- AlbiusNiveau 10
Depuis que j'ai adopté ce manuel, qui a au demeurant des qualités, j'ai l'impression de perdre peu à peu mon latin...
Sur un autre fil, consacré à un extrait du DRN, nous avions déjà été quelques uns à nous montrer pour le moins dubitatifs quant à sa rigueur.
Voici donc:
- p 110, le vocabulaire donne pinus, i m..
- p 108, Bucolique IV, et cela me préoccupe davantage, la question 3 du commentaire oriente celui-ci vers l'identification de l'enfant merveilleux à Auguste: "Comment l'auteur s'y prend-il pour diviniser Auguste?". Le livre du professeur va allègrement dans ce sens. J'ai dû avoir des absences, mais il me semblait que nos "bons maîtres" de la bande à Sorbon nous invitaient à voir dans ce puer, si l'on veut, l'enfant de Pollion, plus généralement une figure symbolique et donc pas identifiable à un être précis, tout en nous rappelant de "faire un sort" à la lecture messianique développée par les Pères de l'Eglise.
Sur un autre fil, consacré à un extrait du DRN, nous avions déjà été quelques uns à nous montrer pour le moins dubitatifs quant à sa rigueur.
Voici donc:
- p 110, le vocabulaire donne pinus, i m..
- p 108, Bucolique IV, et cela me préoccupe davantage, la question 3 du commentaire oriente celui-ci vers l'identification de l'enfant merveilleux à Auguste: "Comment l'auteur s'y prend-il pour diviniser Auguste?". Le livre du professeur va allègrement dans ce sens. J'ai dû avoir des absences, mais il me semblait que nos "bons maîtres" de la bande à Sorbon nous invitaient à voir dans ce puer, si l'on veut, l'enfant de Pollion, plus généralement une figure symbolique et donc pas identifiable à un être précis, tout en nous rappelant de "faire un sort" à la lecture messianique développée par les Pères de l'Eglise.
- NLM76Grand Maître
Surtout, les auteurs du manuel ne se sont pas demandés quelle fut la date de publication des Bucoliques... Ou alors ne savent-ils pas quand Octave devint Auguste ?
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- IphigénieProphète
Boh, l'important c'est d'innover, non?
Auguste, c'est plus vivant que Pollion, ça intéresse plus les élèves: vous chipotez.
Auguste, c'est plus vivant que Pollion, ça intéresse plus les élèves: vous chipotez.
- trompettemarineMonarque
Il n'y a rien d'innovant dans les manuels hatier : textes + voc. + questions.
D'ailleurs j'avoue que je ne leur demande pas : un texte bien établi et surtout plus de textes. Et plutôt qu'un commentaire, le manuel ferait mieux de proposer aux profs des bibliographies.
En fait, chaque manuel (en français) me met mal à l'aise : j'aime le consulter pour y trouver des idées, mais dès qu'il faut l'utiliser en cours, je me sens prisonnière d'une vue de la littérature. Je l'utilise quand vraiment je n'ai plus le temps.
D'ailleurs j'avoue que je ne leur demande pas : un texte bien établi et surtout plus de textes. Et plutôt qu'un commentaire, le manuel ferait mieux de proposer aux profs des bibliographies.
En fait, chaque manuel (en français) me met mal à l'aise : j'aime le consulter pour y trouver des idées, mais dès qu'il faut l'utiliser en cours, je me sens prisonnière d'une vue de la littérature. Je l'utilise quand vraiment je n'ai plus le temps.
- IphigénieProphète
Ben si justement:l n'y a rien d'innovant dans les manuels hatier : textes + voc. + questions.
c'est un "entre deux" sans consistance:
pas un vrai recueil de textes appareillés, de notices biographiques et d'histoire littéraire,(comme le vieux Morisset) et pas un vrai manuel puisque sans exercices ni grammaire digne de ce nom:
ça a l'air neuf, mais c'est du vite fait , qui ne satisfait ni à la lecture des textes ni à l'apprentissage de la langue. Comme nos actuels "manuels" de littérature en effet, 6 siècles en 200 pages.
- trompettemarineMonarque
De ce point de vue là, effectivement, je suis tout à fait d'accord avec toi.iphigénie a écrit:Ben si justement: c'est un "entre deux" sans consistance: pas un vrai recueil de textes appareillés, de notices biographiques et d'histoire littéraire,(comme le vieux Morisset) et pas un vrai manuel puisque sans exercices ni grammaire digne de ce nom:
ça a l'air neuf, mais c'est du vite fait , qui ne satisfait ni à la lecture des textes ni à l'apprentissage de la langue. Comme nos actuels "manuels" de littérature en effet, 6 siècles en 200 pages.
- AlbiusNiveau 10
Mais c'est cela justement qui devient insupportable...! Sans doute suis-je un vieux c... nostalgique, mais je n'ai pas souvenir que nos professeurs passaient une partie de leurs cours à nous faire corriger au crayon -ce que je fais- les différentes coquilles ou erreurs plus graves (voir le début du post).iphigénie a écrit:
ça a l'air neuf, mais c'est du vite fait , qui ne satisfait ni à la lecture des textes ni à l'apprentissage de la langue. Comme nos actuels "manuels" de littérature en effet, 6 siècles en 200 pages.
Car c'est la même chose dans des manuels de français collège.
Un exemple: Fleurs d' encre 6e, p 60-61, Etude de la langue, n° 1 "Les fées prirent ... l'aimer" a. "Relevez les reprises nominales qui désignent "les fées", celles qui désignent "la petite princesse".
Voici les fameuses lignes: Les fées prirent elles-mêmes la petite princesse sur leurs genoux, elles l'emmaillotèrent et lui donnèrent plus de cent baisers; car elle était déjà si belle, qu'on ne pouvait la voir sans l'aimer.
Première année que j'utilise ce manuel -j'improvise cet exercice car j'ai encore un peu de temps (pas bien, je sais!), j'explique brièvement ce qu'est une reprise nominale. Après quelques instants d'examen concentré -mais si, mais si...!- du texte , élèves têtes levées, dubitativement niaises et gênées... Et pour cause.
Et je passe sur les fautes d'orthographe diverses et variées dans des exercices de grammaire... voire d'orthographe...! En vingt-cinq ans d'enseignement, j'en ai vu passer, mais la fréquence s'accélère régulièrement.
Mais ce n'est pas grave, comme on disait il y a quelques années, respectons le travail éditorial -parce qu'il l'est, respectable, avec de tels exemples ?!-, et ne "photocopillons pas". Pour ce dernier point, ils ont trouvé la parade: aucune envie de photocopier certains de leurs sottisiers...
Et là je me calme.
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