Les albums codés pour améliorer le langage en maternelle.

J'ai découvert ce concept récemment.
Je suis piètre pédagogue et j'ai du mal à comprendre l'intérêt  qu'il y a à représenter les personnages d'un album par des ronds ou des carrés de couleur.
Et surtout je ne vois pas comment cela peut améliorer le niveau de langage des élèves de maternelle.

Pourtant ce type d'activité est plébiscité par les spécialistes de la pédagogie que sont les CPC et les IEN. Mes collègues de maternelle ont consacré de longues semaines de travail sur ce projet avec leurs élèves.

J'ai une classe de CP/CE1.
Le manque de vocabulaire de mes élèves est souvent un  frein à l'apprentissage de la lecture ; aussi le sujet m'intéresse-t-il.

Comme je vais devoir partager ma classe avec une personne qui trouve cela génial et que je dois monter avec  elle un projet pour améliorer la lecture, j'aimerais avoir votre avis éclairé sur la question.

Quelques liens trouvés avec Google, mais il en existe bien d'autres :  
albums codés
albums codés 2
albums codés 3

Lysimaque a écrit:Pourtant ce type d'activité est plébiscité par les spécialistes de la pédagogie que sont les CPC et les IEN. Mes collègues de maternelle ont consacré de longues semaines de travail sur ce projet avec leurs élèves.

Si un enfant est capable de réciter le petit chaperon rouge avec un code inventé, il devrait être capable de le faire avec le vrai code !
Mais, je dois dire que je ne suis pas un spécialiste de la pédagogie et je ne maîtrise pas encore l’art de compliquer les choses simples ... :lol:

Boubous a écrit:

Lysimaque a écrit:Pourtant ce type d'activité est plébiscité par les spécialistes de la pédagogie que sont les CPC et les IEN. Mes collègues de maternelle ont consacré de longues semaines de travail sur ce projet avec leurs élèves.

Si un enfant est capable de réciter le petit chaperon rouge avec un code inventé, il devrait être capable de le faire avec le vrai code !
Mais, je dois dire que je ne suis pas un spécialiste de la pédagogie et je ne maîtrise pas encore l’art de compliquer les choses simples ... :lol:

  

Mais l'enfant ne récite pas avec le code. Il récite le texte original.
Le code sert à refaire les illustrations.

Bon, si je comprends bien, vous aussi, vous ne voyez pas l'intérêt du truc.

Il est obligé de reformuler convenablement en faisant appel à son stock vocabulaire, non?
(je ne connaissais pas ces albums codés)

Disons que j'ai déjà vu le petit chaperon rouge en album codé mais ce n'était pas destiné aux  enfants.
C'était un (beau) livre accordéon fait en exemplaire limité, un objet de collection. Il nous avait été proposé à l'IUFM pour travailler en arts visuels avec des élémentaires pour illustrer d'autres contes ou histoires voire pour créer une histoire nouvelle. C'était un travail sur la symbolisation et cela pouvait provoquer un travail sur les couleurs et les sensations/sentiments qu'elle peuvent créer.

Je ne me vois pas travailler avec ce genre de livre en maternelle... ou alors en GS pour revenir sur une histoire déjà vu en PS et en MS, pour créer une œuvre plastique.

Moi non plus je ne vois pas l'intérêt. Je vais ranger ça avec les Oralbums : très à la mode, très chronophage et sans intérêt pour le développement du langage des enfants.

Mes collègues de maternelle ont travaillé sur Boucle d'Or. Les enfants récitaient le vrai texte, enfin il me semble. Ils disaient chacun une partie de l'histoire correspondant à l'illustration qu'ils avaient créée.

Réciter un texte grâce à ce type d'illustration est-il plus efficace que raconter l'histoire en s'aidant des images "normales" pour le langage ?
Parce-que, bon, réciter n'est pas raconter, je peux réciter des textes dans une langue étrangère que je ne comprends pas, c'est une question de mémoire et d'articulation, par contre je ne raconterais pas quelque chose dans une langue que je ne connais pas.

Les orthophonistes utilisent des albums sans textes de ce type pour travailler le langage :

Où les illustrations réalistes induisent l'histoire de manière implicite (on ne voit que les traces du passage et actions du personnage dans le décors).
C'est l'exact inverse d'un album codé.
Étrangement, je fais plus confiance aux orthophonistes qu'aux lubies IENesque.
(D'ailleurs j'ai utilisé l'album "Devine qui fait quoi" avec des MS, et j'ai vraiment trouvé le résultat intéressant.)

:shock: 

Je ne suis pas sûre que je comprends quoi que ce soit à ce truc.   Lysimaque, parce que ça ne va pas être marrant de bosser avec ça, j'en ai peur.


En revanche, je trouve intéressante la démarche de Qui fait quoi ?

Quelle connerie ?
Ils ont déjà été ou eu des enfants, ceux qui ont pondu ça ?

Je cherche, je cherche et je ne vois toujours pas ce que ce type de travail peut apporter de plus aux élèves, ni en quoi il est plus motivant que d'autres activités moins chronophages.

Au mieux, ça peut permettre de travailler la compréhension fine d'un texte pour créer les illustrations et le vocabulaire topographique.
On peut aussi imaginer que les enfants, passionnés par l'activité, auront beaucoup échangé pour réaliser leur codage.
Mais quelle pauvreté en terme de graphisme.
Remplacer une belle illustration de boucle d'Or par ça :

Je trouve que c'est moche.

Lysimaque a écrit:Je cherche, je cherche et je ne vois toujours pas ce que ce type de travail peut apporter de plus aux élèves, ni en quoi il est plus motivant que d'autres activités moins chronophages.

Au mieux, ça peut permettre de travailler la compréhension fine d'un texte pour créer les illustrations et le vocabulaire topographique.
On peut aussi imaginer que les enfants, passionnés par l'activité, auront beaucoup échangé pour réaliser leur codage.
Mais quelle pauvreté en terme de graphisme.

et les enfants petits parleurs, pas trop francophones, timides, pas intéressés par ça, ils ont gagné quoi?

De l'art de tout rendre compliqué... Ce serait tellement simple de leur lire des histoires et de leur faire commenter des images chaque jour ! Trop simple sans doute ?

Ils auront gagné la certitude que l'école, c'est  :censure: et que ça ne sert qu'à faire des trucs inutiles et sans intérêt auxquels ils ne comprendront jamais rien.

C'est comme ça qu'on fabrique une génération de baobabs dans nos classes.