? Est-ce la faute de l'université si autant d'étudiants arrivent à décrocher le bac alors qu'ils font des fautes d'orthographe à toutes les lignes (on a dû réintroduire des exercices de conjugaison comme en primaire et des cours de grammaire de base : sujet, verbe, complément...) et qu'ils n'ont à peu près rien lu ? S'ils choisissent de faire des lettres, forcément, ça coince... Et ça ralentit les meilleurs éléments, accessoirement.
Il faudrait quand même un peu de cohérence dans la progression scolaire et dans l'orientation, et un minimum de sélection à l'entrée de l'université. Le plus logique serait de développer les filières courtes immédiatement professionnalisantes (type BTS ou IUT), mais ça coûte BEAUCOUP plus cher (locaux, matériel, encadrement, administration) que l'université. Alors tout le monde va à l'université.
Il faudrait aussi se pencher sérieusement sur la politique du logement étudiant et sur la part beaucoup trop grande que prennent les "petits boulots" au détriment des études. Comme enseignant, je dois dire que je n'étais pas tellement sensible à cet aspect (en cours, un étudiant est un étudiant), jusqu'à ce que je prenne la responsabilité pédagogique de l'année de L3. Là, on a carrément un rôle d'accompagnateur social et on se rend compte de la détresse dans laquelle vivent certains étudiants.
Mais est-ce la faute de l'université si 25% de nos étudiants, par exemple, viennent de bacs techniques et connaissent (logiquement) un taux d'échec très élevé en cycle licence ? Est-ce la faute de l'université si autant d'étudiants arrivent à décrocher le bac alors qu'ils font des fautes d'orthographe à toutes les lignes (on a dû réintroduire des exercices de conjugaison comme en primaire et des cours de grammaire de base : sujet, verbe, complément...) et qu'ils n'ont à peu près rien lu ? S'ils choisissent de faire des lettres, forcément, ça coince... Et ça ralentit les meilleurs éléments, accessoirement.
Il faudrait quand même un peu de cohérence dans la progression scolaire et dans l'orientation, et un minimum de sélection à l'entrée de l'université. Le plus logique serait de développer les filières courtes immédiatement professionnalisantes (type BTS ou IUT), mais ça coûte BEAUCOUP plus cher (locaux, matériel, encadrement, administration) que l'université. Alors tout le monde va à l'université.
Il faudrait aussi se pencher sérieusement sur la politique du logement étudiant et sur la part beaucoup trop grande que prennent les "petits boulots" au détriment des études. Comme enseignant, je dois dire que je n'étais pas tellement sensible à cet aspect (en cours, un étudiant est un étudiant), jusqu'à ce que je prenne la responsabilité pédagogique de l'année de L3. Là, on a carrément un rôle d'accompagnateur social et on se rend compte de la détresse dans laquelle vivent certains étudiants.
- IphigénieProphète
Pour cela il faudrait qu'on arrête de faire croire en lycée qu'un élève qui se débrouille dans une langue vivante, dans un usage quotidien, bien que nul en français et surtout en maths est donc un littéraire apte à faire des études de langue.Mais est-ce la faute de l'université si 25% de nos étudiants, par exemple, viennent de bacs techniques et connaissent (logiquement) un taux d'échec très élevé en cycle licence ? Est-ce la faute de l'université si autant d'étudiants arrivent à décrocher le bac alors qu'ils font des fautes d'orthographe à toutes les lignes (on a dû réintroduire des exercices de conjugaison comme en primaire et des cours de grammaire de base : sujet, verbe, complément...) et qu'ils n'ont à peu près rien lu ? S'ils choisissent de faire des lettres, forcément, ça coince... Et ça ralentit les meilleurs éléments, accessoirement.
Comme me l'a dit une élève de TL il y a déjà quelques années, "je vais faire des études d'anglais parce que j'ai horreur de la littérature."
Mais ça....
- barègesÉrudit
Oui, c'est un des grands facteurs de changement de la condition étudiante ces dernières années.Il faudrait aussi se pencher sérieusement sur la politique du logement étudiant et sur la part beaucoup trop grande que prennent les "petits boulots" au détriment des études.
Le logement beaucoup plus cher, et du travail toute l'année, beaucoup d'heures avec de horaires irréguliers. En proportion (c'est une impression, je n'ai pas de statistiques), plus de petits boulots dans l'année par rapport aux traditionnels "jobs d'été". Le relatif raccourcissement des vacances de l'année universitaires en lettres et autres sciences humaines n'arrange rien ; on ne sort pas le même salaire en deux mois qu'en trois mois ou trois mois et demi.
- JohnMédiateur
Si elle prend LEA, elle a raison."je vais faire des études d'anglais parce que j'ai horreur de la littérature."
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- Mike92Niveau 10
Il faudrait avoir une vision plus nuancée et plus exacte des prépas ! Certes, il peut y avoir des réflexions comme celles entendues par Inès ; des conditions comme décrites par Chloé sont dues à un système très spécifique et donc rare. Dans les prépas que je connais (ECS-ECE, commerciales), notre premier souci est d'établir un équilibre entre ce qu'il faut enseigner pour les futurs concours et la nécessité de ne pas les submerger. J'ajoute que cela nous demande beaucoup plus de travail d'adaptation pédagogique et de cours sur mesure que dans le secondaire. La quantité à fournir en tant que prof est tout de même très élevée (on ne s'en plaint pas!), au bénéfice des élèves.
Il arrive certes que 1, 2 ou 3 (sur 36) ne tiennent pas (mais pas chaque année!) , et partent, soit dès la Toussaint, soit à la fin de la 1ère année. Il y a donc eu surestimation de leur dossier et/ou manque de travail, et il faut dire à ce propos que leur désir d'entrer dans une "prépa prestigieuse" en est aussi souvent la cause. or, une prépa est prestigieuse parce qu'elle a de fortes admissions dans les grandes Ecoles, et cela est dû à la fois au niveau de départ élevé des élèves et au rythme plus fort imposé à une classe, et tant pis pour les plus faibles, d'autant plus que ce type de prépa prend sciemment 40 ou 45 candidats, quand d'autres, plus soucieuses de tous les élèves, limitent à 36. Donc le départ de 4 ou 5 élèves est préprogrammé. C'est une politique que les prépas dites "moyennes" désapprouvent.
Il arrive certes que 1, 2 ou 3 (sur 36) ne tiennent pas (mais pas chaque année!) , et partent, soit dès la Toussaint, soit à la fin de la 1ère année. Il y a donc eu surestimation de leur dossier et/ou manque de travail, et il faut dire à ce propos que leur désir d'entrer dans une "prépa prestigieuse" en est aussi souvent la cause. or, une prépa est prestigieuse parce qu'elle a de fortes admissions dans les grandes Ecoles, et cela est dû à la fois au niveau de départ élevé des élèves et au rythme plus fort imposé à une classe, et tant pis pour les plus faibles, d'autant plus que ce type de prépa prend sciemment 40 ou 45 candidats, quand d'autres, plus soucieuses de tous les élèves, limitent à 36. Donc le départ de 4 ou 5 élèves est préprogrammé. C'est une politique que les prépas dites "moyennes" désapprouvent.
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- trompettemarineMonarque
Un petit stage de quelques jours dans le secondaire avec le nombre d'élèves, leur hétérogénéité, le nombre de classes, et le salaire qui va avec : ça vous dit !Mike92 a écrit: J'ajoute que cela nous demande beaucoup plus de travail d'adaptation pédagogique et de cours sur mesure que dans le secondaire. La quantité à fournir en tant que prof est tout de même très élevée (on ne s'en plaint pas!), au bénéfice des élèves.
Vous nous direz après si le travail d'adaptation pédagogique est moins élevé dans le secondaire !
Et moi, je m'en plains de la quantité de travail à fournir en tant que prof !
- Mike92Niveau 10
Il se trouve, chère collègue, que j'ai enseigné longtemps à la fois en prépa et en 1ère, terminale, et que j'ai retrouvé ces conditions pour ma dernière année d'enseignement, les 4 classes d'allemand-prépa ayant été fondues en 2. Je sais donc ce qu'est le secondaire. Il est évident que la préparation des cours et l'étendue des connaissances à avoir, demandent des performances incomparablement plus difficiles en prépa, raison pour laquelle il vaut mieux être passé par l'agrégation pour ce faire. Quant au salaire, je percevais celui d'agrégé (j'étais détaché, pas prof titulaire), mais une heure de cours vaut 1,5h du secondaire, ce qui donne automatiquement 3h sup, voire plus, si on fait aussi les khôlles. Si on n'aime pas travailler autant, c'est carrément le bagne. Par exemple, un cours avec les LV1 de 2de année consistait à traduire en allemand tout le JT français de la veille. C'est une sacrée gymnastique, que les collègues de LV comprendront. En 1ère ou terminale, je n'avais quasiment rien à préparer (j'ai fait un manuel de terminale).trompettemarine a écrit:Un petit stage de quelques jours dans le secondaire avec le nombre d'élèves, leur hétérogénéité, le nombre de classes, et le salaire qui va avec : ça vous dit !Mike92 a écrit: J'ajoute que cela nous demande beaucoup plus de travail d'adaptation pédagogique et de cours sur mesure que dans le secondaire. La quantité à fournir en tant que prof est tout de même très élevée (on ne s'en plaint pas!), au bénéfice des élèves.
Vous nous direz après si le travail d'adaptation pédagogique est moins élevé dans le secondaire !
Et moi, je m'en plains de la quantité de travail à fournir en tant que prof !
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- JohnMédiateur
Enseigner en prépa et enseigner dans le secondaire : les deux demandent du travail.
Comparer les deux, ça n'a pas de sens, surtout pour toujours dire que ce sont les autres qui ne travaillent pas, tandis que soi, forcément, on travaille beaucoup.
Comparer les deux, ça n'a pas de sens, surtout pour toujours dire que ce sont les autres qui ne travaillent pas, tandis que soi, forcément, on travaille beaucoup.
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- User5899Demi-dieu
Je suis bien d'accord avec cette analyse.e-Wanderer a écrit:Dans mon université, les perspectives ne sont pas si "incertaines" : 93% des étudiants titulaires d'un Master 2 trouvent un travail dans les 6 mois, et 80% se déclarent satisfaits de leur emploi. Le problème, c'est celui des étudiants qui sont éjectés du système en cours de route.
Mais est-ce la faute de l'université si 25% de nos étudiants, par exemple, viennent de bacs techniques et connaissent (logiquement) un taux d'échec très élevé en cycle licence ? Est-ce la faute de l'université si autant d'étudiants arrivent à décrocher le bac alors qu'ils font des fautes d'orthographe à toutes les lignes (on a dû réintroduire des exercices de conjugaison comme en primaire et des cours de grammaire de base : sujet, verbe, complément...) et qu'ils n'ont à peu près rien lu ? S'ils choisissent de faire des lettres, forcément, ça coince... Et ça ralentit les meilleurs éléments, accessoirement.
Il faudrait quand même un peu de cohérence dans la progression scolaire et dans l'orientation, et un minimum de sélection à l'entrée de l'université. Le plus logique serait de développer les filières courtes immédiatement professionnalisantes (type BTS ou IUT), mais ça coûte BEAUCOUP plus cher (locaux, matériel, encadrement, administration) que l'université. Alors tout le monde va à l'université.
Il faudrait aussi se pencher sérieusement sur la politique du logement étudiant et sur la part beaucoup trop grande que prennent les "petits boulots" au détriment des études. Comme enseignant, je dois dire que je n'étais pas tellement sensible à cet aspect (en cours, un étudiant est un étudiant), jusqu'à ce que je prenne la responsabilité pédagogique de l'année de L3. Là, on a carrément un rôle d'accompagnateur social et on se rend compte de la détresse dans laquelle vivent certains étudiants.
- VolubilysGrand sage
Vous faites un concours de celui qui bosse le plus? Et alors? Ça vous apporte quoi de jouer à qui est le plus malheureux? Il n'y aura aucune médaille pour ceux qui aiment passer pour plus malheureux que leur voisin vous savez.Mike92 a écrit:Il se trouve, chère collègue, que j'ai enseigné longtemps à la fois en prépa et en 1ère, terminale, et que j'ai retrouvé ces conditions pour ma dernière année d'enseignement, les 4 classes d'allemand-prépa ayant été fondues en 2. Je sais donc ce qu'est le secondaire. Il est évident que la préparation des cours et l'étendue des connaissances à avoir, demandent des performances incomparablement plus difficiles en prépa, raison pour laquelle il vaut mieux être passé par l'agrégation pour ce faire. Quant au salaire, je percevais celui d'agrégé (j'étais détaché, pas prof titulaire), mais une heure de cours vaut 1,5h du secondaire, ce qui donne automatiquement 3h sup, voire plus, si on fait aussi les khôlles. Si on n'aime pas travailler autant, c'est carrément le bagne. Par exemple, un cours avec les LV1 de 2de année consistait à traduire en allemand tout le JT français de la veille. C'est une sacrée gymnastique, que les collègues de LV comprendront. En 1ère ou terminale, je n'avais quasiment rien à préparer (j'ai fait un manuel de terminale).trompettemarine a écrit:Un petit stage de quelques jours dans le secondaire avec le nombre d'élèves, leur hétérogénéité, le nombre de classes, et le salaire qui va avec : ça vous dit !Mike92 a écrit: J'ajoute que cela nous demande beaucoup plus de travail d'adaptation pédagogique et de cours sur mesure que dans le secondaire. La quantité à fournir en tant que prof est tout de même très élevée (on ne s'en plaint pas!), au bénéfice des élèves.
Vous nous direz après si le travail d'adaptation pédagogique est moins élevé dans le secondaire !
Et moi, je m'en plains de la quantité de travail à fournir en tant que prof !
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- trompettemarineMonarque
+1John a écrit:Enseigner en prépa et enseigner dans le secondaire : les deux demandent du travail.
Comparer les deux, ça n'a pas de sens, surtout pour toujours dire que ce sont les autres qui ne travaillent pas, tandis que soi, forcément, on travaille beaucoup.
Pour info, Mike 92, j'ai donné heures en prépa (remplacement ou complément de service), vacations à l'université. Je peux donc aussi comparer et n'ai absolument pas le même avis que toi sur la somme de travail dans le secondaire ; mais pour en revenir au sujet et apaiser les esprits, c'est surtout le terme de travail d'adaptation pédagogique plus important qui m'a fait bondir. Je pense que ton post montre que cette notion est récente en prépa et concerne encore peu de profs. Chez nous un prof de prépa a dit que la pédagogie en prépa c'était la fin de toute connaissance !
Inversement, au sujet du cours sur mesure, c'est peut-être possible en langue, et dans ton lycée, mais la plupart des prépas sont à plus de cinquante élèves par classe.
- Mike92Niveau 10
Non, la plupart des prépas ne sont pas à 50 élèves par classe, il faut mieux te renseigner.c'est surtout le terme de travail d'adaptation pédagogique plus important qui m'a fait bondir. Je pense que ton post montre que cette notion est récente en prépa et concerne encore peu de profs. Chez nous un prof de prépa a dit que la pédagogie en prépa c'était la fin de toute connaissance !
Inversement, au sujet du cours sur mesure, c'est peut-être possible en langue, et dans ton lycée, mais la plupart des prépas sont à plus de cinquante élèves par classe.
La somme de travail dans le secondaire, ce sont surtout les copies à corriger, pour les cours, dès qu'on parle vraiment la LV, c'est rien du tout. Comme en prépa, l'essentiel consiste à faire 2 ou 3 niveaux dans sa tête (niveau d'élève et du cours), et de demander à chacun de faire le travail adapté à son niveau. On fait encore en prépa bien des cours interactifs, le cours magistral n'est pas l'idéal en LV.
Evidemment, si la pédagogie consiste, comme on le voit encore trop souvent en LV, à poser des questions à la cantonnade et à attendre des réponses "spontanées" avec un regard suppliant, autant changer de métier...
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- trompettemarineMonarque
Bon, j'arrête là. Le hiatus est trop grand entre nous.
- JohnMédiateur
Mike92, c'est insultant de lire cela : "La somme de travail dans le secondaire, ce sont surtout les copies à corriger, pour les cours, dès qu'on parle vraiment la LV, c'est rien du tout".
Et c'est faux.
Et c'est faux.
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- LoïseNiveau 7
+ 10 000e-Wanderer a écrit:
Il faudrait aussi se pencher sérieusement sur la politique du logement étudiant et sur la part beaucoup trop grande que prennent les "petits boulots" au détriment des études. Comme enseignant, je dois dire que je n'étais pas tellement sensible à cet aspect (en cours, un étudiant est un étudiant), jusqu'à ce que je prenne la responsabilité pédagogique de l'année de L3. Là, on a carrément un rôle d'accompagnateur social et on se rend compte de la détresse dans laquelle vivent certains étudiants.
J'ai redoublé une année à la fac : je cumulais deux petits boulots, une famille à aider, et, accessoirement, la fac. C'était intenable. Mais il existe maintenant le statut d'étudiant salarié, non ?
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Almost anything can be improved with the addition of bacon.
Jasper Fforde, Shades of Grey
En bon français : Tout peut être amélioré avec du bacon !
N'hésitez pas à me signaler mes fautes d'orthographe par mp !
- Mike92Niveau 10
Parlons-nous de la même chose ? Il est question du travail en amont, de la préparation, je n'ai jamais dit ni pensé que la réalité matérielle du cours était toujours facile. Encore faut-il corriger le tir après les erreurs de tout débutant. Le nombre de sujets ici qui sont consacrés à la conduite en classe et de la classe montre que ce n'est pas souvent la maîtrise de la matière elle-même qui est en cause mais la façon de s'y prendre. C'est un métier dur et disons-le : tout le monde n'est pas taillé pour.John a écrit:Mike92, c'est insultant de lire cela : "La somme de travail dans le secondaire, ce sont surtout les copies à corriger, pour les cours, dès qu'on parle vraiment la LV, c'est rien du tout".
Et c'est faux.
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- BoubousNiveau 6
Je ne crois pas du tout que les prépas programment à l’avance de renvoyer des élèves et plusieurs d’entre elles permettent même à leurs élèves de se préparer sur 3 ans ; il me semble que les prépas économiques de Saint-Louis et de Hoche, par exemple, ont cette pratique généreuse vis-à-vis de leurs élèves !Mike92 a écrit:Il arrive certes que 1, 2 ou 3 (sur 36) ne tiennent pas (mais pas chaque année!) , et partent, soit dès la Toussaint, soit à la fin de la 1ère année. Il y a donc eu surestimation de leur dossier et/ou manque de travail, et il faut dire à ce propos que leur désir d'entrer dans une "prépa prestigieuse" en est aussi souvent la cause. or, une prépa est prestigieuse parce qu'elle a de fortes admissions dans les grandes Ecoles, et cela est dû à la fois au niveau de départ élevé des élèves et au rythme plus fort imposé à une classe, et tant pis pour les plus faibles, d'autant plus que ce type de prépa prend sciemment 40 ou 45 candidats, quand d'autres, plus soucieuses de tous les élèves, limitent à 36. Donc le départ de 4 ou 5 élèves est préprogrammé. C'est une politique que les prépas dites "moyennes" désapprouvent.
- JohnMédiateur
Ca n'a rien de généreux : c'est leur intérêt, puisque les redoublants ont plus d'expérience et de maturité pour réussir les concours !plusieurs d’entre elles permettent même à leurs élèves de se préparer sur 3 ans
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
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- Mike92Niveau 10
..Ce qui permet aussi de maintenir un haut niveau, quitte à envoyer ailleurs, en 2de année, les élèves qui peinent. Hoche, entre autres, a une stratégie très au point : On négocie le départ avec les élèves en question : "On vous laisse passer officiellement en 2de année, à condition que ce soit ailleurs". Et, dans cette optique, de mettre une appréciation de fin d'année tout à fait positive, de sorte que les prépas d'Ile de France qui reçoivent ces dossiers se demandent pourquoi Hoche ne les a pas gardés... A vrai dire, cette stratégie est déjà rôdée pour les terminales : On met des appréciations flatteuses pour la prépa à des élèves qui ne seront pas pris à Hoche, mais qu'il faut aidés à être pris ailleurs.. au prix d'une légère distorsion de la réalité. Quand on a fait les frais de ce genre de pratique (et que lesdits élèves ont eu, à notre étonnement, bien du mal à suivre), on sait qu'il faut en prendre et en laisser...John a écrit:Ca n'a rien de généreux : c'est leur intérêt, puisque les redoublants ont plus d'expérience et de maturité pour réussir les concours !plusieurs d’entre elles permettent même à leurs élèves de se préparer sur 3 ans
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- BoubousNiveau 6
Oui, mais on peut prendre des redoublants de meilleur niveau venant d’autres lycées ; donc une prépa qui permet au dernier de la promo de cuber sur place est un peu "généreuse" !John a écrit:Ca n'a rien de généreux : c'est leur intérêt, puisque les redoublants ont plus d'expérience et de maturité pour réussir les concours !plusieurs d’entre elles permettent même à leurs élèves de se préparer sur 3 ans
- BoubousNiveau 6
Comme c’est une pratique interdite par la loi, je ne vois pas pourquoi ils vont s’amuser à faire ça. Et je peux vous dire que ce n’est pas du tout le cas à Hoche car je connais un peu cette prépa.Mike92 a écrit:Hoche, entre autres, a une stratégie très au point : On négocie le départ avec les élèves en question : "On vous laisse passer officiellement en 2de année, à condition que ce soit ailleurs". Et, dans cette optique, de mettre une appréciation de fin d'année tout à fait positive, de sorte que les prépas d'Ile de France qui reçoivent ces dossiers se demandent pourquoi Hoche ne les a pas gardés...
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