- rosa12Niveau 6
Ave !
Que pensez-vous d'une séquence sur l'objet d'étude "de la Rép à l'Empire" (entrée : les crises vues par les Orateurs et les Historiens) en axant sur Cléôpatre ? L'année dernière j'avais fait l'affaire Catilina et la mort de César mais ça fait beaucoup surtout que je prévois dans cette entrée un chapitre sur Auguste et un autre sur les empereurs...
Le truc c'est qu'il y a plein de témoignages d'historiens mais du côté des orateurs... je sèche !
Que pensez-vous d'une séquence sur l'objet d'étude "de la Rép à l'Empire" (entrée : les crises vues par les Orateurs et les Historiens) en axant sur Cléôpatre ? L'année dernière j'avais fait l'affaire Catilina et la mort de César mais ça fait beaucoup surtout que je prévois dans cette entrée un chapitre sur Auguste et un autre sur les empereurs...
Le truc c'est qu'il y a plein de témoignages d'historiens mais du côté des orateurs... je sèche !
- LefterisEsprit sacré
C’est à peu près ce que je fais, car je suis une progression le plus près possible de la chronologie, pour que les élèves comprennent qu’aucun fait n’est isolé des autres (ils n’ont au trop tendance à ne voir que des faits, des anecdotes sans lien, à ne pas comprendre les mécanismes). Donc, j’insère après les Guerres Puniques, qui font de Rome l’Empire que l’on sait , une séquence ou deux séquences sur les troubles civils qui découlent à la fois de ce décentrage politique lié au gigantisme , et de la paupérisation des citoyens liée à l’afflux des richesses et à leur concentration et confiscation par l’oligarchie. On arrive ainsi naturellement aux guerres civiles qui accouchent du principat, avec une gradation passant par les Gracques, Marius et Sylla, Catilina, et la prise du pouvoir personnel par César.rosa12 a écrit:Ave !
Que pensez-vous d'une séquence sur l'objet d'étude "de la Rép à l'Empire" (entrée : les crises vues par les Orateurs et les Historiens) en axant sur Cléôpatre ? L'année dernière j'avais fait l'affaire Catilina et la mort de César mais ça fait beaucoup surtout que je prévois dans cette entrée un chapitre sur Auguste et un autre sur les empereurs...
Le truc c'est qu'il y a plein de témoignages d'historiens mais du côté des orateurs... je sèche !
La suite nous amène à Cléopâtre, qui est une pièce (importante certes ) dans l’échiquier des ambitions des uns et des autres.
Maintenant, faire une séquence « axée » sur Cléopâtre me paraît excessif. Il faut évidemment l’aborder, ne serait-ce que pour comprendre le risque de dislocation de l’Empire et le conflit Antoine/Octave, et aussi pour extirper l’image hollywoodienne incrustée de manière tenace dans la tête des élèves.
Pour les orateurs, sur Cléopâtre je sèche, au débotté, je suis de plus sans documents en vacances, (juste un netbook).
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- rosa12Niveau 6
Je te remercie pour ton avis. En faisant je faisais aussi les guerres civiles, César... l'année dernière mais je voulais changer un peu et une élève m'avait posé des questions en fin de 4e (ce qui est rare ) et je m'étais demandé si ça ne les intéresserait pas davantage.
- LefterisEsprit sacré
Il est évident que ça les intéresse , pour les raisons que je cite plus haut ( peplum, histoire d’amour pipeule de l’Antiquité), et ils sont parfois déçus d’apprendre que Cléopâtre n’était guère plus égyptienne que moi, qu’Alexandrie était une ville hellénistique d’administration de ce royaume , si différente de l’Egypte elle-même que les historiens la disaient selon la langue ad Aegyptum ou πρὸς Αἰγύπτῳ. Le décorum pharaonique existait aussi , mais pour s’inscrire dans la légitimité de la succession des pharaons, comme l’avait déjà fait Alexandre. Mais l’on peut se rattraper dans le registre magouilles-violence –amour :lol: avec les anecdotes tirées d’auteurs, les guerres civiles et leurs protagonistes n’étant pas avare.rosa12 a écrit:Je te remercie pour ton avis. En faisant je faisais aussi les guerres civiles, César... l'année dernière mais je voulais changer un peu et une élève m'avait posé des questions en fin de 4e (ce qui est rare ) et je m'étais demandé si ça ne les intéresserait pas davantage.
Pour la cohérence historique , je lie les guerres civiles de César et celles d’Octave, avec des diaporamas permettant la vision d’ensemble, car on ne peut évidemment étudier autant de textes que le multitude de événements le voudrait.
Je suis un peu maniaque, mais l’histoire (testis temporum, magistra vitae…) c’est mon dada, et voir des élèves ne s’intéressant qu’à l’événementiel et à l’anecdotique m’agace.
Ce genre de séquence permet de d’aborder quasiment toutes le entrées du programme : histoire et vie de la cité, bien sûr/ vie privée , vie publique (les institutions, en l’occurrence leur défaillance)/ et vision du monde (idéologie césarienne et augustéenne, regard romain sur les orientaux. Sans compter pur l’HDA ou l’étude d’image les illustrations antiques et modernes , qui foisonnent (sur Cléopâtre, il y a de quoi faire).
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- rosa12Niveau 6
Oui l'hida [mon dada à moi ] marche très bien avec Cléopâtre : encore une autre raison pour laquelle ça me botte.
Je pense que leur montrer les clichés est une bonne chose : de l'utilité du latin ! Un latiniste sait que César n'a jamais été empereur, que le Gaulois n'est pas roux ... et ça ils retiennent !!Lefteris a écrit:
Il est évident que ça les intéresse , pour les raisons que je cite plus haut ( peplum, histoire d’amour pipeule de l’Antiquité), et ils sont parfois déçus d’apprendre que Cléopâtre n’était guère plus égyptienne que moi, qu’Alexandrie était une ville hellénistique d’administration de ce royaume , si différente de l’Egypte elle-même que les historiens la disaient selon la langue ad Aegyptum ou πρὸς Αἰγύπτῳ.
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