Les 280 élèves du collège Gabriel Séailles de Vic Fezensac (Gers) n'ont plus aucune note.

Roumégueur Ier a écrit:

Paddy a écrit:J'aimerais savoir (et surtout qu'on m'explique) comment arrive-t-on dans un établissement à décider que l'on ne donnera plus de notes chiffrées.
Cela se vote-t-il en C.A. ? Le CDE décide seul ? Un enseignant peut-il refuser de se laisser happer par ce système inepte ?

Cela commence insidieusement par une expérimentation sur quelques classes d'un niveau, si l'on ne trouve pas assez de profs volontaires, on impose à certains cette manière d'évaluer (cela tombe d'ailleurs souvent sur les nouveaux arrivants qui l'apprennent le jour de la pré-rentrée), on prévoit d'étaler à tout un niveau (et plus si affinités) sans trop se soucier de l'évaluation de l'expérimentation en cours, on ne prévient surtout pas les parents (ils l'apprennent eux aussi le jour de la rentrée) et on espère que personne ne bouge.
Dans certains établissements, des motions ont été lues en CA stipulant que les enseignants refusent cette approche pédagogique, juste pour faire comprendre à la hiérarchie que cela sera sans eux... mais bon, c'est dans l'air du temps, des collègues se disent que de toute façon on n'y échappera pas et se lancent, beaucoup le regrettent amèrement (temps de concertation, de préparation et d'amendement de référentiels à monter de A à Z, temps de correction et de préparation des évaluations démultiplié, tension programmes/socle permanente...).
Bref, c'est vous qui voyez. (Moi c'est tout vu)

"Concrètement, l’évaluation de chaque compétence s’opère sur trois niveaux : la connaissance, la capacité et l’attitude. Sur leurs copies, les collégiens vicois reçoivent points verts ou points rouges : « Si un élève connaît sa leçon par cœur, mais qu’il a du mal dans l’expression écrite, il saura exactement où le bât blesse », poursuit le proviseur.""

"La motivation des élèves se mesure également à l’aune de leur participation à la « remédiation » : « Une fois par semaine, ils ont la possibilité d’assister à une heure de soutien. Cela peut leur permettre d’améliorer leur évaluation. On n’arrête pas un match en cours de partie ! Pourquoi n’auraient-ils pas la chance de se rattraper ? Le but est qu’ils acquièrent leurs compétences. » Sur la base du volontariat, ce système, l’une des nombreuses conséquences du projet « Envie d’apprendre », marche très fort."

"Le résultat global est-il à la hauteur des attentes ? Le principal concède manquer encore de recul pour pouvoir répondre, même si au bout de trois ans, « le bilan est très favorable ». Certains marqueurs démontrent effectivement des progrès réels. Aujourd’hui, seulement 6 % des élèves quittent le collège en fin de 4e. Le taux de redoublement est dans la moyenne, tandis que celui de réussite au diplôme national du brevet est de 93 %."

John a écrit:Ah si  

Concrètement, l’évaluation de chaque compétence s’opère sur trois niveaux : la connaissance, la capacité et l’attitude. Sur leurs copies, les collégiens vicois reçoivent points verts ou points rouges : « Si un élève connaît sa leçon par cœur, mais qu’il a du mal dans l’expression écrite, il saura exactement où le bât blesse », poursuit le proviseur. [...]

Avec ce projet, nous sommes devenus encore plus exigeants. Par exemple, le nombre de contrôles de mathématiques a été multiplié par deux. Il n’est pas rare que les connaissances étudiées durant un cours, soient évaluées en un quart d’heure dès la fin de celui-ci. Ainsi, la pratique des professeurs change aussi. »

l’évaluation de chaque compétence s’opère sur trois niveaux : la connaissance, la capacité et l’attitude.

sand a écrit:Pas de souci : il y a une seconde sans note au lycée de mon secteur.

sand a écrit:Pas de souci : il y a une seconde sans note au lycée de mon secteur.

Luc Ferry a écrit:Imagine-t-on sérieusement que, pour être seulement plus floues, ces notations déguisées changeront quoi que ce soit au fond du problème?

"Concrètement, l’évaluation de chaque compétence s’opère sur trois niveaux : la connaissance, la capacité et l’attitude. Sur leurs copies, les collégiens vicois reçoivent points verts ou points rouges : « Si un élève connaît sa leçon par cœur, mais qu’il a du mal dans l’expression écrite, il saura exactement où le bât blesse », poursuit le proviseur.""

Raoul Volfoni a écrit:

"Concrètement, l’évaluation de chaque compétence s’opère sur trois niveaux : la connaissance, la capacité et l’attitude. Sur leurs copies, les collégiens vicois reçoivent points verts ou points rouges : « Si un élève connaît sa leçon par cœur, mais qu’il a du mal dans l’expression écrite, il saura exactement où le bât blesse », poursuit le proviseur.""

C'est drôlement chouette, ça. Moi, je ne dis jamais à mes élèves quand ils ont du mal dans l'expression écrite. Juste comme ça, parce que je suis malveillante. D'ailleurs, je ne la leur fais pas travailler. Et je les saque inlassablement.

Jane a écrit:

sand a écrit:Pas de souci : il y a une seconde sans note au lycée de mon secteur.

On marche sur la tête.
Comment faire en sorte, puisque les notes disparaissent, que l'élève garde une motivation ? Plus de notes, plus de redoublement, plus de sanction... On se croirait à la garderie !