Les stagiaires à la rentrée 2013

Neyrelle a écrit:

Dans mon académie, nous avons tous le droit à une "visite conseil" par un chargé de mission de l'inspection (la mienne est le 26 novembre ), ça permet de s'entraîner et de voir où on en est. Mais je trouve que ça fait surtout un motif de stress supplémentaire.

Pour ma part, ni mon tuteur, ni les formateurs n'ont parlé d'une "visite conseil", et les modalités de titularisation, ou de non-titularisation, sont restées très floues aussi.

En revanche, je trouve dommage que dans certaines académies, la titularisation repose principalement sur l'inspection, et non sur le rapport du tuteur, il suffit de tomber en inspection sur une classe difficile, où à une horaire difficile pour que l'année soit perdue! C'est carrément flippant de se dire que le travail acharné de toute une année sera jugé uniquement sur une heure de cours! 

Quand l'inspecteur viendra vous voir, il aura logiquement parlé avec votre chef d'établissement et aura sûrement vu vos rapports. Même si ce n'est pas le cas, le chef les aura vu et aura donc donné un avis à l'inspecteur. Il ne vient donc pas de manière totalement neutre dans l'immense majorité des cas. (avec les points positifs comme négatifs que cela peut avoir). Si vos rapports sont bons, si en formation vous êtes présents, que rien ne donne une mauvaise image de vous, cela se passera bien. On juge l'année de stage votre cours mais avant tout la gestion de vos élèves.

Tu es sûre Fifi ? Car je n'ai aucun problème de gestion de classe : je suis dans un lycée de centre ville et j'ai eu des classes sympas en plus... Je pense au contraire qu'elle va se concentrer sur mon cours : le contenu et la "mise en activité des élèves".

*Fifi* a écrit:On juge l'année de stage votre cours mais avant tout la gestion de vos élèves.

Voilà qui n'est pas pour me rassurer, sachant que j'ai certaines classes qui sont vraiment difficiles, voir infectes à certaines heures  

Je ne sais pas, je pense vraiment que c'est au cas par cas, l'inspecteur verra le profil de la classe. Il y a des classes qu'aucun prof n'arrive à vraiment canaliser et il en tiendra compte. Par contre, si c'est le bazar dans une classe comme celles que j'ai, il pourra être plus sévère. Enfin, dans l'idéal, ça devrait être comme ça !

Ouh la  
Enfin, j'imagine que si on n'est pas titularisé à cause de la gestion de classe, il faut que ce soit particulièrement catastrophique ? (comment peut-on être au top de notre autorité après seulement 1 an?)
Le sérieux, l'organisation des cours (à la fois le classeur du prof et celui des élèves) ne sont pas des critères de titularisation si la gestion de classe n'est pas bonne?

Neyrelle a écrit:

thebestchicken a écrit:Tu es sûre Fifi ? Car je n'ai aucun problème de gestion de classe : je suis dans un lycée de centre ville et j'ai eu des classes sympas en plus... Je pense au contraire qu'elle va se concentrer sur mon cours : le contenu et la "mise en activité des élèves".

Je pense que si tu n'as aucun souci de gestion de classe et que le courant passe bien avec tes classes, à partir du moment où tu suis le programme tu n'as pas grand souci à te faire en effet.

Moi, le souci c'est qu'avec certaines classes à certaines heures, ce n'est pas encore ça (et ça ne le sera peut-être jamais). Je suis aussi en lycée mais pas dans un lycée de centre-ville. La plupart de mes élèves de seconde se destinent à des filières technologiques. Cela dit, il y a une classe avec laquelle je n'ai jamais eu aucun problème.

Alors bien sûr, j'arrive toujours à faire cours, à les faire travailler et je n'ai pas de retard sur ma programmation mais j'estime ne pas gérer totalement deux de mes classes (bavardages pour l'une, bavardages et interventions intempestives pour l'autre) et c'est ça qui m'angoisse. Je n'ai jamais baissé les bras et je me bats lorsqu'il le faut pour obtenir le silence et pour les mettre au travail. Je sanctionne régulièrement. Mais à partir de quel stade est-ce que la gestion de classe est jugée insuffisante ?

après si le courant passe bien et que les élèves t'aiment bien, tu leur dis que c'est une inspection et qu'ils doivent se tenir tranquilles...

Pour l'instant, dans ma (courte) carrière, j'ai eu 2 visites de l'inspecteur (titularisation et en tant que néo-tit) et une visite d'une formatrice IUFM (année de stage), et à chaque fois, les classes, qui pouvaient être particulièrement bavardes, ont été sages comme des images.

freakle a écrit:Ouh la  
Enfin, j'imagine que si on n'est pas titularisé à cause de la gestion de classe, il faut que ce soit particulièrement catastrophique ? (comment peut-on être au top de notre autorité après seulement 1 an?)
Le sérieux, l'organisation des cours (à la fois le classeur du prof et celui des élèves) ne sont pas des critères de titularisation si la gestion de classe n'est pas bonne?

Moi aussi, ça m'inquiète, je galère encore pas mal sur la gestion de classe  

Je pense que l'inspecteur remarque aussi le profil de la classe et en tient compte.
J'ai beaucoup de soucis de gestion de classe avec mes 30 latinistes de 3e, mais je sais pour en avoir parlé avec les collègues qu'ils sont particulièrement ingérables (bavardages + interventions intempestives), donc je n'ai pas l'impression d'être complètement "submergée" non plus, je sais que le silence total est impossible à atteindre dans cette classe.

Après, j'ai la chance de ne pas être plus inquiète que cela pour ma non-titularisation. Si l'EN ne veut pas de moi, tant pis, je ne vais pas me battre.

C'est un peu pareil pour moi.
Je pense être à ma place dans ce métier mais si l'EN pense le contraire j'irai voir ailleurs, je ne veux pas m'angoisser pour ça.

Ce que je disais c'est ce qui s'est passe pour moi. On nous disait que le plus important était quand même la gestion de classe. Bien sur qu'ils nous forment a suivre une certaine méthode, mais le seul qui n'a pas été titularisé était celui qui n'était pas à l'aise à l'oral et se laissait déborder sans faire grand chose. (Genre il acceptait des comportements assez limites).
J'étais dans un lycée bourge, avec de supers classes. Je m'inquiétais justement car je pensais qu'il attendait beaucoup. Finalement j'ai présenté les docs attendus certes mais j'ai fais un cours assez classique.
Je pense que le premier travail est celui de la gestion de classe, de la relations avec les élèves. Après du moment qu'on fait des cours qui respectent le programme et qu'on ne va pas à contradiction des méthodes prônées ça ira.

Essayez surtout ne pas angoisser pour rien. Je me répète mais l'année est longue. C'est un marathon. Et le boulot n'est pas tout dans la vie ...

Je rejoins les autres quant à la fatigue : j'étais à 22h l'année dernière. Je suis plus fatiguée cette année alors que les semaines où je n'ai pas formation, je travaille sur 3 jours dans l'établissement.

Moi rien n'est encore mis en place avec tutrice n°1 et je ne sais pas encore si possible tutrice n°2 va accepter de l'être… Du coup je stresse pour ça ; ce qui me gène cette année c'est toute cette incertitude qu'il y a autour du statut de stagiaire. J'aime bien savoir où je vais, comment et dans quelles circonstances. Là je ne sais rien, et ça me saoule.

Bonsoir à tous, je me retrouve également dans certains de vos messages. Depuis les vacances je me sens très stressée et du coup très fatiguée. Pourtant, mon stage se passe objectivement bien : pas de soucis avec les élèves, cours qui tiennent la route je pense. Pourtant tout m'angoisse : je sais que certains de mes cours pourraient être plus innovants, mieux menés par exemple. J'ai aussi une visite conseil fin novembre et mon pic de stress vient de là. En gros, je n'arrive jamais à déconnecter, je pense tout le temps à mes cours et je ne profite même pas de mes moments libres en famille ou entre amis. Comment vous faîtes pour décompresser vous ?!

Je n'y arrive pas, j'essaie de me remettre à lire un roman de temps en temps, mais en fait, je lis plus pour compléter mes cours, je passe mes week-end à bosser ou à penser au travail...

Ca se passe moins bien que toi aussi... :| 

Il me faut beaucoup de temps pour décompresser. Si je me suis bien organisée, je me donne une journée le weekend où je ne fais rien du tout (rien pour le boulot, soit je sors et profite bien, soit je glande en pyjama sur mon canapé, ça fait du bien aussi de temps en temps) et là j'arrive à déconnecter. Sinon ben pareil, je pense h24 au travail :/

Oui c'est bien mon souci : j'en rêve même :/

J'espère juste ne pas craquer face à la pression. Je pense aussi que cette période de novembre décembre avec conseils de classe, visite et réunions parents profs est difficile. Bref j'espère reprendre le dessus sur mes émotions assez vite.

Courage à tous !  C'est dur de déconnecter, c'est sûr.
J'ai la chance de pouvoir déconnecter complètement le week-end en me posant chez mon copain à la montagne, ça me change d'ambiance et de préoccupations. En revanche, là, je viens de rentrer, et bien sûr le stress remonte : j'ai encore des choses à préparer pour demain...  

Ah tient, moi aussi, je reviens d'un we de 3 jours au bord de la mer, ben franchement, je crois que je vais pas me prendre la tête ce soir !

Courage à tous !!!
On lâche rien, c'est une course de fond, le but c'est pas de passer le premier l'arrivée mais de passer !

même chose pour moi, j'ai abandonné lâchement mes copies toute la journée, pour ... ne rien faire et glander sur mon canapé!! je le regretterai sans doute demain (quand je me coucherai a minuit pour terminer mes corrections!!) mais bon, ça fait franchement du bien, et je n'avais pas fait ça depuis la rentrée je crois!

Enfin, le sentiment de culpabilité est quand même dur à passer je trouve!!

Pour moi c'est boulot boulot ce soir...
Bonne soirée à vous.

Emilie88 a écrit:Bonsoir à tous, je me retrouve également dans certains de vos messages. Depuis les vacances je me sens très stressée et du coup très fatiguée. Pourtant, mon stage se passe objectivement bien : pas de soucis avec les élèves, cours qui tiennent la route je pense. Pourtant tout m'angoisse : je sais que certains de mes cours pourraient être plus innovants, mieux menés par exemple. J'ai aussi une visite conseil fin novembre et mon pic de stress vient de là. En gros, je n'arrive jamais à déconnecter, je pense tout le temps à mes cours et je ne profite même pas de mes moments libres en famille ou entre amis. Comment vous faîtes pour décompresser vous ?!

Je suis exactement comme toi. J'ai tout essayé pour me changer les idées, je fais beaucoup de danse, j'ai repris l'équitation, j'ai adopté le 3ème chiot dont je rêvais depuis des années, je suis allée passer du temps à Paris, et pourtant j'angoisse... Rien ne me fait oublier le travail, ou alors très peu de temps...

Le sentiment de ne jamais avoir l'esprit libre... je connais aussi...
On monte 1 club?  

C'est mon souci principal avec ce métier : on est toujours occupé à penser à nos cours, à nos élèves, on n'est jamais libres. Il y a toujours moyen d'améliorer son cours, ses séquences, donc on ne s'arrête jamais.

Mais mince tout de même, on n'est pas payé pour bosser le week-end et ses soirées. J'essaye de plus en plus à oublier le lycée, les élèves, mon tuteur le week-end (c'est difficile quand on reçoit des mails le dimanche et jours fériés !), sinon je vais péter un câble.

Je n'ai plus envie de m'inquiéter, de stresser, je pense que ça n'en vaut pas la peine (et même si j'aime bien mes élèves, ma santé mentale est plus importante).

Vivement le week-end prochain que je retrouve ma famille, je me sens isolé ici. :/

Oui, on ne s'arrête jamais... J'ai essayé de me fixer à 45h par semaine mais c'est impossible de s'y tenir...

Sympa les mails du tuteur les dimanches et jours fériés... La mienne me laisse tranquille, mais pas la principale, qui nous envoie un mail "d'infos" chaque vendredi soir sans exception, avec genre 45 pièces jointes... Hyper pratique pour déconnecter. Du coup, pacte avec mon copain : tant que je suis chez lui, je ne regarde pas ce mail, j'attends de rentrer chez moi (en général le dimanche soir) pour le lire. Mes week-end se sont nettement améliorés !  

Allez, courage à tous pour cette semaine un tout petit peu plus courte que les autres.  

Et histoire de vous faire partager mon angoisse du soir : le collège a prévu une intervention des transports en commun pour ma classe de 6e cette semaine. Cette intervention est prévue sur l'un de mes cours et j'ai vaguement vu passer l'info quelque part il y a plusieurs semaines. Mais depuis les vacances (et le déménagement de la salle des profs), impossible de remettre la main sur le papier qui indiquait précisément sur quelle heure de cours allait se dérouler l'intervention. Résultat, je ne sais pas lequel de mes cours va sauter ! Et personne, pas même le PP, n'a l'air de pouvoir me dire quand je dois m'attendre à voir débarquer les gens de la régie de transports... Bref, parfait pour s'organiser.