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- IgniatiusGuide spirituel
Sur twitter, le SGEN/UNSA se réjouit de ce rapport : c'est un signe intéressant.
- MoonchildSage
Trinity a écrit:Entre quoi et quoi ? Je ne comprends pas cette phrase.Comment expliquer ces défaillances? Pour les inspecteurs, le pilotage national en matière d'évaluation est insuffisant. Ainsi, les textes concernant les livrets scolaires et le livret personnel de compétences ne sont pas accompagnés, et le pilotage local est très insuffisant. "L'absence de choix entre l'évaluation par compétences ajoutée à la volonté d'évaluer de manière exhaustive toutes les disciplines entretient la confusion entre les différentes modalités d'évaluation et conduit à laisser le champ libre à des choix individuels"
C'est peut-être volontaire, pour nous faire bien comprendre, en ces temps de refondation, toute l'étendue des perspectives qui s'offrent à nous : nous avons la totale liberté de faire le choix entre l'évaluation par compétences.
:diable:
- JEMSGrand Maître
Nous y sommes en plein dedans ! Je peux prendre la phrase sur les corrélations "évaluation formative/sommative" et la transposer dans la bouche de ma collègue chef des travaux (c'est mot pour mot ses paroles d'hier sur l'évaluation par compétences imposées à certains collègues).
Ces politiques, dans certaines académies "pilotes" sont très très avancées. Les IEN disposent de grilles de compétences qui vont supplanter les notes dans le bulletin et s’apprêtent à nous les servir. C'est déjà le cas dans les disciplines techniques. Mais nous résistons et cela va passer par une lutte au CA afin de refuser en bloc cette pédagogie ubuesque.
A ce sujet, je recommande la lecture de ce texte Lillois :
http://www.fo-snfolc62.fr/pages/contre-l-evaluation-des-competences-des-eleves-defendre-la-notation-8374918.html
Ces politiques, dans certaines académies "pilotes" sont très très avancées. Les IEN disposent de grilles de compétences qui vont supplanter les notes dans le bulletin et s’apprêtent à nous les servir. C'est déjà le cas dans les disciplines techniques. Mais nous résistons et cela va passer par une lutte au CA afin de refuser en bloc cette pédagogie ubuesque.
A ce sujet, je recommande la lecture de ce texte Lillois :
http://www.fo-snfolc62.fr/pages/contre-l-evaluation-des-competences-des-eleves-defendre-la-notation-8374918.html
- V.MarchaisEmpereur
JEMS, je ne peux que te soutenir de tout mon coeur, mais à mon humble avis, si vous voulez pouvoir refuser cette pédagogie, il faut le faire à une échelle nationale maintenant, tant que les nouveaux programmes (y compris les modalités d'évaluations) sont en discussion (au moins officiellement). Parce qu'une fois que des lois auront été votées au niveau national, il sera impossible de les refuser au niveau local.
- Reine MargotDemi-dieu
tu te souviens de l'edt que je t'avais montré il y a qques années? on y est.V.Marchais a écrit:Pour ma part, je relève ceci, qui est grave dans ses sous-entendus, et parfaitement en cohérence avec ce qui se prépare.
Comment expliquer ces défaillances? Pour les inspecteurs, le pilotage national en matière d'évaluation est insuffisant. Ainsi, les textes concernant les livrets scolaires et le livret personnel de compétences ne sont pas accompagnés, et le pilotage local est très insuffisant. "L'absence de choix entre l'évaluation par compétences ajoutée à la volonté d'évaluer demanière exhaustive toutes les disciplines entretient la confusion entre les différentes modalités d'évaluation et conduit à laisser le champ libre à des choix individuels"
La réduction des horaires disciplinaires, en particulier en Français.
Conséquence : il va devenir strictement impossible de maintenir les contrôles traditionnels. Vous vous voyez, avec 3 heures de Français par classe, et donc 5 ou 6 classes, maintenir le rythme des corrections ?
Mais c'est pas grave, la réponse est toute trouvée : on va évaluer comme on enseignera, de façon inter-disciplinaire.
Tout cela est parfaitement cohérent avec tous les autres indices livrés au compte-goutte :
- les infos données aux éditeurs scolaires pour la préparation des nouveaux manuels ;
- les présupposés et les récurrences dans les questions soumises aux professeurs lors des assises de l'éducation prioritaire ;
- le projet de l'UNSA, appuyé sur les expérimentations "écoles du socle" ;
- les réductions d'horaires déjà annoncés par l'IA dans au moins une académie. J'attends des précisions de la part d'une collègue qui a assisté à cette grand-messe avec tout le stff de l'IA et je vous en dis plus.
Vous voulez que je résume les différents épisodes et que je vous monte le puzzle ou vous y arrivez tout seuls ?
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Asha KrakenNeoprof expérimenté
Alors ça y est , on y arrive finalement au statut et missions explosés à grands coups de bazooka, avec le "changement c'est dans ton fondement" en fond sonore, j'ai la rage, et nos syndicats (hormis le SNALC donc, vous aurez compris que je ne parle pas du SGEN non plus mais pour d'autres raisons...) que font-ils ? On va attendre d'avoir un quotidien encore plus morbide, encore plus déconnecté des réalités et des besoins des gamins (et des nôtres car je n'ai pas une vocation, comme tout le monde je souhaite avoir des conditions de travail correctes)...
- Roumégueur IerÉrudit
Un article du Figaro sur le sujet :
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/10/11/01016-20131011ARTFIG00558-le-grand-flou-des-notes-a-l-ecole.php
"«Il serait vain de trop attendre d'un système où la notation chiffrée aurait disparu», indique enfin le document de l'inspection générale, qui, loin de préconiser une suppression de la notation, en appelle à une réelle réflexion sur la façon d'enseigner et sur l'évaluation. Et sur ce point, il reste beaucoup à faire puisque «l'absence d'objectivité» semble s'être érigée en règle. «On ne sait pas ce qu'on évalue. Les niveaux de performances ne sont pas définis»… Un message que le conseil supérieur des programmes installé le 10 octobre par Vincent Peillon devra prendre en compte. Cette instance est appelée à repenser les contenus et l'évaluation des élèves."
Avec un sondage : Faut-il supprimer les notes (pour l'instant c'est NON à 89%)
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/10/11/01016-20131011QCMWWW00343-faut-il-supprimer-les-notes-a-l-ecole.php
Tiens, pourquoi à votre avis aucune expérimentation de classes évaluées par compétences n'a pas lieu dans les grands établissements parisiens? Ah oui, la note sert beaucoup pour les 'ambitieux' et permet d'intégrer les écoles prestigieuses (vous croyez qu'elles ont envie de se pencher sur les pages et les pages de croix Acquis/Non acquis pour voir qui sont les meilleurs? D'ailleurs, le voit-on?)
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/10/11/01016-20131011ARTFIG00558-le-grand-flou-des-notes-a-l-ecole.php
"«Il serait vain de trop attendre d'un système où la notation chiffrée aurait disparu», indique enfin le document de l'inspection générale, qui, loin de préconiser une suppression de la notation, en appelle à une réelle réflexion sur la façon d'enseigner et sur l'évaluation. Et sur ce point, il reste beaucoup à faire puisque «l'absence d'objectivité» semble s'être érigée en règle. «On ne sait pas ce qu'on évalue. Les niveaux de performances ne sont pas définis»… Un message que le conseil supérieur des programmes installé le 10 octobre par Vincent Peillon devra prendre en compte. Cette instance est appelée à repenser les contenus et l'évaluation des élèves."
Avec un sondage : Faut-il supprimer les notes (pour l'instant c'est NON à 89%)
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/10/11/01016-20131011QCMWWW00343-faut-il-supprimer-les-notes-a-l-ecole.php
Tiens, pourquoi à votre avis aucune expérimentation de classes évaluées par compétences n'a pas lieu dans les grands établissements parisiens? Ah oui, la note sert beaucoup pour les 'ambitieux' et permet d'intégrer les écoles prestigieuses (vous croyez qu'elles ont envie de se pencher sur les pages et les pages de croix Acquis/Non acquis pour voir qui sont les meilleurs? D'ailleurs, le voit-on?)
- IphigénieProphète
Comme toujours, des observations justes et des conséquences tirées là où on veut aller idéologiquement.
C'est vrai qu'on ne sait plus évaluer: en français, il n'y a qu'à voir les notes de bac:de la plus haute fantaisie. J'ai un collègue qui trouve tous les élèves "mignons" et "rigolos" et qui tourne à 14-15 de moyenne en seconde avec des quasi illettrés: autant dire que lorsqu'on récupère ses élèves, les parents trouvent qu'ils sont mal notés "cette année"...
C'est vrai aussi qu'on multiplie les "épreuves communes", les "ds" pour montrer aux parents qu'on travaille (et non pour une quelconque utilité pédagogique), avec des dates imposées par l'administration pour satisfaire les parents en fonction de son calendrier et non de nos progressions.
C'est vrai qu' on ne sait plus évaluer parce qu'on n'a plus de MATIERE à évaluer, on évalue des soi-disant "compétences", des "ressentis",des "interprétations" (au lieu d'analyses): quoi de plus subjectif ? Il n'y a qu'à voir ce qu'on demande de faire à l'EAF pour des élèves de stg (ce serait aussi ubuesque en L, d'ailleurs): un poème ....
L'évaluation, néanmoins joue bien son rôle, je trouve: elle nous alerte, par sa fantaisie, sur la déliquescence tragique de notre enseignement. Ce n'est pas la notation qu'il faut changer (pas plus que le thermomètre) c'est tout le reste. Mais ça...
Cela fait trente ans qu'on cherche à "faire réussir les élèves" par la notation de plus en plus bidon au lieu de les faire réussir par les savoirs: et les incendiaires viennent maintenant nous dire qu'on a le feu:
ben non, on a l'élève au centre: au centre de nulle part, mais au centre....
C'est vrai qu'on ne sait plus évaluer: en français, il n'y a qu'à voir les notes de bac:de la plus haute fantaisie. J'ai un collègue qui trouve tous les élèves "mignons" et "rigolos" et qui tourne à 14-15 de moyenne en seconde avec des quasi illettrés: autant dire que lorsqu'on récupère ses élèves, les parents trouvent qu'ils sont mal notés "cette année"...
C'est vrai aussi qu'on multiplie les "épreuves communes", les "ds" pour montrer aux parents qu'on travaille (et non pour une quelconque utilité pédagogique), avec des dates imposées par l'administration pour satisfaire les parents en fonction de son calendrier et non de nos progressions.
C'est vrai qu' on ne sait plus évaluer parce qu'on n'a plus de MATIERE à évaluer, on évalue des soi-disant "compétences", des "ressentis",des "interprétations" (au lieu d'analyses): quoi de plus subjectif ? Il n'y a qu'à voir ce qu'on demande de faire à l'EAF pour des élèves de stg (ce serait aussi ubuesque en L, d'ailleurs): un poème ....
L'évaluation, néanmoins joue bien son rôle, je trouve: elle nous alerte, par sa fantaisie, sur la déliquescence tragique de notre enseignement. Ce n'est pas la notation qu'il faut changer (pas plus que le thermomètre) c'est tout le reste. Mais ça...
Cela fait trente ans qu'on cherche à "faire réussir les élèves" par la notation de plus en plus bidon au lieu de les faire réussir par les savoirs: et les incendiaires viennent maintenant nous dire qu'on a le feu:
ben non, on a l'élève au centre: au centre de nulle part, mais au centre....
- the educatorFidèle du forum
Parce que c'est un argument marketing valable pour leur target audience?? Parce qu'ils ont un public homogène, à culture scolaire?? Parce qu'ils ont une vision de l'éducation qui ressemble à une course aux grandes écoles? ça serait con de supprimer la note quand la seule chose que veulent les parents, c'est la meilleure note et la gare de triage...
Tiens, pourquoi à votre avis aucune expérimentation de classes évaluées par compétences n'a pas lieu dans les grands établissements parisiens?
89% des français sont pour la note. 3/4 pour la fessée. Et une bonne partie pour toutes les vieilles bonnes idées réac défendues par la droite traditionnelle. par exemple, les mêmes 89% doivent penser que nous sommes des fainéants de privilégiés, mais là, cette fois, ils doivent se tromper.
Que la note soit un indicateur chiffré de recrutement pour certaines écoles, personne ne le conteste.
- Asha KrakenNeoprof expérimenté
Mais les autres élèves aussi (sous-entendu les petits pauvres à casquette "défendus" par la gauche bien pensante qui estime que nous sommes également des fainéants) sont supposés avoir une culture scolaire nom d'un chien, ils viennent à l'école pour quoi sinon? Pour sociabiliser ? Et c'est quoi une target audience ? (leur cible j'imagine , je bafouille l'anglais mais c'est moche...)
- User5899Demi-dieu
Si ça se trouve, ils sont même une majorité à trouver utiles les CPEthe educator a écrit:89% des français sont pour la note. 3/4 pour la fessée. Et une bonne partie pour toutes les vieilles bonnes idées réac défendues par la droite traditionnelle. par exemple, les mêmes 89% doivent penser que nous sommes des fainéants de privilégiés, mais là, cette fois, ils doivent se tromper.
- supersosoSage
Asha Kraken a écrit:Mais les autres élèves aussi (sous-entendu les petits pauvres à casquette "défendus" par la gauche bien pensante qui estime que nous sommes également des fainéants) sont supposés avoir une culture scolaire nom d'un chien, ils viennent à l'école pour quoi sinon? Pour sociabiliser ? Et c'est quoi une target audience ? (leur cible j'imagine , je bafouille l'anglais mais c'est moche...)
Je vais te faire peur mais nous avons eu la réunion de rentrée hier soir avec la maîtresse de CM1 de ma fille et elle est beaucoup revenue sur ce point (en cycle 3, avec des élèves de 9-10 ans quand même !), disant qu'"on" leur avait bien rappelé que bien sûr à l'école ils étaient là pour apprendre des choses mais surtout pour se sociabiliser !!! (bon en maternelle et cycle 2 , qu'on insiste beaucoup sur cet aspect ok, mais là, ) Mais ça allait plus loin puisque compris de manière zélée, l'école était un contrat et devait expliquer aux parents comment agir pour le bien des enfants...
- ProvenceEnchanteur
Je veux bien qu'on m'explique l'expression "à culture scolaire". Je ne suis pas sûre de savoir ce qu'elle signifie.the educator a écrit:Parce que c'est un argument marketing valable pour leur target audience?? Parce qu'ils ont un public homogène, à culture scolaire??
C'est assez curieux d'associer, dans une même phrase, les notes, la fessée et la droite traditionnelle. Il y a un lien entre les trois?89% des français sont pour la note. 3/4 pour la fessée. Et une bonne partie pour toutes les vieilles bonnes idées réac défendues par la droite traditionnelle.
- IphigénieProphète
c'est vrai que les vrais pauvres eux, les largués, les laissés pour compte d'un système éducatif qui ne leur laisse aucune chance tout en se prétendant ne penser qu'à eux, ils en sont arrivés à la droite extrême, là, plus traditionnelle.Cripure a écrit:Si ça se trouve, ils sont même une majorité à trouver utiles les CPEthe educator a écrit:89% des français sont pour la note. 3/4 pour la fessée. Et une bonne partie pour toutes les vieilles bonnes idées réac défendues par la droite traditionnelle. par exemple, les mêmes 89% doivent penser que nous sommes des fainéants de privilégiés, mais là, cette fois, ils doivent se tromper.
- frdmNiveau 10
Superbe envolée, mais il ne faut pas vous arrêter en si bon chemin : ces mêmes 89% doivent aussi être islamophobes, pour la peine de mort, ne pas croire au réchauffement climatique etc. Saloperie de droite traditionnelle et vive la gauche innovante !the educator a écrit:Parce que c'est un argument marketing valable pour leur target audience?? Parce qu'ils ont un public homogène, à culture scolaire?? Parce qu'ils ont une vision de l'éducation qui ressemble à une course aux grandes écoles? ça serait con de supprimer la note quand la seule chose que veulent les parents, c'est la meilleure note et la gare de triage...
89% des français sont pour la note. 3/4 pour la fessée. Et une bonne partie pour toutes les vieilles bonnes idées réac défendues par la droite traditionnelle. par exemple, les mêmes 89% doivent penser que nous sommes des fainéants de privilégiés, mais là, cette fois, ils doivent se tromper.
- Asha KrakenNeoprof expérimenté
Non supersoso, malheureusement tu ne me fais pas peur, tu nourris juste mes colères .L'inspectrice avec qui nous travaillons sur les liaisons école-collège est du même tonneau, "les fondamentaux, c'est les projets !".supersoso a écrit:Je vais te faire peur mais nous avons eu la réunion de rentrée hier soir avec la maîtresse de CM1 de ma fille et elle est beaucoup revenue sur ce point (en cycle 3, avec des élèves de 9-10 ans quand même !), disant qu'"on" leur avait bien rappelé que bien sûr à l'école ils étaient là pour apprendre des choses mais surtout pour se sociabiliser !!! (bon en maternelle et cycle 2 , qu'on insiste beaucoup sur cet aspect ok, mais là, ) Mais ça allait plus loin puisque compris de manière zélée, l'école était un contrat et devait expliquer aux parents comment agir pour le bien des enfants...Asha Kraken a écrit:Mais les autres élèves aussi (sous-entendu les petits pauvres à casquette "défendus" par la gauche bien pensante qui estime que nous sommes également des fainéants) sont supposés avoir une culture scolaire nom d'un chien, ils viennent à l'école pour quoi sinon? Pour sociabiliser ? Et c'est quoi une target audience ? (leur cible j'imagine , je bafouille l'anglais mais c'est moche...)
J'ai employé le terme de "sociabilisation" à dessein parce que, justement , je l'ai beaucoup entendu au sujet de ma fille et que ça me gave. Pour reprendre une des perles de l'Inspection, "ils ont toute la vie pour apprendre à lire" , je retournerais bien l'idée et m'écrierais : "ils ont toute la vie pour sociabiliser". L'école devient , grâce aux injonctions successives, une espèce de centre de loisirs dénué de moyens et d'objectifs d'apprentissage, ça me rend dingue et si j'en crois la salle des profs ainsi que mes amis, je ne suis pas la seule. Une collègue a affirmé au conseil d'école de sa fille : "ok, je suis peut-être la réac de service mais suis-je vraiment la seule à préférer que ma fille fasse du français plutôt qu'un projet chanson?", réponse de la majorité (dont des parents issus de milieux "défavorisés") : "non".
C'est ce qui me rend dingue, cette idée que les notes, les savoirs, la culture savante, ce sont des choses pour les classes dominantes qui auraient les moyens d'aller dans le privé et que les "pauvres " s'en foutraient, qu'ils voudraient juste que leurs gosses les emmerdent pas pour aller au bar PMU du coin.Le tout-venant peut se contenter de sociabiliser. Je trouve ce genre de réflexions d'un mépris voire d'un "racisme" de classe effroyable.
- frdmNiveau 10
Ils ont d'ailleurs inventé cette notion absurde de "savoir savants", que l'école, dans un salutaire souci d'équité, doit absolument combattre .
- Asha KrakenNeoprof expérimenté
Oh c'est comme "les fondamentaux", je fais bondir mon père, ex-prof d'histoire de lycée, lorsque j'emploie cette novlangue d'une stupidité effarante. On finit par ne plus prêter attention à l'absurdité de ces terminologies, ce qui est déjà un signe inquiétant en soi (je m'inclus dans le lot)...
- LeclochardEmpereur
Des contrôles plus légers, plus superficiels, plus rapides à corriger comme en L.V ?V.Marchais a écrit:Pour ma part, je relève ceci, qui est grave dans ses sous-entendus, et parfaitement en cohérence avec ce qui se prépare.
Comment expliquer ces défaillances? Pour les inspecteurs, le pilotage national en matière d'évaluation est insuffisant. Ainsi, les textes concernant les livrets scolaires et le livret personnel de compétences ne sont pas accompagnés, et le pilotage local est très insuffisant. "L'absence de choix entre l'évaluation par compétences ajoutée à la volonté d'évaluer demanière exhaustive toutes les disciplines entretient la confusion entre les différentes modalités d'évaluation et conduit à laisser le champ libre à des choix individuels"
La réduction des horaires disciplinaires, en particulier en Français.
Conséquence : il va devenir strictement impossible de maintenir les contrôles traditionnels. Vous vous voyez, avec 3 heures de Français par classe, et donc 5 ou 6 classes, maintenir le rythme des corrections ?
Mais c'est pas grave, la réponse est toute trouvée : on va évaluer comme on enseignera, de façon inter-disciplinaire.
Tout cela est parfaitement cohérent avec tous les autres indices livrés au compte-goutte :
- les infos données aux éditeurs scolaires pour la préparation des nouveaux manuels ;
- les présupposés et les récurrences dans les questions soumises aux professeurs lors des assises de l'éducation prioritaire ;
- le projet de l'UNSA, appuyé sur les expérimentations "écoles du socle" ;
- les réductions d'horaires déjà annoncés par l'IA dans au moins une académie. J'attends des précisions de la part d'une collègue qui a assisté à cette grand-messe avec tout le stff de l'IA et je vous en dis plus.
Vous voulez que je résume les différents épisodes et que je vous monte le puzzle ou vous y arrivez tout seuls ?
Ça implique aussi le discredit de l'enseignement (qui peut penser qu'on va leur permettre de maîtriser le français avec un horaire faible?) et des suppressions de postes.
Quand je dis que j'aimerais être l'enseignant de mon fils et que je suivrai avec attention ce qu'il apprendra (en français comme dans les autres matières) la réalité me contraindra peut-être à réaliser mon premier vœu. Ce sera une catastrophe pour les parents qui n'ont pas la culture et le temps suffisants ou qui ne pourront payer des cours privés.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- MélophoreNiveau 6
Exactement, Asha, c'est du racisme de classe pur et simple, encore du bidouillage pédago. Malheureusement la secte est toujours aussi bien accrochée au pouvoir dans les ESPE et dans le corps des inspecteurs. Et pendant ce temps, les profs de terrain essuient les plâtres, avec quelquefois des moments de grâce mais trop souvent des moments d'accablement.Asha Kraken a écrit:Non supersoso, malheureusement tu ne me fais pas peur, tu nourris juste mes colères .L'inspectrice avec qui nous travaillons sur les liaisons école-collège est du même tonneau, "les fondamentaux, c'est les projets !".supersoso a écrit:Je vais te faire peur mais nous avons eu la réunion de rentrée hier soir avec la maîtresse de CM1 de ma fille et elle est beaucoup revenue sur ce point (en cycle 3, avec des élèves de 9-10 ans quand même !), disant qu'"on" leur avait bien rappelé que bien sûr à l'école ils étaient là pour apprendre des choses mais surtout pour se sociabiliser !!! (bon en maternelle et cycle 2 , qu'on insiste beaucoup sur cet aspect ok, mais là, ) Mais ça allait plus loin puisque compris de manière zélée, l'école était un contrat et devait expliquer aux parents comment agir pour le bien des enfants...Asha Kraken a écrit:Mais les autres élèves aussi (sous-entendu les petits pauvres à casquette "défendus" par la gauche bien pensante qui estime que nous sommes également des fainéants) sont supposés avoir une culture scolaire nom d'un chien, ils viennent à l'école pour quoi sinon? Pour sociabiliser ? Et c'est quoi une target audience ? (leur cible j'imagine , je bafouille l'anglais mais c'est moche...)
J'ai employé le terme de "sociabilisation" à dessein parce que, justement , je l'ai beaucoup entendu au sujet de ma fille et que ça me gave. Pour reprendre une des perles de l'Inspection, "ils ont toute la vie pour apprendre à lire" , je retournerais bien l'idée et m'écrierais : "ils ont toute la vie pour sociabiliser". L'école devient , grâce aux injonctions successives, une espèce de centre de loisirs dénué de moyens et d'objectifs d'apprentissage, ça me rend dingue et si j'en crois la salle des profs ainsi que mes amis, je ne suis pas la seule. Une collègue a affirmé au conseil d'école de sa fille : "ok, je suis peut-être la réac de service mais suis-je vraiment la seule à préférer que ma fille fasse du français plutôt qu'un projet chanson?", réponse de la majorité (dont des parents issus de milieux "défavorisés") : "non".
C'est ce qui me rend dingue, cette idée que les notes, les savoirs, la culture savante, ce sont des choses pour les classes dominantes qui auraient les moyens d'aller dans le privé et que les "pauvres " s'en foutraient, qu'ils voudraient juste que leurs gosses les emmerdent pas pour aller au bar PMU du coin.Le tout-venant peut se contenter de sociabiliser. Je trouve ce genre de réflexions d'un mépris voire d'un "racisme" de classe effroyable.
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"Les étoiles à ma présence ici-bas n'ont rien gagné
Leur grandeur par ma déchéance ne sera pas augmentée
Et, témoin mes deux oreilles, nul n'a su me dire
Pourquoi on m'a fait venir, pourquoi me faut-il m'en aller"
Omar Khayyâm
- Asha KrakenNeoprof expérimenté
Je suis d'accord, quelques moments de grâce et un gros lot de "qu'est-ce que je fous là ?"...
- the educatorFidèle du forum
Pour les CPE, peut être pas, mais qu'on rappelle au service les surveillants généraux, je suis sur que j'arrive à 89% aussiiphigénie a écrit:c'est vrai que les vrais pauvres eux, les largués, les laissés pour compte d'un système éducatif qui ne leur laisse aucune chance tout en se prétendant ne penser qu'à eux, ils en sont arrivés à la droite extrême, là, plus traditionnelle.Cripure a écrit:Si ça se trouve, ils sont même une majorité à trouver utiles les CPEthe educator a écrit:89% des français sont pour la note. 3/4 pour la fessée. Et une bonne partie pour toutes les vieilles bonnes idées réac défendues par la droite traditionnelle. par exemple, les mêmes 89% doivent penser que nous sommes des fainéants de privilégiés, mais là, cette fois, ils doivent se tromper.
Je ne suis pas pour la suppression de la note, je ne suis pas tranché la dessus, j'ai vu des classes fonctionner avec, des classes fonctionner sans, du recrutement selon des notes dans des écoles, et sans notes dans le privé (le secteur privé). Je ne trancherais pas, mais ce que je veux dire, c'est qu'en appeler aux boites à compétiteurs, ou à l'autre extrême, l'opinion populaire, pour justifier de la note me parait un peu cavalier, surtout qu'on est entre "évaluateurs" et qu'on ne devrait pas avoir besoin de ces arguments.
- philannDoyen
Asha:veneration: tu ne pouvais pas mieux exprimer le fond de ma penser. C'est du racisme de classe.C'est ce qui me rend dingue, cette idée que les notes, les savoirs, la culture savante, ce sont des choses pour les classes dominantes qui auraient les moyens d'aller dans le privé et que les "pauvres " s'en foutraient, qu'ils voudraient juste que leurs gosses les emmerdent pas pour aller au bar PMU du coin.Le tout-venant peut se contenter de sociabiliser. Je trouve ce genre de réflexions d'un mépris voire d'un "racisme" de classe effroyable.
- Spoiler:
- et c'est d'une telle condécendance d'imaginer que les classes défavorisées s'en fichent!!
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- User17706Bon génie
Pareil que philann. Y'en a assez des politiques fondées sur le mépris des pauvres.Asha Kraken a écrit: C'est ce qui me rend dingue, cette idée que les notes, les savoirs, la culture savante, ce sont des choses pour les classes dominantes qui auraient les moyens d'aller dans le privé et que les "pauvres " s'en foutraient, qu'ils voudraient juste que leurs gosses les emmerdent pas pour aller au bar PMU du coin.Le tout-venant peut se contenter de sociabiliser. Je trouve ce genre de réflexions d'un mépris voire d'un "racisme" de classe effroyable.
- User5899Demi-dieu
C'est pas bien du toutthe educator a écrit:oui, c'est même ma formation de base (18/20 à la dissertation au capes de lettres mo en 2007, quelle imposture). mais j'en fais un usage très libéral dans la discussion. et je confonds encore, à mon âge, le futur et le conditionnel.
Sinon, pourles devoirs, ça fait bien longtemps que j'ai adopté un système simple : le nombre d'heures de la matière pour les élèves multiplié par deux donne le nombre de devoirs de l'année. C'est ainsi que je suis passé en 26 ans de 11 à 8 devoirs en seconde. Toujours ça de pris
- User2350Niveau 7
Soit 4 devoirs par an en TL ? :shock:Cripure a écrit: Sinon, pourles devoirs, ça fait bien longtemps que j'ai adopté un système simple : le nombre d'heures de la matière pour les élèves multiplié par deux donne le nombre de devoirs de l'année. C'est ainsi que je suis passé en 26 ans de 11 à 8 devoirs en seconde. Toujours ça de pris
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