Pour papoter en Histoire-Géographie tous ensemble !

Félicitations !!! Elle est adorable , un rayon de soleil !!!

Joli prénom.
Félicitations.

Merci à tous pour vos gentils messages  

Félicitations Malaga !

Celle-là, on ne me l'avait jamais faite :
"Rousseau était écrivain, il gagne la Star accadémie".

Alors là chapeau Isis !!!!!

je n'ai fait que croiser Malaga et je n'osais la féliciter... Quelle charmante blonde ! Et comme c'est petit (je l'avais oublié....) !!

*Fifi* a écrit:Alors là chapeau Isis !!!!!

Après celui qui cherchait l'adresse de Rousseau dans les pages jaunes...  

Aujourd'hui, suite à cette phrase prononcée en cours pour insister "cette définition est à apprendre par coeur", un élève m'a demandé pourquoi je disais par coeur alors que c'était son cerveau, et non son coeur, qui allait apprendre la définition.

Je suis restée ébahie. :shock: 

Eh ben, 8h de cours plus conseil à 19h, c'est raide, même en ayant récupéré un peu ce weekend.
C'est une banalité, mais elle me revient souvent à l'esprit le lundi soir : je ne pense pas que quelqu'un qui ne fait pas notre métier peut imaginer la somme d'imprévus, de stress, d'énervement, de soulagement, d'épuisement, le tout alternant à un rythme effréné, que peut représenter une journée de travail d'une durée pourtant ordinaire aux yeux de la plupart des salariés. Sans compter bien sûr la préparation d'une telle journée, ne serait-ce que prévoir le déroulement de chaque heure, les documents à projeter, les photocopies... C'est d'une telle violence psychologique qu'on est dans l'indicible.

8h, j'ai du mal à imaginer... déjà que je suis une loque après mes 4h du mercredi matin... La difficulté dans ce métier c'est la tension nerveuse. On ne peut pas s'arrêter au milieu d'une heure de cours pour prendre un café ou checker ses emails... Et puis effectivement il faut toujours anticiper 10 000 trucs.

Haldetrude a écrit:8h, j'ai du mal à imaginer... déjà que je suis une loque après mes 4h du mercredi matin... La difficulté dans ce métier c'est la tension nerveuse. On ne peut pas s'arrêter au milieu d'une heure de cours pour prendre un café ou checker ses emails... Et puis effectivement il faut toujours anticiper 10 000 trucs.

Et ça, combien de le comprenne pas !

Je suis malade, arrêtée jusqu'à la fin de la semaine et je culpabilise ...

Je reprends demain après deux jours d'arrêt, et une journée de jeudi faite à moitié. Etat grippal, et surtout hier matin, pas le courage d'aller travailler car des problèmes d'ordre personnels se juxtaposent. Je suis fatiguée, j'en ai marre des élèves. Ma présence ou non ces deux jours ne changera pas la face de la lune. Les élèves ne réussiront pas moins bien. De toutes façons, pour ce qu'ils s'intéressent...
J'ai l'impression de m'être trompée de métier. C'est même pas une impression. Jeudi, j'aurais pu rester, assumer ma classe de 4ème poubelle. Mais j'ai préféré rentrer chez moi, malade certes, mais en état quand même de faire un peu cours si je ne m'étais pas écoutée. Aujourd'hui, j'aurais clairement pu reprendre le travail. Mais je n'en ai plus l'envie. L'idée jeudi de revoir ma classe poubelle m'angoisse. J'ai trop de choses à régler en dehors pour me préoccuper de leurs sautes d'humeur, de leur insolence, leur manque d'envie de motivation, leur je m'enfoutisme...
Je suis fatiguée, il n'y a pas d'autre mot. Plus une fatigue morale que physique.

kiwi a écrit:
J'ai l'impression de m'être trompée de métier. C'est même pas une impression. Jeudi, j'aurais pu rester, assumer ma classe de 4ème poubelle. Mais j'ai préféré rentrer chez moi, malade certes, mais en état quand même de faire un peu cours si je ne m'étais pas écoutée. Aujourd'hui, j'aurais clairement pu reprendre le travail. Mais je n'en ai plus l'envie. L'idée jeudi de revoir ma classe poubelle m'angoisse. J'ai trop de choses à régler en dehors pour me préoccuper de leurs sautes d'humeur, de leur insolence, leur manque d'envie de motivation, leur je m'enfoutisme...
Je suis fatiguée, il n'y a pas d'autre mot. Plus une fatigue morale que physique.

Beaucoup de "vieux" comme moi sont passés par là, se sont accrochés et ont connu des lendemains meilleurs.... Cela me fait tout drôle, depuis quelques années j'ai pris de la distance, je relativise et je trouve que les élèves sont plus faciles qu'avant...

Kiwi ça me peine de lire ça de ta part, alors que dans tes interventions et tes cours, on voit bien ta motivation. Tu es fatiguée et si tu as des soucis en dehors des cours, cela joue je pense dans ta vision actuelle des choses. Repose toi, prends soin de toi, ça ira mieux apres. Ceci dit je te comprends. Je me suis forcée à y aller la semaine dernière. J'aurais pu ne pas revenir chez le médecin et aller en cours car je vais mieux physiquement parlant. Mais je suis épuisée et j'ai juste envie de dormir ou de rester allongée.

Kiwi : soigne toi bien et repose toi

*Fifi* a écrit:Kiwi ça me peine de lire ça de ta part, alors que dans tes interventions et tes cours, on voit bien ta motivation.

+ 1

Concernant la culpabilisation, c'est ce qui m'a retenu de ne pas aller voir le chef jeudi avant la fin de la journée. En fait je ne sais même pas comment il faut procéder, à qui il vaut mieux s'adresser dans cette situation, cela ne m'est arrivé qu'une fois en 2006...
En tout cas je me suis retrouvé complètement à la rue, vidé pendant les heures de 2ndes de l'après-midi et je ne me voyais pas affronter les 1STMG de 17 à 18 (plus un conseil dans la foulée et encore des trucs à préparer pour le lendemain). Finalement j'ai réussi à récupérer un peu pendant le trou de 16 à 17 et l'heure ne s'est pas trop mal passée, mais les 1STMG se sont d'eux-mêmes rendus compte que j'étais d'une pâleur extrême, me demandant même si j'avais beaucoup de route à faire pour rentrer (du coup ils ont mieux joué le jeu...).

*Fifi* a écrit:Kiwi ça me peine de lire ça de ta part, alors que dans tes interventions et tes cours, on voit bien ta motivation. Tu es fatiguée et si tu as des soucis en dehors des cours, cela joue je pense dans ta vision actuelle des choses. Repose toi, prends soin de toi, ça ira mieux apres. Ceci dit je te comprends. Je me suis forcée à y aller la semaine dernière. J'aurais pu ne pas revenir chez le médecin et aller en cours car je vais mieux physiquement parlant. Mais je suis épuisée et j'ai juste envie de dormir ou de rester allongée.

+ 1000 !

*Fifi* a écrit:Kiwi ça me peine de lire ça de ta part, alors que dans tes interventions et tes cours, on voit bien ta motivation. Tu es fatiguée et si tu as des soucis en dehors des cours, cela joue je pense dans ta vision actuelle des choses. Repose toi, prends soin de toi, ça ira mieux apres. Ceci dit je te comprends. Je me suis forcée à y aller la semaine dernière. J'aurais pu ne pas revenir chez le médecin et aller en cours car je vais mieux physiquement parlant. Mais je suis épuisée et j'ai juste envie de dormir ou de rester allongée.

Ce n'est pas de la motivation : c'est de la conscience professionnelle et un peu d'orgueil car je n'aime pas bâcler ce que je fais. J'ai vainement essayé de me mettre à l'agrégation dans le but de gagner plus, mais surtout d'avoir une classe en moins avec des emmerdes en moins. Le matin je me lève sans envie, sans entrain, le soir je suis soulagée de remettre les pieds dans ma voiture pour rentrer chez moi. Je suis presque étonnée lorsque une séance se passe comme je l'attendais, tant au niveau de l'attitude des élèves que du travail à fournir. A cette rentrée, je me suis rendue compte que le nombre d'années à faire avant la retraite ne diminue pas, suite aux réformes de l'âge du départ et des annuités. J'ai encore grosso modo 37 ou 38 ans à fournir ; soit presque autant que quand j'ai commencé! C'est juste démentiel. Je ne suis pas à deux ans de la retraite pour penser comme ça.
Et pourtant, même si ma 4ème poubelle cette année c'est du lourd, je n'ai pas à me plaindre car pour la 1ère fois de ma carrière, mes 5 autres classes tournent à peu près correctement, au moins durant les cours. Les élèves sont de plus en plus difficiles, ont de moins en moins d'envie de travailler. Tout leur est dû. Le bruit... Le bruit... Cela me fait penser au post de Dinosaura tiens. Je ne supporte plus le bruit "non pédagogique" et même "pédagogique" d'ailleurs.

C'est sûr qu'en ce moment, le moral n'est vraiment pas au beau fixe. Mais en ce qui concerne le boulot, ce n'est pas conjoncturel. Cela fait belle lurette que je n'ai pas cette motivation, cet entrain.

Boris, Kiwi et Fifi   

Quand on est crevé, il faut s'arrêter !
Quand on est crevé, on peut faire des bêtises, on peut mal réagir et on peut se faire encore plus mal.

Ne pas culpabiliser ! C'est fou comme on ne manque à personne.

Il faut faire une vraie pause, sinon tu vas te gâcher tes vacances de Noël. Nous avons besoin d'être en forme physique et mentale pour exercer notre métier. Essaie d'obtenir une semaine ou quinze jours. Quand on sature on a tendance à dramatiser...

J'ai vraiment saturé la semaine dernière... J'avais l'impression de ne JAMAIS arrêter de bosser. (quand je ne bosse pas, je pense à mes cours, aux photocopies, aux élèves, au chef...). J'avais même mis mon réveil le samedi matin pour corriger des copies. Résultat : mon corps a dit NON et je suis restée clouée au lit de fatigue, courbatures, migraines, tout le weekend. Je ne suis pas allée bosser le lundi matin. J'ai fait un cours merdique à mes 3e en éducation civique (s'en sont-ils rendus compte ?...). Personne n'est mort, personne ne m'a rien reproché... Il me fallait ça pour ne pas péter un câble.

Je ne sais pas quoi vous dire si ce n'est     

C'est de toute manière une période délicate dans l'année, entre la fatigue de l'hiver, les conseils, les réunions parents-profs, noël etc. Pas le bon moment pour réfléchir à soi de manière lucide et apaisée.

Courage !!!

kiwi a écrit:

*Fifi* a écrit:Kiwi ça me peine de lire ça de ta part, alors que dans tes interventions et tes cours, on voit bien ta motivation. Tu es fatiguée et si tu as des soucis en dehors des cours, cela joue je pense dans ta vision actuelle des choses. Repose toi, prends soin de toi, ça ira mieux apres. Ceci dit je te comprends. Je me suis forcée à y aller la semaine dernière. J'aurais pu ne pas revenir chez le médecin et aller en cours car je vais mieux physiquement parlant. Mais je suis épuisée et j'ai juste envie de dormir ou de rester allongée.

Ce n'est pas de la motivation : c'est de la conscience professionnelle et un peu d'orgueil car je n'aime pas bâcler ce que je fais. J'ai vainement essayé de me mettre à l'agrégation dans le but de gagner plus, mais surtout d'avoir une classe en moins avec des emmerdes en moins. Le matin je me lève sans envie, sans entrain, le soir je suis soulagée de remettre les pieds dans ma voiture pour rentrer chez moi. Je suis presque étonnée lorsque une séance se passe comme je l'attendais, tant au niveau de l'attitude des élèves que du travail à fournir. A cette rentrée, je me suis rendue compte que le nombre d'années à faire avant la retraite ne diminue pas, suite aux réformes de l'âge du départ et des annuités. J'ai encore grosso modo 37 ou 38 ans à fournir ; soit presque autant que quand j'ai commencé! C'est juste démentiel. Je ne suis pas à deux ans de la retraite pour penser comme ça.
Et pourtant, même si ma 4ème poubelle cette année c'est du lourd, je n'ai pas à me plaindre car pour la 1ère fois de ma carrière, mes 5 autres classes tournent à peu près correctement, au moins durant les cours. Les élèves sont de plus en plus difficiles, ont de moins en moins d'envie de travailler. Tout leur est dû. Le bruit... Le bruit... Cela me fait penser au post de Dinosaura tiens. Je ne supporte plus le bruit "non pédagogique" et même "pédagogique" d'ailleurs.

C'est sûr qu'en ce moment, le moral n'est vraiment pas au beau fixe. Mais en ce qui concerne le boulot, ce n'est pas conjoncturel. Cela fait belle lurette que je n'ai pas cette motivation, cet entrain.

Pour info : en te lisant, je me rends compte que je me sens mieux depuis que j'ai pris un temps partiel (16 heures) ... J'étais au bout du rouleau, c'est la solution que j'ai trouvé : pas une trop grosse différence de salaire (il y a une bonif), pas d'heures supplémentaires, le sentiment de faire mieux mon travail, avec moins de stress et pour l'agreg, ça peu aider !...

Kiwi et les autres :succes: :succes: :succes: 

Et je souscris entièrement à ce qu'a écrit Al-Qalam.