- JohnMédiateur
http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/700-etudiants-de-beziers-bientot-sans-universite-2818/Noyée sous un déficit de 3millions d’euros annuel, l’université Paul Valéry de Montpellier envisage de fermer son antenne de Béziers.
Les universités n’ont pas vraiment le coeur à la fête. Alors que le Snesup-FSU, premier syndicat de l’enseignement supérieur, pointe du doigt des conditions de travail toujours plus difficiles ,l’université Paul Valéry de Montpellier (UM3) envisage de fermer son antenne de Béziers à la fin de l’année universitaire 2013-2014, a-t-on appris mercredi 18 septembre auprès de sa présidente Anne Fraïsse.
Accusant un déficit structurel de 3 millions d’euros annuel, l’université de Montpellier serre les vis et l’antenne de Béziers en ferait les frais. «Nous sommes en déficit chronique. C’est la conséquence de l’autonomie des universités. L’Etat a transféré la masse salariale sans transférer les crédits pour les payer, soit 7 millions d’euros en trois ans», a souligné Mme Fraïsse. Nous n’avons plus aucune réserve. Et quand on le dit à l’État, on nous dit de fermer nos formations».
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
J'ai du mal à avoir un avis, car les antennes délocalisées sont souvent des boulets pour les universités. Je travaille dans une université qui a une quinzaine de sites. Est-ce raisonnable?
- JohnMédiateur
Ca bouge à Béziers et Montpellier : des AG et réunions ont eu lieu cette semaine ; d'autres sont prévues ce mardi et ce jeudi pour lutter contre la fermeture du pôle de Béziers.
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- CondorcetOracle
Un historique de l'affaire : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article6278
- JohnMédiateur
Les étudiants de la faculté de lettres appellent à la grève :
http://www.midilibre.fr/2013/09/27/faculte-de-lettres-la-mobilisation-s-organise,762468.php
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- NoctuelleNiveau 1
Et déjà, en février 2012, Anne Fraisse réagissait : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article5335
Merci pour vos liens, ça aide à récapituler l'affaire... A suivre.
Merci pour vos liens, ça aide à récapituler l'affaire... A suivre.
- e-WandererGrand sage
Même chose: je trouve que les antennes universitaires ressemblent beaucoup à des "super-lycées", avec très souvent des cursus qui s'arrêtent après la licence. Et ça coûte très cher en termes de locaux, personnel administratif, trajets pour les enseignants... On me dira que ça permet à des étudiants qui n'auraient pas fait d'études (notamment en milieu rural) d'avoir un accès à l'université. Mais quitte à dépenser des sous, je préférerais que ça passe dans une vraie politique de logements étudiants dans les plus gros centres, sachant que quitter le foyer de papa-maman fait aussi partie (à mon avis) de l'intérêt des études.Marcel Khrouchtchev a écrit:J'ai du mal à avoir un avis, car les antennes délocalisées sont souvent des boulets pour les universités. Je travaille dans une université qui a une quinzaine de sites. Est-ce raisonnable?
En revanche, cette affaire est très révélatrice des tensions financières auxquelles sont confrontées les universités : on voit partout des formations qui ferment, des postes "gelés" ou carrément supprimés. Et c'est un cercle vicieux, car il faut vraiment qu'un étudiant soit motivé pour s'engager dans une thèse avec un horizon aussi sombre...
- barègesÉrudit
Ce qui nous donne un cercle vertueux, du point de vue du gestionnaire qui veut économiser. Moins de thésards, moins d'étudiants, moins de postes, moins de facs.En revanche, cette affaire est très révélatrice des tensions financières auxquelles sont confrontées les universités : on voit partout des formations qui ferment, des postes "gelés" ou carrément supprimés. Et c'est un cercle vicieux, car il faut vraiment qu'un étudiant soit motivé pour s'engager dans une thèse avec un horizon aussi sombre...
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Ce "cercle vertueux" commence bien en amont: dès la L1, chez nous, l'administration a fixé des groupes de TD à 45 ( ), mais évidemment sans tenir compte des étudiants des autres disciplines qui suivent ces TD en ouverture. Du coup, des TD à 60, des groupes qui ouvrent au dernier moment, mais le mal est fait, des étudiants abandonnent (pour les CM c'est pareil, on les prévoit dans des salles volontairement trop petites). Comme ça, l'administration a ce qu'elle veut au départ: des filières avec moins d'étudiants, comme ça moins de groupes, moins d'heures, moins de profs. L'université idéale pour les gestionnaires n'a ni prof ni étudiant, elle est digne des Shadoks.barèges a écrit:Ce qui nous donne un cercle vertueux, du point de vue du gestionnaire qui veut économiser. Moins de thésards, moins d'étudiants, moins de postes, moins de facs.En revanche, cette affaire est très révélatrice des tensions financières auxquelles sont confrontées les universités : on voit partout des formations qui ferment, des postes "gelés" ou carrément supprimés. Et c'est un cercle vicieux, car il faut vraiment qu'un étudiant soit motivé pour s'engager dans une thèse avec un horizon aussi sombre...
- barègesÉrudit
Je sais bien... Depuis que je vois des campagnes de définition de postes puis de recrutement, j'assiste essentiellement à des gels, des disparitions, des diminutions. C'est un contexte d'asphyxie généralisée.
Et des TICE, aussi. Pour finir de dématérialiser l'ensemble.
Ni prof, ni étudiant, mais de la gestion de projet, de la prospective, de l'audit, de l'évaluation, et une administration florissante.L'université idéale pour les gestionnaires n'a ni prof ni étudiant, elle est digne des Shadoks.
Et des TICE, aussi. Pour finir de dématérialiser l'ensemble.
- Marie LaetitiaBon génie
C'est au-delà des mots... On fait comment pour les faire passer à l'oral chacun une fois en 12 semaines, à ces conditions? Trois parlent en même temps? On se fade un oral et deux prestations écrites à chaque heure de TD?Marcel Khrouchtchev a écrit:Ce "cercle vertueux" commence bien en amont: dès la L1, chez nous, l'administration a fixé des groupes de TD à 45 ( ), mais évidemment sans tenir compte des étudiants des autres disciplines qui suivent ces TD en ouverture. Du coup, des TD à 60, des groupes qui ouvrent au dernier moment, mais le mal est fait, des étudiants abandonnent (pour les CM c'est pareil, on les prévoit dans des salles volontairement trop petites). Comme ça, l'administration a ce qu'elle veut au départ: des filières avec moins d'étudiants, comme ça moins de groupes, moins d'heures, moins de profs. L'université idéale pour les gestionnaires n'a ni prof ni étudiant, elle est digne des Shadoks.barèges a écrit:Ce qui nous donne un cercle vertueux, du point de vue du gestionnaire qui veut économiser. Moins de thésards, moins d'étudiants, moins de postes, moins de facs.En revanche, cette affaire est très révélatrice des tensions financières auxquelles sont confrontées les universités : on voit partout des formations qui ferment, des postes "gelés" ou carrément supprimés. Et c'est un cercle vicieux, car il faut vraiment qu'un étudiant soit motivé pour s'engager dans une thèse avec un horizon aussi sombre...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
On se débrouille... On essaie de s'arranger avec les MCC, on n'a pas le choix... J'ai 4 groupes de TD ce semestre, entre L1 et L2, 48 étudiants en moyenne (alors que le seuil était à 45 )Marie Laetitia a écrit:
C'est au-delà des mots... On fait comment pour les faire passer à l'oral chacun une fois en 12 semaines, à ces conditions? Trois parlent en même temps? On se fade un oral et deux prestations écrites à chaque heure de TD?
- MarieLNeoprof expérimenté
Dans l'édition du Midi libre Béziers :
Porter le conflit sur la place publique
"Mme la Ministre, je vous soupçonne, votre équipe et vous, d’être de mauvais médecins et je refuse que mon université soit traitée dans votre hôpital, ou plus exactement, puisque la chose est vraisemblablement inévitable, cela se fera publiquement et vous ne nous proposerez pas vos purges et amputations sans que tous n’en soient informés. C’est un vilain travail que je ne ferai pas pour vous et dont vous prendrez la responsabilité (...)".
Porter le conflit sur la place publique
"Mme la Ministre, je vous soupçonne, votre équipe et vous, d’être de mauvais médecins et je refuse que mon université soit traitée dans votre hôpital, ou plus exactement, puisque la chose est vraisemblablement inévitable, cela se fera publiquement et vous ne nous proposerez pas vos purges et amputations sans que tous n’en soient informés. C’est un vilain travail que je ne ferai pas pour vous et dont vous prendrez la responsabilité (...)".
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Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
- barègesÉrudit
Un appel pressant à mettre sur la place publique certains faits têtus (déficits galopant, gels des postes, restructurations ruineuses, sabordage des formations), appel né d'après son auteur à la lecture de la lettre de la Présidente de Montpellier III :
http://blogs.mediapart.fr/blog/pascal-maillard/021013/appel-une-operation-verite-sur-les-budgets-des-universites
Extraits :
D'ailleurs, l'université s'est tellement habituée au mot "gel" que naît sous nos yeux ébahis le concept de glaciation universitaire.
http://blogs.mediapart.fr/blog/pascal-maillard/021013/appel-une-operation-verite-sur-les-budgets-des-universites
Extraits :
Dans le meilleur des cas, l’équilibre budgétaire n’est atteint qu’au prix de mesures d’économies drastiques : non renouvèlement de CDD, gels de centaines de postes (2000 emplois gelés depuis 2011 et 3000 supprimés depuis 2008, selon le SNESUP-FSU), suppressions de centaines de milliers d’heures d’enseignement, disparitions de formations, déconstruction des maquettes de diplôme, limitations des capacités d’accueil des étudiants (euphémisme pour désigner des mesures de quotats et des tirages au sort), crédits de recherche en baisse, sous-administration criante des services centraux, conditions d’exercice des missions dégradées, souffrance au travail, disparition programmée de sites. Et désormais, avec la nouvelle loi dite « Fioraso », disparition de petites universités par fusion ou absorption dans de gigantesques « communautés d’établissements ».
Même en suivant un peu tout cela depuis quelques années, j'ai été surprise par les chiffres des suppressions ou gels de postes. Il est vrai que j'ai entendu la première année "900" ; la seconde, "1500" ; nous voici à 5000, entre suppressions et gels. Qu'on ne dise pas que c'est conjoncturel et lié à une courte phase de restructuration.Mais puisque la ministre ne veut rien voir, ni savoir, opposons-lui les faits. Ils sont têtus. Ci-dessous quelques exemples documentés des conséquences de son excellente politique qui poursuit le massacre néo-libéral et applique les directives européennes qui obligent à la fusion des opérateurs publics à des fins d’économies. La liste n’est pas exhaustive et l’on pourra la compléter utilement par les 63 chroniques du blog de Pierre Dubois sur les budgets des universités ou par les analyses bien informées de Yann Bisiou.
- 11 millions de déficit à Aix-Marseille Université, récemment fusionnée : le gigantisme a son prix ! Les méga-universités, comme Strasbourg, Bordeaux ou les grandes parisiennes ne sont pas épargnées par les restrictions budgétaires, malgré la manne du Grand Emprunt qui sert de plus en plus à boucher les trous des crédits récurrents.
- Paris 1 est sous tutelle du rectorat, Paris 6 dans les limbes, et Paris 13 en enfer.
- L’Université de Lorraine, jeune colosse aux pieds d’argile, a décidé de geler 180 postes sur trois ans pour pouvoir commencer à investir. Comme si – terrible ironie - les « Investissements d’avenir » avaient pour vocation et pour seul effet de tuer l’emploi !
- L’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines qui a les meilleurs résultats de France dans la progression des étudiants en Licence, supprime des parcours pour réduire son déficit de 5,2 millions. Elle supprime, bien sûr, des parcours de licence.
- Le site universitaire de Béziers est sacrifié sur l’autel de l’austérité, dans un acte de protestation, aussi courageux que désespéré, de la présidente de Montpellier 3.
- Nous apprenons ce jour que les personnels de la toute nouvelle Ecole du professorat et de l’éducation (Espé) de Toulouse, sous-dotée, ont été en grève, alors que les enseignants de l’Espé de Rouen s’apprêtent à faire cours dans des préfabriqués. Comme les moyens des ex-IUFM ont été massivement redéployés ces dernières années vers les composantes des universités, il est manifeste que les Espé(s) vont souffrir de dotations financières particulièrement fragiles. Aucun moyen n’est prévu pour les soutenir, au moment même où les inscriptions en master « Métiers de l’enseignement » augmentent de façon significative.
- Le Conseil académique de l’Université du Maine, dans une motion forte et exemplaire « demande à l’Etat d’assumer ses responsabilités vis à vis des Universités » et « à la direction de l’Université de poser clairement au gouvernement et dans les instances telles que la CPU, la question du financement du service public d’enseignement supérieur et de recherche avant que les esprits ne soient bientôt résignés à accepter l’augmentation massive des droits universitaires comme la seule solution aux problèmes de financement des universités. »
D'ailleurs, l'université s'est tellement habituée au mot "gel" que naît sous nos yeux ébahis le concept de glaciation universitaire.
- RuthvenGuide spirituel
Les résultats de l'audit sont en ligne :
http://www.univ-montp3.fr/filemanager/actualites/Analyse_UPV_V_finale_1.pdf
http://www.univ-montp3.fr/filemanager/actualites/Synthese_UPV_Vfinale_1-4.pdf
Et la gestion de la présidente n'est pas en cause.
http://www.univ-montp3.fr/filemanager/actualites/Analyse_UPV_V_finale_1.pdf
http://www.univ-montp3.fr/filemanager/actualites/Synthese_UPV_Vfinale_1-4.pdf
Et la gestion de la présidente n'est pas en cause.
- barègesÉrudit
Un article sur le fonctionnement du CIR, ce Crédit Impôt Recherche présenté comme une mesure d'aide au financement de la recherche, utilisé en fait comme simple moyen d'optimisation fiscale:
http://sncs.fr/spip.php?article3468
Ou comment financer sur fonds publics ce qui marchait très bien sur fonds privés... Voilà déjà quelques milliards qui n'iront pas dans les dotations aux universités et centres de recherche aux abois.
http://sncs.fr/spip.php?article3468
Ou comment financer sur fonds publics ce qui marchait très bien sur fonds privés... Voilà déjà quelques milliards qui n'iront pas dans les dotations aux universités et centres de recherche aux abois.
- CondorcetOracle
- barègesÉrudit
Oups
- CondorcetOracle
Mieux vaut beaucoup en parler que l'inverse
- Besoin d'avis pour faire mes voeux (Montpellier/Beziers)
- Les académies insulaires sont surdotées ; Grenoble, Montpellier et Lyon sont sous-dotées.
- perdue, noyée dans les registres...
- [mutations] La ville de Béziers
- Australie : le gouvernement prêt à faire marche arrière sur les intérêts des emprunts et des dettes des étudiants.
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