- InvitéeHrÉrudit
J'étudie ce poème en 1ère, j'ai repéré la violence, le mouvement, les effets de contraste, sang/lait, peut-on parler de baroque ? La profanation du corps de la mère en relève-t-elle ? Merci...
- retraitéeDoyen
D'Aubigné est baroque.
- PhilomèleNiveau 9
Le problème, ce n'est pas de parler d'esthétique baroque (plutôt pertinent, en l'occurrence et les éléments d'analyse me semblent justes).
C'est plutôt : une fois qu'on a dit que le poème est d'esthétique baroque, qu'est-ce qu'on en fait ?
En gros : et alors ?
Je ne sais pas dans quelle perspective tu veux placer cette description du poème mais je crains qu'elle ne glisse sur l'intérêt du passage et que les élèves ne sachent pas trop quoi faire de ce savoir sur le baroque.
De toute façon, j'ai tendance à penser que quand on ne se sent pas sûre d'une notion, il vaut mieux ne pas l'enseigner. J'applique à moi-même : si je sens que je ne maîtrise pas une analyse ou une interprétation, je cherche autre chose, dans laquelle je me sente à l'aise face aux étudiants.
C'est plutôt : une fois qu'on a dit que le poème est d'esthétique baroque, qu'est-ce qu'on en fait ?
En gros : et alors ?
Je ne sais pas dans quelle perspective tu veux placer cette description du poème mais je crains qu'elle ne glisse sur l'intérêt du passage et que les élèves ne sachent pas trop quoi faire de ce savoir sur le baroque.
De toute façon, j'ai tendance à penser que quand on ne se sent pas sûre d'une notion, il vaut mieux ne pas l'enseigner. J'applique à moi-même : si je sens que je ne maîtrise pas une analyse ou une interprétation, je cherche autre chose, dans laquelle je me sente à l'aise face aux étudiants.
- Milady de WinterNiveau 5
On peut définir aussi le baroque, au-delà des formes, par son amont (la Renaissance, une certaine idée du bonheur — le printemps) et son aval — le classicisme, la glaciation, la censure sur le langage du corps (très présent chez D'Aubigné). On peut aussi situer les Tragiques, en tant que poème épique, par rapport au formalisme de l'épopée qui les a précédées — la Franciade, par exemple — ou suivi (la Pucelle de Chapelain). Ici, comme vous le notez fort bien, le mouvement, l'excès, le goût du sang. Ailleurs, une grande pondération — Chez Ronsard parce qu'il peine à s'affranchir de l'Enéide, chez Chapelain parce qu'il peine tout court.
Enfin, décalage entre le sujet traité (les guerres de religion) et la date de parution — mais décalage réduit par ce style excessif qui correspond bien aux années 1625, et au Moyse sauvé par exemple…
Il faut resituer toute œuvre dans un contexte, n'est-ce pas… Enfin, je vois les choses comme ça.
Enfin, décalage entre le sujet traité (les guerres de religion) et la date de parution — mais décalage réduit par ce style excessif qui correspond bien aux années 1625, et au Moyse sauvé par exemple…
Il faut resituer toute œuvre dans un contexte, n'est-ce pas… Enfin, je vois les choses comme ça.
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