- JohnMédiateur
22 octobre 2013, Lyon : Philippe Meirieu et Nathalie Mons reviendront sur la refondation de l'école.
Communiqué - 3 octobre 2013
Table ronde et débats à l’initiative du CRAP-Cahiers pédagogiques
Mardi 22 octobre, de 14 à 17h
au lycée La Martinière-Montplaisir, 41 Rue Antoine Lumière, Lyon, 8°
A l'occasion de ses 50 ans, le CRAP-Cahiers pédagogiques s’est engagé de manière résolue dans ce qu’on appelle la « refondation de l’école ». Animée par Michèle Amiel, la table ronde permettra à Yves Fournel, Philippe Meirieu, Nathalie Mons et Philippe Watrelot de revenir sur les avancées, les déceptions, les interrogations liées à la Refondation. Puisque des intentions aux actes il y a aussi loin que de la coupe aux lèvres, il serait fâcheux de mourir de soif, arrivés au milieu du fleuve de la transformation de l’école...
Oui, l’école a besoin de changer, l’école a besoin de l’énergie et de l’imagination de tous les professionnels du monde éducatif, l’école a besoin de travailler en commun avec les parents d’élèves et tous ses partenaires.
La refondation, passons donc aux actes. On s’y met tous ?
Entrée libre - Pour faciliter l’organisation de cet événement, recevoir les dernières informations le concernant, merci de nous indiquer votre présence à l’adresse crap@cahiers-pedagogiques.com.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- AudreyOracle
Tiens, du coup, voilà ma réponse… elle semble à sa place ici.
RE: Participer à la "refondation", table ronde et débats organisés par le CRAP-Cahiers pédagogiques "Holy CRAP!"
Non, l'école n'a pas besoin de changer.
Tout change, tout le temps, et l'école change déjà très vite et depuis belle lurette… rares sont les domaines autres que l'EN où les réformes s'enchaînent à un tel rythme, où les nouveaux impératifs professionnels, les nouvelles missions, comme ils disent, se sont empilés sans relâche les uns sur les autres en un temps très limité.
Moi, clairement, résolument, sans me cacher derrière une organisation au nom prétentieusement ridicule, je réclame le simple droit de pouvoir respirer un peu, le droit de pouvoir garder plus de 4 ans les cours créés lors des changements de programme, le droit de ne pas avoir à apprendre tous les ans de nouvelles abréviations qui ne font que donner de nouveaux habits plus chics à la pourriture ambiante, comme on le fait en se contentant de repeindre en parme et beige macaron les façades des immeubles de ZUP ( vive la ronde des PAI, PAE, PES, PPRE,…), qui ne font que donner l'illusion d'un enseignement de qualité respectueux de l'élève quand la plupart du temps, on ne peut au mieux consacrer qu'une quinzaine de minutes d'aide vraiment individuelle à un élève qui aurait besoin d'heures de travail vraiment disciplinaire et individualisé, et non d'un gloubiboulga d'interdisciplinarité transversale comme ce que les futurs nouveaux programment prévoient.
Je réclame le droit simple d'être respectée pour ma formation, mes compétences professionnelles, mon expérience, mon sérieux et mon engagement. Monsieur Peillon a déclaré il y a quelques jours sur BFMTV, mais ce n'était pas la première fois qu'il le faisait, que la solution à la "crise de l'école", c'était entre autres remèdes miracles, la "professionnalisation du métier d'enseignant." Je ne serais donc pas déjà, nous ne serions donc pas déjà, des professionnels de l'enseignement? Serions-nous des amateurs, béotiens de nos disciplines, arrivant les mains dans les poches, sans avoir aucune idée de ce qu'est un élève, de ce qu'il faut lui apporter, des divers moyens pouvant l'aider à réussir quand les difficultés se présentent? Serions-nous incapables de dresser un bilan clair, objectif et pragmatique de ce qui se passe dans nos classes, dans nos écoles, nos collèges et nos lycées? Les huiles du ministère, les planqués des IUFM requalifiés en ESPE (car rien au fond n'a changé… les gens en poste sont les mêmes, les locaux sont les mêmes, les cours sont les mêmes…), qui pour la plupart n'ont pas vu un élève depuis longtemps, ou dans des conditions idylliques, seraient donc les seuls capables de dresser un bilan de l'enseignement en France et de nous dire à nous, récalcitrants bougons, réfractaires presque ovins, qu'ils connaissent, mieux que nous, la situation et les remèdes à y apporter? Combien de temps accepterons-nous de nous laisser mépriser et insulter publiquement de la sorte?
"Le changement, c'est maintenant!", paraît-il.
Le changement comme valeur positive, c'est une certaine conception de la société, conception que je ne partage pas.
Personnellement, je n'ai jamais pensé que l'on pouvait se construire et progresser dans le changement permanent et imposé, ni qu'un changement pouvait n'apporter que des bénéfices. Mes cheveux blanchissent, c'est un changement dont mon porte-monnaie et ma tignasse se seraient bien passé. L'électroménager à la pointe du sacro-saint progrès est maintenant frappé du sceau de l'obsolescence programmée, c'est également un changement dont je me serais bien passé.
Le premier souci des parents quand ils se séparent, c'est que leur enfant puisse conserver un équilibre dans ce qu'ils peuvent préserver des habitudes familiales installées depuis longtemps, et de dialoguer, d'écouter, d'expliquer.
Dialoguer, écouter, expliquer.
Aujourd'hui, on nous impose des réformes dont la cause, "clairement identifiée et connue" (dixit Monsieur Peillon) par des technocrates théoriciens ne peut être que comptable et fumeuse (Trop d'heures, mal utilisées, avec des professeurs qui ne veulent pas adapter leur pédagogie! Il vous fallait autre chose, M'sieurs-Dames?), alors que jamais nos demandes n'ont été plus simples: qu'on nous laisse faire notre métier tranquilles! Qu'on nous laisse des horaires et des conditions d'enseignement décents! Qu'on nous écoute, nous fasse confiance!
Monsieur Peillon se croit seul défenseur de "l'intérêt de l'enfant", il va même jusqu'à se définir comme le Ministre des enfants. Ce faisant, en creux, il dresse sans relâche dans l'opinion publique un portrait méprisant de l'enseignant, qu'il présente, sans jamais le dire frontalement bien sûr, comme un fossile immuable, agrippé à ses statuts comme un coquillage à son rocher, capable de se mettre en mouvement uniquement pour défendre son propre intérêt personnel, pour contester ce que pourtant, pauvre ministre, il avait décidé lors de "consultations avec tous les partenaires de l'école". Qui serait assez fou, tant le travail d'enseignant demande d'énergie, de patience, de résistance, d'attention, pour aller exercer ce métier s'il n'avait pas l'élève comme souci premier? Qu'il est grand, l'intérêt pour l'enfant de la part de l'enseignant qui accepte, que dis-je, qui choisit d'exposer régulièrement ses tympans à un seuil de décibels insupportable à la plupart des parents! Qu'il est grand, l'intérêt pour l'enfant de la part de l'enseignant qui choisit de répéter inlassablement, de reformuler, d'encourager, d'expliquer, de répéter encore! Qu'il est grand, l'intérêt pour l'enfant de la part de l'enseignant qui choisit de lui consacrer des années d'études, et sa vie professionnelle, quand la plupart des étudiants de même niveau de formation, intéressés par d'autres sirènes, s'engagent pour des perspectives plus lucratives...
Et bien sûr, qui trouve-t-on dans le sillage de ce grand homme si dévoué à la cause des enfants qu'il a quitté bien tôt son casier en salle des professeurs? Le CRAP, comme toujours, (mots pas gentils sur le CRAP), c'est tellement plus pratique, toujours prêt à ronger quelque bénéfice aux heures les plus sombres de l'enseignement en France... [modéré]
Audrey, très remontée aujourd'hui,
et chaque jour un peu plus.
RE: Participer à la "refondation", table ronde et débats organisés par le CRAP-Cahiers pédagogiques "Holy CRAP!"
Non, l'école n'a pas besoin de changer.
Tout change, tout le temps, et l'école change déjà très vite et depuis belle lurette… rares sont les domaines autres que l'EN où les réformes s'enchaînent à un tel rythme, où les nouveaux impératifs professionnels, les nouvelles missions, comme ils disent, se sont empilés sans relâche les uns sur les autres en un temps très limité.
Moi, clairement, résolument, sans me cacher derrière une organisation au nom prétentieusement ridicule, je réclame le simple droit de pouvoir respirer un peu, le droit de pouvoir garder plus de 4 ans les cours créés lors des changements de programme, le droit de ne pas avoir à apprendre tous les ans de nouvelles abréviations qui ne font que donner de nouveaux habits plus chics à la pourriture ambiante, comme on le fait en se contentant de repeindre en parme et beige macaron les façades des immeubles de ZUP ( vive la ronde des PAI, PAE, PES, PPRE,…), qui ne font que donner l'illusion d'un enseignement de qualité respectueux de l'élève quand la plupart du temps, on ne peut au mieux consacrer qu'une quinzaine de minutes d'aide vraiment individuelle à un élève qui aurait besoin d'heures de travail vraiment disciplinaire et individualisé, et non d'un gloubiboulga d'interdisciplinarité transversale comme ce que les futurs nouveaux programment prévoient.
Je réclame le droit simple d'être respectée pour ma formation, mes compétences professionnelles, mon expérience, mon sérieux et mon engagement. Monsieur Peillon a déclaré il y a quelques jours sur BFMTV, mais ce n'était pas la première fois qu'il le faisait, que la solution à la "crise de l'école", c'était entre autres remèdes miracles, la "professionnalisation du métier d'enseignant." Je ne serais donc pas déjà, nous ne serions donc pas déjà, des professionnels de l'enseignement? Serions-nous des amateurs, béotiens de nos disciplines, arrivant les mains dans les poches, sans avoir aucune idée de ce qu'est un élève, de ce qu'il faut lui apporter, des divers moyens pouvant l'aider à réussir quand les difficultés se présentent? Serions-nous incapables de dresser un bilan clair, objectif et pragmatique de ce qui se passe dans nos classes, dans nos écoles, nos collèges et nos lycées? Les huiles du ministère, les planqués des IUFM requalifiés en ESPE (car rien au fond n'a changé… les gens en poste sont les mêmes, les locaux sont les mêmes, les cours sont les mêmes…), qui pour la plupart n'ont pas vu un élève depuis longtemps, ou dans des conditions idylliques, seraient donc les seuls capables de dresser un bilan de l'enseignement en France et de nous dire à nous, récalcitrants bougons, réfractaires presque ovins, qu'ils connaissent, mieux que nous, la situation et les remèdes à y apporter? Combien de temps accepterons-nous de nous laisser mépriser et insulter publiquement de la sorte?
"Le changement, c'est maintenant!", paraît-il.
Le changement comme valeur positive, c'est une certaine conception de la société, conception que je ne partage pas.
Personnellement, je n'ai jamais pensé que l'on pouvait se construire et progresser dans le changement permanent et imposé, ni qu'un changement pouvait n'apporter que des bénéfices. Mes cheveux blanchissent, c'est un changement dont mon porte-monnaie et ma tignasse se seraient bien passé. L'électroménager à la pointe du sacro-saint progrès est maintenant frappé du sceau de l'obsolescence programmée, c'est également un changement dont je me serais bien passé.
Le premier souci des parents quand ils se séparent, c'est que leur enfant puisse conserver un équilibre dans ce qu'ils peuvent préserver des habitudes familiales installées depuis longtemps, et de dialoguer, d'écouter, d'expliquer.
Dialoguer, écouter, expliquer.
Aujourd'hui, on nous impose des réformes dont la cause, "clairement identifiée et connue" (dixit Monsieur Peillon) par des technocrates théoriciens ne peut être que comptable et fumeuse (Trop d'heures, mal utilisées, avec des professeurs qui ne veulent pas adapter leur pédagogie! Il vous fallait autre chose, M'sieurs-Dames?), alors que jamais nos demandes n'ont été plus simples: qu'on nous laisse faire notre métier tranquilles! Qu'on nous laisse des horaires et des conditions d'enseignement décents! Qu'on nous écoute, nous fasse confiance!
Monsieur Peillon se croit seul défenseur de "l'intérêt de l'enfant", il va même jusqu'à se définir comme le Ministre des enfants. Ce faisant, en creux, il dresse sans relâche dans l'opinion publique un portrait méprisant de l'enseignant, qu'il présente, sans jamais le dire frontalement bien sûr, comme un fossile immuable, agrippé à ses statuts comme un coquillage à son rocher, capable de se mettre en mouvement uniquement pour défendre son propre intérêt personnel, pour contester ce que pourtant, pauvre ministre, il avait décidé lors de "consultations avec tous les partenaires de l'école". Qui serait assez fou, tant le travail d'enseignant demande d'énergie, de patience, de résistance, d'attention, pour aller exercer ce métier s'il n'avait pas l'élève comme souci premier? Qu'il est grand, l'intérêt pour l'enfant de la part de l'enseignant qui accepte, que dis-je, qui choisit d'exposer régulièrement ses tympans à un seuil de décibels insupportable à la plupart des parents! Qu'il est grand, l'intérêt pour l'enfant de la part de l'enseignant qui choisit de répéter inlassablement, de reformuler, d'encourager, d'expliquer, de répéter encore! Qu'il est grand, l'intérêt pour l'enfant de la part de l'enseignant qui choisit de lui consacrer des années d'études, et sa vie professionnelle, quand la plupart des étudiants de même niveau de formation, intéressés par d'autres sirènes, s'engagent pour des perspectives plus lucratives...
Et bien sûr, qui trouve-t-on dans le sillage de ce grand homme si dévoué à la cause des enfants qu'il a quitté bien tôt son casier en salle des professeurs? Le CRAP, comme toujours, (mots pas gentils sur le CRAP), c'est tellement plus pratique, toujours prêt à ronger quelque bénéfice aux heures les plus sombres de l'enseignement en France... [modéré]
Audrey, très remontée aujourd'hui,
et chaque jour un peu plus.
- e-WandererGrand sage
Excellent, Audrey ! Je souscris à 100%
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