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- Galadriel29Fidèle du forum
bonjour
est ce que quelqu'un aurait sur ses tablettes une LA du poème de Césaire "et nous sommes debout mon pays et moi", ça m'avancerait grandement
est ce que quelqu'un aurait sur ses tablettes une LA du poème de Césaire "et nous sommes debout mon pays et moi", ça m'avancerait grandement
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Kentoc'h mervel eget bezañ saotret!
"C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certains ont l'air brillant avant d'avoir l'air con."
- Galadriel29Fidèle du forum
et selon vous, n'est-il pas trop long pour une LA?
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Kentoc'h mervel eget bezañ saotret!
"C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certains ont l'air brillant avant d'avoir l'air con."
- Galadriel29Fidèle du forum
personne ne l'a étudié?
bon, comme je n'ai pas trouvé grand chose dessus, voici mon essai de commentaire. Si certains connaissent ce texte, pouvez vous me dire si j'ai bon?
alors, voici le poème en question:
Au bout du petit matin, flaques perdues, parfum errants, ouragans échoués,
coques démâtées, vieilles plaies, os pourris, buées, volcans enchaînés, morts
mal racinés, crier amer. J'accepte !
Et mon originale géographie aussi ; la carte du monde faite à mon usage,
non pas teinte aux arbitraires couleurs des savants, mais à la géométrie de mon sang
répandu, j'accepte
et la détermination de ma biologie, non prisonnière d'un angle facial, d'une
forme de cheveux, d'un nez suffisamment aplati, d'un teint suffisamment mélanien,
et la négritude, non plus un indice céphalique, ou un plasma, ou un soma, mais
mesurée au compas de la souffrance
et le nègre chaque jour plus bas, plus lâche, plus stérile, moins profond,
plus répandu au-dehors, plus séparé de soi-même, moins immédiat avec soi-même,
j'accepte, j'accepte tout cela
et loin de la mer de palais qui déferle sous la syzygie suppurante des
ampoules, merveilleusement couché le corps de mon pays dans le désespoir de mes bras,
ses os ébranlés et, dans ses veines, le sang qui hésite comme la goutte de lait
végétal à la pointe blessée du bulbe...
Et voici soudain que force et vie m'assaillent comme un taureau et l'onde
de vie circonvient la papille du morne, et voilà toutes les veines et veinules qui
s'affairent au sang neuf et l'énorme poumon des cyclones qui respire et le feu
thésaurisé des volcans et le gigantesque pouls sismique qui bat maintenant la
mesure d'un corps vivant en mon ferme embrasement.
Et nous sommes debout maintenant, mon pays et moi, les cheveux dans le
vent, ma main petite maintenant dans son poing énorme et la force n'est pas en nous,
mais au-dessus de nous, dans une voix qui vrille la nuit et l'audience comme
la pénétrance d'une guêpe apocalyptique. Et la voix prononce que l'Europe nous a
pendant des siècles gavés de mensonges et gonflés de pestilences,
car il n'est point vrai que l'œuvre de l'homme est finie
que nous n'avons rien à faire au monde
que nous parasitons le monde
qu'il suffit que nous nous mettions au pas du monde
mais l'œuvre de l'homme vient seulement de commencer
et il reste à l'homme à conquérir toute interdiction immobilisée aux coins
de sa ferveur
et aucune race ne possède le monopole de la beauté, de l'intelligence, de la
force
et il est place pour tous au rendez-vous de la conquête et nous savons
maintenant que le soleil tourne autour de notre terre éclairant la parcelle qu'a fixée
notre volonté seule et que toute étoile chute de ciel en terre à notre commandement
sans limite.
Aimé Césaire, Cahier d'un retour au pays natal, Ed. Présence africain
et mon projet de plan:
I/ De l'acceptation à la révolte
a) La situation dramatique de son pays
b) La soumission du peuple noir
c) la révolte
II/ L'affirmation d'une renaissance
a) la réunion de l'homme et de son pays
b) vers une (re)définition de la négritude
c) la délivrance d'un message universel
bon, j'ai bien conscience qu'un plan, comme ça, ça ne dit pas grand chose... et j'ai peu de passer à côté de choses essentielles.
bon, comme je n'ai pas trouvé grand chose dessus, voici mon essai de commentaire. Si certains connaissent ce texte, pouvez vous me dire si j'ai bon?
alors, voici le poème en question:
Au bout du petit matin, flaques perdues, parfum errants, ouragans échoués,
coques démâtées, vieilles plaies, os pourris, buées, volcans enchaînés, morts
mal racinés, crier amer. J'accepte !
Et mon originale géographie aussi ; la carte du monde faite à mon usage,
non pas teinte aux arbitraires couleurs des savants, mais à la géométrie de mon sang
répandu, j'accepte
et la détermination de ma biologie, non prisonnière d'un angle facial, d'une
forme de cheveux, d'un nez suffisamment aplati, d'un teint suffisamment mélanien,
et la négritude, non plus un indice céphalique, ou un plasma, ou un soma, mais
mesurée au compas de la souffrance
et le nègre chaque jour plus bas, plus lâche, plus stérile, moins profond,
plus répandu au-dehors, plus séparé de soi-même, moins immédiat avec soi-même,
j'accepte, j'accepte tout cela
et loin de la mer de palais qui déferle sous la syzygie suppurante des
ampoules, merveilleusement couché le corps de mon pays dans le désespoir de mes bras,
ses os ébranlés et, dans ses veines, le sang qui hésite comme la goutte de lait
végétal à la pointe blessée du bulbe...
Et voici soudain que force et vie m'assaillent comme un taureau et l'onde
de vie circonvient la papille du morne, et voilà toutes les veines et veinules qui
s'affairent au sang neuf et l'énorme poumon des cyclones qui respire et le feu
thésaurisé des volcans et le gigantesque pouls sismique qui bat maintenant la
mesure d'un corps vivant en mon ferme embrasement.
Et nous sommes debout maintenant, mon pays et moi, les cheveux dans le
vent, ma main petite maintenant dans son poing énorme et la force n'est pas en nous,
mais au-dessus de nous, dans une voix qui vrille la nuit et l'audience comme
la pénétrance d'une guêpe apocalyptique. Et la voix prononce que l'Europe nous a
pendant des siècles gavés de mensonges et gonflés de pestilences,
car il n'est point vrai que l'œuvre de l'homme est finie
que nous n'avons rien à faire au monde
que nous parasitons le monde
qu'il suffit que nous nous mettions au pas du monde
mais l'œuvre de l'homme vient seulement de commencer
et il reste à l'homme à conquérir toute interdiction immobilisée aux coins
de sa ferveur
et aucune race ne possède le monopole de la beauté, de l'intelligence, de la
force
et il est place pour tous au rendez-vous de la conquête et nous savons
maintenant que le soleil tourne autour de notre terre éclairant la parcelle qu'a fixée
notre volonté seule et que toute étoile chute de ciel en terre à notre commandement
sans limite.
Aimé Césaire, Cahier d'un retour au pays natal, Ed. Présence africain
et mon projet de plan:
I/ De l'acceptation à la révolte
a) La situation dramatique de son pays
b) La soumission du peuple noir
c) la révolte
II/ L'affirmation d'une renaissance
a) la réunion de l'homme et de son pays
b) vers une (re)définition de la négritude
c) la délivrance d'un message universel
bon, j'ai bien conscience qu'un plan, comme ça, ça ne dit pas grand chose... et j'ai peu de passer à côté de choses essentielles.
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Kentoc'h mervel eget bezañ saotret!
"C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certains ont l'air brillant avant d'avoir l'air con."
- SeiGrand Maître
À vue de nez, ce qui me semble intéressant dans ce poème concerne la mise en scène d'un Homme-Pays, d'un Pays-Homme, et la distance travaillée entre l'image-cliché, propre à la représentation raciste, et l'image poétique, propre à la poésie. Il me semble aussi qu'il est nécessaire de faire apparaître le mot lyrisme dans le plan.
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"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- Galadriel29Fidèle du forum
oui, en effet. j'avais pensé à une 3ème partie sur la forme poétique au service de l'argumentation, (lyrisme, je -> nous, force des images pour une dénonciation plus efficace), mais du coup j'ai peur que le contenu de chaque partie soit un peu juste
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Kentoc'h mervel eget bezañ saotret!
"C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certains ont l'air brillant avant d'avoir l'air con."
- SeiGrand Maître
mim29 a écrit:oui, en effet. j'avais pensé à une 3ème partie sur la forme poétique au service de l'argumentation, (lyrisme, je -> nous, force des images pour une dénonciation plus efficace), mais du coup j'ai peur que le contenu de chaque partie soit un peu juste
Il y a quelque chose qui me dérange dans l'idée du "service" de la poésie. Par ailleurs, il me semble difficile d'isoler en une 3e partie ce qui me semble au cœur de la poésie de Césaire, ce qui me semble en faire son fondement. Je trouverais plus juste de partir de là. Mais peut-être est-ce une erreur.
Je suis désolée, j'espère ne pas paraître trop pointilleuse et agaçante.
- Galadriel29Fidèle du forum
non non pas du tout, j'ai pensé la même chose en l'écrivant
du coup, tu partirais plutôt de la forme (la poésie), pour en arriver au but (dénoncer)? bon, je schématise.... en fait, j'ai du mal à organiser les idées.
du coup, tu partirais plutôt de la forme (la poésie), pour en arriver au but (dénoncer)? bon, je schématise.... en fait, j'ai du mal à organiser les idées.
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"C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certains ont l'air brillant avant d'avoir l'air con."
- yphrogEsprit éclairé
Vu que c'est un extrait, il est sans doute judicieux de le remettre dans le contexte de l'oeuvre. (J'ai d'ailleurs chercher le titre du poème dans mon livre de Césaire quand tu avais posté lundi: maintenant -- avec le ligne répété "Au bout du petit matin"-- je comprends qu'il s'agit d'un extrait de vers la fin du poème "Cahier d'un retour au pays natal".
vous abordez (Sei et mim) la question de l'homme-pays, mais la question de l'homme-nature se pose aussi, je crois. Les excès de Césaire ne sont pas toujours faciles à comprendre
Néanmoins sorti du contexte du poème plus large, je crains qu'on ne comprends pas la force de ce mot syzygie (comme moi, il y a quelque mois, mais dans un autre contexte )
flaming fulgurations, Batman!
et loin de la mer de palais qui déferle sous la syzygie suppurante des
ampoules, merveilleusement couché le corps de mon pays dans le désespoir de mes bras,
ses os ébranlés et, dans ses veines, le sang qui hésite comme la goutte de lait
végétal à la pointe blessée du bulbe...
vous abordez (Sei et mim) la question de l'homme-pays, mais la question de l'homme-nature se pose aussi, je crois. Les excès de Césaire ne sont pas toujours faciles à comprendre
Néanmoins sorti du contexte du poème plus large, je crains qu'on ne comprends pas la force de ce mot syzygie (comme moi, il y a quelque mois, mais dans un autre contexte )
derniers mots du Cahier a écrit:monte,
Colombe
monte
monte
monte
je te suis, imprimée en mon ancestrale cornée blanche.
monte lécheur de ciel
et le grand trou noir où je voulais me noyer l'autre lune c'est là que je veux pêcher maintenant la langue maléfique de la nuit en son immobile verrition.
deuxième paragraphe/vers a écrit:Va-t'en, lui disais-je, gueule de flic, gueule de vache, va-t'en, je déteste les larbins de l'ordre et les hannetons de l'espérance. Va-t'en, mauvais gri-gri, punaise de moinillon. Puis je me tournais vers des paradis pour lui et les siens perdus, plus calme que la face d'une femme qui ment, et là, bercé par les effluves d'une pensée jamais lasse je nourrissais le vent, je délaçais les monstres et j'entendais monter, de l'autre côté du désastre, un fleuve de tourterelles et de trèfles de la savane que je porte toujours dans mes profondeurs à hauteur inverse du vingtième étage des maisons les plus insolents et par précaution contre la force putréfiante des ambiances crépusculaires, arpentée nuit et jour d'un sacré soleil vénérien.
flaming fulgurations, Batman!
- Galadriel29Fidèle du forum
oui, d'ailleurs ce terme et l'explication de ce passage en particulier me pose problème
et tant qu'on y est, un élève a vu dans la goutte de lait et la pointe blessée du bulbe une allusion à la sexualité. Je sais que c'est un aspect qui revient souvent chez senghor, mais césaire? j'avoue que je ne connais pas assez. N'est ce pas pousser un peu loin l'interprétation?
et tant qu'on y est, un élève a vu dans la goutte de lait et la pointe blessée du bulbe une allusion à la sexualité. Je sais que c'est un aspect qui revient souvent chez senghor, mais césaire? j'avoue que je ne connais pas assez. N'est ce pas pousser un peu loin l'interprétation?
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"C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certains ont l'air brillant avant d'avoir l'air con."
- yphrogEsprit éclairé
j'ai ajouté un référence du début du poème au sacré soleil vénérien.
- gaisouNiveau 8
Je n'y vois rien de sexuel.. Juste une comparaison entre la goutte de sang et la goutte de lait, c'est à dire la sève de couleur blanche à transparente qui s'écoule des fruits antillais (fruit à pain, mangue) quand on les coupe ou les arrache de l'arbre. L'arbre et le fruit semblent souffrir et pleurer par ce lait qui s'écoule comme le sang versé par ce peuple antillais blessé par des années d'esclavage et de colonisation, et à la recherche de son identité et de son humanité.
- Galadriel29Fidèle du forum
j'suis vénèr, j vois rien!
ah mais qu'est ce qui m'a pris de choisir ce poème! tout ça parce que je le trouvais beau...
ah mais qu'est ce qui m'a pris de choisir ce poème! tout ça parce que je le trouvais beau...
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"C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certains ont l'air brillant avant d'avoir l'air con."
- yphrogEsprit éclairé
Il n'en reste pas moins vrai qu'on parle d'ovules et de sève... :lol:
(ailleurs c'est sans doute du lave que Césaire parle, (coques démâtées, volcans enchaînés, ouragans échoués, etc. ) mais en effet, ton élève me semble avoir bien compris)
(ailleurs c'est sans doute du lave que Césaire parle, (coques démâtées, volcans enchaînés, ouragans échoués, etc. ) mais en effet, ton élève me semble avoir bien compris)
- Galadriel29Fidèle du forum
oui, du coup image de la maladie, d'un pays à l'agonie, d'une impossible renaissance
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"C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certains ont l'air brillant avant d'avoir l'air con."
- gaisouNiveau 8
et voilà toutes les veines et veinules qui
s'affairent au sang neuf et l'énorme poumon des cyclones qui respire et le feu
thésaurisé des volcans et le gigantesque pouls sismique qui bat maintenant la
mesure d'un corps vivant en mon ferme embrasement: Césaire évoque les catastrophes naturelles vécues en Martinique comme l'éruption de la montagne pelée, les cyclones terribles et dévastateurs où la nature reprend ses droits sur ceux de l'homme. Encore une fois aucune interprétation sexuelle à donner (ce n'est vraiment pas le genre de Césaire lol) mais Césaire exhorte son peuple à se réveiller, à s'élever, à se révolter avec force et grandeur d'où l'image de l'éruption volcanique et du cyclone.
s'affairent au sang neuf et l'énorme poumon des cyclones qui respire et le feu
thésaurisé des volcans et le gigantesque pouls sismique qui bat maintenant la
mesure d'un corps vivant en mon ferme embrasement: Césaire évoque les catastrophes naturelles vécues en Martinique comme l'éruption de la montagne pelée, les cyclones terribles et dévastateurs où la nature reprend ses droits sur ceux de l'homme. Encore une fois aucune interprétation sexuelle à donner (ce n'est vraiment pas le genre de Césaire lol) mais Césaire exhorte son peuple à se réveiller, à s'élever, à se révolter avec force et grandeur d'où l'image de l'éruption volcanique et du cyclone.
- yphrogEsprit éclairé
à toutes fins utiles: http://en.wikipedia.org/wiki/Haitian_Creole#N.C3.A8g_and_blan
et quant à "je suis vénèr" et "ce n'est vraiment pas le genre de Césaire lol" :lol!:
et quant à "je suis vénèr" et "ce n'est vraiment pas le genre de Césaire lol" :lol!:
- Galadriel29Fidèle du forum
bon, je trouve ce texte encore plus beau maintenant que je me suis bien arraché les cheveux, mais il est qd même ardu, pas sur que j'arriveà le faire comprendre à mes mou-du-genou de 1ère alors que moi même je ne comprends pas tout....
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"C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certains ont l'air brillant avant d'avoir l'air con."
- gaisouNiveau 8
Attention le créole martiniquais et haïtien se ressemblent mais ne sont pas les mêmes. Et il n'est pas besoin de connaître le créole pour pouvoir étudier Césaire qui d'ailleurs le parlait peu (on le lui a d'ailleurs beaucoup reproché).
- Galadriel29Fidèle du forum
euh, je viens de trouver ça:
http://www.weblettres.net/blogs/article.php?w=reussirlefranca&e_id=27347
c'est un poème surréaliste?
http://www.weblettres.net/blogs/article.php?w=reussirlefranca&e_id=27347
c'est un poème surréaliste?
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"C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certains ont l'air brillant avant d'avoir l'air con."
- gaisouNiveau 8
Suite de ta phrase? Je n'ai pas compris...xphrog a écrit:à toutes fins utiles: http://en.wikipedia.org/wiki/Haitian_Creole#N.C3.A8g_and_blan
et quant à "je suis vénèr" et "ce n'est vraiment pas le genre de Césaire lol" :lol!:
- gaisouNiveau 8
mim29 a écrit:euh, je viens de trouver ça:
http://www.weblettres.net/blogs/article.php?w=reussirlefranca&e_id=27347
c'est un poème surréaliste?
Césaire s'est découvert surréaliste en faisant la connaissance de Breton.
- yphrogEsprit éclairé
non, en effet, le créole martiniquais et le krèyol ne sont pas les mêmes. C'est quand même intéressant de savoir que la négritude ne vient pas de nulle part, qu'il y a des traces également dans la langue même qui restait sur l'île qui était la plaque tournante de l'industrie française de sucre. (Toussaint L'Ouverture étant bien sûr un des références du Cahier.)
Glissant ne parlait pas non plus trop le créole je crois... lui je te l'accorde, il était bien moins allumé que Césaire dans sa poésie...
Glissant ne parlait pas non plus trop le créole je crois... lui je te l'accorde, il était bien moins allumé que Césaire dans sa poésie...
- Galadriel29Fidèle du forum
un rapporte entre la goutte de lait et la papille du morne? (Papilles mammaires
La papille mammaire est un autre nom donné au mamelon, le renflement de peau des mamelles par lequel s'écoule le lait chez les mammifères.)
La papille mammaire est un autre nom donné au mamelon, le renflement de peau des mamelles par lequel s'écoule le lait chez les mammifères.)
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Kentoc'h mervel eget bezañ saotret!
"C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certains ont l'air brillant avant d'avoir l'air con."
- gaisouNiveau 8
On va dire que c'est une autre polémique: le créole est une langue issue de la colonisation et qui permettait aux esclaves et aux maîtres de communiquer et de se comprendre (d'où ce mélange de diverses langues: français, espagnol, anglais, dialectes africains etc et cette culture commune avec les autres îles dont le créole est très approchant, c'est d'ailleurs agréable, on peut aller à Sainte-Lucie sans parler un mot d'anglais, il suffit de savoir parler créole pour communiquer). Dans beaucoup de familles antillaises, et à l'école il était mal vu de parler créole, considéré comme une sous-langue vulgaire au bénéfice du français, la langue des érudits. Moi-même je n'avais pas le droit de parler créole dans ma famille, si je le parlais c'était avec mes petits-camarades, jamais devant mes parents. La donne est en train de changer, le créole est reconnu comme une langue régionale faisant partie de notre culture et est désormais enseigné à l'école. Donc que Césaire ou Glissant n'aient pas écrit en langue créole n'est pas étonnant, qui plus est lui-même s'explique à ce sujet: "Jacqueline Leiner (1978) ouvre sa réédition de la revue Tropiques par un «entretien avec Aimé Césaire». Le dialogue qui suit rend compte des propos qu’elle a échangés avec le poète de la négritude sur le thème du créole:http://www.potomitan.info/matinik/cesaire4.php
Jacqueline Leiner: Une autre question qu’on a dû vous poser: écrite en créole, la revue n’aurait-elle pas atteint un public plus étendu?»
Aimé Césaire: C’est une question qui n’a pas de sens, parce qu’une telle revue n’est pas concevable en créole.
Jacqueline Leiner: ceux qui parlaient créole n’avaient pas besoin de prendre conscience d’eux-mêmes?
Aimé Césaire: Je ne dis pas cela. ON a toujours besoin de prendre conscience de soi. Mais, ni ménil ni moi, n’aurions été capables de l’écrire en créole. C’est tout! Je ne sais même pas si c’est concevable. Vous avez l’air surprise?
Jacqueline Leiner: C’étaient ceux qui parlaient français qui étaient les plus décentrés?
Aimé Césaire: Mais non! Pas du tout! Ce que nous avions à dire, je ne sais même pas si c’est formulable en créole, du moins en l’état actuel de la langue!
Jacqueline Leiner: Alors, cela tient, au fond, à la structure du créole?
Aimé Césaire: J’ai parlé du retard culturel martiniquais. Précisément, un aspect de ce retard culturel, c’est le niveau de la langue, de la créolité, si vous voulez qui est extrêmement bas, qui est resté – et c’était encore plus vrai en ce temps-là – au stade de l’immédiateté, incapable de s’élever, d’exprimer les idées abstraites. C’est pourquoi je me demande si une telle œuvre était concevable en créole. Et puis, pour la rédiger en créole, il aurait fallu que les questions de bases soient résolues. D’abord, la question de la légitimité de la langue. Ensuite qu’il y ait une grammaire, une orthographe. Le créole restait uniquement une langue orale, qui, d’ailleurs, n'est toujours pas fixée. La jeune génération y réfléchit. Mais, en ce temps-là, on n’y réfléchissait même pas. Ecrite en créole, personne ne l’aurait comprise. Jusqu’à maintenant, le créole se transcrit en français, selon des règles françaises. Or, du créole écrit à la française, on ne le comprend pas, il faut d’abord le lire à haute voix, pour le répercuter à l’oreille"
Jacqueline Leiner: Une autre question qu’on a dû vous poser: écrite en créole, la revue n’aurait-elle pas atteint un public plus étendu?»
Aimé Césaire: C’est une question qui n’a pas de sens, parce qu’une telle revue n’est pas concevable en créole.
Jacqueline Leiner: ceux qui parlaient créole n’avaient pas besoin de prendre conscience d’eux-mêmes?
Aimé Césaire: Je ne dis pas cela. ON a toujours besoin de prendre conscience de soi. Mais, ni ménil ni moi, n’aurions été capables de l’écrire en créole. C’est tout! Je ne sais même pas si c’est concevable. Vous avez l’air surprise?
Jacqueline Leiner: C’étaient ceux qui parlaient français qui étaient les plus décentrés?
Aimé Césaire: Mais non! Pas du tout! Ce que nous avions à dire, je ne sais même pas si c’est formulable en créole, du moins en l’état actuel de la langue!
Jacqueline Leiner: Alors, cela tient, au fond, à la structure du créole?
Aimé Césaire: J’ai parlé du retard culturel martiniquais. Précisément, un aspect de ce retard culturel, c’est le niveau de la langue, de la créolité, si vous voulez qui est extrêmement bas, qui est resté – et c’était encore plus vrai en ce temps-là – au stade de l’immédiateté, incapable de s’élever, d’exprimer les idées abstraites. C’est pourquoi je me demande si une telle œuvre était concevable en créole. Et puis, pour la rédiger en créole, il aurait fallu que les questions de bases soient résolues. D’abord, la question de la légitimité de la langue. Ensuite qu’il y ait une grammaire, une orthographe. Le créole restait uniquement une langue orale, qui, d’ailleurs, n'est toujours pas fixée. La jeune génération y réfléchit. Mais, en ce temps-là, on n’y réfléchissait même pas. Ecrite en créole, personne ne l’aurait comprise. Jusqu’à maintenant, le créole se transcrit en français, selon des règles françaises. Or, du créole écrit à la française, on ne le comprend pas, il faut d’abord le lire à haute voix, pour le répercuter à l’oreille"
- SaphyrNiveau 9
A toutes fins utiles un morne aux Antilles c'est une petite montagne, donc rien à voir avec le côté mammaire et là c'est lié à l'éruption volcanique de la Montagne Pelée.mim29 a écrit:un rapporte entre la goutte de lait et la papille du morne? (Papilles mammaires
La papille mammaire est un autre nom donné au mamelon, le renflement de peau des mamelles par lequel s'écoule le lait chez les mammifères.)
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"Ecoutez, mon vieux, peu importe qu'un homme vive trente ou cent ans, dans la mesure où il fait quelque chose qui en vaut la peine avant de casser sa pipe", Etats d'urgence, André Brink.
“I'm right and you're wrong, I'm big and you're small, and there's nothing you can do about it.”, Matilda, Roald Dahl
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