Pour papoter en Histoire-Géographie tous ensemble !

Vert a écrit:

je ne supporte plus ce que deviennent les élèves, des petites personnes auto-centrées à qui tout est dû et dont l'attitude est cautionnée par les parents et la hiérarchie.

C'est vrai kiwi, mais malheureusement c'est la société dans son ensemble qui est comme cela. L'école est le microcosme de notre société. Individualisme, consommation, tout s'observe par le prisme de l'argent et des résultats.

Ouais, et bien tout ça, je ne peux plus.

J'ai édité mon message plus haut pour te répondre clairement Kiwi.

L'idéal, Kiwi, serait sans doute que tu puisses entrer en lycée, mais j'imagine que dans la grosse ville, il doit falloir des milliards de points pour l'espérer. Pour ma part ça m'a changé le vie (sans exagération) après les merdeux de Marseille. Même s'il y a des 2ndes ou des STG pénibles, il y a toujours des 1ères ou des Tles pour compenser, avec lesquelles on peut faire quelque chose qui ressemble à des cours et non à du bricolage comme au collège, le tout dans une ambiance détendue.

Kiwi    
Tu es en ZEP, est-elle classée APV? C'est le cas de la nôtre et nous avons obtenu à ce titre un agent de prévention sécurité, qui nous aide bien pour le suivi des élèves perturbateurs ou en décrochage et qui peut aussi nous aider, être un 2e adulte dans les classes pénibles aux heures critiques. Ça change la vie!

Par rapport à la question des ZEP brièvement évoquée :

Totor : Quelles seraient selon vous les réformes les plus urgentes a adopter?

Je crois qu'il faut commencer par réformer les ZEP (Zones d'éducation prioritaire) et les programmes. Cela fait 18 mois qu'on a un gouvernement de gauche et rien n'a encore été fait pour les ZEP. Je sais bien que le sujet est délicat et qu'il est maintenant en cours, mais PISA montre que l'urgence est là. Il ne faut pas se voiler la face, les élèves les plus faibles ne sont pas souvent dans les lycées de centre-ville.

Et puis, il y a le serpent de mer des programmes dans ce pays. Je pense là qu'il faut sortir du programme exhaustif inapplicable, et laisser plus de marge aux enseignants, qui sont des intellectuels capables de savoir ce dont leurs élèves ont besoin. Aujourd'hui on fait croire que tout le monde reçoit un même enseignement. C'est du « politiquement correct » mais c'est aussi un joli mensonge !

http://www.lemonde.fr/education/chat/2013/12/03/classement-pisa-les-eleves-francais-sont-ils-si-nuls_3524412_1473685.html

kiwi a écrit:

Me concernant : je n'ai plus la moindre illusion sur mon métier, les élèves et l'évolution de l'un et de l'autre depuis un moment. 4ans en fait, depuis l'année qui m'a bousillée professionnellement parlant avant d'arriver dans mon établissement actuel. Je ne supporte plus les insolences, la mauvaise foi ; je ne supporte plus ce que deviennent les élèves, des petites personnes auto-centrées à qui tout est dû et dont l'attitude est cautionnée par les parents et la hiérarchie. Je ne supporte plus la grosse machines EN qui broie tout le monde, élèves comme profs. Je donnerais tout pour avoir un boulot qui m'épanouit pour lequel je suis contente de me lever le matin.

... j'ai la même analyse que toi sur l'état du métier.

Vert a écrit:Kiwi, pourquoi me parles-tu sur ce ton ? Je ne t'ai rien dit de mal.

Je comprends ton désarroi, mais chacun à sa vision du métier. Je n'ai sans doute pas ta vision du métier c'est clair, mon établissement est plutôt moyen : je ne suis pas en ZEP mais ce n'est pas extraordinaire non plus. Mais sincèrement le travail à l'usine est beaucoup plus pénible je trouve, beaucoup plus ennuyeux, lassant et lourd. Surtout quand ta hiérarchie te met la pression pour respecter tes cadences. C'est mon avis, et tu as ton avis, c'est tout.
Je pense que le milieu ouvrier est nettement plus pénible que le milieu de l'enseignement, passer vingt ans à l'usine à se geler les doigts et revenir sale chez soi tous les soirs, faire un métier clairement "pourri", avoir un salaire minable (pire que celui d'enseignant), et cinq semaines de vacances/an... je trouve ça beaucoup plus dur personnellement.

Mais j'admets un point, tu as plus d’expérience que moi et plus de recul, on en reparlera dans quelques années.

Je ne vois pas pourquoi on comparerait le métier d'ouvrier à celui d'enseignant. Généralement on ne fait pas 5 ans d'étude et un concours pour devenir ouvrier.
Enfin, bref. Je pense surtout Vert que ton message a été mal pris car il fait suite à plusieurs messages de mal-être ou de fatigue, dont le mien et celui de kiwi. Ce n'est à mes yeux pas très sympathique de sous-entendre que finalement ce n'est pas un métier difficile.


Sinon pour les autres, merci pour vos messages. Je ne regrette pas de m'être arrêtée, je suis épuisée. Je n'ai rien fait depuis ce matin, à part me vautrer sur le canapé.

Docteur OX a écrit:1 semaine d'ADT pour """" état grippal"""" ! Le plus long de ma carrière !

Et bien, j'ai beau être malade, ça me fait un bien fou de plus être dans le bruit de l'arène. Ces derniers temps, je sentais que le point de saturation allait être atteint.  Je suis humain, j'ai mes limites et le système marche sur la tête. Pourquoi culpabiliser ? Et puis quoi encore ? Basta.

PS: et qu'on ne me demande pas de récupérer mes heures """"perdues""""

Je ne veux pas te faire peur mais j'ai moi aussi été arrêtée la semaine de la rentrée des vacances de Toussaint pour "état pseudo-grippal" et bien, je ne m'en suis toujours pas remise. Je suis encore très fatiguée et je n'arrive pas à reprendre le dessus. Grippe ou état grippal, on peut mettre des semaines à s'en remettre et je n'aurais de toute façon pas pu faire cours, déjà que j'ai du mal certains jours à tenir debout quelques semaines après ...

anoukis59 a écrit:

*Fifi* a écrit:Oui, j'ai pris cet arrêt. Mais bon, ca tourne encore dans ma tête là. Je sais bien que ce n'est pas grand chose, mais je vais rater 4h avec mes 3e, un conseil, ca m'embête, et puis ca pose des problèmes pour ces oraux. Rationnellement je sais bien que ce n'est pas très grave, mais ca me fait suer de penser que la chef doit être en train de râler sur moi en ce moment...

Salut Fifi, je suis désolée de voir que tu es malade   mais je pense comme tous les autres que tu as eu raison de prendre cet arrêt. Tant pis pour l'administration, c'est pas ton problème, même si je sais que les petites "piques" lancées l'air de rien peuvent faire bien mal quand même!. Un exemple :
la semaine dernière, j'étais dans un état pitoyable : laryngite, inflammation des cordes vocales (donc quasi plus de voix) et un début de bronchite : je me suis absentée une seule journée et bien, quand j'ai appelé pour prévenir de mon absence, la seule chose qui m'a été dite c'est "vous avez 48 heures pour amener votre arrêt" : j'étais sciée et écoeurée. Je suis de retour depuis lundi et comme je ne me suis pas arrêtée assez longtemps, je n'arrive pas à guérir et j'ai le moral dans les chaussettes. C'est ça la belle mentalité de l'EN, plus tu en donnes, plus on t'en demande!

Voila, tu résumes très bien le sentiment que j'ai ressenti...

Isis39 a écrit:Non mais Fifi arrête de culpabiliser : cet arrêt est nécessaire. Tu seras bien plus "performante" pour tes élèves en étant reposée en forme et donc disponible.
Et pour tes heures de 3e perdues, tu pourras peutêtre en récupérer (absence de collègues ou autre).
Après si tu culpabilise vraiment trop, il y a du ménage à faire chez moi...

Alors, comment dire ...
Tu sais que je t'apprécie, hein ...
Mais bon ...
Faut peut-être pas pousser :lol!: 

Artysia a écrit:Je ne comprends pas très bien Vert, on a jamais dit que notre métier était le plus dur, mais que nous étions épuisés.
Je bosse plus de 50h par semaine, je suis complètement sur les genoux et je ne pense pas que ce soit honteux de le dire. Passer toute la journée au collège et rentrer après les conseils pour continuer à bosser, c'est un rythme vraiment difficile.

Artysia, tu connais mon sentiment. Ne tire pas trop sur la corde. Tu ne prends pas assez soin de toi ... fais attention tout de même.

Vert a écrit:Kiwi, pourquoi me parles-tu sur ce ton ? Je ne t'ai rien dit de mal.

Je comprends ton désarroi, mais chacun à sa vision du métier. Je n'ai sans doute pas ta vision du métier c'est clair, mon établissement est plutôt moyen : je ne suis pas en ZEP mais ce n'est pas extraordinaire non plus. Mais sincèrement le travail à l'usine est beaucoup plus pénible je trouve, beaucoup plus ennuyeux, lassant et lourd. Surtout quand ta hiérarchie te met la pression pour respecter tes cadences. C'est mon avis, et tu as ton avis, c'est tout.
Je pense que le milieu ouvrier est nettement plus pénible que le milieu de l'enseignement, passer vingt ans à l'usine à se geler les doigts et revenir sale chez soi tous les soirs, faire un métier clairement "pourri", avoir un salaire minable (pire que celui d'enseignant), et cinq semaines de vacances/an... je trouve ça beaucoup plus dur personnellement.

Mais j'admets un point, tu as plus d’expérience que moi et plus de recul, on en reparlera dans quelques années.

Ce qui est surtout gênant dans ton message, Vert, et je le dis sans chercher la polémique, c'est que tu donnes surtout l'impression que l'on n'a pas le droit d'exposer sa souffrance liée au travail d'enseignant - pour quelque raison que ce soit - sur un forum d'enseignants. La société nous le rappelle déjà suffisamment que nous sommes des fainéants privilégiés pour qu'un collègue puisse peut-être éviter de chercher - sans doute pour des motifs louables, mais tombant mal à propos - à relativiser les messages précédents.

Sinon, personne n'a dit que prof était le métier le plus pénible du monde. Mais je n'aime guère cette course à la pénibilité dont on nous abreuve ces dernières années, et il faudrait d'abord voir à comparer ce qui est comparable et définir ce qu'on entend par pénibilité.

Enfin, bref. Je pense surtout Vert que ton message a été mal pris car il fait suite à plusieurs messages de mal-être ou de fatigue, dont le mien et celui de kiwi. Ce n'est à mes yeux pas très sympathique de sous-entendre que finalement ce n'est pas un métier difficile.

Effectivement, je pense que mon message est venu au mauvais moment au milieu de ce contexte difficile pour beaucoup.
Mais je disais simplement que chacun à ses moyens pour décompresser et celui-ci est le mien. Je pense vraiment qu'il y a des métiers plus pénibles qu'enseignant, et effectivement avec notre niveau d'étude nous devrions avoir moins de pénibilité(s). Mais bon.

Ce qui est surtout gênant dans ton message, Vert, et je le dis sans chercher la polémique, c'est que tu donnes surtout l'impression que l'on n'a pas le droit d'exposer sa souffrance liée au travail d'enseignant - pour quelque raison que ce soit - sur un forum d'enseignants. La société nous le rappelle déjà suffisamment que nous sommes des fainéants privilégiés pour qu'un collègue puisse peut-être éviter de chercher - sans doute pour des motifs louables, mais tombant mal à propos - à relativiser les messages précédents.

Non, surtout pas Dinausora. Je ne veux vraiment pas transmettre ce message, être enseignant n'est pas un métier facile, loin de là. Je disais juste que nous avons tous une manière de relativiser concernant notre situation, et il faut le faire pour ne pas sombrer dans un cycle infernal.

J'apprend par une mère d'élève qu'une réunion a eu lieu pour son fils (dont je suis professeur principal) avec le médecin scolaire, CPE, principal, infirmière, etc à laquelle je devais assister. Sauf que je n'ai jamais été avertie. Et devant mon absence mon principal se permet de dire que j'ai dû oublier !!!!!
Mais pour quoi je passe, moi ?????
Y en a marre de l'incompétence !  

Lâche l'affaire, Vert, là, je pense que ce n'est pas le bon moment (sans même parler du fond de ton message)...

Arverne a écrit:

Docteur OX a écrit:1 semaine d'ADT pour """" état grippal"""" ! Le plus long de ma carrière !

Et bien, j'ai beau être malade, ça me fait un bien fou de plus être dans le bruit de l'arène. Ces derniers temps, je sentais que le point de saturation allait être atteint.  Je suis humain, j'ai mes limites et le système marche sur la tête. Pourquoi culpabiliser ? Et puis quoi encore ? Basta.

PS: et qu'on ne me demande pas de récupérer mes heures """"perdues""""

Je ne veux pas te faire peur mais j'ai moi aussi été arrêtée la semaine de la rentrée des vacances de Toussaint pour "état pseudo-grippal" et bien, je ne m'en suis toujours pas remise. Je suis encore très fatiguée et je n'arrive pas à reprendre le dessus. Grippe ou état grippal, on peut mettre des semaines à s'en remettre et je n'aurais de toute façon pas pu faire cours, déjà que j'ai du mal certains jours à tenir debout quelques semaines après ...

Euh, mais pour tenir, tu te shootes à quoi ??? Parce que le paracétamol, chez moi, il fait son petit effet à court terme mais pas plus ...

Moi je pense que les ouvriers ne devraient pas se plaindre parce que en Chine ils travaillent 12h par jour pour 50 euros par mois et qu'ils ont pas de vacances. Alors 5 semaines de congés payés c'est déjà pas si mal donc ils devraient relativiser quand même.


 

Vert a écrit:

Enfin, bref. Je pense surtout Vert que ton message a été mal pris car il fait suite à plusieurs messages de mal-être ou de fatigue, dont le mien et celui de kiwi. Ce n'est à mes yeux pas très sympathique de sous-entendre que finalement ce n'est pas un métier difficile.

Effectivement, je pense que mon message est venu au mauvais moment au milieu de ce contexte difficile pour beaucoup.
Mais je disais simplement que chacun à ses moyens pour décompresser et celui-ci est le mien. Je pense vraiment qu'il y a des métiers plus pénibles qu'enseignant, et effectivement avec notre niveau d'étude nous devrions avoir moins de pénibilité(s). Mais bon.

Alors, Vert, je mets les pieds dans le plat, mais, franchement, ton discours est tout sauf acceptable. Tiens, tu vois moi, je suis une cancéreuse en rémission et donc, je sais ce qu'est la fatigue excessive. Ce qui me gêne maintenant c'est que mes amis et collègues, notamment enceintes, s'excusent quasiment auprès de moi car elles sont épuisées. Ben non, tu peux toujours trouver pire ailleurs mais quand une collègue, ici ou ailleurs, surtout celles que je commence à connaître, se plaignent d'être fatiguées, ce n'est pas de la gnognotte. Et c'est franchement maladroit de sous-entendre qu'elles chouinent pour un rien....
Bon courage à tout le monde et plein d'ondes positives

Marie Laetitia a écrit:Kiwi    
Tu es en ZEP, est-elle classée APV? C'est le cas de la nôtre et nous avons obtenu à ce titre un agent de prévention sécurité, qui nous aide bien pour le suivi des élèves perturbateurs ou en décrochage et qui peut aussi nous aider, être un 2e adulte dans les classes pénibles aux heures critiques. Ça change la vie!

Nous ne sommes pas en ZEP, mais on n'est pas très loin car on recrute sur Trappes entre autre, où les établissements sont tous classés ZEP voire RAR. Notre établissement est de type 2 sur 4, 1 étant les établissements classés. Nous avons une assistante pédagogique en revanche, mais qui ne s'occupe que des élèves en grandes difficultés ; elle n'est pas là pour nous aider à dédoubler des classes. En HG, nous n'avons pas de dédoublement. Est-ce que ça existe dans un collège de France d'ailleurs en HG?!

Boris : non le lycée ne m'intéresse pas du tout, mais alors pas du tout. Je n'aime pas beaucoup le public de 3ème. Trop blasé. Comme des lycéens en somme. Encore moins avec vos nouveaux programmes. J'aime bien les petits de 6ème et de 5ème pour leur spontanéité et leur investissement, même s'il faut déployer une énergie folle pour les cadrer.

Vert a écrit:Kiwi, pourquoi me parles-tu sur ce ton ? Je ne t'ai rien dit de mal.

Je comprends ton désarroi, mais chacun à sa vision du métier. Je n'ai sans doute pas ta vision du métier c'est clair, mon établissement est plutôt moyen : je ne suis pas en ZEP mais ce n'est pas extraordinaire non plus. Mais sincèrement le travail à l'usine est beaucoup plus pénible je trouve, beaucoup plus ennuyeux, lassant et lourd. Surtout quand ta hiérarchie te met la pression pour respecter tes cadences. C'est mon avis, et tu as ton avis, c'est tout.
Je pense que le milieu ouvrier est nettement plus pénible que le milieu de l'enseignement, passer vingt ans à l'usine à se geler les doigts et revenir sale chez soi tous les soirs, faire un métier clairement "pourri", avoir un salaire minable (pire que celui d'enseignant), et cinq semaines de vacances/an... je trouve ça beaucoup plus dur personnellement.

Mais j'admets un point, tu as plus d’expérience que moi et plus de recul, on en reparlera dans quelques années.

Mais tu vois Vert, là où tu trompes, c'est quand tu penses que le monde de l'usine comme le monde de l'EN sont uniformes et homogènes. J'ai pour ma part un excellent souvenir de ma période à travailler en usine. Pas de pression ou presque (oui, ça existe), des collègues sympas, un salaire supérieur à ce que j'ai gagné au début de ma carrière de prof (et je ne compte pas les primes...), pas de jugement de valeur, des RTT donc largement plus que les 5 semaines légales. L'usine, ça peut être ça aussi.
L'EN c'est pareil. On peut être tous enseignants mais ne pas exercer le même métier. J'ai été enthousiasmée par mon année de stage. Des élèves motivés, polis, volontaires, et surtout obéissants qui avaient compris quelle était leur rôle et le mien dans une salle de classe. Et puis patatra. La RP : ma vision des choses a radicalement changé. La ZEP, les tours, les barres, des gamins qui dorment à 20 dans le fond d'une cave à Argenteuil, un gamin qui a été jeté du haut d'une fenêtre dans la benne à ordures par sa mère ivre. Le pire, c'est quand j'ai atterri il y a 4ans sur une AFA juste horrible. Ben ouais... C'est ça le métier d'enseignant. Cela fait 4 ans que je suis en poste fixe dans mon établissement actuel. Bahut lambda de RP. Rien d'extraordinaire. Le climat scolaire se dégrade progressivement. En seulement 4 ans, je l'ai vu. Des élèves de plus en plus malpolis, mal élevés, bruyants, fainéants, blasés de tout. Mais mince à la fin, à leurs âges?! Rien que d'imaginer que dans 4ans, certains vont pouvoir voter me fait froid dans le dos. Voir tout ce gâchis...

Docteur OX a écrit:
Euh, mais pour tenir, tu te shootes à quoi ??? Parce que le paracétamol, chez moi, il fait son petit effet à court terme mais pas plus ...

Pour ma part, pour sortir de cet état grippal (même si la grippe c'est viral et que les ATB... blablabla) :
-cure d'ATB à base de quinolones ou macrolides utilisés pour les pathologies ORL ou pulmonaires (parce que souvent, un état grippal va dégénérer en sinusite, du moins moi, c'est mon cas).
-corticoïdes dans le nez.
-prednisone (cortisone. Je peux te dire que ça dope sévère. Voilà deux nuits que je ne dors quasiment pas tellement je suis surexcitée!).

Là, je pète la forme. Physiquement parlant bien sûr. En 3 jours de prise. + Un week-end et 2 jours d'arrêts.

Bon demain, je ferai moins la maligne. Début des cours à 8h30. 4h de cours. Un pm de corrections (tout ce qui n'a pas pu être fait en début de semaine... ) et deux conseils de classe. Fin : 20h30 au mieux.

kiwi a écrit:

Marie Laetitia a écrit:Kiwi    
Tu es en ZEP, est-elle classée APV? C'est le cas de la nôtre et nous avons obtenu à ce titre un agent de prévention sécurité, qui nous aide bien pour le suivi des élèves perturbateurs ou en décrochage et qui peut aussi nous aider, être un 2e adulte dans les classes pénibles aux heures critiques. Ça change la vie!

Nous ne sommes pas en ZEP, mais on n'est pas très loin car on recrute sur Trappes entre autre, où les établissements sont tous classés ZEP voire RAR. Notre établissement est de type 2 sur 4, 1 étant les établissements classés. Nous avons une assistante pédagogique en revanche, mais qui ne s'occupe que des élèves en grandes difficultés ; elle n'est pas là pour nous aider à dédoubler des classes. En HG, nous n'avons pas de dédoublement. Est-ce que ça existe dans un collège de France d'ailleurs en HG?!

Merde, dommage.
Le dédoublement dont je parle n'est que pour nous aider à contrôler les perturbateurs, pour les inciter au calme et seulement sur quelques créneaux.

courage à tous !

quand je lis que certains travaillent 50h par semaine je suis admirative et ai le sentiment d'être une vraie feignasse... par curiosité, qu'est ce qui vous prend le plus d'heures dans la semaine, en dehors des 15 ou 18h devant élèves ?

Cette année, moins de préparation de cours au sens propre du terme, sauf en 1STMG et TSTMG mais avec une part importante de recyclage. Par contre, avec 6 classes, beaucoup de corrections et de cours à réviser/mettre à jour/documents à préparer.

c'est ce que je dis, je suis une vraie feignasse...

Merci pour ton témoignage très intéressant Kiwi.

Le choc a du être rude entre l'année de stage et l'établissement où tu as été mutée... :S

Alors, Vert, je mets les pieds dans le plat, mais, franchement, ton discours est tout sauf acceptable. Tiens, tu vois moi, je suis une cancéreuse en rémission et donc, je sais ce qu'est la fatigue excessive. Ce qui me gêne maintenant c'est que mes amis et collègues, notamment enceintes, s'excusent quasiment auprès de moi car elles sont épuisées. Ben non, tu peux toujours trouver pire ailleurs mais quand une collègue, ici ou ailleurs, surtout celles que je commence à connaître, se plaignent d'être fatiguées, ce n'est pas de la gnognotte. Et c'est franchement maladroit de sous-entendre qu'elles chouinent pour un rien....

Pourquoi extrapoles-tu mes propos ?

Je n'ai jamais dit cela.